JOURNAL DE LA LANGUE FRANÇAISE

0658
1784
1795

Titre(s)

Journal de la langue françoise, soit exacte, soit ornée. Avec Approbation et Brevet du Roi (1er sept. 1784 – [15 mai 1788]).

Journal de la langue françoise,par M. Domergue. Précis des opérations de l'Assemblée nationale,par M. Sabarot. Décisions révisées du journal de la langue françoise depuis le premier septembre 1784, époque de son établissement, jusqu'au premier octobre 1791,par Urbain Domergue (1er janv. 1791 – 24 mars 1792)

Journal de la langue françoise, sous le double rapport de la Correction et du Goût. Par Urbain Domergue (1er pluviôse, l'an 3 (20 janv. 1795)-[20 thermidor an III (7 août 1795)]).

Il y a trois parties dissociées de façon à pouvoir être reliées séparément, faisant chacune l'objet d'une page de titre:

Solutions grammaticales sur les différentes questions proposées au journal de la langue françoise, formant la première partie de ce journal; précédées d'une théorie de la proposition et d'un nouveau système de classification.

Notions orthographiques suivies de la nomenclature des mots à difficultés: premier ouvrage De la seconde partie du journal de la langue françoise, intitulée: Ouvrages suivis. Essai Où l'on a tâché de rendre facile et agréable l'étude difficile et fastidieuse de notre Orthographe.

L'Art d'écrire en prose et en vers par la méditation des grands modèles, ouvrage propre à orner la mémoire et à former le goût.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

166 numéros: 1er septembre 1784 – [15 mai 1788], 80 numéros; 1er janvier 1791 – 24 mars 1792, 65 numéros; 1er pluviôse an III (20 janv. 1795) – fin de la 21e décade, c'est-à-dire [20 thermidor an III (7 août 1795)], 21 numéros. Les années 1788 et 1795 ne sont pas limitatives, le contenu du journal ne fournissant aucun indice d'une interruption prévisible.

En 1792 la décision de suspendre le journal vient de Domergue lui-même, pour des motifs d'ordre à la fois économique et politique. Mais l'auteur espère relancer la parution du journal. Il envisage de le réunir à un autre journal «de manière pourtant que les discussions sur la langue puissent former des volumes à part». De quel journal s'agit-il? Du Journal général du soir, de politique et de littérature de C.-F. Beaulieu, auquel Domergue collabore déjà, depuis le mois d'octobre 1791, pour les nouvelles et la partie littéraire? D'un autre journal? Cette réunion a-t-elle eu lieu?

La périodicité diffère selon les dates. De 1784 à 1788, elle est bimensuelle: il sort un numéro le 1er et le 15 de chaque mois, soit 24 numéros par an qui composent 2 volumes reliés en veau ou brochés. De 1791 à 1792, elle est hebdomadaire: un numéro tous les samedis, soit 52 numéros par an reliés en 4 volumes. En 1795, elle est décadaire, avec 36 numéros par an reliés en 2 volumes.

Datation des volumes: 1784 – [1788] (B.N.), t. I: n° 1-12 (1er sept. 1784 – 15 févr. 1785); t. II: n° 13-24 (1er mars – 15 août 1785); t. III: n° 1-12 (15 janv. – 1er juil. 1786); t. IV: n° 13-24 (15 juil. 1786 –1er janv. 1787); t. V: n° 1-12 (15 janv. – 1er juil. 1787); t. VI: n° 13-24 (15 juil. 1787 – 1er janv. 1788); + tome: n° 1-9 (15 janv. – 15 mai 1788; B.M. Lyon). 1791-1792 (B.N.), t. I: n° 1-13 (1er janv. – 26 mars 1791); t. II: n° 1-13 (2 avril – 25 juin 1791); t. III: n° 1-13 (2 juil. – 24 sept. 1791); t. IV: n° 1-13 (1er oct. – 24 déc. 1791); t. V: n° 14-26 (1er janv. – 24 mars 1792).

Précis des opérations de l'Assemblée nationale, complet, relié à part à la fin des t. I-III: p. 1-172 pour les séances antérieures à 1791 et p. 1-296 pour les séances de 1791.

