LA GAZETTE DES ENFERS

0546a
1708

Titre(s)

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Juillet 1708

Description de la collection

Une brochure in-12 de 24 p.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Paris, Veuve Séraphin l’aîné ou Rouen, Ruault, 1708

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Monsieur de S***: inconnu. L’attribution à Eustache Le Noble est vraisemblable. La Veuve Séraphin l’aîné,  active depuis 1697 au moins (Quatre Discours de la componction par saint Ephrem) a été éditeur de La Guinguette, 1707, que le catalogue Dincourt d’Hangard, Paris, 1812, n° 1085, attribue à Eustache Le Noble, mais qui reste inconnu de Philippe Hourcade, Entre Pic et Rétif, Eustache Le Noble, Paris, 1990 et de toutes les sources bibliographiques consultées. Mais elle publiera de Le Noble les Nouvelles africaines, n° 1-4 et les numéros LXXXI à LXXXIII des Nouveaux Entretiens politiques, janvier-mars 1709. Par ailleurs, la fable « Le Berger menteur » (p. 16-18) de la Gazette figure dans les Contes et fables de Le Noble, la même année 1708, p. 152-154: « Du berger qui crie à faux. Le menteur ».

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Entretien entre Démocrite, Héraclite et Esope sur les affaires du temps

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Veuve Séraphin l’aîné : BnF, ZP 1965 ; BM Dijon, 4589. Ruault : Cat. Jean-Claude Carrière, Vente Paris, Drouot, 21 novembre 2014 (ex. Gustave Mouravit) ; ex. de l’auteur.

Historique

Livraison unique; une «suite» est annoncée. Approbation parisienne du lieutenant de Police, signée Passart, 8 janvier 1708. Permission de Rouen, signée Le Pesant, le 12 juillet 1708 pour l’émission normande. Impression parisienne, avec bizarre numérotation des cahiers. La distance entre l’approbation parisienne et la permission rouennaise prouve les difficultés administratives d’un périodique qui parut d’abord à Paris sous l’adresse de la Veuve Séraphin l’aîné (inconnue du Répertoire d’imprimeurs/libraires, Paris, 2004 de J.-D. Mellot) et qui le fut ensuite sous adresse de rattrapage rouennaise de «Ruault, rue Saint-Lo, derrière le Palais, à l’Occasion» (adresse réelle de Pierre-Nicolas Ruault, libraire-relieur, déchu le 3 décembre 1708, embastillé en 1713 et 1725 selon J.-D. Mellot, L’Edition rouennaise, Paris, 1998, p. 575-576).

Petite feuille bien écrite procurant quelques anecdotes salées, contre les journalistes (p. 6-7) et les nouvellistes (p. 10-11) en particulier dans une «Gazette de Paris» insérée. Contient la Fable «Le Berger menteur» (p. 16-18).

Date indexée

1708

LE VAS-Y-VOIR DES CURIEUX

1261
1712
1713

Titre(s)

Le Vas-y-voir des Curieux. Entretiens Libres, Fantasques, Recreatifs et Moraux. Entre un Coureur et un Solitaire.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

15 août 1712 – 9 janvier 1713; bimensuel paraissant le lundi pour les 3 premiers numéros, ensuite hebdomadaire.

Description de la collection

Un volume en 2 tomes à pagination continue. T. I: 18 entretiens, 15 août – 26 déc. 1712, 144 p.; t. II: 1 entretien, 9 janvier 1713, 8 p.

Cahiers de 8 p., format in-8°, 92 x 142 (relié). Sur le titre, fleuron (bouquet).

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A Sainte-Foi. Chez Pierre Vérité, à l'Enseigne du Masque levé. Impression vraisemblablement hollandaise.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Au Lecteur: «Un récit fidèle de ce qui s'est passé de plus remarquable depuis 12 ans dans la guerre présente»; «écrit sans passion»; «écrit dans un style grotesque». Dialogues entre le Coureur et le Solitaire, assis sur le «banc de la mémoire», à propos des affaires politiques internationales liées à la guerre de Succession d'Espagne. Mise en forme de l'histoire récente, mais sans référence à l'actualité immédiate.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Herzog August Bibliothek, Wolfenbüttel, Lm 4321. Ex-libris gravé de la bibliothèque du duc de Brunswick-Lunebourg, avec son monogramme L.R.

Historique

Périodique sous forme d'entretiens, comme la mode s'en répandait alors en Hollande, et dont l'auteur reste inconnu. Deux volumes étaient annoncés par an (t. II, Avert), qui auraient formé une collection périodique rapportant l'histoire des années 1700 à 1712. Le t. I couvre deux ans de cette histoire; le t. II n'eut qu'une unique livraison, après que l'auteur (Avert.) eut promis de le faire plus copieux que le premier. Faillite de l'entreprise? Bruits de paix qui portaient peu à la rumination d'un récent et triste passé? Toujours est-il que ces Entretiens entre le Coureur pro-français et le Solitaire, son adversaire, sont égayés par un style «grotesque», mêlant les coqs-à-l'âne aux réflexions les plus sérieuses: lointain souvenir de la petite presse de la Fronde. Le Vas-y-voir procure une victoire facile au Solitaire qui est toujours mieux fourni d'arguments. Anti-cléricalisme notable d'un auteur qui condamne la «sordide avarice» (V) des gens d'Eglise. La forme périodique stricte ne fait cependant pas de ce journal autre chose qu'une collection égayée par la manière dialoguée et le style.

Titre indexé

VAS-Y-VOIR DES CURIEUX

Date indexée

1712
1713

SUPPLÉMENT DES ESSAIS DE LITTÉRATURE

1242
1703
1704

Titre(s)

Supplément des Essays de litterature. Apartir de la 4e partie: Nouveau Supplément aux Essais de littérature pour la connoissance des livres Par Mr l'abbé Faydit.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

1703–1704. Deux volumes (en complément des Essais de Tricaud). T. I: approbation de Solanet du 4 mars 1703, achevé du 31 mars. T. II: approbation de Solanet du 5 juin 1704. Privilège à Ribou du 24 mars 1703. Périodicité mensuelle annoncée (Préface, t. I).

Description de la collection

T. I: 1703, 3 parties à pagination continue: 168-32-(3) p. T. II: 1704, parties IV à VI (1 et 2), pagination continue: (18)-302 p.

Cahier de 16 p., in-12, 87 x 145.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Paris, Pierre Ribou, proche les Augustins, à la descente du Pont-Neuf, à l'Image Saint-Louis.

12 s. le numéro; sauf la 4e partie à 10 s. (coquille typographique?).

