JOURNAL GÉNÉRAL DE L'EUROPE

0739
1785
1792

Titre(s)

Journal général de l'Europe. Politique, Commerce, Agriculture.

En janvier 1790, le titre est modifié en: Journal général de l'Europe, contenant le récit des principaux événements politiques et autres pour l'an de grâce 1790...

Le 16 avril 1791, le journal change de forme et devient: Mercure national et étranger, ou Journal politique de l'Europe «pour faire suite au Mercure national et au Journal général de l'Europe ».

Le 6 juillet 1791, le journal revient à sa forme initiale sous le titre: Journal général de l'Europe, ou Mercure national et étranger ; la mention du Mercure national disparaît à partir du n° 32.

Jusqu'en 1790, le Journal général de l'Europe est connu sous le titre de Journal de Herve.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

2 juin 1785-11 août 1792. 45 volumes. Journal trihebdomadaire, paraissant le mardi, le jeudi et le samedi. Des annonces sont publiées séparément à partir de 1788; des Suppléments paraissent de temps à autre, de façon très irrégulière.

Description de la collection

En 1788-1789, chaque livraison comporte le numéro normal de 16 p. in-8°, 120 x 193, et un bulletin d'«Annonces, articles et avis divers» de 4 p. L'année complète compte environ 157 livraisons numérotées, réparties en 6 tomes; dans chaque tome, la pagination est continue pour les numéros normaux (environ 430 p.) et pour les Annonces (environ 150 p.). Le Journal général publié de juin 1785 à décembre 1789 compte 29 vol.; le Mercure national comporte 2 vol.; le Journal général de 1791-1792 compte 14 vol.

Devise: Veracem fecit probitas.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A Liège et Herve [chez J.J. Smits]: à Liège de 1785 à juillet 1786, à Herve d'août 1786 à décembre 1789, puis à Paris.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Pierre-Henry LEBRUN-TONDU et Jacques-Joseph SMITS de 1785 à 1790; Lebrun-Tondu et Louise ROBERT (née Guinement de Kéralio) en 1791; Lebrun-Tondu et Smits en 1791-1792.

Collaborateurs occasionnels: l'abbé Fréville, J.J. Fabry, J.A. Guerlache, Courtois de Longuyon.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

La forme du Journal général de l'Europe a changé à plusieurs reprises, mais il s'agit toujours d'un journal d'informations générales, essentiellement politiques. Lebrun-Tondu, dès le n° 2 (7 juin 1785), annonce son intention de «propager le règne des lumières» et de «répandre dans le public les sages principes de la Philosophie et de la Raison» (p. 42). Le sous-titre du Journal général implique un intérêt particulier pour l'économie, intérêt que l'auteur doit aux physiocrates. Mais très rapidement, le J.G.E. est amené à prendre position contre le prince-évêque de Liège et contre le «despotisme»; Lebrun défend en même temps les réformes de Joseph II. A la fin de 1789, son journal est devenu l'organe des «patriotes» liégeois; obligé de quitter la principauté de Liège après l'échec de la révolution, il revient à Paris et entame une carrière politique qui le mènera au ministère des Affaires étrangères. Favorable à la monarchie constitutionnelle, il défend les thèses des Girondins. Par la force des circonstances, le J.G.E. fut essentiellement un journal politique; les informations culturelles n'apparaissent qu'en février 1787 et pour peu de temps, dans une seconde partie intitulée «Littérature, Sciences et Arts», puis dans les «Annonces». En tant que journal politique, le J.G.E. eut une très grande audience en France et à l'étranger. Par l'étendue de son réseau d'informateurs, puis par ses relations avec les ministres girondins, Lebrun sut faire de son journal l'une des meilleures sources d'informations sur les révolutions brabançonne, liégeoise, puis française.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Bibliothèque de Liège, Les Chiroux, fonds U. Capitaine; B.N., 8° Lc2 94-95, 94c, 97.