Décisions révisées à la fin des t. IV et V: p. 1-136, avec tables p. j-jv. – 1795 (B.L.): – 1re décade, 1er pluviôse an III de la République française (20 janv. 1795) – [21e décade, 20 thermidor an III (7 août 1795)].

Description de la collection

Composition du volume: 1784 – [1788], 6 tomes de 12 numéros chacun (B.N.) + 1 tome de 9 numéros (B.M. Lyon); 1791-1792, 5 tomes, un par trimestre (B.N.); 1795, 1 tome en 3 parties pour 21 décades (B.L.).

Nombre de pages des volumes: 1784-[1788], t. I: 432 + 24 p.; t. II: 432 + 24 p.; t. III: 432 + 24 p.; t. IV: 432 + 24 p.; t. V: 432 + 24 p.; t. VI: 432 + 24 p.; + tome 15 janv. – 15 mai 1788: 324 + 18 p. 1791-1792, t. I: 468 p.; t. II: 468 p.; t. III: 468 p.; t. IV: 312 p.; t. V: 368 p. – 1795, t. I: Solutions grammaticales, 166 p.; Notions orthographiques, 166 p.; Art d'écrire, 166 p.

Nombre de pages du cahier: 1784-[1788], cahier de 36 p. + 4 p. de couverture, in-12; 1791-1792, n° 1-13 (1erjanv. –24 sept. 1791); cahier de quatre demi-feuilles, soit 48 p. + 4 p. de couverture, in-12;n° 1-18 (1er oct. 1791 – 28 janv. 1792); 24 p. + 4 p. de couverture, in-8° + 8 p. pour les Décisions révisées (n° 1-17), in-4°; n° 19-26 (4 févr. – 24 mars 1792); 32 p. in-8°; 1795, par numéro, trois parties de demi-feuille chacune, soit 24 p. ou 8 p. par partie, in-8°.

Dimensions: 95 x 163. 120 x 200 en 1795.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Lieu de publication mentionné: 1784-[1788]: Lyon; 1791-1792: Paris; 1795: Paris. Nom de l'éditeur supposé: [Domergue].

Imprimeur: 1784-[1788], à Lyon (80 numéros): imprimerie de la veuve Reguilliat, n° 1-2 (1er sept. – 15 sept. 1784); imprimerie de la veuve Belion, rue Confort, n° 3-9 (1er oct. 1784 – 1er janv. 1785); imprimerie de J.M. Barret, quai de Retz, n° 10-20 (15 janv. – 15 juin 1785); imprimerie de la Ville, n°21, 21 [1er] sept, [juil.] 1785 – n° 9, 15 mai 1788 (60 numéros). 1791-1792, à Paris (65 numéros); M. Achille Knapen, fils, libraire-imprimeur, rue Saint-André des Arts n° 1, n° 1-13 (1er janv. – 24 sept. 1791; 39 numéros); chez l'auteur, F.-U. Domergue, rue de Condé n° 1, n° 1-26 (1er oct. 1791 – 24 mars 1792). 1795, à Paris (21 numéros): Toussaint Domergue, imprimeur, rue Martin, n° 53.

Souscriptions: 1784-[1788]: Souscription annuelle, port franc, de 12 £ pour la France et de 18 £ pour l'étranger. 1791 -1792: abonnement, port franc dans tout le royaume, de 6 £ pour trois mois, de 12 £ pour six mois, et de 24 £ pour l'année entière. (En fait, «la souscription est pour l'année, afin qu'il ne reste pas des exemplaires incomplets; mais on peut payer en plusieurs termes pour la facilité de paiement»). Tirage spécial de cinquante exemplaires du journal sur papier vélin au prix de 40 £, payables en un seul paiement. 1795: souscription annuelle: 30 £ pour Paris, et 34 £ pour les autres communes, en deux paiements égaux ou en un seul. En juin (15e décade, 20 prairial an III, 8 juin 1795) l'abonnement passe à 35 £ pour six mois, 50 £ pour un an (en raison de l'inflation).

