LE VÉRITABLE JOURNAL DES MAGNIFIQUES CÉRÉMONIES

1264
1662

Titre(s)

Le Véritable Journal des magnifiques cérémonies qui se sont faites et passées à la création des chevaliers du S. Esprit, cette présente année 1662. Tant en l'église des Augustins du Grand Convent, que hors icelle. Ensemble leurs Seances, leurs Noms, Surnoms et Qualitez, la Forme de leurs Sermens; et l'Ordre [...], description de leurs différents Habits et parures, du Festin, et de tout ce qui s'est passé de remarquable en cette auguste Ceremonie.

Autre titre: Journal contenant les cérémonies qui se sont faites à la création des nouveaux chevaliers du S. Esprit cette présente année 1662, tant en l'église des RR.PP. Augustins que hors icelle. Ensemble l'ordre de leur marche depuis l'Hostel de Luyne jusqu'à la dite Eglise. Avec une exacte description des différents Habits qu'ils ont porté pendant les trois jours de cette Auguste et Celebre Ceremonie.

Continuation des Journaux historiques. Nouveau Journal historique. Nouvelle Relation.

Continué par Journal de la Ville de Paris.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Un seul numéro, daté de 1662.

Extrait du Privilège: «Par transfert de Privilège en datte du 2 Janvier 1662, il est permis à J.B. Loyson [...], et ce de la composition du Sieur Colletet», etc... Le privilège transporté est celui du 5 décembre 1659, registre le 12 du même mois et de la même année, déjà utilisé abusivement, semble-t-il, par Loyson pour les publications antérieures (voir Nouveau Journal historique et Nouvelle Relation, historique).

Description de la collection

Un numéro unique, de 16 p. in-4° (qui paraît avoir été publié sous plusieurs titres différents, s'il ne s'agit pas de contrefaçons).

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«Paris, Jean-Baptiste Loyson, rue S. Jacque à la croix Royale, près la Poste» (pas d'adresse pour un Véritable Journal). L'imprimeur est J.B. Loyson (voir l'extrait du privilège, ci-dessus).

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

François COLLETET.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu annoncé dans le privilège: «toutes les Cérémonies qui ont esté faites à la Création des nouveaux Chevaliers du S. Esprit». Contenu réel: description des cérémonies; rituel de l'ordre du Saint-Esprit.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., L 11432-11433.

Bibliographie

L'une des deux éditions dont nous donnons le titre est peut-être une contrefaçon de l'autre. Même texte, au titre près.

Historique

Cet opuscule semble marquer la réconciliation, restée d'ailleurs sans lendemain, entre F. Colletet et J.B. Loyson (voir l'historique du Nouveau Journal historique, de la Seconde Relation et de la Nouvelle Relation). A noter que Cioranescu attribue aussi à F. Colletet la Liste royale des Chevaliers de l'ordre du S. Esprit nommez par Sa Majesté (Paris, 1662, 11 p.) et Relation de toutes les Cérémonies qui s'observent en la création des chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit (Paris, 1662, 24 p.).

Titre indexé

VÉRITABLE JOURNAL DES MAGNIFIQUES CÉRÉMONIES

Date indexée

1662

RECUEIL DES ÉPÎTRES EN VERS BURLESQUES

1173
1655
1658

Titre(s)

Recueil des Epitres en Vers Burlesques de Mr Scarron, et d'autres Autheurs, sur ce qui s'est passé de remarquable en l'année (corrigé d'une main ancienne en: «es années») 1655 (addition de la même main, sur l'exemplaire consulté: «1656, 1657, 1658»).

Modifications du titre: Epitre de Jaquemard Horloge de S. Paul, A la Samaritaine Horloge du Pont-Neuf (n° 1, 3, 5, 7). Réponse de la Samaritaine, Horloge du Pont-Neuf, A Jaquemard Horloge de Saint-Paul (n° 2, 4, 6, 8). Epitre de Mr Scarron (n° 9 à 15). Lettres à Monsieur Scarron escrite de l'armée du Roy par un sien amy (n° 16). Epitre à Monsieur Scarron par un sien amy (n° 17). Epitre Burlesque (n° 18). Epitre A (suit le nom d'un destinataire presque chaque fois différent) (n° 19-32). La Muse de la Cour, A (même observation que précédemment) (1656 à 1658: 17 + 36 + 12 numéros).

Continué par La Muse de la Cour.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

14 janvier 1655 – 20 mars 1658. Un volume. Le privilège, du 9 janvier 1655 (enregistré le 12), est cédé par Scarron à Lesselin le 2 février 1655; un nouveau privilège est pris par Lesselin le 14 août 1656 (registré le 18) pour la Muse de la Cour. Annoncé comme hebdomadaire; il paraît effectivement un numéro par semaine, avec toutefois des interruptions, notamment de mars à mai 1655, à la fin de l'année, puis de janvier à août 1656. Le nombre moyen de livraisons par an est de 32 à 36, dans les années les moins incomplètes (1656, 1657). Le volume est daté de 1656, mais le recueil, composite, a été complété plus tard.

Description de la collection

Le volume est composé d'une suite de numéros (avec des lacunes: manquent, dans l'exemplaire consulté, les n° 29-30 de 1655, 1 de 1656, 1, 7, 8, 19, 21 et 31 de 1657) avec, pour 1655, 1656, 1657, 1658, une pagination continue, du reste très défectueuse (chiffres erronés, nombreuses interversions de cahiers signalées parfois par des renvois d'une main ancienne dans l'exemplaire consulté).

Il comporte 617 p. (559 dans l'exemplaire consulté), c'est-à-dire: 293 (moins les p. 252-269) pour le Recueil des épîtres (1655), 228 (moins les p. 1-8, 49-64, 145-152, 161-168) pour la Muse de la Cour (1656-1657), 96 pour la Muse de la Cour (1658).

Cahier de 8 p., in-4°.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«Paris, Alexandre Lesselin. Rue de la Barillerie devant le Palais à la Fontaine des Pastoureaux et en sa boutique vis-à-vis»; ou: «entre les deux grandes portes du Palais, à la Ville de Lyon, et Enseigne d'Imprimerie»; à partir du 13 janvier 1658: «Rue (Vieille) Drapperie». Imprimeur: Alexandre Lesselin.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Fondateur: Paul SCARRON.

Auteurs: à partir du 4 août 1655, Julien (selon F. Lachèvre, qui suggère une identification avec Saint-Julien); les 23 et 31 décembre 1655, mention: «Par le sieur de S.C.».

Collaborateurs occasionnels, pour certaines pièces de vers liminaires: de Ledignan, Claude Le Petit, La Gravette, de Rosimon.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu annoncé: nouvelles diverses. Contenu réel: faits divers, nécrologie, nouvelles de la Cour, de la guerre, de la ville, etc.; en 1656, visite de la reine Christine à Paris.

Principaux centres d'intérêt: 1) la versification et le style burlesques; 2) les indications de Scarron sur lui-même; 3) les nouvelles diverses, qui toutefois sont rares.

Principaux auteurs étudiés: les burlesques, dont Scarron se plaint.

Une «Table des noms des personnes à qui les Epitres suivantes ont esté dédiées», non paginée, se trouve en tête du volume.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N. Rés. Lc2 24. Lachèvre ne mentionne que six exemplaires connus, dont quatre incomplets.

Bibliographie

H.G.P., t. I, p. 121 (avec, pour date, 1665 au lieu de 1655).

Réédition par Frédéric Lachèvre: Un point obscur de la vie de Scarron. Scarron et sa Gazette burlesque (14 janv. – 22 juin 1655) réimprimée pour la première fois, Paris, L. Giraud-Badin, 1929. Seules les épîtres écrites par Scarron se trouvent ici rééditées.

Mentions dans la presse: Loret, Muse historique, 23 janv. 1655, v. 1-18; F. Colletet, Bureau académique, 13 mai 1677, p. 52.

Historique

Scarron avait obtenu, le 9 janvier 1655, un privilège de cinq ans, registré le 12, pour ses Epîtres hebdomadaires en vers. Le 2 février, il le cédait au libraire Alexandre Lesselin.

Après sept numéros (14 et 21 janv., 1er, 9, 16 et 23 févr., 2 mars), Scarron, malade, s'interrompt. Un numéro isolé sort le 8 avril. La publication reprend avec plus de régularité le 12 mai. La fiction d'un commerce épistolaire entre le Jaquemard de l'église Saint-Paul et l'horloge de la Samaritaine est alors abandonnée. Chaque epître est adressée désormais par le rédacteur à un destinataire différent: le marquis de Molac (12 mai), M. d'Alzau (20 mai), Servien (26 mai), Potel le Romain, Mlle de Sainte-Hermine, la marquise de Villars, la marquise de Montaterre (1er, 9, 16, 22 juin). Après quoi, Scarron cesse toute activité de journaliste.

