LE MONITEUR

0962
1788

Titre(s)

Le Moniteur.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Trois numéros conservés, publiés en 1788, réunis en un volume.

Description de la collection

N° 1 de 14 p., n° 2 de 20 p., n° 3 de 25 p. in-8°. Hatin (B.H.C.) dit en avoir vu 4 numéros.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Londres (d'après B.H.C.).

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Attribué, selon Hatin, à CONDORCET, BRISSOT et CLAVIÈRE, mais sans références.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., 8° Lb39 626.

Bibliographie

B.H.C., p. 92.

Historique

Le volume conservé à la B.N. comprend trois numéros du Moniteur, mais les pages de titre manquent. Aucune autre mention d'aucun ordre ne permet de définir le journal autrement que par son contenu. Dans ses Mémoires, Brissot n'évoque à aucun moment ce journal. Il s'agit, dans le style du pamphlet, d'un commentaire vigoureux sur l'actualité, et d'une mise en cause du gouvernement et de l'administration. Dans cette «lutte terrible et glorieuse de la liberté contre le despotisme», le débat porte principalement en 1788 sur la convocation des Etats généraux, sur laquelle le journaliste a un point de vue particulièrement précis et avisé: «L'Assemblée des Etats étant le corps représentatif de la Nation, il est essentiel que les citoyens puissent juger par eux-mêmes de la manière dont leurs intérêts sont défendus par les hommes qu'ils en ont chargés. Il est donc à proposer que les débats des communes soient accessibles aux citoyens de toutes les classes; que tous les individus sans distinction soient admis dans une enceinte destinée à cet objet, en réservant à chaque Chambre la faculté de faire fermer les portes quand le succès des délibérations pourra l'exiger».

Additif

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares: L’exemplaire de la Bibliothèque nationale de Bavière comporte la page de titre (Le Moniteur) et l’épigraphe tirée de l’Énéide (Major rerum nascitur ordo). Le 3e numéro compte 50 pages et se termine par le mot «Fin». Il a paru «à l’approche» de la convocation des États généraux. Toutefois, la bibliothèque de Harvard possède un exemplaire comportant 4 numéros (Worldcat).

Titre indexé

MONITEUR

Date indexée

1788

LORGNETTE PHILOSOPHIQUE

0853
1785

Titre(s)

Lorgnette philosophique, trouvée par un R.P. Capucin sous les arcades du Palais-Royal, et présentée au Public par un célibataire.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Deux volumes publiés en 1785, de 168 p. chacun.

Description de la collection

«Nous avons préféré de l'imprimer dans le format petit in-12, tant pour la satisfaction du public (qui paraît donner aujourd'hui la préférence aux éditions lilliputiennes) qu'afin de pouvoir l'établir au prix modique de 2 livres. 8 s. les 2 volumes brochés».

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«A Londres, et se trouve à Paris chez l'auteur, sur les Champs Elysées».

Noms des libraires chez lesquels on trouve également le présent ouvrage: Veuve Duchesne, Bailly, Mérigot, Veuve Esprit, Belin, Brunet, Guillot, Petit, Cussac, Pichard».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

GRIMOD DE LA REYNIÈRE.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Z 2074-2081.

Second ouvrage de Grimod de La Reynière après les Réflexions philosophiques sur le plaisir par un célibataire publiées en 1783, la Lorgnette philosophique est destinée de la même façon à faire connaître son auteur et surtout ses extravagances d'amphitryon, dont la presse avait déjà beaucoup parlé: il revient ici, sous le nom de Damis, et en désignant Paris sous le nom romanesque de Sirap, sur son «fameux souper» de 1783, dont la mise en scène théâtrale avait intéressé le public, et il décrit ses «déjeuners philosophiques» du mercredi, qui réunissaient dix-sept convives lettrés. Celui qui s'était d'abord illustré comme critique dramatique dans le Journal des théâtres en 1777-1778, et dans le Journal de Neuchâtel en 1781-1782, invente ici ce style d'écriture gourmande (mélange savant et précieux de morale et de référence gastronomique) qui fera son succès sous l'Empire. Pour l'instant, il règle surtout des comptes littéraires avec Voltaire et loue de préférence ses amis Rétif et Mercier. Il a déjà son point de vue sur le journalisme, qui deviendra sa préoccupation principale ultérieurement, quand il tentera de fonder la presse gastronomique: «Il n'y a pas en littérature d'état qui exige plus de connaissances, de jugement et de goût, que celui de journaliste, et il n'y en a pas que l'on embrasse aussi légèrement. On monte aujourd'hui un journal, comme on établit un café. Beaucoup de morgue, suffisamment de pédanterie, le tout renforcé d'une triple dose d'impéritie, d'audace et d'impertinence, voilà de quoi faire un journaliste à la mode». Dans son Journal des gourmands et des belles, ou l'épicurien français, il donnera en 1806 une suite plus précisément journalistique à la Lorgnette philosophique.