Les Notions orthographiques peuvent se vendre séparément à 15 £ l'exemplaire et à 120 £ la douzaine.

Liste des lieux de souscription établie d'après les pages de couverture, les pages de titre et les numéros du journal, en France: – 1784-[1788], dans les différentes provinces, bureau de la feuille d'avis, principaux libraires: Avignon, M. Aubanel; Douay, M. l'abbé Richard, rue des Mouriers; Grenoble, M. Giraud; Limoges, bureau de la feuille d'avis; Lyon, M. Aimé de La Roche, imprimeur de la Ville; M. Brunel, rédacteur du journal, place des Terreaux; Cizeron, libraire, rue Saint-Dominique; M. Domergue, rédacteur du journal, place des Terreaux; J.S. Grabit, libraire, grande rue Mercière; Mlle Ollier, libraire, rue Saint-Pierre; Marseille, MM. Sube et Laporte, à la Canebière; Montpellier, Mme veuve Gonthier, à la Loge; Moulins, M. Vidalin; Nancy, M. Haenec [Hoener, rue Saint-Dizier, n° 337]; Orléans, M. Couret de Villeneuve; Paris, bureau du Mentor universel ; M. Cailleau, rue Galande; M. Royez, quai des Augustins; Sens, M. Tarbé. – 1791-1792, dans les différentes provinces, principaux libraires et directeurs de postes: Bordeaux, M. Philippot, libraire-impr., sur les fossés de Ville; Lyon, M. Aimé de La Roche, libraire-imprimeur, aux halles de la Grenette; Marseille, Mossy, à la Canebière; Paris, M. Domergue: Musée National, rue Dauphine; rue de Condé, n° 1; rue Saint-Thomas-du-Louvre, maison d'Orléans; M. Knapen, fils, libr.-imprimeur, rue Saint-André-des-Arts, n° 1; Petit, imprimeur aux Jacobins Saint-Honoré. – 1795, Paris: J.P. Blatzer, rue de Nazareth, n° 5;Toussaint Domergue, imprimeur, au-ci-devant prieuré Saint-Martin, rue Martin, n° 53; M. Domergue, grande cour du Louvre, pavillon des archives, du côté du jardin de l'infante.

A l'étranger, 1784-[1788], chez les libraires des principales villes de l'Europe et notamment: A Berlin, chez M. de La Garde, libraire, rue et port des Chasseurs; A Milan, chez M. Motta; à Vienne en Autriche, chez M. Greffer, libraire; 1791 -1792: aucune indication; 1795: dans les principales villes de l'Europe.

Nombre des abonnés: pas d'indication précise pour 1784-[1788] et 1791-1792. En 1795, les noms de 126 souscripteurs sont imprimés à la fin de plusieurs décades des Solutions grammaticales.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Fondateur: François-Urbain DOMERGUE. Collaborateurs: 1784-[1788], J. Brunel d'Arles, professeur et poète, rédacteur du Journal de la langue française avec Domergue; membres d'une Société de gens de lettres, d'artistes et d'amis (?) établie à Lyon, à laquelle appartenait Domergue; Pierre Morel, dit Morel l'aîné, de Lyon, procureur et grammairien. 1791 -1792, Pierre Morel, membre de la Société des amateurs de la langue française, Thurot et d'autres gens de lettres (?) (d'après Boinvilliers), membres de la Société des amateurs de la langue française, P.-F. Sabarot, pour le Précis des opérations de l'Assemblée nationale, homme de loi, membre de la Société des amateurs de la langue française. 1795, F. Thurot (?) (voir Prospectus de 1795).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

1784-[1788], contenu annoncé sur les pages de couverture du premier numéro. Pour la «Langue exacte», le journal contient: «1) Les principes généraux des langues, et plus particulièrement ceux de la langue françoise. 2) La solution des différentes difficultés qui peuvent naître sur la langue écrite ou parlée. 3) Une analyse exacte et un jugement impartial des livres, soit anciens soit nouveaux, qui traitent de la langue. 4) Des notes critiques sur les fautes de langue qui déparent les ouvrages nouveaux».