Lesselin improvise alors une lettre adressée à Scarron lui-même (29 juin), qu'une seconde suit, le 4 août, et il le remplace par un certain Julien en qui F. Lachèvre s'est demandé s'il ne fallait pas voir Saint-Julien. A noter cependant que les deux dernières Epîtres de 1655 (23 et 31 déc, n° 31 et 32) portent la mention: «Par le sieur de S.C.». Les épîtres continuent à être dédiées chacune à diverses personnalités: la maréchale de Guébriant, la princesse Palatine (17 et 23 août), les ducs de Mantoue et de Guise, le maréchal de L'Hôpital, le comte d'Harcourt (1er, 10, 16 et 23 sept.), Mme de Mercœur, le duc d'Amville (6 et 29 oct.), MM. de Senneterre, du Plessis-Guénégaud, Janin de Castille, du Refuge, etc. (nov.-déc).

L'année suivante, les Epîtres en vers burlesques sont remplacées par une première Muse de la Cour, à ne pas confondre avec celle de Subligny qui lui succédera quelque dix ans plus tard. Pour ce périodique, Alexandre Lesselin prend le 14 août 1656 un privilège registre le 18. Au titre près, la formule n'a pas changé. Des épîtres, numérotées de I à XV pour l'année 1656, sont adressées, en septembre à la duchesse de Roquelaure, à la reine Christine, à M. de Gramont, à l'ambassadeur de Venise; en octobre au duc de Richelieu, au baron de Rians, au duc de Créquy, à M. Monnerot, en novembre au surintendant Foucquet, à De Alus, au marquis de Créquy et de Saint-André Montbrun; en décembre à Mlle de Mancini. La série se termine par deux épîtres non numérotées, datées du 10 et du 16 décembre, et dédiées au cardinal Mazarin. Ces différentes dédicaces témoignent d'une savante stratégie pour assurer à La Muse de la Cour des subsides financiers et des protections.

En 1657 sont publiées trente-six épîtres, dont certaines s'ouvrent sur des vers (stances ou sonnets) signés de Ledignan (10 avril, 22 juin), ou Claude Le Petit (17 et 25 sept., 10, 20 et 28 oct.). Elles sont adressées, entre autres, au prince Eugène, à Turenne, à Saint-Aignan (mars), à Mlle de Mancin et au duc de Vitry (avril), à Foucquet (mars), au cardinal Barberin, à l'avocat général Talon, à Séguier et au lieutenant civil Daubray (juin), à la marquise de Charost, à la Grande Mademoiselle, au duc François et à Louise-Marie de Bavière (juil.), aux marquises de Bonelle et de Brecour (août), au prince de Lorraine, au lieutenant civil Daubray, à l'ambassadeur d'Angleterre et à la Grande Mademoiselle (sept.), au coadjuteur de Narbonne, au duc de Nemours, au président Amelot (oct.), au maréchal de Villeroy et au marquis de Villequier (nov.), à Mlle de La Vrillière, à l'ambassadeur d'Angleterre, au contrôleur général d'Hervart et à l'évêque d'Agde (déc.).

Une douzaine de numéros paraissent encore dans les premiers mois de 1658. Les neuf premiers, sauf le cinquième, dédié à la princesse Palatine (27 janv.), comportent des vers (stances, épithalame, sonnet) signés La Gravette, l'antépénultième des stances dues à de Rosimon. Ils s'adressent au Roi, à la Reine, à Monsieur, à Mazarin (1er, 5, 13 et 19 janv.), à la comtesse de Guiche, au comte d'Armagnac, à la comtesse de Vézelet (5, 11 et 16 févr.), au marquis et à la marquise de Soycourt (24 févr., 3 et 12 mars), au marquis de Saint-Héran enfin (20 mars). La publication cesse alors, semble-t-il, pour ne reprendre qu'avec Subligny.

Cette gazette, en octosyllabes, après le départ de Scarron, qui l'avait créée, mais, trop impotent, se découragea vite du métier de journaliste, survécut difficilement et ne parvint jamais à concurrencer sérieusement La Muse historique de Loret, à laquelle elle ressemblait un peu trop pour s'affirmer de façon vraiment originale.

Titre indexé

RECUEIL DES ÉPÎTRES EN VERS BURLESQUES

Date indexée

1655
1656
1657
1658

LES PROMENADES DE M. LE NOBLE

1148
1695 ?
1699 ?

Titre(s)

Les Promenades de Mr Le Noble. Première [-Douzième] Promenade.

Chacune porte en outre un titre particulier, inspiré par la nouvelle qu'elle contient: Le Mariage forcé, L'antipathie, Le Fourbe hypocrite, La Laconade ou la belle Paticière, La Prévention confondue, La Coquete Harpie, Le Colporteur de Proserpine, L'Enfant trouvé, La nouvelle Matrone, La Vieille dupée, La Tourterelle infidelle, La Princesse Lionelle.

Modifications du titre: La Promenade de Titonville. [Sixième] Avanture. Treizième [-Dix-huitième] Promenade. [Le Juge de Kimper, Les Aparences trompeuses, Les Médecins d'Auxerre, La Femme ressuscitée, Cathos la blanchisseuse, Blaize Gaulard ou le neveu de la Tante Bobé].

Carte de l'Isle de Mariage. Promenade dix-neuvième. Suite de la Carte de l'Isle de Mariage. Seconde [-Quatrième] Partie. Vingtième [-Vingt-deuxième] Promenade [Les Huit contents, avanture galante, La Marmite à Gillot, La Mère mari, avanture galante].

Les Vandanges de Chablis, ou l'Avocat berné. Avanture galante en deux Parties. Vingt-troisième [-Vingt-quatrième] Promenade. L'Ecole du Monde nouvelle, ou les Promenades de Mr. Le Noble (réédition de 1709).

Continuation de L'Ecole du monde, L'Ecole des sages, L'Esprit d'Esope.

Continué indirectement par: Dialogue entre le Diable boiteux et le Diable borgne.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

1695?-1699? 2 volumes.

La périodicité réelle est inconnue, mais on lit dans la Préface (p. 7, éd. de 1709): «Et afin que ces Leçons s'impriment avec plus de facilité et de profit, au lieu d'en accabler l'esprit par le poids d'un gros volume qui devient souvent importun, Je doneray tous les quinze jours une de ces Promenades, c'est-à-dire tous les premiers et les quinzième des mois». Le nombre moyen de livraisons par an est 24, en 2 (?) volumes. Cioranescu indique une édition datée de 1705, mais je n'ai pu la consulter.

Description de la collection

Chacun des deux volumes se divise en deux tomes, contenant chacun six promenades; pages (de la réédition de 1709): 256 + 270; 278 + 271.

Cahier de 48 p., in-12.

Frontispice représentant les Tuileries pour les t. I, II, III. Frontispice différent pour la Carte de l'Isle de Mariage au t. IV.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«Amsterdam, Pierre de Coup, à côté de la Maison de ville» (réédition de 1709).

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Eustache LE NOBLE.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

«Comme les entretiens que mes amis ont eu avec moy dans ces Promenades ont roulé sur tout ce que le hazard ofroit à nos yeux, on peut bien juger qu'elles seront mêlées de toutes sortes de matières [...] On ne laissera pas néanmoins d'y trouver un sérieux très moral sous le voile des plaisanteries qui luy servent d'écorce, et c'est par cette raison que j'ay jugé à propos de leur continuer le titre de l'Ecole du Monde [...] J'aurois bien pu continuer celle-cy par de nouveaux Dialogues; mais j'ay cru qu'en ayant déjà donné un grand nombre, la diversité doneroit plus d'agrément, outre que la manière dont je traite ces Promenades tient si fort de l'Entretien qu'on pouroit les prendre pour de véritables. Ainsi j'ay pris une nouvelle route qui aura comme je croy son mérite, puisque tant par les raisonnements que par les peintures de certaines Fables entremêlées, j'arrive au même but, et qu'y joignant quelques Avantures plaisantes et véritablement arrivées, je touche d'une main légère les féblesses humaines pour en essayer la correction» (p. 6-7, réédition de 1709).

Contenu réel: entretiens sur divers sujets (théâtre, littérature, etc.); nouvelles divertissantes dans le ton du réalisme familier (une par entretien); fables en vers sur des sujets d'actualité.

Principaux centres d'intérêt: 1) la Préface apporte des indications importantes sur d'autres productions de Le Noble (Ecole du Monde, Ecole des Sages, Mercuriales); 2)quelques Promenades contiennent des pages de critique, de satire et de polémique littéraires; 3) les nouvelles montrent en quel sens le genre romanesque est en train de se transformer.

Attaques contre Gacon (Lacon, IVe et Ve Promenades), Dancourt (Candour, VIIe Promenade), [Belin] (auteur de La Mort d'Othon,VIIe Promenade), Maimbourg et Varillas (VIIe Promenade), Barbin (Barbinelli, VIIe Promenade), la bibliothèque bleue de Troyes (VIIe Promenade), Mme Guyon (VIIe Promenade). Références à Marot, Corneille, Molière, Racine, La Fontaine (VIIe Promenade), Boileau, Charles Perrault, Perrachon (IVe Promenade).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., réédition de 1709, Amsterdam, Pierre de Coup.

Bibliographie

Rééditions: L'Ecole du monde, nouvelle, ou les Promenades de Mr Le Noble,Amsterdam, Pierre de Coup, 1709, 4 tomes en 2 vol.

