LA SPECTATRICE

1228
1728
1729

Titre(s)

La Spectatrice.

Un périodique portant le même titre parut en 1749-1751, mais il s'agit d'une traduction : La Spectatrice, traduite de l'Anglais, La Haye, Scheurler.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

29 mars 1728 – mars 1729. 16 «feuilles» ou «semaines» réunies en un volume en 1730.

Périodicité : bimensuelle puis mensuelle.

Privilège au Sieur L*** et approbations du Roi du 14 mars 1728 au 5 janvier 1729.

Description de la collection

L'exemplaire de la B.N., 341 p. est divisé en 15 cahiers de 20 à 28 p., 95 x 165, in-12.

Illustration : bandeau.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Paris. «Veuve Pissot, à la descente du Pont Neuf, sur le Quai de Conty, à la Croix d'Or. Jean de Nully, au Palais, dans la grande salle, du côté de la Cour des Aydes, à l'Ecu de France et à la Palme».

Prix : 6 s. le numéro.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Périodique anonyme.

Plusieurs bibliographies dont celle de Hatin, citent Mlle M.A. Barbier, comme auteur de cette Spectatrice. L'hypothèse est séduisante et non impossible (elle aurait alors 58 ans) mais rien ne nous permet jusqu'à présent de prendre en compte cette affirmation.

La première page de l'exemplaire de la B.N. (R 20110) est paraphée à l'encre du nom de P. René (?).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu : Un avertissement.

L'auteur se faisant passer pour une femme, propose la version féminine d'un genre alors en vogue depuis plusieurs années, celui des Spectateurs : «Trois ou quatre Spectateurs qui ont paru en France nous ont donné quelques brochures et en sont demeurés là. N'auront-ils point de honte qu'une femme fournisse mieux cette carrière ? Car j'espère bien aller plus loin que ces Messieurs» La Spectatrice, 1re semaine, p. 3). L'auteur fait allusion au Spectateur inconnu de Granet (1724), au Spectateur suisse de Des Fourneaux (1723), au Spectateur littéraire de Favier (1728) ; il appelle le Spectateur français (de Marivaux, 1721-1724) son «confrère».

L'auteur manifeste le féminisme le plus virulent de la presse féminine (la «Spectatrice» ne fait-elle pas preuve d'un féminisme trop caricatural pour être d'une femme ?) ; critique du mariage et de la maternité, supériorité de l'esprit sur le corps, revendications d'une femme auteur-philosophe. Auteurs étudiés : La Bruyère, Despréaux.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., R 20110-20111 (10 «feuilles») ; B.N., Z 61089 (14 feuilles) ; Ars., 8° Jo 20626 (16 feuilles) ; B.M. Lyon, 377496 (14 feuilles).

Bibliographie

Mentions dans le Catalogue des Périodiques, B.N. ; Barbier. – Patouillet L., L'Emancipation des femmes et la presse en France jusqu'en 1870, Paris, 1928. – Gilot M., Les Journaux de Marivaux. Itinéraire moral et accomplissement esthétique, Université de Lille III, 1974.

Titre indexé

SPECTATRICE

Date indexée

1728
1729

LES SAISONS LITTÉRAIRES

1198
1714
1722

Titre(s)

Les Saisons Littéraires ou Mélanges de Poésies, d'histoire et de critique.

En 1722: Recueil des Saisons Littéraires. Dissertation critique sur la tragédie d'Atrée et Thyeste.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

1714 et 1722. 2 volumes (le 2e volume est attesté mais n'a pas été retrouvé). Tous les 3 mois, en 4 saisons.

Privilège du Roi pour dix ans consécutifs, le 28 décembre 1712. Approbation du 27 octobre 1713, signée Camusat.

Description de la collection

Premier volume: 206 p., 95 x 167, in-12. Illustration: frontispice.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Paris, chez François Fournier, rue Saint-Jacques, aux Armes de la Ville, en 1714; Rouen, chez Machuel, en 1722.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Périodique anonyme, mais une inscription manuscrite indique: «Marie Anne Barbier, dont on a plusieurs ouvrages en vers et en prose, morte à Paris en 1745, est auteur de ces Saisons Littéraires qui...», ex. B.N.).