Pour la «Langue ornée», le journal contient: «5) La théorie générale et particulière des ouvrages de goût. 6) Des pièces fugitives choisies. 7) Une notice raisonnée des ouvrages nouveaux, soit en prose, soit en vers. 8) Des fragments du dictionnaire poétique de la langue française. 9) Une pièce sur chaque événement remarquable en morale, physique, politique, etc. 10) Une énigme ou un logogriphe dont le mot sera toujours un terme de grammaire ou de littérature, etc.». «Sur les deux dernières pages de la couverture seront les langues savantes, les idiomes de l'Europe, les dialectes de nos provinces».

1791-1792, contenu annoncé sur les pages de couverture. Le cahier hebdomadaire est divisé en trois parties, dont la première renferme: «1) Les principes généraux des langues, et plus particulièrement ceux de la langue française. 2) La solution des difficultés qui peuvent naître sur la langue écrite ou parlée. 3) Une analyse exacte et un jugement impartial des livres, soit anciens, soit nouveaux, qui traitent de la langue. 4) Des notes critiques sur les fautes de langue qui déparent les ouvrages nouveaux». «La seconde partie, de douze pages par cahier, contiendra: 1) La théorie générale et particulière des ouvrages de goût. 2) Des pièces fugitives, dont le choix sera sévère. 3) Une notice raisonnée des ouvrages nouveaux, soit en prose, soit en vers». «Les matières que contiendra la troisième partie sont purement additionnelles au journal de la langue française, mais impérieusement prescrites par les circonstances. Ce sera un précis des opérations courantes de l'assemblée législative, auxquelles on joindra avec exactitude celles qui ont eu lieu depuis qu'elle a été constituée. Les jeunes gens y trouveront un livre classique, les autres, un manuel commode, clair, et complet, de droit public et de législation».

1795, contenu annoncé sur les pages de titre (voir titre complet) et dans le Prospectus. «La première partie, consacrée à résoudre toutes les questions qui seront proposées sur la langue, écrite ou parlée, sur la grammaire générale ou particulière, élémentaire ou transcendante, formera, chaque année, un volume, sous le titre de Solutions grammaticales. [...] C'est dans cette partie que j'insérerai, parmi les solutions courantes, toutes celles que j'ai données autrefois, mais avec les corrections qu'exigent des méditations nouvelles, et les changements que commande ma nomenclature grammaticale, portée, je crois, au plus haut degré de justesse et de simplicité. [...] La seconde partie sera consacrée à des ouvrages de grammaire suivis, tels qu'un traité complet de prononciation et de prosodie, d'orthographe et de ponctuation, de syntaxe et de phraséologie;un commentaire grammatical des écrits des grands maîtres;un vocabulaire enrichi des mots nouveaux [...];un dictionnaire, où abjurant l'esprit et la méthode des lexicographes, la raison s'éclaire, l'esprit s'épure, [...]. La troisième partie, considérant la langue sous le rapport du génie et du goût, offrira une rhétorique et une poétique en exemples, [...]».

Contenu réel (principales rubriques) 1784-[1788], dans un numéro, deux parties essentielles: «Langue exacte» et «Langue ornée» et deux parties secondaires: «Langues savantes, étrangères; Dialectes de France» régulièrement sur les deux dernières pages de couverture et «Variétés» (n° 2, 1er févr. 1787 – n° 9, 15 mai 1788) qui d'après l'auteur n'excéderont jamais 4 p. mais qui en fait occupent 1 à 8 p. ou sont absentes. La répartition des pages entre «Langue exacte» et «Langue ornée» varie en fonction de la longueur des articles, mais s'équilibre sur l'ensemble des numéros, avec une légère prédominance quantitative de la première partie sur la seconde.