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Abbé Pierre-Valentin FAYDIT: officiellement à partir du t. II, où il dit remplacer le premier auteur appelé «dans une province fort éloignée de Paris». Il n'est pas à exclure que ce journaliste anonyme soit un avatar de Faydit lui-même.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Préface, 1re partie, t. I: «critique» des Essais de Tricaud pour donner «plus de jour et d'étendue à la matière que l'auteur des Essais n'a pas assez éclaircie». Préface, 2e partie, t. I: «je donnerai ce Supplément dans le même ordre et dans la même forme qu'il donne ses Essais»; «je donnerai un journal tous les mois qui contiendra les articles de l'Essai du mois précédent». Le Supplément passe au crible les très savantes notices que Tricaud consacre à l'érudition sacrée et profane. Le t. II traite des auteurs du premier siècle, répondant ainsi au projet d'analyse chronologique des témoignages défini par Tricaud dans la préface de l'Essai de janvier 1704.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Ars., 8° H 24637, t. IV et V. Autre collection: B.N., Z 12778-12779. L'exemplaire de l'Arsenal provient de la bibliothèque La Vallière (cat. de Nyon 11152), à rapprocher de l'exemplaire des Essais de Tricaud possédé par la B.N. (Q 3553-3560) et qui a la même origine.

Historique

L'ardeur venimeuse de Tricaud à pourfendre ses confrères devait susciter des réactions. Pelhestre, bibliothécaire des Cordeliers de Paris, lança contre l'audacieux ses Remarques critiques qui n'allèrent pas au delà d'une première partie en 1703. La réplique de l'abbé Faydit eut plus de succès. Sur le fond, il n'y pas grand chose à dire: le débat érudit dépasse largement la culture de l'honnête homme. En revanche, on remarque quelques pratiques journalistiques singulières. Les Essais publiés par Ribou à partir de l'été 1703 sont attaqués par Pelhestre et Faydit qui publient chez le même éditeur, ce qui explique en partie qu'on retrouve généralement ces divers périodiques reliés ensemble. D'autre part, Faydit participa aussi aux Essais de Tricaud: réplique en mai 1704 à L. Rigaldi de Caen sur la Bibliothèque choisie de Le Clerc, extrait de saint Athanase obligeamment fourni à Tricaud en juin 1704. Or, à cette date Faydit publie chez le même libraire des Suppléments, où il déchire Tricaud! De son côté, ce dernier annonce dès le 15 avril 1703 la publication de la première partie du Supplément! La querelle littéraire est magnifiquement organisée et permet à chacun des deux protagonistes d'exciter le débat. L'Avis des Essais de juillet 1704 et le dernier numéro d'août attaquent Faydit. Le combat cessa, faute de lecteurs peut-être.

Titre indexé

SUPPLÉMENT DES ESSAIS DE LITTÉRATURE

Date indexée

1703
1704

SUPPLÉMENT DE LA GAZETTE DE FRANCE

1241
1771
1773

Titre(s)

Supplément de la Gazette de France.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

18 octobre 1771 – 1er juin 1773. Un volume.

Aucune périodicité régulière: 1771 (18 oct., 8 nov., 28 nov.), 1772 (24 janv., 6 juin, 1er mai, 9 août, 16 août, 20 oct., 26 nov.); 1773 (1er janv., 22 mai, 1er juin).

Description de la collection

Treize numéros, à pagination séparée.

Livraison du 1er janvier 1773 sans numéro (en fait, la 11e); livraison du 22 mai 1773 numérotée 13 par erreur (?) (en fait, la 12e). Sur ces singularités, voir M.S., t. XXIV, 6 juin 1773; Hardy, 1773; 31 mai et 13e Supplément, p. 1, note.

6 + 4 + 12 + 16 + 21 + 28 + 14 + 16 + 12 + 11 + 22 + 16 + 21 p.; 105 x 172, in-12.

On peut joindre à cette collection deux brochures: Quatrième Supplément à la Gazette de France,8 mars 1772, 10 p., in-12; voir Nouvelles à la main, 13 mars 1772. Impression provinciale ou étrangère. Sur son auteur supposé se reporter au paragraphe 5 et à l'historique; Supplément à la Gazette de France. Article de Normandie, s.l.n.d., [janvier 1772], in-12, [1] 3 p. (B.N., Lb3 81254). Impression de mauvaise qualité; sur l'établissement en Normandie des Conseils supérieurs, attaques personnelles et diffamation. Cette livraison ne semble pas avoir de rapport avec la Gazette normande, de même tendance, signalée par les Nouvelles à la main (27 août 1772); M.S., t. XXIV (3 sept. 1772), mais que nous n'avons pas rencontrée.

Ces textes sont à compléter par: L'Auteur du Quatrième Supplément à M. de Maupeou, 12 p., in-12. Deux émissions sous des dates différentes: 1) 6 avril 1772 (B.N., Lb38 1279); 2) 13 avril 1772 (coll. part.). Cette dernière est celle que signalent les M.S., t. XXIV, 14 avril 1772 et Hardy, 1772; 14 avril. Impression parisienne. Texte repris dans les Maupeouana, 1773, t. II, p. 137 et suiv. et dans Les Efforts de la liberté..., 1775, t. III, p. 87 et suiv. Une note des rééditions attribue ce texte à l'auteur de la Correspondance secrète, Pidansat de Mairobert selon Barbier et Michaud. Mais J.M. Augeard a revendiqué dans ses Mémoires (Paris, 1866, p. 45, 65) la Correspondance et divers autres écrits donnés généralement à Mairobert. D.P. 2 penche pour une collaboration. Annonce de cette brochure dans le 6e Suppl., p. 7 et copie ms. (6 avril 1772) dans Correspondance secrète, 1771 (Maz., ms. 2402).

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Sans adresse. D'après les signatures, livraisons de plusieurs origines. Sont parisiens les n° 1 à 3 et 9 à 13. Voir l'historique. Dans tous les exemplaires consultés, mastic d'un mot (n° 5, p. 19) et passage supprimé dans les rééditions des Efforts de la liberté... Fausse adresse à la fin du n° 6: «A Versailles, chez Martin Berthier et Mérigot, Imprimeurs de Lettres de cachet, de Quittances de liquidation à venir,et du Supplément à la Gazette. Avec approbation et privilège exclusif de Mgr le Chancelier».

A Paris, prix au numéro; 6 s. (7e Suppl., Hardy, 1772: 17 août); 10 s. (9e-12e Suppl.; Hardy, 1772: 30 oct., 5 déc.; 1773: 31 mai); 12 s. (13e Suppl.;Hardy, 1773: 15 juil.). Mais divers numéros des exemplaires B.N. et coll. part, portent un prix ms. de 12 s.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Auteurs inconnus. L'abbé de Voisenon serait l'auteur du 4e Suppl., 8 mars 1772, 10 p. (M.S., t. VI, 23 mars 1772, et B.Un., t. XLIV, p. 46). Voir aussi 3e Suppl., p. 3-4. Hardy attribue ce texte à Le Brun, secrétaire de Maupeou (Hardy, 1772: 13 mars), qui, pour une autre source, n'en aurait été que le diffuseur (M.S., t. XXIV, 13 mars 1772).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Affaire du parlement Maupeou sous forme de satire personnelle extrêmement violente. «Liquidation» des anciens membres des Parlements, nouvelles de la résistance à Paris et en province, faits divers politiques, correspondances ou dialogues ministériels supposés, nouvelles littéraires se rapportant au «tripot» (dont une curieuse saisie de livres chez le libraire Valade, n° 3; des informations sur la quête faite par la Police de la Correspondance secrète, n° 4, 5, 8; l'annonce que le Cours d'études de Condillac a été interdit par le Chancelier, n° 5; les rapports de Joly de Fleury et des libraires de l'Encyclopédie, n° 10).