Bibliographie

B.H.C., p. 79-81; D.P. 2, art. «Lebrun-Tondu». – Warzée A., Essai historique et critique sur les journaux belges, Gand, Hebbelynck, 1845. – Capitaine U., Recherches historiques et bibliographiques sur les journaux et les écrits périodiques liégeois, Liège, Desoer, 1850. – Puttemans A., «La censure dans les Pays-Bas autrichiens», Mémoires de l'Académie royale de Belgique, Lettres, 2e série, t. 37, 1935. – Rétat P., Les Journaux de 1789. Bibliographie critique, Paris, C.N.R.S., 1989, n° 336. – Vanderschuren B., «Les premières années du Journal général de l'Europe », La Vie wallonne, t. 34, 1960, p. 245-282; «Pierre Lebrun et la Révolution brabançonne», ibid., t. 35, 1961, p. 114-138; «Pierre Lebrun et la Révolution liégeoise», ibid., p. 243-267.

Historique

C'est à Liège que Lebrun, en collaboration avec le libraire J.J. Smits, fonda le J.G.E.; mais dès mars 1786, il entrait en conflit avec les autorités liégeoises, à propos de l'«affaire des jeux de Spa» et de la constitution de l'état liégeois. En août 1786, Lebrun et Smits, après avoir acheté le matériel d'Urban (éditeur de l'Esprit des gazettes), fondèrent à Herve, terre d'Empire, la «Société typographique de Herve» et poursuivirent l'impression de leur journal, qui connut une assez large diffusion en Europe. C'est grâce à la protection du gouvernement impérial qu'ils purent éviter les foudres du prince-évêque: menacés de prise de corps et obligés de s'enfuir à Aix-la-Chapelle en juin 1787, les deux associés obtinrent gain de cause auprès de la justice impériale, et le journal, après une interruption de six mois, put reprendre en janvier 1788. Au cours de l'automne 1789, Lebrun participa très activement à la révolution liégeoise et fut élu président de la Société des Amis de la Liberté et de l'Egalité. Obligé de fuir en janvier 1791, il utilisa l'équipe de rédaction du Journal d'Etat et du citoyen de Louise Kéralio pour relancer son journal, sous le titre de Mercure national ; au bout de trois mois, il était à même d'absorber le Mercure et de l'annexer au J.G.E. On peut donc considérer comme un seul journal, et comme l'œuvre de Lebrun les trois périodiques publiés de 1785 à 1792.

Auteur

Additif

Continue au moins jusqu'en décembre 1794 (n° 188 numérisé par les Archives du Calvados)

Auteur additif

Titre indexé

JOURNAL GÉNÉRAL DE L'EUROPE

Date indexée

1785
1786
1787
1788
1789
1790
1791
1792

JOURNAL DE NÎMES

0680
1786
1789

Titre(s)

Journal de Nismes, dédié à Son Altesse Monseigneur le Prince de Rohan-Rochefort. Premiere [Seconde, Troisième] année.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

5 janvier 1786-décembre 1789. Hebdomadaire. L'introduction du 1er numéro annonce des livraisons de 8 p. format in-8° imprimées en petit romain. Volumes annuels regroupant les 52 numéros.

Description de la collection

Deux volumes de 424 (1786) et 420 p. (1787) à la B.N.; trois volumes de 416 (1786), 428 (1788) et 440 p. (1789) à la B.M. de Nîmes. En tête, une épître à S.A. Mgr. le Prince de Rohan-Rochefort (gouverneur de la ville de Nîmes), signée «Boyer».

Cahiers de 8 p. in-8°, 125 x 200.

Devise de la page de titre, répétée pour chaque numéro: Quid utile? Quid non? Horat. En tête de chaque numéro, un bandeau avec figures et rinceaux pour 1786, arbre et manoir en 1787.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«A Nismes, chez C[astor] Belle, Imprimeur-Libraire, près de l'Hôtel de Ville. Avec privilège du Roi».

«On s'abonne à Nismes au Bureau du Journal, rue de la Trésorerie, et à Paris chez M. Périsse, Libraire, Pont Saint Michel, au Soleil d'Or» (Avis en tête du vol. de 1787).