1791-1792, n° 1-13 (1er janv.–24 sept. 1791), sont conservées les deux parties essentielles: «Langue exacte» (24 p.) et «Langue ornée» (12 p.) augmentées d'une troisième partie aux matières «purement additionnelles [...] mais impérieusement prescrites par les circonstances»; un Précis des opérations de l'Assemblée nationale (12 p.), pouvant être relié à part. N° 1-18 (1er oct. 1791 – 28 janv. 1792), 24 p. du numéro sont réparties inégalement entre «Langue exacte» et «Langue ornée» et 8 p. sont consacrées aux Décisions révisées qui remplacent le Précis (dans les dix-sept premiers numéros). N° 19-26 (4 févr. – 24 mars 1792), seules parties conservées, la «Langue exacte» et la «Langue ornée» se distribuent inégalement sur les 32 p. du numéro.

1795: trois parties de 8 p. chacune concernent, d'après les pages de titre, les Solutions grammaticales, les Notions orthographiques et L'Art d'écrire.

Principaux auteurs étudiés: Beauzée, Bérenger, Blair, Boileau, J.E.F. Boinvilliers, Buffon, Cérutti, Chas, M.-J. Chénier, A. Cloots, Condillac, Condorcet, A.M. de Cubières, Daydé, A. Delasalle, Delille, Desforges, Espagne, C. Fauchet, abbé Féraud, Fontenelle, François de Neufchâteau, S. Fréron, Frossard, Dom Gourdin, Horace, d'Hermite de Maillane, La Harpe, chevalier de La Chabeaussière, de Landine, de Laurencin, J.-L. Laya, Lebrun, Léonard, Linguet, Lucrèce, Luneau de Boisgermain, Mahérault, Marmontel, L.-S. Mercier, Mirabeau, Montesquieu, Moreau de Saint-Méry, Morel l'aîné de Lyon, Pastoret, Pline, C. Pougens, Prost de Royer, Rabaud de Saint-Etienne, Racine, G.-T. Raynal, de Rhulières, Riolz, Rizévi, Roman, Roucher, J. -J. Rousseau, Roussel de Bréville, abbé Roy, Ryvez, Sabatier, A.F.F. de Saint-Ange, Sedaine, abbé Sicard, Thomas, Tibulle, L. Verdure, Virgile, Voltaire, de Wailly.

Tables intégrées à la collection: 1784-[1788], tables analytiques et chronologiques (ordre des cahiers) par tome, partie, et nom d'auteurs et anonymes, à la fin de chaque année périodique: II, n° 24, 15 août 1785, p. 905 [835]-919 [849]: première année, t. I; p. 920 [850]-929 [859]: première année, t. II; IV, n° 24, 1er janv. 1787, p. 842-853: seconde année, t. I; p. 854-864: seconde année, t. II; VI, n° 24, 1er janv. 1788, p. 832 [834]-846 [848]: troisième année, t. I; p. 847 [849]-862 [864]: troisième année, t. II [1788].

1791 – 1792, tables alphabétiques par sujets et par noms d'auteurs seulement pour les t. IV et V dont les cahiers sont numérotés et paginés en continu: V, n° 26, 17 mars 1792, p. 657 [667]-664 [674]: sujets; p. 665 [675]-670 [680]: noms d'auteurs;pas de tables pour les t. I, II, III; pas de tables pour le Précis des opérations de l'Assemblée nationale ; les Décisions révisées sont classées alphabétiquement à la fin du volume qu'elles occupent, p. j-jv.

1795, table des matières annoncée pour «la fin de l'année périodique» dans un N.B. au verso de la page de titre des Solutions grammaticales et de celle de L'Art d'écrire.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Collection étudiée: 1er sept. 1784 – 1er janv. 1788, B.N., X 13375-13385; 15 janv.-15 mai 1788, B.M. Lyon, Fonds ancien, 356.016; Landesbibliothek Hannover. 1791-1792, B.N., X 13381-13385. 1795, B.L., 626.e.13. (1-3).