Les Œuvres de Mr Le Noble, imprimé à Rouën et se vend à Paris, Pierre Ribou, 1718, 20 vol.; t. XII (Promenades I-VIII), t. XIII (Promenades IX-XXIV), t. XIV (Suite de la XXIVe Promenade et XXVe Promenade). Manque la Préface mais le t. XIII comporte une promenade supplémentaire (la XXIIIe: L'inceste innocent, ou la mauvaise mère, avanture galante).

Hourcade P., «Pour une mise au point bibliographique des romans de Le Noble», Papers on French seventeenth-century literature, t. XI, Seattle, 1979, p. 169-180.

Historique

Comme le signale la Préface, ce périodique d'une espèce particulière s'inscrit dans le prolongement de L'Ecole du monde, de L'Ecole des sages et de L'Esprit d'Esope. Il semblerait même, si l'on se fie au texte de cette Préface, que Le Noble aurait mis en chantier cette nouvelle série avant qu'aient pris fin la première et la dernière des précédentes. L'idée pourrait remonter dès lors à 1695. Cependant aucun des événements allégués dans Les Promenades ne paraît antérieur à 1698-1699. On ne peut que constater que dans l'état actuel de nos connaissances sur Le Noble journaliste, la chronologie de ces différentes publications reste incertaine et passablement confuse.

Les Promenades s'apparentent aux autres productions de leur auteur dans le domaine du journalisme par leur périodicité, leur forme dialoguée, la présence de fables dans chacune des douze premières. Elles en diffèrent par les diverses nouvelles qu'elles contiennent, auxquelles l'entretien préliminaire de l'auteur avec ses amis ne sert plus que de préambule ou de cadre, et qui finissent par devenir, à partir de la XXe Promenade, tellement envahissantes qu'elles occupent à elles seules toute la place, entraînant la disparition complète du dialogue introducteur. Elles tendent d'autre part à s'allonger, de sorte que la dernière s'étend sur deux Promenades; avec les Vandanges de Chablis apparaît presque le procédé, cher aux feuilletonistes ultérieurs, de la «suite au prochain numéro».

Les Tuileries servent d'abord de cadre aux conversations de l'auteur avec ses amis Ariste, Criton, Dorante. Mais ils se différencient de ces «Nouvellistes en titre d'office, Censeurs perpétuels du Gouvernement, Réformateurs de la Police, Distributeurs par anticipation de tous les emplois et Bénéfices, et Scrutateurs impertinents des desseins du Maître et des secrets de son Cabinet» (Première Promenade, éd. de 1718, t. XII, p. 238).

Plus tard, à partir de la treizième Promenade, la scène se transporte à Titonville, comme le souligne la modification du titre, bien que le frontispice du tome qui contient cette nouvelle demi-douzaine de Promenades représente encore le jardin des Tuileries.

Avec la XIXe Promenade, où commence La Carte de l’lsle de Mariage, et qui porte pour sous-titre «Extraordinaire des Promenades», le décor change à nouveau et entraîne le lecteur à Gentilly.

Les nouvelles contées au cours des Promenades sont données pour vraies. Mais elles relèvent dans une large mesure, semble-t-il, de la fiction. Seul le cadre géographique, fourni généralement par la province française (Bretagne, Bourgogne) leur donne un semblant de réalisme et d'authenticité. Elles appartiennent en fait à la variété des «avantures» divertissantes dont Le Noble romancier s'est fait une de ses spécialités et qui dérivent des Histoires comiques.

Avec Les Promenades,l'œuvre du journaliste s'infléchit vers le roman comme avec La Grotte des fables elle virait vers la poésie didactique et comme avec L'Ecole du monde elle se mettait au service de l'enseignement moral: cette production multiforme confine à plusieurs autres genres, au point parfois de s'y confondre et de s'y absorber.

Titre indexé

PROMENADES DE M. LE NOBLE

Date indexée

1695
1696
1697
1698
1699

NOUVELLE RELATION

1011
1660

Titre(s)

Nouvelle Relation, contenant l'entreveüe et serment des Roys, pour l'entiere execution de la Paix, ensemble toutes les particularitez et Ceremonies qui se sont faites au Mariage du Roy, et de l'infante d'Espagne. Avec tout ce qui s'est passé de plus remarquable entre ces deux Monarques jusqu'à leur départ.

Modifications du titre: Suite de la nouvelle relation contenant la marche de Leurs Majestés pour leur retour en leur bonne ville de Paris; Derniere relation contenant le retour de leurs Majestés jusqu'à Fontainebleau; Nouvelle relation contenant la royale entrée de Leurs Majestés dans leur bonne ville de Paris, le vingt-sixiesme aoust 1660, avec une exacte et fidele recherche de toutes les Cérémonies qui se sont observées; etc.; ensemble les noms des Princes, Ducs, Pairs, Maréchaux de France, Seigneurs et autres personnes remarquables. (Selon A. Heulhard, Le Journal de Colletet, p. 17, cette Nouvelle Relation contenant la royale entrée [...] est la réimpression retouchée d'une édition précédente faite avec précipitation sous le titre de: Relation de toutes les particularités qui se sont faites et passées dans la célèbre entrée du Roy et de la Reyne, avec l'ordre de la marche du clergé et des Cours souveraines, 16 p. et un portrait. Même éditeur). Pour la liste des journaux qui continuent cette contrefaçon du Nouveau Journal historique, voir l'historique, ainsi que Le Véritable Journal des magnifiques cérémonies.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Les numéros paraissent tous en 1660, avec une périodicité irrégulière. Le privilège est du 5 décembre 1660 (sic, au lieu de 1659). Registré le 20 mai 1660.

Description de la collection

Les quatre numéros (16, 8, 12 et 24 p.) ne paraissent pas avoir été recueillis en volume, in-4°.

Un portrait, en une gravure hors-texte, dans la Nouvelle Relation concernant la royale entrée.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«Paris, Jean-Baptiste Loyson, Ruë S. Jacques, prés la Poste, à la Croix Royale». Imprimeur: Jean-Baptiste Loyson.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

L'auteur est anonyme.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

«Le Sommaire de l'Histoire, contenant la Relation véritable du Voyage du Roy, et de son Eminence, pour le Traité du Mariage de Sa Majesté et de la Paix Generale» (Privilège). Voir aussi les titres complets.

Contenu réel: paix des Pyrénées. Mariage de Louis XIV. Entrée de Louis XIV et de Marie-Thérèse à Paris.

Principaux centres d'intérêt: reportages d'actualité (plagiés, selon F. Colletet, sur la Gazette de Renaudot).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Lb37 3395, 3396, 3396 A, 3398, 3400; Rés. Z Fontanieu 242 (8).

Bibliographie

Mentionné dans la Seconde Relation véritable (voir Nouveau Journal historique),p. 16-17: F. Colletet dément être l'auteur de la Nouvelle Relation contenant l'entreveüe et serment des Roys, sans toutefois la désigner explicitement par son titre.

Historique

François Colletet l'ayant abandonné pour Alexandre Lesselin, Jean-Baptiste Loyson leur intente un procès, qu'il perd (voir Nouveau Journal historique)et publie, non signées, des sortes de contrefaçons que François Colletet désavoue. En 1661, cependant, on les trouve tous deux de nouveau associés. Entre temps, Loyson aura publié, en utilisant un privilège donné à F. Colletet le 5 décembre 1659 et registré le 20 mai 1660, outre la Nouvelle Relation contenant la royale entrée [...]:

La Description des arcs de triomphe eslevés dans les places publiques pour l'entrée de la Reyne avec la veritable explication en prose et en vers des figures, ovales, termes, portiques, devises et portraits qui sont tant au faubourg que porte Saint-Antoine, cimetière Saint-Jean, Pont Notre-Dame, Marché-Neuf, Place Dauphine, etc.; ensemble diverses remarques curieuses et particulières pour les amateurs de l'histoire, et l'ordre que leurs Majestés observeront dans leur marche depuis Vincennes jusqu'au Louvre, 1660, in-4°, 23 p. (Privilège accordé à F.C.). Autre édition, un peu augmentée, La véritable explication, etc.

Description [ou: Explication et Description, etc.] des tableaux, peintures, dorures, brochures, reliefs, figures et autres enrichissements qui seront exposez à tous les arcs de triomphe, portes et portiques pour l'entrée de leurs Majestés, ensemble beaucoup d'autres particularités dont on n'a point encore parlé jusqu'à présent, 1660 (suite de: Les grandes magnificences préparées pour l'entrée triomphante de Leurs Majestés, etc., 1660).

La liste générale et particulière de MM. les colonels, capitaines, lieutenants et autres officiers, bourgeois de la ville et faubourgs de Paris, avec l'ordre qu'ils doivent tenir pour leur marche et dans les autres cérémonies qui s'observeront à l'entrée royale de Leurs Majestés: ensemble les noms, qualités et quartiers des colonels; avec les livrées qu'ils doivent faire porter à chacune des leurs compagnies, 1660, in-4°, 12 p.

La Cavalcade royale, contenant la revue générale de MM. les Colonels et Bourgeois de Paris faite au Fort de Vincennes, en présence du Roy et de la Reyne, pour la disposition de leurs magnifiques Entrées dans leur bonne ville de Paris, 1660, in-4°, 8 p.