Mlle Barbier se nomme sur le frontispice du deuxième volume paru à Rouen.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Une préface. Mlle Barbier utilise, comme Mlle l'Héritier, la fiction de la lettre à une dame, forme épistolaire dans la tradition du Mercure: elle s'adresse «à Mme la Comtesse de ***» et signe «Madame, votre très humble et très obéissante servante, B...».

Contenu: poésie, historiette, dissertation sur les tragédies et comédies nouvelles. Odes sur la Beauté, sur la Sagesse, sur la Justice à d'Argenson et une autre à l'abbé Bignon.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Z 20684 (1 vol.).

Bibliographie

Barbier, p. 416. Mme Briquet, Dictionnaire historique, littéraire et bibliographique, Paris, Treuttel et Würtz, An XII-1804, p. 24. D.B.F.

Titre indexé

SAISONS LITTÉRAIRES

Date indexée

1714
1715
1716
1717
1718
1719
1720
1721
1722

L'INDICATEUR DES MODES

0615
1778
1780

Bibliographie

Ce journal de Bruxelles, cité dans plusieurs inventaires de presse, n'existe ni à Bruxelles, ni à la B.N. La confusion semble avoir été faite avec un Indicateur des modes du XIXe siècle de 1878-1880, cité dans le Catalogue général des périodiques. Toutefois un Indicateur a existé en 1778 (voir ce titre).

Titre indexé

INDICATEUR DES MODES

Date indexée

1778
1779
1780

L'INDICATEUR

0614
1778
1779

Titre(s)

L'Indicateur, contenant toutes les productions d'Esprit, les Pièces de Poésies Fugitives, les Bons Mots et surtout les Modes.

Continuation de La Feuille sans titre.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

3 janvier 1778 – 15 novembre 1779. Six volumes, non retrouvés. Hebdomadaire, tous les samedis.

Description de la collection

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Bibliographie

Historique

Selon P. Cornu, L'Indicateur serait la continuation de La Feuille sans titre,elle-même contrefaçon du Journal de Paris.

L'annonce en fin des cinq derniers numéros de La Feuille sans titre (n° 329-334, 26 déc. 1777 – 31 déc. 1777) confirme l'hypothèse de P. Cornu: «Cette feuille devant cesser au mois de janvier prochain, on a cru, pour satisfaire l'empressement du Public pour cette production, devoir lui substituer, sous le titre de Bruxelles, L'Indicateur avec Privilège; ouvrage qui en remplira tous les objets ...».

La Feuille sans titre («contenant toutes les productions d'esprit, les pièces de poésies fugitives, les bons mots, les anecdotes décentes; les découvertes les plus intéressantes dans la Médecine, la Chirurgie, la Botanique, l'Agriculture, et dans les Arts, soit libéraux soit mécaniques; les Fêtes brillantes, et surtout les Modes, etc.»), quotidien de 4 p. in-4°, parut à Amsterdam chez les libraires associés du 1er février au 31 décembre 1777 et donnait, chaque semaine au moins, un état des modes parisiennes (planches en taille-douce). Sa lecture nous donne une idée de ce que put être ensuite L'Indicateur. Selon P. Cornu, le nombre et le format des gravures y était plus développé. L'imprimeur Tutot de Bruxelles, l'éditeur Valade de Paris utilisèrent ces planches et celles de La Feuille sans titre pour constituer une sorte d'almanach publié par cahiers trimestriels Le Manuel des toilettes4 fasc. (oct. 1777-sept. 1778).

Additif

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares: Le World Catalogue signale diverses collections en Allemagne (Berlin, Oldenbourg, Göttingen, etc.). La Bibliothèque de Gand possède le numéro premier, du samedi 3 janvier 1778. Un avertissement précise que l’on souscrit à Bruxelles chez Horgnies, à Namur, Amsterdam (Harrevelt), Paris (Valade), et que les souscripteurs de La Feuille sans titre bénéficieront de l’abonnement à  l’Indicateur, «qui la remplace». La revue, constituée d’emprunts à divers périodiques français, comporte des rubriques de médecine, architecture,, physique, agriculture, causes célèbres, anecdotes et traits de bienfaisance, et quelques articles de mode («coiffures en ailes de papillon panaché», p. 25 et suiv.).