Auteurs cités: Bouquet, Le Brun, Voisenon. Sous le voile de l'anonyme: Pidansat de Mairobert, Augeard, Condillac, président Rolland d'Erceville (auteur du Point de vue, compte rendu dans n° 6, selon note dans N.M., 17 avril 1772).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Lb38 1302 (13 numéros et le 4e Suppl. en 10 p.), Lb38 1302 A (12 premiers numéros, dont n° 1 dans le format de la Gazette); autre exemplaire: Paris, coll. part. (13 numéros, 4eSuppl., en 10 p., L'Auteur du 4e Suppl., 13 avril 1772).

Bibliographie

B.H.C., p. 12; H.P.L.P., t. I, p. 160-161; G.H., p. 27; H.G.P., t. I, p. 198, 287.

Texte des 13 numéros reproduit dans Efforts de la liberté..., 1775, t. V, p. 63-233, et, en partie (6 premiers numéros), dans E., 1772, t. III, 88 p. à la fin.

Sources manuscrites:

Annonces et comptes rendus: Hardy S.-P., Mes loisirs ou journal d'événements (H.) (publié par Tourneux et Vitrac, Paris, 1912, 1 vol.), B.N., ms. f. fr. 6680 (années 1764-1771); 1771: 30 juin (1er Suppl.); f. fr. 6681 (années 1772-1774); 1772: 13 janv. (3e Suppl.); 27 sept. (4e Suppl.), 13 mars (4e Suppl. en 10 p.); 8 avril (5e Suppl.); 9 juin (6e Suppl.); 17 août (7e Suppl.); 2 oct. (8e Suppl.); 30 oct. (9e Suppl.); 5 déc. (10e Suppl.); 1773: 31 janv., 18 mars et 31 mai (11e Suppl.); 31 mai (12e Suppl.); 15 juil. (13e Suppl.).

Recueil d'anecdotes littéraires et politiques (R.A.), Maz., ms. 2386 (année 1771); 5 oct. (1er Suppl.); Nouvelles à la main (N.M.), Maz., ms. 2394 (année 1772); 1er janv. (2e Suppl.); 19 janv. (3e Suppl.); 28 févr. (4e Suppl.); 13 mars (4e Suppl. en 10 p.); 16 mars (4e Suppl.); 9 avril (5e Suppl.); 11 juin (6e Suppl); 18 août (7e Suppl.); 4 oct. (8e Suppl.); 2 nov. (9e Suppl.).

Lettre de Sartine à d'Hémery (S.), 5 nov. 1772, B.N., ms. f. fr. 22154, pièce 123: interdiction du 9e Suppl. et poursuites.

Affaire des libelles contre le Parlement Maupeou (A.L.).1772-1773, Archives de la Bastille, Ars., ms. 12403, f° 49, 96, 192, 198, 396.

Sources imprimées: Pidansat de Mairobert M.-F., Journal historique de la Révolution opérée dans la constitution de la monarchie, Londres, 1774-1776, 7 vol., passim. Les efforts de la liberté et du patriotisme contre le despotisme du Sr de Maupeou [...] ou Recueil des écrits patriotiques, Londres, 1775, 6 tomes (B.N., Lb38 1303). Un exemplaire incomplet du t. IV, daté de 1772-1773 (B.N., Lb3 81303A). Mémoires secrets de «Bachaumont», Londres, 1777-1789, t. VI: 4 avril 1772 (arrêt contre le 4e Suppl.); Additions, t. XXI: 28 déc. 1771 (2e Suppl.); 20 janv. 1772 (3e Suppl.); 3 avril 1772 (4e Suppl.); t. XXIV: 13 mars 1772 (4e Suppl. en 10 p.); 13 avril 1772 (5e Suppl.); 15 juin 1772 (6e Suppl.); 19 août 1772 (7e Suppl.);6 oct. 1772 (8e Suppl.);30 oct. 1772 et 2 nov. 1772 (9e Suppl.);7 déc. 1772 (10e Suppl.); 6 juin 1773 (12e Suppl.); 11 juil. 1773 (13e Suppl.). – Rocquain F., L'Esprit révolutionnaire avant la Révolution 1715-1789, Paris, 1878. – Flammermont J., Le Chancelier Maupeou et les parlements, Paris, 1883, p. 543. – Egret J., Louis XV et l'opposition parlementaire (1715-1774), Paris, 1960, p. 215.

Historique

Le Supplément à la Gazette dirigé contre la Gazette de Marin reprend un procédé employé jadis par les Jésuites dans leur Supplément aux Nouvelles ecclésiastiques. C'est d'ailleurs du «parti patriotique», ou jansénisme politique, que vient très évidemment ce périodique diffamatoire, véritable «chronique scandaleuse» du «tripot Maupeou» (nombreuses allusions dans les gazettes ms. d'époque à la parenté idéologique et aux structures de diffusion des Nouvelles ecclésiastiques et de ces Suppléments: N.M., 1772; 9 avril, 11 juin, 18 août, 4 oct. Voir aussi 8e Suppl., p. 15; M.S., t. XXI, 20 janv. 1772, Rocquain, p. 300 et A.L., f° 49-50: saisie du n° 6 chez un commis des fermes lié au «parti janséniste»; f° 96; saisie du n° 6 et d'exemplaires des Nouvelles ecclésiastiques).

Emanation des milieux parlementaires et soutenue durant un temps par le parti des Princes (M.S., t. XXI, 28 déc. 1772; t. XXIV, 11 déc. 1773; Hardy, 1773: 11 janvier et 31 janvier), cette feuille, dont les auteurs restèrent inconnus, paraît avoir été imprimée dans divers lieux (peut-être à l'étranger: M.S., t. XXIV, 11 mars 1773; Hardy, 1773: 18 mars, à propos du n° 11 pourtant de signature parisienne; à Paris, vraisemblablement dans l'enclos du Temple sous la protection de Conti qui, du moins, en facilitait la diffusion: A.L., passim, et f° 34, 129, 159, 192): il est loin d'être sûr qu'il y ait eu une unité de rédaction, le jeu du «supplément contrefait» pouvant avoir donné des idées à d'autres. Cela expliquerait le style extrêmement disparate de ces feuilles et leur hésitation entre le style de gazette et celui de la Correspondance secrète qui menait alors, avec Les Œufs rouges, une campagne efficace contre Maupeou. Les rapports entre les deux machines de guerre parlementaires ne sont pas nets; le Supplément insiste un peu trop volontiers sur ses liaisons étroites et amicales avec son confrère anonyme (n° 4, 5, 8), mais les contemporains virent plus que des nuances entre leurs positions; et des nouvelles à la main contrôlées par Pidansat de Mairobert, corédacteur de la Correspondance,sont extrêmement sévères à l'égard du ton débraillé des Suppléments (N.M. et, dans une moindre mesure, M.S.).