Ordre général et particulier de la marche qui doit estre observée dans les trois jours consécutifs pour l'entrée de Leurs Majestez dans leur bonne ville de Paris par messieurs les Prévost des marchands, Echevins et Bourgeois de ladite ville, prévost de l'isle, chevalier et lieutenant du guet, etc., avec la description des superbes appareils de la Cour, et des magnificences de la milice bourgeoise, 1660, in-4°.

Explication des devises générales et particulières des tableaux, figures en relief, plates-peintures et médailles qui sont aux portes et portiques des arcs de triomphe élevés à la gloire de Louis XIV roi de France et de Navarre et de Marie-Thérèse d'Autriche, infante d'Espagne et reine de France, aux faubourg et porte Saint-Antoine, cymetière Saint-Jean, Pont Notre-Dame, Marché-Neuf et Place Dauphine; le tout fidèlement expliqué et traduit en vers et en prose. L'explication des tableaux est en trois cahiers, 1660, in-4° (autres éditions avec quelques modifications dans l'intitulé).

Le Feu royal et magnifique qui se doit tirer sur la rivière de Seine, en présence de Leurs Majestez, par ordre de Messieurs de la Ville, avec la description des devises, peintures, architectures, artifices qui doivent paraître dans le vaisseau destiné pour cette magnificence publique, 1660, in-4°, 7 p.

Toute cette production dérive plus ou moins directement des Journaux historiques de Colletet et de leurs continuations. Mais il est difficile, en l'absence d'un inventaire exhaustif et d'une étude précise, de déterminer la part exacte qui revient à Colletet, et celle qu'on doit à d'autres que lui.

Titre indexé

NOUVELLE RELATION

Date indexée

1660

NOUVEAU JOURNAL HISTORIQUE

0982
1660

Titre(s)

Nouveau Journal Historique contenant la relation véritable de ce qui s'est passé au Voyage du Roy, et de son Eminence. Et aux cérémonies du mariage de Sa Majesté. Célébrées à Fontarabie et à S. Jean de Luz.

Modification du titre : Seconde Relation véritable et fidèle de tout ce qui s'est fait et passé de plus remarquable dans les Conférences et dans les Adieux des deux Roys, jusques au départ de Sa Majesté de la ville de Saint Jean de Lus. Avec les singularitez de la Marche, des entrées, et du séjour du Roy et de la Cour dans les principales Villes de France, et son heureuse Arrivée dans la Royale Maison de Fontainebleau.

Continuation des Journaux historiques ; continué par la Nouvelle Relation, etc.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Un volume ; Nouveau Journal après le 7 juin 1660, Seconde Relation après le 14 août 1660. Date du privilège : 16 mai 1660, registré le 22, cédé par F. Colletet à Alexandre Lesselin le 4 juin. Annoncé comme hebdomadaire (Seconde Relation, p. 3 : «La promesse que j'avois faite de donner la Semaine suivante au public le détail», etc.), mais Colletet écrit (ibid.) : «je me suis vu dans la nécessité de garder un silence d'un mois».

Description de la collection

Un volume de 36 p., composé de deux numéros (14 et 22 p.) reliés ensemble avec une pagination continue, in-4°.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Paris, Alexandre Lesselin. Rue de la vieille Drapperie proche Sainte-Croix de la Cité à l'enseigne de l'Imprimerie. Rue de la vieille Drapperie, proche le Palais (Seconde Relation, p. 17). Imprimeur : Alexandre Lesselin (ibid., p. 36).

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Le fondateur est François COLLETET, qui écrit : «de temps en temps on me communique des Mémoires», etc. ; «ce que j'ay appris depuis un mois de quelques plumes fidèles, dont je conserve les manuscrits, comme un précieux trésor, dans ma petite Bibliothèque» ; «Lettres escrittes de S. Jean de Lus environ le unzième du mois de May passé» (Nouveau Journal historique, p. 17).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Nouveau Journal historique, p. 3 : «toutes les particularitez de tout ce qui passe de plus remarquable dans les entrevues des Cours de France et d'Espaigne, et des Cérémonies qu'elles observent pour la Paix et pour le Mariage de notre grand Roy [...] je me contenteray seulement de raconter en peu de mots ce que j'ay appris depuis un mois». Colletet promet (ibid.) une relation «encore qui contienne sommairement ce qui s'est passé de considérable pendant les 4 mois [janvier-mars] que je laissé, afin qu'il y ait un fil qui soit comme la chaîne de mon discours, et qui ne fasse qu'une seule histoire». Seconde Relation, p. 16 : «je ne m'attacheray qu'aux choses qu'il [l'Auteur de la Gazette en prose] a passé sous silence, et qui ne seront pas inutiles à l'Histoire».

Contenu réel : 1) «ce qui se passa à Fontarabie au Mariage du Roy par Procureur» ; 2) «les cérémonies qui se firent à S. Jean de Lus» (Seconde Relation, p. 16).

Principaux centres d'intérêt : 1) Eloge de Renaudot et de Loret : «l'illustre Autheur de la Gazette en prose et celuy de la Lettre en Vers, qui tous deux en leur genre escrivent si agréablement l'Histoire de nostre siècle» (Nouveau Journal historique, p. 4). 2) Précieux renseignements sur le procès gagné par François Colletet contre Jean-Baptiste Loyson (Seconde Relation, p. 16). 3) Mise en garde de François Colletet contre les contrefaçons de ses journaux (ibid.), p. 16-17).

Principaux auteurs étudiés : Renaudot, Loret.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Lb37 3394.

Bibliographie

Il existe une contrefaçon par un libraire de la rue Saint Jacques, sans doute J.B. Loyson (il s'agirait alors de la Nouvelle Relation).

Historique

François Colletet avait interrompu après le 8 janvier 1660 la rédaction de ses Journaux historiques. Il reprend la plume «cinq mois» (Nouveau Journal historique, p. 3) plus tard. Mais, entre temps, il a changé de libraire et quitté Jean-Baptiste Loyson pour Alexandre Lesselin. Le 16 mai 1660, il prend un privilège pour «ses Relations Historiques en feuilles, du Voyage du Roy et de son Eminence». Registré le 22, ce privilège est cédé et transporté par François Colletet, «pour l'Impression de ses presentes relations en feuilles seulement à Alexandre Lesselin», le 4 juin suivant. Leur publication devait être hebdomadaire. Mais un procès intenté à Colletet par son ancien éditeur Loyson retarde d'un mois la mise en vente de la Seconde Relation. Colletet, fort de son privilège, obtient gain de cause. Le texte de la sentence rendue le 6 juillet 1660 par le Lieutenant civil d'Aubray, sur les conclusions de l'Avocat du roi Brigadier, et après avoir ouï Le Clerc et Marais, respectivement procureurs de Colletet et de Lesselin, est cité à la fin de la Seconde Relation (p. 36). Jean-Baptiste Loyson, cependant, publie en vertu, semble-t-il, d'un privilège antérieur, daté du 5 décembre 1659, registre le 12 décembre de la même année, des contrefaçons que F. Colletet désavoue dans sa Seconde Relation. F. Colletet et Jean-Baptiste Loyson seront réconciliés en janvier 1662 (voir le Véritable Journal des magnifiques cérémonies...).Dans l'intervalle, Loyson publie de nombreuses feuilles volantes dont on trouvera l'énumération à l'article Colletet (D.P. 2), mais parmi lesquelles il s'avère difficile d'établir un partage net entre les pièces anonymes, les contrefaçons aprocryphes et la production authentique de François Colletet.

Au total, l'intérêt du Nouveau Journal historique et de la Seconde Relation réside moins en ce qu'ils apprennent sur le mariage du Roi, que dans les indications qu'ils contiennent sur un épisode curieux de la concurrence entre les libraires à une époque où la presse demeure encore presque embryonnaire.

Titre indexé

NOUVEAU JOURNAL HISTORIQUE

Date indexée

1660

JOURNAUX HISTORIQUES

0793
1659
1660

Titre(s)

Journaux historiques, contenant tout ce qui s'est passé de remarquable dans le Voyage du Roy, et de son Eminence, depuis leur depart de Paris, le 25. Juin de l'an 1659. Pour le Traitté du Mariage de sa Majesté, et de la Paix Generale, jusqu'à leur retour. Avec une exacte recherche de ce qui s'est fait dans les Conferences des deux Ministres, et dans le Mariage du Roy avec l'Infante d'Espagne à Fontarabie, et à S. Jean de Lus. Et leur entrée dans toutes les Villes de leur passages [sic] et leur Triomphe dans leur bonne Ville de Paris. Par le sieur F.C.

Modifications du titre en cours de publication: Deuxième [Troisième. Quatrième] Journal historique contenant la Relation veritable et fidele du Voyage du Roy, et de son Eminence, Pour le Traité du Mariage de sa Majesté, et de la Paix Générale.

Journal contenant la relation veritable et fidelle Du Voyage du Roy, et de son Eminence, Pour le Traitté de mariage de sa Majesté, et de la Paix Générale [Journal troisiesme..., Quatriesme Journal] (autre édition des mêmes journaux).