Abonnement à 7 £ 10 s. pour la ville, 9 £ franc de port pour le royaume.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

BOYER-BRUN (voir D.B.F.).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

L'introduction à l'année 1786 annonce «des articles variés sur l'Histoire, les Belles-Lettres, la Physique, la Chimie, la Botanique, l'Histoire naturelle, l'Agriculture, le Commerce, les Arts et les Métiers [...], la conservation des hypothèques, le prix des différentes denrées, le cours des changes, les Annonces et Avis de toutes sortes [...], des Recettes, des Secrets et des procédés nouveaux ou éprouvés dans les Arts». Le classement des rubriques est conforme à cette énumération.

Le rédacteur proclame son «désir ardent» d'être utile (Introduction, p. 3); comme dans les Affiches provinciales, c'est donc l'économie domestique, l'agriculture, les sciences appliquées que l'on rencontrera le plus souvent au cours de ces pages. Toutefois, la vie culturelle locale tient dans le Journal de Nîmes une place assez remarquable: passage d'une troupe de théâtre, visite de Mesmer à Nîmes, tout étonné, nous dit-on (23 févr. 1786), d'y rencontrer tant d'hommes cultivés, brefs comptes rendus des séances de l'Académie de Nîmes, projet d'établissement d'un musée et d'une bibliothèque dans la ville: «Une Bibliothèque publique, où le Citoyen pourroit s'instruire sans frais, et un Musée dans lequel on feroit des cours gratuits de Physique, de Chimie, de Mathématiques, de Dessin, et des langues Anglaise, Allemande, Italienne et Espagnole, voilà l'objet de cet établissement...» (8 juin 1786, p. 178). On y ajoute naturellement une ou deux salles de lecture pour «les Journaux, les Gazettes, les Papiers-nouvelles, etc.» (p. 180). Les annonces de livres nouveaux sont relativement fréquentes. La partie «Belles-Lettres» reste cependant constituée pour la plus grande part de charades, énigmes, vers; la partie «Histoire» comporte beaucoup d'anecdotes, notamment sur Henri IV et sur Frédéric II. Comme dans les Affiches et journaux provinciaux de cette époque, les problèmes sociaux sont souvent mentionnés: un «abonné qui n'est point fabricant, et qui paye 100 £ de capitation» propose un plan de lutte contre le chômage par la création d'emplois stables (16 août 1787). L'actualité politique (réflexions sur le patriotisme, assemblées provinciales et annonce des Etats généraux) tient une place grandissante au cours des années.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., 8° Lc11 758 (1786-1787); B.M. Nîmes, 33640 (1786, 1788, 1789).

Historique

Il semble que Boyer-Brun ait réussi à donner à une feuille d'Affiches traditionnelle une réelle ouverture sur toutes les formes de la vie culturelle dans la région du Languedoc. Il n'était pas le seul, dans les années 1780, à vouloir transformer l'Affiche en Journal; mais il est l'un des rares à y avoir réussi. Le succès fut sans doute réel, puisque l'éditeur Castor Belle n'hésitait pas à publier, à partir de janvier 1787, un Journal de Languedoc plus ou moins nourri par les sociétés savantes de Nîmes, et qui pouvait donc passer pour un supplément littéraire au Journal de Nîmes. Ce second Journal n'eut pas, il est vrai, le succès du premier et disparut avant la fin de l'année.

Auteur

Additif

Le Journal continue jusqu'au 16 septembre 1790, pendant cette 5e année, il est bihebdomadaire. La Bibliothèque Carré d'Art de Nîmes conserve les  n° 1 (3 janv. 1790) - n° 47 (10 juin 1790) ; n° 49 (29 juil. 1790) - n° 53 (12 août 1790) ; erreur de numérotation (pas de n° 37) ; Seconde partie : n° 1 (15 août 1790) - n° 10 (16 sept. 1790) [cote FRB301896101_33640_1790].

Auteur additif

Titre indexé

JOURNAL DE NÎMES

Date indexée

1786
1787
1788
1789

GAZETTE DES GAZETTES

0547
1764
1793

Titre(s)

Gazette des Gazettes ou Journal politique pour l'année...

Devient à partir du 1er mars 1766: Journal politique pour l'année ...; puis à partir du 1er février 1773: Journal politique ou Gazette des Gazettes (plus connu sous le nom de Journal de Bouillon).

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

1764–1793. Au total, une quarantaine de volumes. Périodicité réelle: tous les quinze jours; 24 livraisons par an. 2 vol. par an.