A l'origine, et une première version du n° 1 le prouve (B.N., Lb38 1302 A; Hardy, 1771: 30 oct.), le Supplément désirait imiter jusque dans son format la Gazette. Il conserve de son «modèle» la structure par lettres de divers endroits, mais contaminé, à la mode de la Correspondance secrète, par des séries de lettres supposées ou de dialogues fictifs. Au milieu de diffamations qui éclaboussent, à travers Maupeou et ses séides, tous les Conseils supérieurs qui remplacent les anciens Parlements, Mme du Barry et jusqu'au Roi, on trouve des informations que l'histoire peut prendre en compte. Ces Suppléments furent activement pourchassés par la police (S.) qui arrêta de nombreux colporteurs (N.M., 2 nov. 1772; A.L., f° 49, 96, 396) et quelques particuliers qui en possédaient (Hardy, 1172: 20 nov.; N.M., 22 nov. 1772). Un arrêt du Parlement en date du 14 mars 1772 condamnant le 4eSuppl. à être brûlé (Rocquain, p. 530; Flammermont, p. 543; N.M., 16 mars 1772; 6e Suppl., p. 5; A.L., f° 198) ne fit qu'en accélérer le débit. Ils suscitèrent des contrefaçons d'origines opposées (voir paragraphe 3).

Les Suppléments sont d'un inégal intérêt; moins grivois que leur contemporain, le Gazetier cuirassé, ils ne reculent pas, cependant, devant les anecdotes lestes ou nauséabondes. Mais on s'y intéresse aussi aux questions financières et fiscales, et l'on y ranime la vieille querelle contre les Jésuites.

Additif

Titre(s) : Le titre exact est  Supplément à la Gazette de France

Auteur additif

Titre indexé

SUPPLÉMENT DE LA GAZETTE DE FRANCE

Date indexée

1771
1772
1773

LE SANSONNET BADIN

1200
1742
1743

Titre(s)

Le Sansonnet badin, agréable et utile. Ouvrage périodique. T. I.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

24 novembre 1742-20 mars 1743, un volume; hebdomadaire paraissant le mercredi.

Vol. daté de 1743 sur le titre.

Description de la collection

18 livraisons en 1 t. à pagination continue: 284 p. Cahier de 16 p., 94 x 152, in-8°.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Amsterdam, Henry Boussière, libraire sur le Dam.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Au Public: «C'est un coup d'essai». Le Sansonnet parle: «J'ai à la Cour de France chez une Duchesse un charmant Camarade qui est en correspondance avec un de mes frères, qui fait les délices d'un gros financier et de sa petite maîtresse, ils m'ont promis de me faire part de toutes les anecdotes qui viendront à leur connaissance. Un autre de notre race s'est introduit dans le café des beaux esprits».

Préface: «Depuis l'extinction du Glaneur qui a été si universellement goûté», aucun périodique n'a reçu d'«applaudissement général». «Je fais un mélange de prose et de vers, de faits historiques et de bons-mots, de morale et de plaisir». «La plupart de ces fragments ne sont pas de moi»; «j'ai mieux aimé rajeunir d'anciennes beautés que de hasarder des sottises nouvelles».

Contenu réel: anecdotes, réflexions sur des sujets à la mode, vers; à partir du n° 13: «Nouvelles littéraires»; à partir du n° 17: «Nouvelles de Paris» (et de la Cour).

Auteurs cités: J.F. Bernard, Bernard Picart.

Articles intéressants: un avortement à Paris (n° 6); «Eloge de l'humeur capricieuse» (n° 7); «Eloge du thé» (n° 8); «Essai anorthographique pour réduire tous les écrits à leur juste valeur intrinsèque» (n° 10); «Lettres de M.M. à M.N. sur l'Esprit» (n° 14); «Epigramme sur M. de Marivaux, qui a été reçu depuis peu à l'Académie des Sciences [sic], par le crédit de M. de Fontenelle» et autre «Epigramme sur Monsieur de Marivaux» (n° 18).

Rapports avec la presse: L'Argus de l'Europe (même éditeur; verso du titre et Préface); L'Epilogueur, L'Echo de la vérité, Le Misanthrope, La Bagatelle, Le Mentor moderne (cités dans la Préface); Le Protée (en hollandais, n° 5); Amusements du cœur et de l'esprit, t. XIII (compte rendu, n° 16).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Bayerische Staatsbibliothek, Munich, 8° P.O. gall. 1991 m. Ex-libris imprimé: «Bibl. erot. Fr. Krenneri».

Bibliographie

H.G.P., t. I, p. 294. G.H., p. 201.

L'Epilogueur politique, 1743, t. VII, Au Public, non paginé.

Historique

Dans la lignée du Glaneur de La Varenne et du Perroquet publié l'année précédente à Francfort, Le Sansonnet badin ressortit à une petite presse dont il n'est pas le représentant au plumage le plus éclatant. On y trouve, évidemment, les habituels vers, anecdotes, réflexions morales ou sociales à la mode. Le tout est pimenté à l'occasion de circonstances scabreuses ou de nouvelles franchement diffamatoires (ex. sur la «Dlle Clairon, connue sous le nom de Frétillon», n° 17). On y rencontre relativement peu d'informations littéraires, qui sont d'ailleurs insérées à la demande de «plusieurs libraires de ce pays» (n° 13, p. 201, note). Ce pot-pourri n'est guère original: un texte comme «L'Equilibre, conte allégorique en style de Rabelais» (n° 11) se trouvait déjà dans Le Glaneur (3 mars 1732, p. 3-4) qui l'avait subtilisé au Mercure galant de Dufresny (mars 1712, p. 10-17).

Additif

Titre: Il existe un tome II, chez le même libraire, p. 289-572 [576], n° 19 à 36,  du 27 mars au 14 juillet 1743 (B.M. Lyon   B 510167, 2 tomes en 1 vol). 

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s): Leidse courant, 26 novembre 1742: «H. Boussière [...] imprime et débite une feuille périodique intitulée Le Sansonnet badin, agréable et utile qui paraîtra régulièrement tous les mercredis. L’auteur abandonne la fertile moisson des lauriers politiques à ceux qui sont mieux informés que lui des affaires de l’Europe, et se propose d’amuser le public en l’instruisant: la morale, la bagatelle, l’histoire et la poésie lui en fournissent assez de sujets. Le prix de cette feuille sera de deux sols, et la première se distribue gratis. On la trouvera aussi à La Haye chez F.H. Scheurleer, à Utrecht Broedelet, à Leiden Luzac, Delft Boitet, Rotterdam Beman, Haarlem van Bosch, Bois-le-Duc Cramer, Aix-la-Chapelle J. Barschau, Liège C Kints, libraires, et au bureau général des postes dans les villes étrangères».