Continué par: Nouveau Journal historique, Seconde Relation veritable, Nouvelle Relation contenant l'entreveüe et serment des Roys, etc.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Décembre 1659 – 8 janvier 1660. Un volume. Date du privilège: 5 décembre 1659, registré le 20 mai 1660 (voir Nouvelle Relation, historique). Les quatre numéros ont dû paraître à quelques jours d'intervalle. Le volume est daté de 1660.

Description de la collection

Le volume, composé de quatre numéros, contient 40 p., numérotées 1-20, 41-60, sans qu'il y ait de numéros manquants. Nombre de pages des cahiers: 12, 8, 10, 10. In-4°. Une planche dans l'exemplaire B.N. Lb37 3392.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«A Paris. Jean-Baptiste Loyson, Ruë Saint Jacques la Croix Royale, prés la Poste».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Le fondateur est François COLLETET, qui dispose d'un réseau d'informateurs et de correspondants.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Privilège: «Le Sommaire de l'Histoire contenant la Relation véritable du Voyage du Roy, et de son Eminence, pour le traité du Mariage de sa Majesté, et de la Paix Generale».

Fin de la première partie (p. 12): «On verra dans la suite du discours la continuation des Conférences, leur succès, et la conclusion de la paix qui a esté le couronnement de ce grand et glorieux ouvrage».

Fin de la deuxième (p. 20): «preparons nous à suivre le Roy dans son voyage, et taschons d'en faire une aussi succinte et fidele description que l'on pourra voir dans la Relation suivante, et que l'on divise de la sorte pour soulager la mémoire du lecteur et pour faciliter la lecture».

Contenu réel: voyage de Mazarin et de Louis XIV. Paix des Pyrénées et mariage du Roi.

Principaux centres d'intérêt: reportages sur les diverses cérémonies, recueillis auprès de témoins oculaires.

Principal auteur étudié: Loret (n° 1).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Lb37 3392 (le catalogue donne par erreur 1668 pour 1660).

Historique

L'histoire des Journaux historiques demeure obscure, embrouillée et mal connue. L'entreprise semble avoir été d'abord limitée à la période des négociations en vue de la Paix des Pyrénées, puis étendue à celle de Louis XIV et de son retour à Paris. Le premier numéro relate le voyage de Mazarin, qu'il suit depuis son départ, le 25 juin, jusqu'au 6 octobre. Le deuxième évoque les activités du cardinal entre le 15 octobre et le 5 décembre. Le troisième revient en arrière pour conter le voyage du Roi. Il couvre la période du 3 juin au 19 août, le dernier celle du 19 août au 7 décembre. Il s'agit, comme le titre l'indique, d'une relation rétrospective, fractionnée en livraisons pour le soulagement du lecteur. Il semble donc qu'ait été pris à cette occasion le privilège du 5 décembre 1659, registré seulement le 20 mai suivant au profit du libraire Loyson, et utilisé ultérieurement par lui sans le consentement et à l'encontre de François Colletet (voir l'historique de la Nouvelle Relation). La publication paraît s'être échelonnée sur un mois ou à peine plus, entre le 5 décembre 1659 et le 8 janvier 1660, date de l'achevé d'imprimer du Quatrième Journal (le précédent porte un achevé d'imprimer du 23 décembre). La formule «Sommaire de l'Histoire», qui figure dans le privilège, laissait-elle prévoir une continuation possible, à chaque événement important du règne? A cette série se rattacheraient dès lors le Véritable Journal de 1662, ainsi que le Nouveau Journal historique publié par F. Colletet chez un autre éditeur (Lesselin). La brouille de Colletet et Loyson, cause ou résultat de ce changement d'imprimeur, bien qu'elle semble n'avoir été que passagère, dut achever de ruiner une entreprise qui s'était donné d'emblée un objectif limité et l'avait atteint, mais dont la relance ou la continuation dut vite apparaître comme problématique.

Titre indexé

JOURNAUX HISTORIQUES

Date indexée

1659
1660

JOURNAL DES AVIS ET DES AFFAIRES DE PARIS

0695
1676

Titre(s)

Journal des Avis et des Affaires de Paris, contenant ce qui s'y passe tous les jours de plus considérable pour le bien public, avis et affaires de la semaine apportez au bureau du sieur Colletet pour en informer le public.

Modification du titre: Journal et suite des avis et des affaires de Paris.

Le mot «journal» disparaît du titre à partir du n° VII (Heulhard, p. 23).

Continuation du Journal de la Ville de Paris, continué par le Bureau académique. Voir la notice de la Liste des avis du Bureau d'adresse.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

9 juillet – 24 novembre 1676. Hebdomadaire (chaque jeudi).

Description de la collection

Dix-huit numéros, in-4°.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«Paris. Du Bureau des Journaux des Avis et Affaires publiques rue du Meurier proche S. Nicolas du Chardonnet».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

François COLLETET.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Editorial du n° II: «Ce n'est pas un petit travail d'écrire pour le public; autant de testes qui le composent, ce sont autant de goûts différents, l'un souhaiteroit que nos Journaux fussent seulement remplis d'Advis, l'autre de nouvelles; tel de piété, celuy-ci de galanteries. Si je n'agissois que pour une personne, il seroit facile de la contenter; mais comme il est icy question de répondre à plusieurs, il faut aussi proposer diverses choses qui les satisfassent; C'est pourquoy nostre ouvrage sera toujours un peu mélangé, afin que chacun à l'imitation de l'abeille, s'attache à la fleur qu'il aimera d'avantage. Il ne s'agit icy du délectable que par rencontre; les lettres burlesques sont tolérées pour cette sorte de divertissement [...] Cecy est donc proprement le solide, et qui doit avec le temps faire sentir à tous en général, et à chacun en particulier, ce que peuvent les bons avis, pour faire succéder les grandes affaires» (éd. Heulhard, p. 67).

Contenu réel: arrivée de vaisseaux de la Compagnie des Indes orientales; ventes d'immeubles (Hôtel de Vendôme); bibliographie (livres ad usum Delphini).

Principal centre d'intérêt; les petites annonces. Principal auteur étudié: Renaudot («et si l'on veut nager dans les nouvelles, la Gazette en prose, qui ne manque jamais toutes les semaines, et qui en est si remplie, est comme un vaste Océan, où les hommes peuvent laisser embarquer leur noble curiosité», ibid.).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Réédition de A. Heulhard; B.N., 4° Q 209; Ars., 4° H 3677; B.M. Grenoble, F 18988.

Bibliographie

H.P.L.P., t. II, p. 7-12; H.G.P., t. I, p. 123.

Réédition: Heulhard A., «Le Journal de Colletet; premier petit-journal parisien (1676) avec une notice sur Colletet gazetier», Le Moniteur du bibliophile, Paris, 1878. – Hatin E., «Un gazetier du XVIIe siècle: François Colletet», Bulletin du bibliophile, 1861, p. 609 et suiv.

Historique

Vers 1676, François Colletet avait obtenu la concession d'un bureau d'adresse par lettres patentes que Louis XIV lui avait confirmées (voir n° VI). Après l'éphémère Journal de la ville de Paris, supprimé sur l'opposition d'Eusèbe Renaudot (voir l'historique de ce journal), F. Colletet fonda pour le remplacer le Journal des avis et des affaires de Paris, qui paraissait tous les jeudis. Mais, dès le n° VII, le mot «journal» dut être ôté du titre, et, un peu plus tard, les faits divers en étaient éliminés (Heulhard, p. 23); il n'y restait plus que les petites annonces. Ce périodique ne dépassa pas le n° XVIII (Heulhard, p. 23). F. Colletet, qui avait d'abord tenu bureau dans la maison paternelle, rue du Mûrier, s'était établi ensuite quai de l'Horloge, dans un quartier moins excentrique.

Titre indexé

JOURNAL DES AVIS ET DES AFFAIRES DE PARIS

Date indexée

1676

JOURNAL DE LA VILLE DE PARIS

0659
1676

Titre(s)

Journal de la Ville de Paris. Contenant ce qui se passe de plus memorable pour la curiosité et avantage du Public.

Lointain prolongement des Journaux historiques de 1659-1662, le Journal de la Ville de Paris, après une existence éphémère, sera continué directement par le Journal des avis et des affaires de Paris, et de façon plus indirecte par le Bureau académique.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Le seul numéro jamais paru a été publié le dimanche 5 juillet 1676. La date du privilège n'est pas indiquée. Mais il s'agit vraisemblablement du 16 mai 1660, comme pour le Nouveau Journal historique et le Bureau académique. Un Avis circulaire annoncé n'a peut-être jamais été distribué.

Le Journal de la Ville de Paris devait paraître «chacune semaine». Il n'a pas connu de deuxième numéro.

Description de la collection

L'unique numéro comporte 8 p. in-4°, 170 x 220.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«Paris, Mille de Beaujeu, Ruë S. Jacques prés Saint Yves, à la Perle».

Bureau du journal: «rue du Murier, proche S. Nicolas du Chardonnet, vis-à-vis la petite porte du Seminaire».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

François COLLETET.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu annoncé, p. 3: «l'Histoire de chaque jour sous le titre de Journal, affin d'aprendre aux siècles avenir, tous les glorieux succez de ce temps, par lesquels on connoistra la felicité du Gouvernement, la tranquilité des Peuples, les mœurs, la grandeur, et la manificence du Royaume; Notamment de Paris, qui en est la capitale; La Clémence et la Justice du Roy, qui procure le repos et le bonheur du Public».