Auteur additif

Titre indexé

INDICATEUR

Date indexée

1778
1779

LES HEBDOMADAIRES

0595
1750

Titre(s)

Les Hebdomadaires, ou Lettres à Madame *** sur les écrits modernes.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Un seul numéro connu, le premier, avec une date ajoutée à l'encre: 30 janvier 1750. Périodicité annoncée à la fin du numéro: «tous les lundis on donnera une feuille».

Description de la collection

Le numéro compte 24 p., 108 x 179, in-16. Un bandeau p. 1, avant le titre.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Aucune indication de lieu, d'imprimeur, d'éditeur, de libraire, ni de prix.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Anonyme.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu: un texte sous forme de lettre se proposant d'analyser des ouvrages, des spectacles.

Principaux centres d'intérêt: réflexions sur le goût et la difficulté de s'ériger en juge des écrits d'autrui. Dissertation sur la difficulté d'écrire, conseils aux auteurs, critiques de pièces de théâtre.

Auteurs étudiés: Corneille (5e acte de la tragédie des Horaces), Voltaire (La Henriade), Virgile.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Z 50276, un exemplaire cartonné.

Les Hebdomadaires, ou Lettres à Madame *** sur les écrits modernes demeurent peu analysables en raison de leur unique numéro et de leur anonymat. Mais ils suggèrent plusieurs interrogations en raison de leur ressemblance de contenu, de date ou de titre avec, d'une part les Nouvelles de la République des Belles (1749-1750) de J.Fr. de Bastide, d'autre part les Lettres de Mme la Comtesse de *** sur quelques écrits modernes (sept. 1745 – janv. 1746) d'Elie Catherine Fréron, qui imagine, procédé courant, de se faire passer pour une comtesse imaginaire.

Les Hebdomadaires et les Nouvelles de la République des Belles ont un aspect quasiment identique, Lettre première s'adressant à une dame, anonyme, sans lieu ni nom d'édition, sans date. La date est manuscrite sur les Hebdomadaires seul le prix de 6 s. est indiqué dans les Nouvelles. Les Hebdomadaires pourraient être la suite, ou une édition faite à l'étranger, ou une contrefaçon des Nouvelles de la République des Belles. J.Fr. Bastide serait-il l'auteur des Hebdomadaires, ou Lettres à Madame ***?

Titre indexé

HEBDOMADAIRES

Date indexée

1750

LE COURRIER LYRIQUE ET AMUSANT

0311
1785
1789

Titre(s)

Courrier Lyrique et Amusant ou Passe-temps des Toilettes.

Devient à partir du 16 mars 1788: Courrier Lyrique et Passe-Temps des Toilettes. Appelé parfois L'Hebdomadaire des Femmes .

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Juin 1785 – janvier 1789. Cinq volumes, bimensuel. Demande de privilège par l'imprimeur Knapen, lettre avec le prospectus de M. Dufour à M. de Villedeuil, 17 février 1785 (B.N., f. fr. 21866, f° 7). Permission tacite d'auteur à Knapen fils pour 10 ans, deux cahiers seulement par mois, 9 mars 1785. Privilège du roi (en 1787?).

Description de la collection

Chaque volume, divisé en deux parties, contient 24 numéros, 184 à 222 p. par volume.

Cahier de 16 p., 135 x 230, in-8°.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Paris, chez Knapen et fils, libraires imprimeurs, rue Saint-André-des-Arcs. A partir du 16 mars 1788, nouvel imprimeur: Quillau, rue du Fouare. Libraires: Royez, quai des Augustins, et veuve Lesclapard, rue du Roule.

Abonnement par an: 14 £ pour Paris; 16 £ 8 s. pour la province. A partir du 15 mai 1785: 15 £ pour Paris; 18 £ 8 s. pour la province.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

En 1785-1786, le propriétaire est sans doute l'imprimeur-libraire Knapen. Le rédacteur est peut-être M. Dufour cité dans la demande de permission. M. Gresset est responsable de la partie musicale.