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares: B.M. Lyon B 510167.

Auteur additif

Titre indexé

SANSONNET BADIN

Date indexée

1742
1743

RODERICI ALEXANDRI OPUS NULLUM

1196
1722

Titre(s)

Roderici Alexandri, Opus nullum. Titre de début: Rien premier; Rien second.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

1722, un volume. Mensuel, paraissant tous les premiers lundis du mois (1re feuille, p. 4). Deux livraisons sans date.

1re feuille: approbation du 23 février 1722 et permission du 26; 2e feuille: approbation du 18 avril et permission du 19. Permission correspondant (?) à celle qu'obtint la veuve Le Febvre le 19 février 1722 pour un Recueil de diverses pièces en prose et en vers par le Sieur*** (B.N., ms., f. fr. 21952, n° 79).

Description de la collection

Deux feuilles, d'un cahier chacune, 16 + 16 p.; 107 x 167 (ex. B.N.); format petit in-8°.

Devises: (1re feuille) Omne tulit punctum, qui miscuit utile dulci. Horace. (2e feuille) Absit jocorum simplicitate malignus interpres. Martial.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Paris. 1re feuille: veuve Le Febvre, rue et vis-à-vis Saint-Séverin, au Soleil d'Or. 2e feuille: ibid. et Bauche le fils, à l'Image Saint-Jean dans le Désert, sur le quai des Augustins. 6 s. la feuille.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Peut-être Adrien MARTEL (D.P. 2), auteur en mars 1722 d'un autre périodique publié par la veuve Le Febvre (voir historique): les deux exemplaires consultés de la 1re feuille portent au titre le monogramme ms. «A.M.», identification relevée à cette époque sur divers périodiques et qui semble être la signature du privilégié.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Première feuille: «Eh! bonjour, bonjour, mon frère le Mercure; bonjour, mon frère le Spectateur, mes sœurs, la Gazette de France et la hollandaise, vous aussi, quoique un peu éclaboussées les pièces lyriques du Pont-Neuf; vous encore que je salue respectueusement, Messieurs les Journaux littéraires et politiques in universa terra; vous que je reconnais pour cousins de la branche aînée de notre famille en Apollon» (p. 3). «Aujourd'hui je me donne pour ce que je suis: RIEN. Cette nouvelle manière de me produire peut être regardée comme une seconde naissance» (p. 4).

Deuxième feuille: «Je n'ai pas le crédit suffisant pour extirper les abus littéraires [...] Pourquoi cet auteur de Riens, disait à moi-même dernièrement un censeur, qui ne croyait pas causer avec lui, ne nous avertit-il pas que nous ne trouverons ni suite ni ordre dans sa feuille, et que nous tomberons d'une épigramme sur un raisonnement, d'un conte sur une remarque de grammaire et ainsi du reste? Nous serions moins blessés de ces disparates» (p. 4).

Pot-pourri d'érudition badine, de vers, de contes et de réflexions diverses.

Articles notables: 1re feuille, «Le Velours bleu, conte de ma mère l'Oye»; «Lettre au Marquis d'Y***» (sur un fou de lecture); 2e feuille, «Lorenzo Gambara», nouvelle tirée des Ragguagli di Parnasso; anecdotes sur un musicien et sur l'Académie féminine parisienne dont faisait partie «l'illustre Mlle N.».

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Zp. 2640 (1re feuille); Paris, coll. part. (1re et 2e feuilles).

Bibliographie

Martel A., Mémoires sur divers genres de littérature et d'histoire, Paris, veuve Lefebvre, 1722, mars, 2e partie, 4e pagination, p. 53-54 (cahiers datés de mars, bien que le privilège à Martel soit du 7 mai; B.N., ms. f. fr. 21952, n° 100). Mercure, mai 1722, 1er volume, p. 113. Journal des savants, 31 août 1722, n° XXXV, p. 557-558. – Marivaux, Journaux et œuvres diverses, publiés par F. Deloffre et M. Gilot, P., Garnier, 1969, p. 698. – Gilot M., Les Journaux de Marivaux, Lille, Service de reproduction des thèses, 1974, p. 258-259, 1001, 1135.

Historique

Ce périodique au titre latin extravagant cache une petite production comico-sérieuse de coloration nettement «moderne» (1re feuille, p. 5: «Nous préférons l'usage de cette ancienne langue [le latin], quoiqu'elle soit morte à celui de notre langue moderne toute pleine qu'elle est de force et de vie. Que nous sommes fins! La postérité confondra peut-être notre siècle avec celui d'Auguste»). Son auteur, qui se cache sous un pseudonyme martial (Rodericus Alexander) ou une devise qu'il laisse croire anagrammatique: «A luna jus» (1re feuille, p. 5), nous paraît être, pour quelques raisons convergentes, l'avocat toulousain Adrien Martel. Cet «espèce de fou», selon Camusat (cité dans D.P. 2), composa exactement à la même date, en mars 1722, un autre périodique pour la veuve Le Febvre. Outre le monogramme ms. signalé au paragraphe 5, on peut noter le compte rendu très élogieux que fit Martel de l'Opus nullum dans ses Mémoires sur divers genres de littérature et d'histoire, le goût des deux périodiques pour un certain vernis d'érudition entrelardée de badinage, pour le domaine italien aussi, et leurs positions communes en faveur des «modernes» (Mémoires, 1re partie, 1re pagination, p. 46).

L'Opus nullum vaut plus par des préfaces, qui se défient d'en être (2e feuille, p. 3-4), que par les petites pièces qu'il publie. On en exceptera cependant un conte de fées, peut-être allégorique («Le Velours bleu», 1re feuille; discussion sur son interprétation: 2e feuille, p. 5-6). La seconde feuille, permise d'imprimer «en retranchant les endroits qui sont rayés» sur le manuscrit (p. 6), fut, sans doute, la dernière de ce périodique singulier, tout à fait contemporain du Spectateur de Marivaux auquel la presse de l'époque le compara parfois (Journal des savants), et qui se plaçait lui-même dans sa parenté (1re feuille, p. 3: texte cité).

Titre indexé

RODERICI ALEXANDRI OPUS NULLUM

Date indexée

1722

RECUEIL DE LITTÉRATURE

1168
1748

Titre(s)

Recueil de littérature.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

15 janvier – décembre 1748. Permission. Bimensuel (Plan de l'ouvrage, p. 12). En fait, 13 feuilles sur un an. Seule la première est réellement datée. Chaque cahier de 16 p. forme une livraison sans titre ni numérotation. Page 195: à la fin de la 13e feuille, l'auteur signale que le périodique dure depuis un an.

Description de la collection

Un volume à pagination continue de 196-(4) p. Cahiers de 16 p., in-8°, 145 x 175.