Description de la collection

Le volume est composé de «quinzaines» avec pagination séparée. A partir de janvier 1772, tous les trois mois paraît un Supplément (120 p.). Ainsi: 4 «suppléments» trimestriels par an à partir de 1772.

Nombre de p. des volumes: environ 450 p. Numéro de 72 p. puis de 84 p. Cahiers de 24 p., 90 x 160, in-12.

Chaque quinzaine est ornée des armes de la ville de Bouillon.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Bouillon. Editeur: «directeur du bureau des ouvrages périodiques à Bouillon»; à Paris, Lutton, Rue Sainte-Anne, Butte Saint-Roch.

Souscription: 9 £ puis 12 £ par an à Bouillon, 14 puis 18 £ par an en France.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Auteur-fondateur Jacques Renéaume de LA TACHE, de 1764 à 1791 (D.P. 2), officier en retraite (Ozeray, éd. 1864, t. I, p. 213).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Principaux centres d'intérêt: politique et politique internationale: Turquie, Russie, Suède, Danemark, Pologne, Allemagne, Italie, Espagne, Portugal, Grande-Bretagne, Hollande; politique intérieure française.

Rubriques nécrologiques et bibliographiques.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Collection étudiée: B.N., G 33245-33282. Autre collection: B.M. Orléans, E 5038.

Bibliographie

B.H.C., p. 63; D.P. 2, art. «La Tache». – Martin A. et Walter G., Catalogue de l'Histoire de la Révolution française, 1943, t. V, p. 352, n° 860. – Ozeray M.J.F., Histoire des pays, château et ville de Bouillon, Luxembourg, 1827, rééd. 1864 (2 vol.).

Historique

La Gazette des gazettes a commencé à paraître en 1764, car un entrefilet extrait de la deuxième quinzaine de janvier 1769 indique que «l'édition des cinq années de ce journal se [trouve] épuisée» (p. 70). Il fut rédigé par un officier en retraite, Jacques Renéaume de La Tache, un «homme recommandable par une diction aisée et le talent de l'analyse» (Ozeray, éd. 1827, p. 247). Traitant surtout de politique internationale et évoquant la vie littéraire, la Gazette des gazettes eut un grand succès puisque, dit-on, «le nombre des souscripteurs fut prodigieux» (ibid., p. 248).

Additif

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s): 30 années, complètes à 90% accessibles via le site du Gazetier universel. Manquent 56 quinzaines, dont 20 pendant la Révolution. Bimensuel de 1764 à 1789, avec des suppléments trimestriels de 1772 à 1779, trimensuel à partir de novembre 1789, hebdomadaire de 1792 à 1793; date probable de la cessation, mars 1793.

Auteur additif

Titre indexé

GAZETTE DES GAZETTES

Date indexée

1764
1765
1766
1767
1768
1769
1770
1771
1772
1773
1774
1775
1776
1777
1778
1779
1780
1781
1782
1783
1784
1785
1786
1787
1788
1789
1790
1791
1792
1793

L'ÉCHO, JOURNAL DE MUSIQUE

0359
1759

Titre(s)

L'Echo, ou Journal de Musique française, italienne, contenant des Airs, Chansons, Brunettes, Duos tendres ou bachiques, Rondes, Vaudevilles, Contredanses et Menuets.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

La collection comporte un volume, pour 1759; mais à la fin de l'année l'éditeur annonce, vu le succès, l'intention de poursuivre.

Paraît mensuellement, à la fin du mois.

Description de la collection

Un volume relié, 12 cahiers de 24 p., 185 x 240, in-4°.

Caractères italiques, papier épais. En frontispice, chaque mois, joueur de lyre dans un cadre fleuri.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A Liège, chez B. Andrez, éditeur et graveur. A Paris, chez Lutton, commis au bureau du Mercure de France à Lyon chez M. de La Roche.