Localisation des principales collections:

1784-[1788], B.M. Lyon, Fonds ancien, 349.019, 5 vol.: vol. 1, 1er sept. 1784 – 1er févr. 1785; vol. 2, 15 févr. – 15 juil. 1785; vol. 3 manque; vol. 4, 15 juil. 1786 – 1er janv. 1787; manquent les numéros du 15 août, 15 sept., 1er nov. 1786; vol. 5, 15 janv. – 1er juil. 1787; vol. 6, 15 juil. – 15 déc. 1787; 356.016, 1 vol.; 15 janv. – 15 mai 1788; n° 1, 15 janv. 1788, p. 1-36; n° 2, 1er févr. 1788, p. 36-72; n° 3, 15 févr. 1788, p. 73-108; n° 4, 1er mars 1788, p. 109-144; n° 5, 15 mars 1788, p. 145-176; manquent p. 177-180; n° 6, 1er avril 1788, p. 181-216; n° 7 manque; n° 8, 1er mai 1788, p. 253-288; n° 9, 15 mai 1788, p. 289-324 (tous ces numéros comportent des pages de couverture); 356.017, 2 vol.: vol. 1, 1er sept. 1784 – 15 févr. 1785; vol. 2, 1er mars – 15 août 1785; Bibliothèque centrale de prêt des Bouches-du-Rhône, Marseille, Fonds ancien, 58081, 1er sept. 1784 - 1er janv. 1788; 6 vol. contenant chacun 12 numéros et quelques pages de couverture;manquent les numéros du 15 oct. 1784, 1er févr. - 30 avril 1786 et 15 sept. 1787;Inst., 8° 0 151e, 1er sept. 1784 - 1er janv. 1788; 6 vol. de 12 numéros chacun et peu de pages de couverture;B. M. Rouen, 0 964 (3) (ouvrages de A.-G. Ballin); 1er sept. 1784 – 1er janv. 1788; 6 vol. sur les 10 du journal que Ballin a laissé à la Bibliothèque de Rouen. Numéros manuscrits que Ballin a fait copier: vol. 1, n° 1, 1er sept. 1784; n° 2, 15 sept. 1784; n° 3, 1er oct. 1784; n° 4, 15 oct. 1784; n° 10, 15 janv. 1785; n° 12, 15 févr. 1785; vol. 2, n° 21, 21 sept. 1785. Un certain nombre de pages de couvertures imprimées ou manuscrites.

1791 – 1792, Ars., 8° Jo 20953, 8 vol. (reliés): vol. 1, n° 1-6 (1er janv. – 5 févr. 1791); vol. 2, n° 7-13 (12 févr. – 26 mars 1791); vol. 3, n° 1-6 (2 avril – 7 mai 1791); vol. 4, n° 7-12 (14 mai – 18 juin 1791; manque le n° 13, 25 juin 1791); vol. 5, n° 1-6 (2 juil. – 1er [6] août 1791); vol. 6, n° 7-13 (13 août – 24 sept. 1791); vol. 7, n° 1-13 (1er oct. – 24 déc. 1791); vol. 8, n° 14-26 (1er janv. – 24 mars 1792). Le Précis des opérations de l'Assemblée nationale est relié au fur et à mesure à la fin de chaque numéro, du 1er janvier au 24 septembre 1791, période après laquelle il est remplacé par les Décisions révisées qui manquent ici. Pour les séances antérieures à 1791, p. 1-172; manquent p. 117-120. Pour les séances de 1791, p. 1-296; manquent p. 185-192. Chaque numéro est précédé de ses pages de couverture; B.M. Rouen, 0 964 (3) (ouvrages de A.-G. Ballin): 1er janv. – 24 sept. 1791. Vol. 7 à 10: vol. 7, n° 1-13 (1er janv. – 26 mars 1791); vol. 8, n° 1-13 (2 avril – 25 juin 1791); vol. 9, n° 1-13 (2 juil. – 24 sept. 1791). Le volume 10 contient le Précis des opérations de l'Assemblée nationale,«avant 1791 et jusqu'au 11 mai de cette année». Il est incomplet: p. 13-168 pour les séances antérieures à 1791 et p. 1-288 pour les séances de 1791. A la fin de ce volume, sont reliées les troisième et quatrième pages de couverture de 9 numéros du vol. 7, 11 numéros du vol. 8 et 11 numéros du vol. 9 (sans indication du numéro du journal ou de la date du numéro) et quelques première et deuxième pages. Toutes ces pages de couverture sont numérotées à la main de 1 à 68. Numéros manuscrits que Ballin a fait copier: vol. 7, n° 1, 1er janv. 1791; n° 5, 29 janv. 1791; n° 7, 12 févr. 1791; vol. 8, n° 1, 2 avril 1791; n° 2, 9 avril 1791; vol. 9, n° 13, 24 sept. 1791.