Permanence au Bureau les lundis, mercredis, vendredis, de une heure à six heures du soir (quatre et demie en hiver) «pour recevoir tous les Avis, Memoires, Placars, Affiches, Monitoires, Billets de pertes, de Maisons, d'Offices à vendre, etc. afin qu'il en soit fait mention dans le Journal de chacune semaine» (p. 8).

Contenu réel: événements du «vingt-septième Juin 1676. où commence ce Journal» (p. 3), au «Samedy 4. Juillet»; annonce de la victoire remportée par Vivonne à Palerme (27 juin), procès de la Brinvilliers (30 juin, 4 juil. ), opéra d'Atys (30 juin), cadeau sur la Seine donné par Hervart à la présidence de Mesmes et à d'autres dames de sa famille, ainsi que par Rambouillet de La Sablière (2 juil.), nouvelles du temps (grosse chaleur, passim).

Principaux centres d'intérêt: l'actualité parisienne (tribunaux, théâtres, mondanités; «Avis et affaires de la semaine» apportés «au Bureau pour en instruire le Public», réclames en double page et en italiques; faits divers; météo).

Auteurs et compositeurs mentionnés: Quinault, Lully (succès de l'opéra d'Atys).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Lc2 52. Autre exemplaire à la B.H.V.P., selon Heulhard.

Bibliographie

H.P.L.P., t. II, p. 7 et suiv.; H.G.P., t. I, p. 123 (à relever deux erreurs: 1) Le Bureau académique a suivi, et non précédé, le Journal de la Ville de Paris ; 2) Le Bureau académique n'est pas seulement une bibliographie des nouveautés). Voir également la notice de la Liste des avis.

Réédition: A. Heulhard, Le Journal de Colletet, premier petit journal parisien (1676) [...], Le Moniteur du bibliophile, 1878. – Cousin J. «Le Journal de Paris de François Colletet», Bulletin de la société historique de Paris, V, 1878, p. 141-142.

Historique

Ce Journal ne connut qu'un numéro: sur plainte d'Eusèbe Renaudot, qui fit valoir un ancien privilège, Louis XIV en interdit «le débit et l'impression» (Seignelay à La Reynie, 27novembre 1676, dans Depping, Correspondance administrative sous Louis XIV ; voir aussi Jal, Dictionnaire de biographie et d'histoire [...], Pion, 2e édition, 1872, art. «Colletet», p. 404, col. 1, et H.G.P., t. I, p. 123). F. Colletet dut changer de titre pour continuer l'entreprise, dont on pourra suivre la fortune ultérieure en se reportant au Journal des avis et des affaires de Paris.

Le Journal de la Ville de Paris, s'il avait vécu, se serait présenté comme une chronique hebdomadaire relatant jour par jour les événements de la semaine, et complétée par différentes annonces ou réclames. Il aurait constitué, selon la formule d'A. Heulhard, «le premier petit journal parisien».

Titre indexé

JOURNAL DE LA VILLE DE PARIS

Date indexée

1676

LES CONFÉRENCES ACADÉMIQUES

0216
1660
1666?

Titre(s)

Le titre varie suivant les numéros. On trouve : Premieres [-Huitiesme] Conference académique et oratoire, Neufiesme [Dix-neufiesme] Conference de l'Academie Françoise protégée par Monseigneur Foucquet [...], Vingtiesme Conference de l'Academie [...], Vingt-uniesme [-Vingt-quatriesme] Conference de l'Académie Royale [...], Cinquiesme Conference de l'Academie des beaux esprits, entretenue par Sa Majesté [...], etc.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Les Conférences académiques paraissent en principe à raison d'un numéro par semaine, comme l'annonce un Advis de l'Academie (Première Partie, p. 597). Le rythme est d'abord assez régulièrement tenu (44 livr. pour 1660, la première précédée d'une dédicace datée du 17 janvier), puis il tend à s'espacer pour devenir, après une interruption complète en 1662-1663 et une reprise en 1664-1665, de nouveau très irrégulier à partir de cette dernière année. Il ne semble pas s'être publié de numéro, selon Révillout, après celui du 10 mai 1666.

Description de la collection

La collection comprend d'abord 88 Conférences, dont la publication s'échelonne entre 1660 et 1665. Elles ont été rassemblées en 3 vol. in-4°. La moitié d'entre elles forment La Première Partie des Conferences academiques et oratoires accompagnées de leurs resolutions, dans lesquelles on voit le plus bel usage des maximes de la philosophie et des préceptes de l'éloquence, «Paris, Rue de la Huchette, 1661», 597 p., privilège du 20 mars 1661, accordé à Jean de Sourdier.

Autres éditions (remaniées avec des changements dans les dédicaces) en 1661-1662 : La Première [Seconde] Partie des Conferences academiques et oratoires sur toutes sortes de sujets problématiques [...], «Paris, l'Autheur, à l'Académie des orateurs», un volume, achevé d'imprimer pour la première partie daté du 10 avril 1661 et en 1663 : Les Conferences academiques, sur toutes sortes de sujets pour et contre, utiles et agréables [...], «Paris, l'Autheur, à l'Académie, Place Dauphiné, aux deux croissans, du côté du grand cours de l'eau». Cet exemplaire, suivant François Moureau, semble une contrefaçon lyonnaise. Viendront ensuite : La Troisième Partie des Conferences academiques et oratoires , 262 p., Paris, l'Académie des Orateurs, 1665 (l'achevé d'imprimer porte la date du 20 janvier) et La Quatrième Partie , 330 p., mêmes lieu, adresse et date, groupant chacune vingt-deux conférences.

Il existe également plusieurs volumes (Révillout en a connu trois) de Conférences recueillies, après 1665, dans le format in-12. Richesource, de plus, en a republié par groupes de dix, sous le titre de Première-Dixiesme décade des Conferences de l'Academie des Orateurs [...], ou, dans des rééditions ultérieures, des Conferences philosophiques et oratoiresParis, Place Dauphiné, in-12. La publication de ces volumes semble s'être étendue de 1669, ou même plus tôt, à 1682 au moins. On peut ajouter à cette liste : Quatorze problèmes choisis des onze volumes de Conférences académiques et oratoires, traitez pour et contre, avec leurs décisions, Paris, place Dauphiné, 1686, in-12. Selon Révillout, «il est assez difficile de deviner ce que Richesource entend par ces onze volumes de Conferences en grand et petit format». La bibliographie des Conferences academiques reste embrouillée et lacunaire. Elles mériteraient un recensement méthodique.

Chaque numéro, dans les volumes in-4°, compte de 8 à 16 p. Il est constitué de plusieurs cahiers de 8 ou 4 p., 80 x 230.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Paris. Les exemplaires se vendent chez l'auteur, primitivement rue de la Huchette, puis place Dauphiné, où l'Académie de Richesource tient ses assises. Ils sont imprimés par Gabriel Targa, rue Saint-Victor, proche Saint-Nicolas-du-Chardonnet.

Conditions de vente, en 1660 : «La contribution pour les Conferences de l'année courante est de deux Escus blancs, payez par avance, pour ceux qui auront le soing de les envoyer prendre, chaque semaine, à l'Académie : elle est d'un Louis de cinq sols, chaque semaine, pour ceux qui ne veulent pas payer, par avance, lesdites six livres, et d'un Louis d'Or, pour ceux qui désirent qu'on leur envoye, chaque semaine, lesdites Conferences, par les Postes, ou par les Messagers, et pour ceux aussi qui ne les prennent qu'à la fin de l'année. Ce qui fait voir que ceux qui payent les deux Escus blancs, par avance, les auront à beaucoup meilleur marché».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Fondateur : Jean Oudart, dit de La Sourdière ou Sourdier, seigneur de RICHESOURCE (Loudun, 1616 – Paris, 1694). Mais il ne s'y réserve guère que le soin de rédiger, à la fin, la «résolution de l'Académie». Ce qui la précède est constitué par les discours qu'ont prononcés des élèves ou habitués de son Académie : parmi eux, on relève des avocats (Joubert, Tarneau, Aliez, L. Guirbaldi, Perchambault, Dupuy, Philippe Cattier, parfois sous le pseudonyme de Tracite, Simon de Riencourt, Verceau, de Montméran, Le Barbier, Ravanet ou par anagramme Travane, Prieur ou Le Prieur, F. Agneau, Moreau, Fourniquet, Vellin, Heuzet, D. ou I. Thiery ou Tierry), des prêtres (Esprit Fléchier, parfois sous les pseudonymes anagrammatiques de Cherfile ou d'E.F. Leriche, Chopin, L. Hideux, de Vernon, chanoine de Maillebois), un apothicaire (De Plancy, officier du roi d'Angleterre), des gentilshommes (de Godonville-Cheminais, de La Felonière, Du Barreau, Maschel, gentilhomme du Bas-Poitou, de La Vergne, de Martincourt). D'autres se nomment Leroy (secrétaire de M. de Lionne ? dissimulé parfois sous les noms de Yorel ou Lorey), chevalier, conseiller à la Cour des Monnaies, Ferrand, Henry, N. Troussillon, L'Archaige, N. ou H. Vangangelt, Tauchon, C. Erard, Huttelier, ou prennent un pseudonyme, semble-t-il, qui les rend impossibles à identifier (Rabbelire, L. Vassvore, Coupelaurier) ou sont désignés par d'énigmatiques initiales (I.D., X., F. L.R., L.E., D.C., A.V., I.S. (Richesource lui-même ?), D.Q.B., D.L.R.).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu annoncé : les Conférences académiques se donnent pour objet de reproduire le texte des discours tenus tous les lundis après-midi, de deux heures jusqu'au soir, dans des séances publiques «sur des sujets [...] détachez», «traittez [...] ou suivant les simples maximes de la Philosophie et sans aucun ornement, ou suivant les préceptes de l'éloquence». A l'exception des «mystères de la Foy» et de «la Politique pour les affaires de l'Estat», ils peuvent être «tirez de toutes les Disciplines honestes». Le «Modérateur» de l'Académie (Richesource) en recueillie ensuite les manuscrits, ainsi que ceux qu'il pourrait avoir reçus d'autres Académies, les donne à l'imprimeur, en distribue des exemplaires aux «Personnes de condition dont il a reçu le sujet de la [...] Conference et à ceux à qui il les dédie, ainsi qu'aux Auteurs» (Advis de l'Academie au Lecteur, en tête de la Première Partie, éd. de 1663, non paginée).