12 florins ou 15 tt. de France par année et 3 tt. de port pour les 12 recueils; 30 s. par recueil au détail.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Auteur inconnu. M. Bianchini, ci-devant premier violon du roi de Pologne, y fait par deux fois de la réclame pour des ouvrages de sa composition que l'on peut se procurer à l'adresse du journal.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Le journal publie paroles et musique. Outre les airs français, chaque livraison comporte au moins un air italien, parfois un air anglais ou allemand (avec les paroles originales) et se termine par une danse (menuet ou contredanse) souvent anglaise dont les figures sont expliquées.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.M. Grenoble, D 346.

Additif

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s): Gazette d’Amsterdam, 6 mars 1759: Le Journal de musique, intitulé L’Echo, établi à Liège depuis le 1er janvier 1758 [sic], ne doit pas peu augmenter ses progrès, par l’abonnement que l’auteur vient d’obtenir pour le faire passer en France et circuler dans tout le royaume. C’est une facilité qui se procure moyennant 5 sols pour le port de chaque cahier, et il est à propos d’en instruire le public. On a déjà dit, dans la première annonce de ce journal qu’il renferme tout ce que de la musique française et l’italienne ont de plus agréable, de plus vif et de plus brillant. [etc.]

Le journal a bien été publié de 1758 à 1773. Voir Mercure de France, juin 1761, p. 170, janvier (I) 1766, p. 128, et octobre (II) 1772, p. 118. Voir Gazetier. [DR]

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables: Gazette d’Amsterdam, 10 avril 1759: [...] on y trouve des airs italiens avec des parodies françaises; de grands airs et des chansons des meilleurs maîtres de cette ville; en un mot on ne néglige rien afin de rendre ce journal très intéressant pour les amateurs de la musique. Le succès qu’il a eu jusqu’à présent est d’un heureux présage pour l’avenir, et l’auteur va faire de nouveaux efforts pour le porter au point de perfection dont il est susceptible [...].

Titre indexé

ÉCHO, JOURNAL DE MUSIQUE

Date indexée

1759
1761
1762

AFFICHES DU BEAUVAISIS

0015
1786
1788

Titre(s)

Affiches du Beauvaisis, du Soissonais etc.

Devient à partir du 24 février 1788: Affiches de Compiègne et du Beauvaisis.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Dimanche 2 janvier-dimanche 28 septembre 1788. Trois volumes. Approbation et privilège, premier permis d'imprimer: 29 décembre 1785; 2e prospectus dans le n° 1, 7 janvier 1787.

Annoncé hebdomadaire, ce journal paraît le dimanche. 53 livraisons en 1786, 52 en 1787 et 1788. Un volume par an. 1786 (I), 1787 (II), 1788 (III).

Description de la collection

Trois volumes, reliés en un à la B.N. Chaque volume comporte les 52 numéros chiffrés et datés; 210 p. par volume, 4 p. par cahier, 150 x 200, in-4°.

Devise: Non ista vagis rumoribus audis, Ovid Ovidius (seul, en 1786). Frontispice dans les derniers numéros de 1788: deux Hercules entourant un lion héraldique.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A Compiègne, chez Bertrand. Imprimerie de Bertrand, imprimeur du Roi et de la Ville.

Souscriptions pour cette feuille à Beauvais, Compiègne, Crépy, La Ferté-Milon, Noyon, Paris (chez le sieur Quinquet, Apothicaire, rue du Marché aux poirées), Saint-Quentin, Senlis, Soissons, Versailles, chez les Libraires et Directeurs des Postes.

Abonnements: 7 £ 4 s. par an à Compiègne, 9 £ dans les autres villes.

Quelques noms d'abonnés: F. curé de Th.; La Ripardière, officier; M. le comte de Bacon; M. Blin de la Chaussée (cf. P. Blondeau, p. 16).

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Fondateur: Jacques-François de Paule BERTRAND, dit Bertrand-Quinquet (du nom de sa femme, née Quinquet). Le nom de l'imprimeur Bertrand figure dans tous les numéros. Mais les articles restent anonymes et Bertrand déclare vouloir garder le silence sur l'identité de ses rédacteurs. On peut légitimement supposer (au vu de ses autres écrits) que Bertrand a été le principal rédacteur (cf. J. Bernet, p. 12).

Collaborateurs occasionnels: Mulot de La Ménardière, poète; Félix-François Nogaret, bibliothécaire de la comtesse d'Artois.