A partir de janvier 1787, Mme Dufrénoy, nouvelle propriétaire-rédactrice. Collaborateur (critique littéraire): M. de Murville. Poésies de Mme de Montanclos.

Protection du comte de Miromesnil.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu: ariettes françaises, anglaises, italiennes, romances, vaudevilles avec ou sans musique, contredanses (avec Mme Dufrénoy), anecdotes françaises, anglaises, italiennes, bons mots, traits historiques, commentaires sur les modes masculines (avec Mme Dufrénoy).

Auteur souvent cité: Voltaire.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Z 21686-21690; Ars., Rj 14 (contrefaçon à Liège par l'imprimeur J.J. Tutot).

Bibliographie

Mention dans la presse du temps: Correspondance littéraire secrète, 29 déc. 1785. – Marquiset A., Les Bas-Bleus du Premier Empire, Paris, 1913, p. 66-90. – Rivarol, Le Petit Almanach de nos grandes femmes, Londres, p. 67. – Jay A., Observations sur la vie et les œuvres de Mme Dufrénoy, Paris, 182 7, p. 5-37. – Mme de Gérando, Lettres de la baronne de Gérando, Paris, 1880.

Titre indexé

COURRIER LYRIQUE ET AMUSANT

Date indexée

1785
1786
1787
1788
1789

LE CABINET DES NOUVELLISTES

0189
1728

Titre(s)

Le Cabinet des Nouvellistes, ou les Nouvelles du Tems mises en Figures, contenant un recueil général de toutes les curiosités, nouveautés et événemens qui arrivent chaque mois dans toutes les parties de l'Europe, avec une description des Modes, des habillemens, des meubles,...

 

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Etant donnée la numérotation des pages de novembre 1728, Le Cabinet devait exister depuis plusieurs mois déjà. Périodicité: mensuelle.

Description de la collection

Un fragment du Cabinet des nouvellistes:p. 542-561, in-12, 97 x 161. En tête de ces pages, une médaille de Louis XV, d'après Le Blanc, collée sur la première page. Page 561, un cul-de-lampe de Papillon collé: ubi pietas ibi deus. Les paragraphes de l'article sont précédés de l'indication «tabl[eau]» et numérotés en ordre continu; c'est la justification du sous-titre «Nouvelles du Tems mises en Figures»; les deux pièces de vers, p. 553 et 555, comportent les indications: fig. 59 et fig. 60. Y avait-il des figures de mode?

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

En bas de la deuxième page, à l'encre: «Extrait du journal intitulé: le Cabinet des Nouvellistes (par le sieur Henry), novembre 1728, Paris, d'Houry, Vve Pissot et P. M. Brunek, fils, 1728».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Le Sieur HENRY.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Pas de contenu annoncé, si ce n'est dans le titre complet. Contenu réel: maladie et guérison du Roi (la petite vérole d'octobre 1728); vers allégoriques sur la maladie et la guérison du Roi; vers allégoriques sur le Soleil et la Nature; réjouissances, à cause de la guérison du Roi.

Principaux centres d'intérêt: emploi du temps et description détaillée de la maladie du Roi.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Rés. Lc2 2219 (fragment relié et cartonné).

Bibliographie

Mention dans: Journal de la Mode et du Goût, de Lamésangère (n° 42, 22e année, 31 juil. 1818, p. 334, B.N., Rés. L 14 c 4). – Cornu P., «Essai bibliographique sur les Recueils de modes au XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle», dans Les Documents pour l'histoire du costume, de G. Schéfer, Paris, Goupil, 1911, p. 1-32.

Historique

Lamésangère donne dans son Journal la liste des premiers journaux de modes; il cite comme le plus ancien le Cabinet des nouvellistes; il dit ne le connaître que par les bibliographies.