Contenu réel : différentes questions, touchant le plus souvent à la morale, sont donc débattues contradictoirement. Par exemple la toute première conférence porte sur ce thème : «Si la vie civile est préférable à la vie rustique». L'actualité reste absente, sauf par de rares allusions aux événements du temps (mariage du roi, paix des Pyrénées, faits divers, etc.). Mais bien des motifs apparaissent, qui se retrouveront peu d'années après chez La Rochefoucauld Les Conférences académiques figureront en 1728 dans l'inventaire de la bibliothèque de Verteuil : voir Mireille Gérard, dans Images de La Rochefoucauld, Paris, P.U.F., 1984, p. 261), un peu plus tard chez La Fontaine (différents apologues sont allégués, qu'il traitera lui-même dans ses Fables. On y trouve également évoquée l'anecdote qui servira de source à Démocrite et les Abdéritains, et chez Molière (femmes savantes), puis chez La Bruyère (richesse et pauvreté, mérite personnel, etc.). A noter que les cinq premières conférences de la Quatrième Partie sont consacrées aux questions d'amour formulées par Mme de Brégy et proposées au roi par Henriette d'Angleterre. On trouvera la table des sujets traités en tête de chaque recueil.

Principal centre d'intérêt : document précieux pour l'histoire des mentalités, les Conférences académiques aident surtout à mieux comprendre ce qui constitue, pour notre littérature «classique», son «horizon d'attente».

Principaux auteurs étudiés : de nombreux écrivains sont cités par les différents orateurs : des Anciens, grecs (Homère, Esope, Hippocrate, Platon, Aristote, Euripide, Démosthème, Archimède, Polybe) ou latins (Plaute, Térence, Cicéron, Virgile, Horace, Ovide, Sénèque, Lucain, Pline), des Pères de l'Église ; des Modernes, comme Boccace, Marco Polo, Bodin, Rabelais, Montaigne, Casaubon, Lipse, Charron, Mlle de Gournay, la vicomtesse d'Auchy, Voiture, Gassendi, Descartes, Cureau de La Chambre, Molière Précieuses ridicules.

Pour la Première Partie, voir B.N., Rés. Z 1131 ; pour les parties I et II, B.N., Z 4027-4028 ; pour la troisième, B.N., Z 4029 et Rés. Z 1133 (ce dernier exemplaire relié aux armes de Louis XIII) ; pour la quatrième, B.N., Z 4030 ; pour la Deuxième Décade, B.N., Z 20021 ; pour les Quatorze Problèmes, B.N., Z 2188. Pour la contrefaçon probablement lyonnaise de la Première Partie parue en 1663, exemplaire personnel (avec lequel se trouvent reliés quelques numéros de la seconde partie).

Bibliographie

Loret, Muze historique, 2 oct. 1655, v. 113-134, éd. Ch.L. Livet, t. II, Paris, P. Daffis, 1877, p. 104. – Bibliothèque française, Paris, 1740, t. II, p. 130-135. – Nouveaux mémoires d'histoire, de critique et de littérature, Paris, 1752, t. V, p. 244-257, «Anecdotes sur Richesource, soi-disant professeur en Eloquence à Paris». – D'Alembert, Histoire des membres de l’Académie françoise , Amsterdam et Paris, Moutard, 1787, t. I, p. 404-405, t. II, p. 399-402. – Révillout C, «Un maître de conférences au milieu du XVIIe siècle : Jean de Sourdier de Richesource», dans Académie des sciences et lettres de Montpellier. Mémoires de la section des lettres, Montpellier, Boehm et fils, 1875, t. VI, p. 493-538, 669-670 ; 1886, t. VII, p. 41-92 (articles qui restent à ce jour la source d'information fondamentale).

Historique

Richesource donnait des leçons d'éloquence depuis 1649, enseignant une Rhétorique raisonnée ou Philosophie oratoire. Il avait institué ses Conférences en 1653, à l'instar de celles qui s'étaient tenues à partir de 1633 au Bureau d'adresse. Les discours prononcés dans les séances du lundi furent imprimés. Des contrefaçons induisirent Richesource à prendre un privilège qui lui permît de réunir en recueil les livraisons de l'année écoulée. A partir de la quatrième livraison, le sujet des conférences ultérieures est annoncé. Par la suite seront généralement indiqués les auteurs des questions. Le calendrier prévu n'est pas toujours exactement respecté : il se produit des interversions, des retards. A dater du n°  XVIII, le jour auquel on distribue les Conférences est précisé, de sorte que la chronologie de la publication peut être assez aisément reconstituée dans le détail. Quelques orateurs se signalent par la fréquence de leurs interventions. Le seul qui mérite d'être remarqué demeure Fléchier. Non pourtant qu'il se distingue des autres : celui qui deviendra l'un des maîtres de l'oraison funèbre ne fait encore que ses premières armes. La matière des débats, pour chaque séance, est proposée par les personnes les plus diverses. Citons, entre beaucoup d'autres, Le Tellier, Filleau, de Cailly, Du Bordage, Saint-Gilles, Perachon, Prioreau, procureur du roi au présidial de Bergerac, l'abbé de Visé, le chevalier de Saint-Philbert, le vicomte de Montaigu, les marquis de Cany, de Sorgues et de Magneux, Le Fèvre d'Arve, seigneur du Pontet, de Corbon, avocat au Parlement, Le Long, médecin ... En 1660, Foucquet protège l'Académie de Richesource. En 1661, Séguier paraît remplir ce rôle, relayé par le président de Lamoignon. Les Conférences académiques sont dédiées à différents personnages, en particulier des évêques membres de l'Assemblée du clergé, de laquelle Richesource déclare être pensionné. La cinquième conférence de 1661 se tient en présence du marquis de La Fuente, ambassadeur du roi d'Espagne. Mais à la fin de cette année-là, semble-t-il, la publication s'interrompt, pour ne reprendre qu'en 1664 et 1665, sans parvenir à trouver longtemps un second souffle. Les séances de l'Académie s'espacent bientôt, avant de disparaître complètement, vers 1667 à ce qu'il semble. Richesource, dès lors, se borne à débiter son fonds de Conférences, afin de l'écouler, sous forme de décades ou de groupements un peu plus étendus.

Ces Conférences académiques s'inspirent manifestement de celles que Théophraste Renaudot avait organisées au Bureau d'adresse de 1633 à 1642 et dont le recueil avait commencé de s'imprimer en 1638. Elles en prennent même d'une certaine manière le relais, puisque les premières d'entre elles paraissent au moment précis où s'achève une réédition, en cinq tomes, du Recueil général (Paris, Promé, 1655-1660).

Mais elles s'en différencient ainsi que leur titre même l'indique, par une attention particulière au bien-dire, puisqu'elles sont avant tout destinées à la formation et à l'entraînement d'avocats ou de prédicateurs. Leurs sujets sont moins variés et témoignent d'une curiosité moins ouverte pour le progrès des sciences ou le mouvement des idées. Elles présentent néanmoins un vif intérêt historique et sociologique. Certes Richesource, qui tombe souvent dans le pire des galimatias, mérite sa détestable réputation. Mais le professeur, heureusement, s'efface devant ses élèves, auxquels il cède la parole, et dont quelques-uns ne manquent parfois ni de dons, ni d'un certain talent.