Nombreux envois de lecteurs (par ex. Quinquet, diacre instituteur, parent de Mme Bertrand).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu annoncé: 1) Biens à vendre ou à louer. 2) Objets perdus ou trouvés. 3) Demandes et annonces. 4) Agriculture et commerce. 5) Inventions, découvertes. 6) Anecdotes intéressantes, aventures singulières. 7) Prix du pain, du vin, du blé. 8) Foires. 9) Mariages, morts des personnes remarquables. 10) Hypothèques. 11) Auteurs qui voudraient faire annoncer leurs ouvrages. 12) Idées neuves et philosophiques (Prospectus du 7 janvier 1787).

Contenu réel: Annonces (ventes, locations, hypothèques, événements importants, signalement de criminels, prix des marchandises). Envois de lecteurs (lettres, poèmes, jeux). Articles pratiques (agriculture, cuisine, médecine ...). Analyses souvent longues d'ouvrages très divers (littérature, morale, éducation, politique, économie, histoire, géographie, médecine ...).

Centres d'intérêt: Vie quotidienne. Actualité littéraire: ouvrages, académies, genres et règles. Education et morale. Questions sociales («philanthropie»). Questions économiques (agriculture, fiscalité). Rapports entre la capitale et la province.

Auteurs cités: Beffroy de Reigny («le cousin Jacques»), Bérenger, Boufflers, Chénier, Diderot, Florian, Gresset, La Harpe, Linguet, Moustiers, Parny, Piis (de), Rétif, Rousseau, Voltaire, etc. (rubrique des comptes rendus: «la littérature a toujours été la base de ce journal», 6 janvier 1788).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., 4° Lc9 24 (13); B.M. Compiègne (coll. incomplète).

Bibliographie

Sorel A., «L'imprimerie et la librairie à Compiègne avant 1789: Bertrand-Quinquet, imprimeur-libraire à Compiègne», Bulletin de la Société historique de Compiègne, t. IX, 1899. – Blondeau P., «Un journal local à la veille de la Révolution: les Affiches de Compiègne et du Beauvaisis (1786-88)», Annales historiques compiègnoises, n° 1, janv. 1978, p. 13-33. – Bernet J., «Rousseau, Voltaire et la Révolution à Compiègne», Annales historiques compiègnoises, n° 3-4, juin-oct. 1978, p. 8-24.

Historique

Le Prospectus du 7 janvier 1787 énumère les destinataires du périodique: «Propriétaires, Capitalistes, Commis, Cultivateurs, Négociants, Gens d'affaires, Gens de lettres et artistes, Dames»...

Sur Jacques-François de Paule Bertrand dit Bertrand-Quinquet (Compiègne 1755-Paris 1808), les indications les plus précises se trouvent dans les articles cités de P. Blondeau et J. Bernet. Fils de l'imprimeur Louis Bertrand, J.F. Bertrand imprime des almanachs et des papiers officiels, puis lance son périodique, qu'il interrompt pour se consacrer à la lutte politique dès avant 1789. Ce «Mirabeau compiégnois» fera carrière dans l'administration du district de Compiègne jusqu'en 1795 tout en animant le club des Jacobins compiégnois (Société des Amis de la Constitution puis de la République) et en impulsant des campagnes déchristianisatrices. Réfugié à Paris après janvier 1795, il y reprend une activité d'imprimeur, puis entre comme chef de bureau dans les services de police de Fouché (1802-1808).

Additif

Bibliographie: A compléter par la notice de Jacques Bernet, parue dans La Presse départementale en révolution (1789-1799), Cahiers de l’Institut de l’Institut français de presse, n° 3, 1992, p. 77-81. Voir notamment les extraits de lettres de correspondants, les ornements typographiques, le rôle de Claude-Jean Mosnier et de Bertrand-Quinquet dans la rédaction des cahiers de doléances et dans l’administration révolutionnaire.

Sous le nom d'Affiches de Compiègne ou de Gazette de Compiègne, les Affiches du Beauvaisis sont abondamment citées et critiquées dans les Lunes du Cousin Jacques à partir d'octobre 1786.

Auteur additif

Titre indexé

AFFICHES DU BEAUVAISIS

Date indexée

1786
1787
1788