Peut-être qu'une assez longue notice, de trois pages et demie manuscrites, s'intitulant «Modes de 1729», transcrite dans un recueil factice du Cabinet des Estampes («Modes en 1730», Oa 79 Pet. Fol.) est un fragment du texte du Cabinet des nouvellistes. Cette notice est l'énumération des nouveautés de l'hiver, soit de 1729, soit de 1730, tant à l'usage des hommes, qu'à l'usage des femmes; elle peut être extraite d'une gazette car l'adresse d'une coiffeuse de Paris est présentée à la façon d'une réclame. Mais le Cabinet des nouvellistes existait-il encore à l'époque où elle a été rédigée? Il serait en tous cas la première tentative de journal de modes.

Titre indexé

CABINET DES NOUVELLISTES

Date indexée

1728

LA BIBLIOTHÈQUE DES FEMMES

0158
1759

Titre(s)

La Bibliothèque des Femmes, ouvrage moral, critique et philosophique ; où l'on examine quel est le génie des Femmes, son étendue et sa portée ; le caractère particulier du sexe, ses passions et l'usage qu'il en doit faire ; l'empire et la bizarrerie des loix à son égard, etc.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Deux numéros ont paru en 1759. Périodicité inconnue.

Description de la collection

Le numéro connu, le n°  1, compte 29 p., 107 x 170, in-12.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A Amsterdam, et se vend chez Duchesne, libraire, rue St Jacques, au Temple du Goût.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Anonyme, attribué à de CHATEAUGIRON, selon Barbier.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu annoncé en préface : écrire pour le beau sexe ; «Un grain de folie, avec une nuance de raison, c'est tout mon individu : ce sera aussi tout mon livre. Qu'on n'y cherche point la coquetterie du Petit Maître, c'est fadeur ; le gros bon sens de nos Socrates modernes, il est rebutant ; l'érudition obscure d'un Savantas, mauvais goût ; le sérieux glacé d'un pédant, c'est le comble de la bêtise» (p. 13).

Contenu réel : «Du génie des femmes et de la littérature qui leur est convenable.» (Discours premier).

Principaux centres d'intérêt : pourquoi les femmes sont-elles exclues des agréments de l'esprit ? La frivolité et l'indolence des femmes ont pour cause une mauvaise éducation dont les hommes sont responsables. Propositions pour une meilleure éducation des femmes.

Auteurs cités : J.J. Rousseau, Mme de Sévigné.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Ars., 8° H 26363 (1) : le n° 1 (B) est précédé dans le même volume du Mercure historique et politique des Pays Bas, n°  1, sept. 1759 (A), suivi du t. I du Glaneur du Parnasse (janv. -juin 1759) (C), du prospectus du Croupier Littéraire (1760) (D), du prospectus et des neuf premières Lettres du Journal villageois (mars 1759) (E).

Bibliographie

Barbier, t. I, p. 414. – F.L., 1769, t. II, p. 155. – Gay J., Bibliographie des ouvrages relatifs à l'amour, aux femmes et au mariage, et des livres facétieux, pantagruéliques, scatologiques, satiriques, etc., rééd., 1987, t. I, p. 390. – Ascoli G., «Essais sur l'histoire des idées féministes en France du XVIe siècle à la Révolution», Revue de synthèse historique, juil.-déc. 1906, p. 161-184.

Historique

Toutes les bibliographies, depuis la France littéraire de 1769, citent de Chateaugiron comme auteur de cette Bibliothèque des femmes. De quel Chateaugiron s'agit-il ? Peut-être d'Auguste-Félicité Le Prestre, comte de Chateaugiron, né à Rennes le 5 octobre 1728, fils cadet de Jacques-René, marquis de Chateaugiron, président à mortier au Parlement de Bretagne (1691-1764) ; mais il pourrait s'agir aussi bien du père ou du fils. Ce même Chateaugiron pourrait être l'auteur ou du moins l'instigateur de la Bibliothèque des dames de 1764. En effet, quelques pages (p. 18-20) de sa dissertation sur l'éducation des femmes dans la Bibliothèque des femmes sont exactement reprises dans le premier discours «De l'éducation du beau-sexe», dans la Bibliothèque des dames, numéro V, 30 janv. 1764. Recopiage ? Mais ces deux journaux, anonymes, si semblables par leur titre et leur contenu, à 5 années d'intervalle, peuvent être du même auteur.

Titre indexé

BIBLIOTHÈQUE DES FEMMES

Date indexée

1759