Bibliographie

D.P. 2, art. «Domergue, François-Urbain»; B.H.C.

Mentions dans la presse du temps, 1784-[1788]: Prospectus dans Journal de Lyon, n° 16, 4 août 1784, p. 257-258; Compte rendu du n° 1, 15 sept. 1784, Journal de Lyon ,n° 19, 15 sept. 1784, p. 305-306 et Journal littéraire de Nancy, t. XIV, n° 13, 1784, p. 108 [208]-215; Prospectus du Journal de la langue française. Troisième année. 1787, dans Journal encyclopédique, t. IV, 15 mai 1787, p. 175-177.

1795: Prospectus dans Magasin encyclopédique, t. V, 1795, p. 425-430 (reproduction du Prospectus). Critique du Prospectus par Morellet in Magasin encyclopédique, t. V, 1795, p. 521-538.

Martin A. et Walter G., Catalogue de l'histoire de la Révolution française, vol. 5, Paris, B.N., 1943. – Vingtrinier M.E.A., Histoire des journaux de Lyon, depuis leur origine jusqu'à nos jours. Lyon, A. Brun, 1852. – Auroux S., Dougnac F., Hordé T., «Les premiers périodiques linguistiques français (1784-1840)», Histoire Epistémologie Langage, 1982, t. 4, fasc. I, p. 117-132. – Ballin A.-G., «Notice sur Domergue», dans Manuel des amateurs de la langue française, par Alexandre Boniface, 2e éd., Paris, Pillet Aîné, 1825. – Busse W., François-Urbain Domergue (1745-1810). Die Rolle Domergues in der externen Geschichte der französischen Sprache, thèse, Stuttgart, 1981. – Busse W. et Dougnac F., François-Urbain Domergue. Le grammairien patriote (1745-1810), 1990. – Dougnac F., F.-U. Domergue, le «Journal de la langue française» et la néologie lexicale (1784-1795), thèse troisième cycle, U. Paris III, 1981.

Malgré les modifications de 1795, les différentes parties du J.L.F. sont le signe d'une certaine continuité de sa ligne directrice, illustrée par Domergue dans la «Proposition du Journal» (n° 1, 1er sept. 1784, p. 1-2):

«Fonder sur une métaphysique claire un système de grammaire absolument neuf, sans prétendre donner l'exclusion à aucun autre; répondre aux différentes questions sur la langue écrite ou parlée; exercer une censure motivée, instructive;donner une théorie succinte et lumineuse de tous les ouvrages de goût, soit en prose, soit en vers;n'annoncer, n'analyser, ne recueillir que ceux qui portent l'empreinte du talent; consacrer dans le langage des dieux tous les événements moraux, physiques et politiques, dignes de l'attention des hommes; tel est le plan du journal de la langue françoise».

Historique

La lecture du J.L.F. suscite un intérêt pour chaque niveau de langue: phonétique, morphologie, syntaxe, lexique et sémantique. Certains articles sont reproduits plusieurs fois avec ou sans changements ainsi que la théorie de Domergue sur la proposition grammaticale et son système de classification, à l'occasion desquels il fait plus particulièrement référence à des grammairiens-philosophes qu'il admire (par ordre alphabétique): Beauzée, Condillac, Duclos, Dumarsais, Girard.

Grammatical plutôt que littéraire, le J.L.F. sait adapter sa matière aux conjonctures historiques. En 1791, par exemple, il est procédé à l'examen grammatical de textes de Mirabeau, de Raynal, sous la rubrique «Langue exacte»; des discours tenus à l'Assemblée nationale, des pièces de théâtre de M.-J. Chénier, des poèmes patriotiques, etc., alimentent les modèles rhétoriques de la «Langue ornée». A partir d'octobre 1791, l'emploi de textes relatifs à l'actualité politique pour mettre en valeur des préoccupations linguistiques devient moins fréquent. Le ton est plus modéré. La part accordée à la grammaire augmente. Le journal devient aussi l'organe de la «Société délibérante des amateurs de la langue française», fondée et présidée par Domergue.