Titre indexé

CONFÉRENCES ACADÉMIQUES

Date indexée

1660
1661
1662
1663
1664
1665
1666

LE BUREAU ACADÉMIQUE

0186
1677

Titre(s)

Le Bureau académique des honnestes divertissements de l'esprit, ou dans quelques feuilles que l'on distribuera toutes les Semaines, on trouvera les Entretiens familiers de diverses Personnes scientifiques, sur la Philosophie en gênerai, la Morale, le Droit, la Médecine, la Poésie Françoise, les Poètes qui l'ont cultivée, les Fables, et diverses autres Matières aussi utiles qu'agréables. Ouvrage pour former les jeunes Esprits sur toutes sortes de sujets, afin de les rendre capables de paroistre au Barreau, dans les Chaires publiques, et dans la conversation des Doctes. Avec la Bibliographie de Paris, pour l'utilité de ceux qui dressent les Bibliothèques, tant François qu'Etrangers. Dédié à Monseigneur le Dauphin. Par le Sieur Colletet, de la maison de mondit Seigneur. partir du n° 2: Suite des entretiens académiques et des honnestes divertissements de l'esprit.

Continuation très indirecte du Journal des Avis et des Affaires de Paris.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Un volume, du 5 mars au 22 juillet 1677. Le dixième numéro s'achève sur cette note: «Nous tâcherons de reprendre notre train ordinaire avec le plus d'assiduité qu'il nous sera possible pour ne pas priver le public de ces Entretients qui seront bientôt suivis des Vies historiques des Poètes françois» (p. 92).

Le privilège, daté du 16 mai 1660 (registre le 22 mai 1660) est le même qui avait été cédé à Lesselin le 4 juin 1660 (voir Nouveau journal historique). Il n'existe pas de prospectus, mais, le 6 mai 1677, on lit dans la bibliographie L'Histoire des poëtes françois anciens et modernes, par G. et F. Colletet, «avec la nouvelle Académie des honnestes Divertissements de l'esprit, où dans quelques cahiers que l'on distribue tous les Jeudis de chaque semaine on trouve les Entretiens Familiers de diverses personnes Lettrées, sur toutes les parties de la Philosophie» (p. 46). De même, le 13 mai 1677: «On continuera tous les Jeudis les curieuses Décisions Académiques, que l'on distribuera ou par Cahiers, ou en Livre» (p. 56; 20 mai 1677, p. 64; voir encore p. 76).

Annoncée comme hebdomadaire (voir le titre et cf. p. 36, 29 avril, «on continuera toutes les semaines», et p. 5, 5 mars), la périodicité réelle est très irrégulière, d'une semaine à un mois et plus: «Comme les Festes solennelles ont interrompu le cours des Assemblées et des Conférences, maintenant qu'elles sont passées, on reprendra après l'octave du S. Sacrement le train ordinaire pour ne pas priver le public des Entretiens qui seront bientost suivis de l'Histoire ou des Vies des Poëtes François», etc. (p. 76, 17 juin).

Description de la collection

Le volume comporte dix numéros avec pagination continue (92 p.), in-40.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«Paris, Chez l'auteur, sur le Quai Royal de l'Horloge du Palais, au coin de la Rue du Harlay prés d'un Notaire au Roy d'Angleterre»; p. 46: «à trois maisons au delà d'un Notaire qui fait le coin de la rue du Harlay [...]. Les affiches marquent la porte» du «Bureau Académique» où siège F. Colletet.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Fondateur: François COLLETET sous le nom, dans le cours du texte, de Cerilas. Collaborateurs occasionnels: Guillaume Colletet (à titre posthume), et des «noms empruntez» (p. 6): Varom, Bon-l'or, Nerac, Philaste, Aminte, Damon, Jacod ou Jacob.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu annoncé: voir le titre. Entretiens sur la Philosophie, la Morale, le Droit, la Médecine, la Poésie, à l'usage des jeunes esprits. Bibliographie des ouvrages nouveaux.

A Mgr le Dauphin, p. 3: «plusieurs petits entretiens familiers de trois ou quatre Compagnies d'Esprits de nostre temps [...] je l'accompagneray dans le temps de divers traitez de Poésie», «Et je feray voir aussi quelques échantillons [...] de l'histoire des Poètes François que G. Colletet mon père commença [...] et que je tâche de continuer»; 29 avril 1677, p. 36: «l'on commencera (la semaine prochaine) l'Histoire curieuse des Poëtes françois par les Anciens, pour venir, par ordre chronologique, à ceux de nostre dernier siècle».

Contenu réel: Discours des richesses (5 mars), sur les Flateurs et la Flaterie (févr. 1677). Si l'Amour est plus puissante que l'Ambition (mars 1677). Victoires de Sa Majesté et sa Campagne glorieuse (6 mai). S'il faut estre sçavant pour estre Poëte (13 et 20 mai). Quand a commencé la Poësie et la Rime et quels ont esté les premiers Poëtes François (17 juin). Si le Blazon est la marque de la véritable noblesse; Et qu'est-ce que Symbole, Emblème, Enigme, Parabole, Rébus, Chiffre et autres matières curieuses (15 juil.). Qu'est-ce que le [...] Griphe, Logogriphe, Devise, etc. (22 juil.). Si les femmes sont plus chastes quand elles sont épiées que quand elles ne le sont pas (janv. 1677). Si les richesses peuvent estre appelées un Bien (11 mars). Si le souvenir d'un bien passé peut donner plus de plaisir que l'espérance d'un bien futur (févr. 1677).

Centres d'intérêt: Histoire de la Poésie. Amorce de bibliographie périodique (livres de médecine et de chirurgie, notamment).

Auteurs étudiés: Guillaume Colletet passimLa Mothe le Vayer (p. 6), «l'Auteur illustre du Journal des Sçavants», p. 19. «L'Auteur du Mercure Galand [en réclame p. 56] qui tourne si galamment ses pensées», p. 39. «Les lettres en vers du Sieur Laurent», en réclame p. 46. Maître Adam, Courdes, le Jeune Beau-Chasteau, «Loret qui fut de nos jours le poète le plus naturel en rimes burlesques», Scarron et sa Gazette burlesque, p. 52. Chapelain, Le Moyne, Le Laboureur, Malherbe, Ronsard, Marot, p. 53. Empédocle, Lucrèce, Simonide, p. 58-61. Helinand, Saint-Gelais, Du Bellay, Du Bartas, Belleau, Baïf, Passerat, Pibrac, Rabelais, Pasquier, Jodelle, Garnier, Heinsius, Bourbon, Sirmond, Du Périer, Madelenet, Marcassus, p. 61. Vers non rimes de Jodelle; Baïf, p. 66. Homère, Virgile, p. 67. Tabourot des Accords, p. 68, Thibaut de Champagne, p. 70. Alcuin, Forbin, G. de Lorris, Alain Chartier, Desportes, etc., p. 72. Alciat, Baudoin, p. 83. Du Verdier, La Croix du Maine, Fauchet, Nostradamus, etc. p. 89.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Z4038.

Bibliographie

H.G.P., t. I, p. 123 avec deux erreurs: 1) Le Bureau académique n'a pas précédé le Journal de la ville de Paris il ne se réduit pas à une bibliographie; D.P. 2, art. «Colletet».

Historique

On notera surtout:

1) Que la Bibliographie se donne (p. 9) pour une continuation du travail commencé vingt-quatre ou vingt-cinq ans plus tôt (en fait de 1643 à 1654) par Louis Jacob de Saint-Charles, bibliothécaire de Retz, religieux carme, qui en avait dédié deux volumes à G. Colletet.

2) Que le Bureau académique semble avoir cessé de paraître après le dixième numéro bien qu'on en mentionne parfois un onzième (H.G.P., t. I, p. 123), voire un douzième qui aurait été publié en janvier 1679, si la note manuscrite d'une main ancienne signalée par A. Heulhard (voir D.P. 2, art. «Colletet») sur l'exemplaire unique du Journal des avis et des affaires de Paris conservé à l'Ars. concerne, comme il le pense, le Bureau académique.

3) Que l'ambition de F. Colletet visait à concurrencer les Conférences du bureau d'adresse mais que l'originalité de l'entreprise consistait essentiellement dans les Vies des poètes français qu'avait laissées Guillaume Colletet et que son fils avait continuées. Sans cesse promises, mais retardées de semaine en semaine, elles resteront malheureusement impubliées. Toutefois les derniers numéros du Bureau académique sans en tenir lieu purent donner une idée de ce qu'elles contenaient.

4) Que La Fontaine qui allait éditer son second recueil des Fables et qui avait été en relations avec G. Colletet et Claude Le Hain pourrait, sinon avoir été mêlé aux «quelques assemblées de gens de lettres» parisiens (p. 5, 5 mars 1677) dont le Bureau académique prétend relater les entretiens, du moins avoir compté parmi les lecteurs de ce périodique, comme tendraient à le prouver les nombreuses et curieuses rencontres d'expression ou de thèmes entre le Bureau académique et les Fables de 1678 et 1679.

Quoi qu'il en soit, ce périodique trop méconnu, reste tant par l'intérêt du contenu que par la bibliographie hebdomadaire qui le complète, le plus marquant dans toute la production de F. Colletet comme journaliste, dont il représente le dernier avatar et l'ultime aboutissement, bien que, ne contenant pas de nouvelles, il ne se rattache à la presse que par sa périodicité et les informations qu'il donne sur les livres nouveaux. Une étude et une réédition paraissent souhaitables.

Titre indexé

BUREAU ACADÉMIQUE

Date indexée

1677