Devise: Quid verum atque decens curo et rogo et omnis inhoc sum. Horat. lib. I, Epist. I.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Angers, Bossard, rue Saint-Michel, à Saint-Paul. 3 s. la feuille.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Fondateur: Pierre-Jean LE CORVAISIER (D.P. 2). Divers collaborateurs d'après l'exemplaire Goujet (voir infra): p. 31-32: «M. Reverdy, alors dans la finance, maintenant aux Iles», cf. p. 113, 144; p. 35: «Un avocat frère de M. Prévôt»; p. 36: «par un avocat»; p. 48: «Boulard», cf. p. 105 (nommément désigné), 143, 144, 152, 155, 157; p. 65-66: «M. de Longchamps, de l'Académie»; p. 68-70: «M. Normand du Hardas fils»; p. 81: «M. Sayyer, gentilhomme anglais»; p. 142; «M. Ayrault», cf. p. 145; «de l'Académie»; voir infra une autre contribution signée; p. 158: «Lettre supposée»; p. 171: «Morin ex-oratorien», cf. p. 174-176; p. 192: «Le Normand du Hardas», de l'Académie d'Angers; p. 193: «Poitier du Bocs, major du château de l'Académie».

Collaboration de Le Corvaisier d'après l'exemplaire Goujet: «Peinture de la simplicité» (p. 34-35); Bouquet (p. 36); compte rendu du père Dufrou (p. 37-43), «narrations» (p. 86-93), Caprice (p. 98), Epître au chevalier de La Borde (p. 99-103), Réflexions (p. 130-141), Epigramme (p. 142), Conte (p. 143), Vers (p. 151), Réflexions (p. 159).

Collaborateurs nommément désignés par l'imprimé: Ayrault de Saint-Thenis, de l'Académie d'Angers (p. 13); Bertrand, avocat au Parlement de Bretagne (p. 43, 70, 115, 170); Prévôt, avocat du Roi au présidial d'Angers (p. 54); Peyras (p. 67); Blanchard, étudiant en théologie (p. 78); Mlle de la M. (p. 97); chevalier de La Borde fils (p. 104); Berthelot Du Pasty, de l'Académie d'Angers, docteur-régent (p. 124); abbé Duplessis de Joué (p. 144); Du Molard, des Académies de Berlin, Angers et Orléans (p. 147); Mlle L. Du M. (p. 171); de La Sorinière (p. 174, 176, 186); Bologne, de l'Académie de La Rochelle, associé de celle d'Angers (p. 187).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Plan de l'ouvrage: «mémoires de physique, les discours d'éloquence, la noble et brillante poésie, la critique de l'histoire, les observations sur l'Antiquité» (p. 7).

Pièces originales en vers et en prose. Quelques dissertations, peu de comptes rendus d'événements culturels ou mondains. Aucune rubrique des nouveautés imprimées.

Vie mondaine régionale, événements locaux; érudition aimable. Dissertations notables: lettre sur Ramsay par un de ses amis (Sayyer) (p. 81-86); histoire naturelle d'Anjou (p. 124-129); les cataractes du Nil, traduit de l'italien (p. 147-151); relation de l'ancienne ville de Thèbes (p. 177-186). Lettres à l'éditeur sur son périodique: p. 70, 106, 158; Réponse de l'éditeur: p. 130.

Tables en fin de volume.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Paris, coll. particulière. Exemplaire envoyé par Le Corvaisier à l'abbé Goujet, sans doute pour sa Bibliothèque française. L'auteur a noté de sa main le nom des collaborateurs anonymes du Recueil.

Bibliographie

D.P. 2; Cior 18 (œuvres de Le Corvaisier).

Mémoires de Trévoux, mai 1748, p. 938-941 (compte rendu de la 1re feuille); Année littéraire, 1761, t. III, p. 281-286 (éloge de Le Corvaisier); «Mémoire historique sur le Journal des savants», Tables du Journal des savants, 1764, t. I, p. 728.

– Fauchon, «Sociétés savantes orléanaises du XVIIIe siècle», Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, 5e série, XIX, 1925, p. 65 et 83.

Historique

Périodique très rare qui témoigne de la vigueur des sociétés académiques de l'Ouest de la France. La liste des collaborateurs, notables et académiciens, l'esthétique littéraire qui se dégage des pièces de vers, les sujets traités (fastes provinciaux, érudition et réflexions morales) font entrer ce périodique dans le vaste mouvement provincial des Lumières analysé par Daniel Roche. De la prudence, une faiblesse affichée pour les Jésuites, quelques vanités académiques ne font pas oublier que ce monde très convenable, s'il bannit «la satire, l'impiété et la licence» (p. 7, «déteste les modes nouvelles et le goût moderne» (p. 34), pratique aussi la «volupté philosophique» («Pour être heureux, il faut être / Sobrement voluptueux», p. 114). Un certain orgueil régional, source d'études érudites et de vanités frivoles, s'y exprime avec détermination. Un grand absent de ce Recueil: Paris. Ce n'est sans doute pas un hasard.

Titre indexé

RECUEIL DE LITTÉRATURE

Date indexée

1748

LE QUART D'HEURE AMUSANT

1149
1727

Titre(s)

Le Quart-d'heure amusant. Dédié à Monsieur Aymon.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Janvier–mai 1727. Privilège du 26 décembre 1726. Approbations de Secousse: 10 décembre 1726, 1er et 13 février, 13 mars 1727; de Moreau de Mautour; 6 mai 1727. Mensuel.

Description de la collection

Cinq numéros à pagination continue, réunis en volume: 335-[1]. Cahiers de 24 p., in-12, 95 x 163.

Devise (sur le frontispice): Luna duce auspice Momo, Varietas, facundia utilitasque jocorum. Frontispice (Le Roux Durant in. et fecit): l'auteur écrivant à une table, sur laquelle est posé un Rabelais; à ses côtés, un fou tenant une marotte. Au-dessus, armes et tenants du Régiment de la Calotte (explication héraldique: numéro de mai, et Mémoires pour servir à l'histoire de la Calotte, t. I, folios non pag. du début).

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Paris, Flahault. Quai des Augustins, du côté du pont Saint-Michel, au Roi de Portugal. Prix de la livraison: 12 s. (Mercure, mars 1727, p. 510).

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

François PARFAICT (F.L., Barbier, B H.C.).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Projet (mars, p. 153-158): «Il faut […] de la variété, [...] de la poésie, quelques morceaux en prose, soit traits historiques ou pleins de cette fine galanterie, si peu commune dans le siècle où nous vivons, et de bons morceaux de morale, au rang de laquelle nous mettons les contes tant en prose qu'en vers». «Il vaut mieux que nous donnions les morceaux tels qu'ils se présenteront sans aucun ordre, [...] ce mélange me paraît assez comique».

Principaux centres d'intérêt en relation avec le goût de l'auteur pour l'histoire et le théâtre. Histoire politique et littéraire (spécialement du moyen âge et du XVIe siècle), théâtre, notices sur des écrivains, tératologie, anecdotes romanesques ou mythologiques; historiettes et vers (Lainez, La Motte).