Titre indexé

LORGNETTE PHILOSOPHIQUE

Date indexée

1785

GAZETIN DU COMESTIBLE ET DU CONSOMMATEUR

0488
1777
1778 ?

Titre(s)

Gazetin du comestible et du consommateur du 1er Février 1778.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

«Ce gazetin paraîtra tous les huit jours et l'abonnement est de 9 livres par an pour Paris et la province. On le recevra franc de port. On s'adressera au Bureau du Comestible rue Croix des Petits Champs, ancien Hôtel de Cassan. On souscrit dans tous les bureaux de poste moyennant neuf livres». Les Affiches de Bourgogne annoncent l'apparition du journal le 1er juin 1777 et en publient le prospectus le 30 septembre 1777. La B.N. n'en a gardé que le n° 33, du 1er février 1778, ce qui confirme la périodicité hebdomadaire et une publication régulière depuis le 1er juin de l'année précédente.

Description de la collection

Un numéro in-8°, daté de février 1778 (n° 33).

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

B.C. Couturier père, aux Galeries du Louvre.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Comme la reprise du titre l'indique, ce journal est dans le même esprit qu'un premier Gazetin du comestible de 1767 (voir ce titre). Il s'agissait d'une sorte de manuel du consommateur présentant sur quatre colonnes une sélection de marchandises avec le prix et le lieu de production, mais aussi d'une périlleuse entreprise de distribution fondée sur le bon fonctionnement de la poste. Ce nouveau Gazetin donne quelques nouvelles alimentaires d'ordre général (recettes, innovations culinaires et scientifiques), mais il est pour l'essentiel composé d'un «Avis» sur ce qu'on trouvera au Bureau du Comestible. C'est donc plutôt un catalogue commercial intéressant pour les informations qu'il fournit sur le goût du jour et les prix: «On trouve au bureau du comestible un assortiment de vin de côte rôtie de sept ans et de première qualité. On le tient à 55 s. la bouteille ce qui est très modique dans cette capitale puisqu'à Lyon il se vend au même taux». Il indique aussi le prix des grains à Paris et dans toutes les provinces.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., V 29084.

Additif

Numéros 77-104 (1er janvier - 22 juillet 1779) : BnF 8° Z 40583.  La périodicité n'est pas tout à fait hebdomadaire (48 livraisons par an).  "On avait déjà voulu établir un Gazetin des Comestibles. cette feuille n'avait pas réussi. On y revient aujourd'hui; on en répand un nouveau Prospectus pour l'établissement de bureaux pour la Commission des comestibles et pour l'abonnement de son Gazetin. Ce Gazetin sera autorisé par Lettres patentes dûment vérifiées et approuvées par arrêt du Parlement, et il y aura en outre un dépôt fixe conduit par une direction, chargée du soin de subvenir aux demandes des intéressés, de les publier, et de faciliter en faveur des fournisseurs et des consommateurs, des communications et des relations de la Capitale aux Provinces, et de celles-ci entre elles avec Paris et avec l'Étranger" (Mémoires secrets, 21 avril 1777)

Auteur additif

Titre indexé

GAZETIN DU COMESTIBLE ET DU CONSOMMATEUR

Date indexée

1777
1778
1779