En 1795, le J.L.F. est dédié aux «représentants de la nation» par Domergue, dans un discours qu'il prononce à la barre de la Convention nationale le 25 nivôse an III (14 janv.), et qui est transcrit en guise d'introduction générale, au début des Solutions grammaticales. Dans celles-ci, après avoir exposé sa théorie de la proposition grammaticale et son système de classification, Domergue examine, entre autres, la doctrine de l'Ecole normale sur l'art de la parole qui fait l'objet d'un cours de Sicard. Les Notions orthographiques qui «renferment en un petit volume tous les secours qu'on peut attendre de la grammaire et du dictionnaire réunis, pour parvenir à une orthographe exacte» (p. 165) seront reprises sous une forme plus élaborée dans les Exercices orthographiques de 1810, dernier ouvrage de Domergue. L'auteur expose ses vues sur L'Art d'écrire et la façon dont il a procédé, dans une introduction où il reproche brièvement à Condillac, «qui a tant recommandé l'analyse» de procéder «par synthèse dans son traité sur l'art d'écrire» (p. 1). Dix décades sont consacrées à un commentaire de l'Andromaque de Racine, les autres à l'examen des odes républicaines de Lebrun et des fragments d'œuvres poétiques diverses (œuvres de Delille, Roucher, Cinquième livre de Lucrèce traduit par Fontanes, Epître de Pope au docteur Arbuthnot traduite par Delille, etc.).

Le titre de la première partie du journal en 1795 fournira celui de l'ouvrage de 1808 (imprimé en 1807); « Solutions grammaticales, Recueil qui contient les décisions du conseil grammatical, et avec des améliorations considérables les principaux articles du Journal de la langue françoise. Par Urbain Domergue, Membre de l'Institut de France. A Paris, Chez l'Auteur, rue des Fossés Saint-Germain-l'Auxerrois, n° 14, et A la librairie économique, rue de la Harpe, n° 94. Nombreux y sont effectivement les articles extraits du J.L.F., modifiés ou non. Le «conseil» ou «jury grammatical» établi en 1796 ou 1797 par Domergue «avec M. Dupont de Nemours et d'autres savants» (Ballin, p. 9-10) s'inscrit dans la suite logique du journal. Dans les premières pages des Solutions grammaticales une «Note sur le Conseil grammatical, et sur les volumes qu'il publie» est explicite à ce sujet:

Au journal de la langue françoise a succédé le conseil grammatical. Ces deux établissements fondés et dirigés par M. Domergue, ne diffèrent que par la forme. Le but de l'un et de l'autre est le même, le perfectionnement de la science des idées et de la science des signes. Le conseil est le journal dégagé de la contrainte périodique et des inconvénients qu'elle entraîne. Il répond à toutes les questions qui lui sont proposées sur la langue, sur la grammaire, sur l'idéologie, sur l'art du poète et de l'orateur, sur l'enseignement.

A ce Conseil se substitue l'«Académie grammaticale», fondée par Domergue le 25 octobre 1807, dont le premier secrétaire A.G. Ballin a pour successeur A. Boniface. Son but est de «travailler au perfectionnement de la sciences des idées et de la sciences des mots, depuis les premiers éléments jusqu'aux théories transcendantes» (Prospectus).

Un journal consacré uniquement à la langue française est, semble-t-il, le premier périodique du genre. Il diffère des autres journaux littéraires du temps dans la mesure où il est surtout grammatical. Entreprise originale, il fait école puisque la première moitié du XIXe siècle voit naître plusieurs journaux grammaticaux, comme lui organes de sociétés linguistiques, et comme lui liés à la vie de ces sociétés.

Titre indexé

JOURNAL DE LA LANGUE FRANÇAISE

Date indexée

1784
1785
1786
1787
1788
1789
1790
1791
1792
1793
1794
1795