Auteurs cités: Isabelle Andreini, Hugues de Bercy, Bodin, Chapelle, Alexandre Lainez, La Motte, Legrand, Martial d'Auvergne, Mézeray, Rabelais, Saint-Amant, Thibaud de Champagne.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Exemplaires étudiés: B.M. Aix, in-8° 6022 (janv.–mai 1727); Ars., Rondel, Rj. 3589 (janv.-mai1727, avec front.); Columbus, Ohio State University (janv.-mars 1727).

Bibliographie

B.H.C., p. 57.

Mention dans la presse: Mercure de France, mars 1727, p. 510.

Sources manuscrites: B.N., ms. f. fr. 21955, n° 1166: demande d'approbation par Flahault, le 8 décembre 1726.

Sources imprimées: Mémoires pour servir à l'histoire de la Calotte, 1752, 3 vol.; F.L., 1769, t. II, p. 89. – Finke H., Les Frères Parfaict. Ein Beitrag zur Kenntnis der literarischen Geschmacks in des ersten Hälfte der 18. Jahrhunderts, Dresde, 1936, p. 49. – Gilot M., Les Journaux de Marivaux, Lille, 1974, p. 476 et note 7.

Historique

La dédicace du périodique à Aymon, généralissime du Régiment de la Calotte de 1723 à 1731, donne le style de l'ouvrage, bien que l'aspect satirique des «calottes» soit à peu près absent, privilège oblige. Les trois dernières livraisons feignent une mise en scène de la matière: entretien à la campagne chez Emilie entre cette veuve aimable, un vieux Commandeur et un jeune abbé. Parfaict reprit le procédé dans les Etrennes calotines de 1729 (Finke).

On notera qu'à la même date, Flahault édite L'Indigent philosophe de Marivaux. Dans Le Quart d'heure amusant, certain ton libertin – le livre de la nature –, des réflexions sur amour et mariage, l'éloge de l'instinct amoureux des animaux, le débat sur science et ignorance (mai) pourraient être mis en parallèle, ou en résonance, avec l'idéologie marivaldienne.

Titre indexé

QUART D'HEURE AMUSANT

Date indexée

1727

LE PORTEFEUILLE HEBDOMADAIRE

1129
1769
1771

Titre(s)

Le Portefeuille hebdomadaire, ouvrage périodique qui paraît toutes les semaines par M. d'Açarq.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

1erjuillet 1769-29 juin 1771. 4 volumes. Hebdomadaire, 52 livraisons par an, plus un Supplément, annoncé en 1770, de 4 feuilles chaque trimestre.

T. 1, 1erjuil.-30 déc. 1769; t. 2, 6 janv.-23 juin 1770; t. 3, 7 juil.-22 déc. 1770; t. 4, 5 janv.-29 juin 1771.

Description de la collection

Chaque tome est composé de numéros: t. 1, 27 numéros, 422 p., numérotés 1 à 27; t. 2, 25 numéros, 420 p., numérotés 1 à 25; t. 3, 27 numéros, 416 p., numérotés 1, puis 27 à 52; t. 4, 26 numéros, 414 p., numérotés 1 à 26.

Cahiers de 16 p. in-8°, 114 x 187.

Fleuron sur le titre. Une ariette ou chanson, paroles et musique sur dépliant à la fin de chacun des 27 numéros du t. 1 (1769).

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Bruxelles, J.L. de Boubers, au Marché aux Herbes. Paris, Valade, rue Saint-Jacques, vis-à-vis la rue de la Parcheminerie. A partir du Supplément de 1770, en tête: La Haye, Frédéric Staatman.

Souscription chez les libraires cités et chez M. d'Açarq, butte Saint-Roch, rue des Moineaux, maison de Mme Nicard. A partir du 13 avril 1771, Valade est remplacé par Dessaint junior, quai des Augustins.

Abonnement: 15 £ à Paris, 18 £ ailleurs.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Jean-Pierre d'AÇARQ (cf. D.P. 2) des Académies d'Arras et de La Rochelle. Collaborateur: abbé Jean-Joseph Rive (B. Un., t. XXXVI, p. 78).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Prospectus de 1769: histoire, géographie, formes de gouvernement, politique, philosophie, littérature, musique.

Avertissement de 1770: «différentes pièces en vers et en prose [...] petites productions littéraires que les particuliers négligent d'imprimer».

Contenu réel: articles d'information d'histoire et de géographie, nouvelles politiques, livres nouveaux, comptes rendus littéraires et dramatiques, nombreux extraits, surtout de pièces de théâtre, pièces fugitives, réfutation d'ouvrages favorables à l'athéisme.

Centres d'intérêt: littérature ancienne et moderne, opéra, poésie, pédagogie, histoire, géographie, combat philosophique, polémique religieuse, sciences, droit, commerce, agriculture.

Auteurs étudiés: poètes: Sticotti, Delille, de Rosay, La Monnoye, La Pérouze, Catulle, Tibulle, Homère, Lucrèce, Juvénal; auteurs dramatiques: Anseaume, Marmontel, Baculard, La Harpe, Ducis; philosophes: Dumarsais, Voltaire, Toland, Sénèque, Dom Pernetty, Burnet, Dupont de Nemours, d'Holbach; musiciens: Grétry, Gossec, Gavinies; divers: abbé Aubert, Mérard de Saint-Just, Suétone, Maupin, Viard, Linguet, De la Croix, Prévost d'Exmes, Le Beau.

Le Supplément rassemble les «Observations sur Boileau, sur Racine, sur Crébillon, sur M. de Voltaire et sur la langue française en général» (2, p. 9-240), suivies de poésies diverses d'Açarq.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.M. Aix, C 7449 (seule collection complète); B.N., Z 28970 (6 janv. – 24 mars 1770); Ars., 8° H 26572 (6 janv. – 29 déc. 1770, Supplément de 1770; 5 janv. – 25 mai 1771; 4 vol.).

L'exemplaire de l'Arsenal provient de la bibliothèque La Vallière (cat. de Nyon, n° 11212). Nombreuses corrections manuscrites d'auteur dans les «Lettres philosophiques» contre l'athéisme; l'abbé Rive, bibliothécaire de La Vallière, a corrigé le texte pour une réédition. L'exemplaire d'Aix, t. 3, p. 314, à côté du début de la série d'articles intitulés: «Lettres philosophiques» présente une note manuscrite: «par l'abbé Rive».

Bibliographie

H.P.G., p. 321.

Presse du temps: Affiches, annonces, juin 1770, n° 23, p. 91; Journal historique de Verdun, nov. 1770, t. 108, p. 349; Bibliographie parisienne, 1770, t. 1, p. 6-7; F.L., Supplément, 1778, 2e partie, p. 173. – B.Un., t. 1, p. 102, notice «d'Açarq» citant La Chronique littéraire de l'abbé Rive, et L'Année littéraire.

Historique

Nous sommes peu renseignés sur l'histoire de ce périodique, dont les Affiches, annonces disent qu'il avait le projet de réaliser le plan du Pour et Contre. Mais ce qui frappe est son évolution, sa transformation interne, qui, beaucoup plus que son contenu, le rendent énigmatique. Le prospectus du n° 1 du premier tome (1er juil. 1769) annonce des intentions nettement politiques et européennes. L'auteur veut publier des articles sur l'histoire et la géographie des principaux Etats avec des réflexions sur la forme des gouvernements, sur le commerce, les voyages, la politique, la littérature et la philosophie. Il veut annoncer les livres nouveaux, donner des ariettes et des chansons. Il s'engage «à fournir une table des matières pour chaque volume, de sorte qu'on pourra compter, à la fin de chaque année, sur une description historique et géographique des différents Etats, Royaumes et Républiques du monde, sur des éléments de commerce, d'histoire de voyages, de littérature et de philosophie. On la recevra franc de port par la poste à 9 florins courant d'Hollande». Cette table détaillée, sans doute alphabétique, prévue en supplément hors abonnement, ne semble pas avoir été imprimée, du moins telle qu'annoncée. Seul le premier volume offre une table incorporée longue et précise des matières selon leur ordre. Mais les deux volumes suivants en sont dépourvus et le quatrième en présente une extrêmement sommaire.

L'auteur invoque comme références à son entreprise la Gazette littéraire de l'Europe «dont la discontinuation a excité de vifs regrets», et les petites Affiches des provinces «qui honorent l'empire de la saine littérature».

Le premier volume, par son contenu, répond bien aux intentions déclarées. Il offre une série d'articles suivis, sur l'Espagne, le Portugal, l'Italie, qui sont des exposés didactiques centrés sur l'histoire et la géographie des dits pays. Une série intitulée «Voyages aux Indes Orientales», et une autre sur l'histoire des Marates.

Chaque numéro se termine par une rubrique «Livres nouveaux», une chanson ou ariette avec musique et deux ou trois pages en petits caractères intitulées «Nouvelles politiques» (principalement d'Allemagne et d'Italie). Les Nouvelles se poursuivent seulement jusqu'au n° 6, remplacées par la rubrique «Livres nouveaux»; mais elles ne sont pas mentionnées dans la table des matières. Le journal est varié, bien composé, vivant.

En 1770, le ton et la présentation changent. Plus de musique ni de politique. Le t. 2 est encore assez «européen». Il débute par l'histoire de Jeanne II de Naples, donne des poèmes de Prior, commente la traduction d'Hamlet, imprime des tables généalogiques des principales maisons régnantes (Autriche, Lorraine, France). Mais l'avertissement paru au début de 1770, et réimprimé par la suite, a abandonné la visée historique et politique; désormais Le Portefeuille semble se vouloir avant tout littéraire, développant surtout les «pièces fugitives», les extraits de poésie et de théâtre et les comptes rendus de livres. On note un goût assez vif pour les spectacles lyriques et la belle poésie renouant avec les grâces antiques (Delille). Le pédagogue transparaît pourtant sous l'amateur: d'Açarq défend les sains principes d'éducation (réflexions sur la grammaire latine, les «humanités») et les grands de la littérature de l'Antiquité, et son Supplément offre un panorama des noms illustres de notre Panthéon moderne. Ce ton néo-classique est sa plus grande originalité dans le domaine esthétique. Un long «feuilleton» de l'abbé Rive, intitulé «Lettres philosophiques» et réparti sur de nombreux numéros de l'hiver 1770-1771, forme un pamphlet assez inattendu contre le matérialisme athée, et particulièrement le Système de la nature de d'Holbach. Cet intérêt pour la polémique foi-raison s'était déjà manifesté par des comptes rendus d'autres ouvrages hétérodoxes: n° 35-37 de 1770, mais sans condamnation, et ce fait est peut-être un autre signe d'une tension interne dans la rédaction.

Dans le dernier tome, les numéros ne sont plus variés, mais chacun est consacré à un seul sujet. La rubrique «Livres nouveaux» a disparu depuis longtemps.

Il est permis de conjecturer que Le Portefeuille hebdomadaire qu'on a vu perdre progressivement son originalité première en renonçant à ses visées initiales, ne réussit plus à survivre sur un marché déjà encombré de périodiques littéraires.

Titre indexé

PORTEFEUILLE HEBDOMADAIRE

Date indexée

1769
1770
1771

LE PHILOSOPHE BABILLARD

1120
?

Titre(s)

Le Philosophe babillard.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Sans date. Un volume. Pas de périodicité annoncée.

Description de la collection

«1re partie» en cinq Discours. Exemplaire relié sans indication de tomaison. 72 p., cahier de 12 p., in-12, 90 x 166.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu réel: «Essai sur l'envie», réflexions sur les femmes et le mariage, le luxe.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Paris, coll. privée.

Historique

Ce curieux petit périodique entre dans la catégorie des Spectateurs; il est postérieur à L'Indigent philosophe de Marivaux (1727). Une allusion au «prince de Prusse», le futur Frédéric II (p. 8), correspondant de Voltaire, suggère une date entre 1736 et 1740. L'impression, nettement parisienne (cahiers numérotés en chiffres romains), est de qualité médiocre. Y eut-il jamais une «2e partie»? Il semble que la vente se faisait par feuille, malgré des exceptions. Pages 12, 24 et 48, indication: «La suite à une autre feuille». Le texte se présente sous forme de cinq Discours et d'une «lettre d'une Dame de qualité à l'Auteur des feuilles intitulées Le Philosophe babillard» (p. 49) précédant la dernière. L'auteur anonyme a «la démangeaison de discourir sur [son] cher individu» (p. 1-2); il présente de lui-même une autobiographie picaresque (femme irascible et valet en tiers dans le ménage). Il se donne pour imprimeur (p. 7) et affirme que son nom est identique à celui que l'on donne en Dauphine aux chiens fidèles et en Vivarais aux bœufs (p. 4): rébus ou clef sans serrure? Il reste des pages originales, une réflexion piquante, originale, un ton d'artisan qui sent le peuple et non la «gent à barbouillage» (p. 13), les hommes de lettres professionnels. Sa conception de la femme et du mariage est assez traditionnellement «populaire»; mais on croit voir ailleurs quelques éléments d'une pensée nouvelle venue des activités «mécaniques» (le luxe); effet de réel d'un écrivain humoriste ou vérité d'un artisan philosophe? «Brodeurs, tapissiers, sculpteurs, vous êtes mes gens, écoutez-moi!» (p. 71).

L'ouvrage est différent de la brochure homonyme (Nantes, 1748) publiée par Claude-François de Charnage, chevalier Blondeau.

Additif

Historique: Les détails inattendus que l’auteur donne sur son nom orientent vers les régions citées. La pratique typographique correspond, en effet, aux ateliers, alors un peu archaïques, de Lyon et, plus encore, de Grenoble.

Auteur additif

Titre indexé

PHILOSOPHE BABILLARD