L'ABEILLE DU PARNASSE

Numéro

0001

Titre indexé

ABEILLE DU PARNASSE

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Hebdomadaire paraissant le samedi (voir n° 1, p. 16; a paru régulièrement du 3 janvier 1750 à la fin décembre 1754 ; 52 livraisons par an, en un ou deux volumes : 1750 (vol. I) ; 1751 (vol. II-IV) ; 1752 (vol. V) ; 1753 (vol. VI) ; 1754 (vol. VII).

Description de la collection

Dix tomes en sept volumes. Les vol. I-IV comportent un tome, les vol. V-VII comportent deux tomes chacun. Vol. I : 233 p. ; vol. II : 210 p. ; vol. III : 204 p. ; vol. IV : 210 p. ; vol. V : 424 p. ; vol. VI : 408 p. ; vol. VII : 408 p. Cahiers de 8 p. in-8°.

Devise différente sur chaque page de titre des tomes.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A Berlin, chez Etienne de Bourdeaux, libraire du Roi et de la Cour.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Jean Henri Samuel FORMEY.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

«La fonction de ce journal est ou doit être de tirer de ce grand nombre de pièces fugitives en prose et en vers, qui paraissent avec abondance et sans interruption, celles que la célébrité de leurs auteurs, ou leurs propres beautés rendent dignes de cette préférence» (t. VIII, n° 18, p. 137).

Textes de Voltaire, Gresset, Baculard d'Arnaud, J.B. Rousseau, Maupertuis, Terrasson, Toussaint, Trublet, Mallet, Algarotti, Coyer, Fontenelle, A. von Haller, La Condamine, Pope, Addison, Berkeley.

Sommaires au début de chaque tome.

Historique

Ce journal s'inscrit dans la série des «feuilles volantes» publiées par Formey, secrétaire permanent de l'Académie des sciences de Berlin, parallèlement à une activité littéraire plus sérieuse. Ces feuilles n'étaient en fait que des collections de pièces fugitives écrites par des auteurs connus, ce qui lui permettait de gagner de l'argent pour un minimum d'efforts. Après plusieurs tentatives infructueuses (Mercure et Minerve, Le Courrier de Potsdam, les Amusements littéraires, le Journal de Berlin), L'Abeille du Parnasse semble avoir trouvé un public. Mais cette formule lasse à la longue les lecteurs, et Formey arrête de publier le journal à la fin de 1754. Il le remplace en 1755 par le Journal épistolaire, consacré plutôt à la critique (voir D.P. 2, art. «Formey») et publié chez un autre éditeur.

Voltaire permet à Formey de publier dans Abeille plusieurs de ses pièces courtes qui n'avaient pas encore été imprimées dans un recueil. Ainsi Abeille publie en 1750 dans le t. I, les Mensonges imprimés (n° 7, 26), Memnon (n° 10), Des Embellissements de Paris, Sur l'encouragement des Arts, Epitre à *** (n° 15), Epitre à M. le Président Henault, A M. le Maréchal duc de Richelieu, A Madame la Dauphine (n° 17), Panégyrique de Louis XV (n° 22), dans le t. II, les Anecdotes sur le Czar Pierre le Grand (n° 33, 34), La Voix du sage et du peuple, sans indication d'auteur (n° 35), Remerciement sincère à un homme charitable, également sans indication d'auteur (n° 38), Anecdotes sur Louis XIV (n° 43) et en 1751 dans le t. III, Histoire des Croisades (n° 1-4 et 13) qui correspond aux chapitres LIII-LVIII de l'Essai sur les mœurs et ressemble à l'Histoire publiée dans le Mercure en 1750-51. Dans le t. V, n° 6, le 5 février 1752 est imprimé pour la première fois (et non en 1756 comme l'on indique habituellement) sans nom d'auteur, le Dialogue entre un Bracmane et un Jésuite sur la nécessité et l'enchaînement des choses, et dans les n° 7 et 9, des extraits du Siècle de Louis XIV, avec l'indication, «On trouvera ce livre chez Georg Conrad Walther, libraire de la Cour à Dresde». On annonce également, dans le t. VI, n° 10 (2 septembre 1752) la publication d'une nouvelle édition de l'œuvre, ainsi devançant l'annonce dans le Mercure en novembre. La dernière pièce de Voltaire que publie Abeille est Le Tombeau de la Sorbonne, dans le t. VI, n° 21, le 18 novembre 1752. Le texte, anonyme, est accompagné de la note suivante de Formey: «Nous n'avons garde de rien garantir de ce que ce petit Ecrit contient, ni d'en approuver l'indécente conclusion, que nous aurons soin de retrancher». Ce numéro ne donne que la moitié environ du texte, avec l'indication: «la suite une autre fois»; mais le journal ne publie jamais le reste, ni aucun autre texte de Voltaire. Cet arrêt brutal marque la fin de la collaboration entre Voltaire et Formey. Ce dernier a publié dans Abeille, du 10 juin au 1er juillet 1752, Les Lamentations de Jérémie de Baculard d'Arnaud et, du 14 octobre au 4 novembre 1752, l'histoire des couplets de J.B. Rousseau, ce qui provoque une réaction hostile de Voltaire (voir Best. D5140). L'affaire d'Arnaud et la campagne contre Maupertuis consomment la brouille entre les deux hommes. (Voir M. Fontius, Voltaire in Berlin, Berlin, 1966, p. 114-116, et A. Thomson, «Aspects inconnus du séjour de Voltaire en Prusse», dans Voltaire in Deutschland,Stuttgart, 1979, p. 79-89).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Z 27432-27441.

Bibliographie

Mentions dans la Bibliothèque impartiale (t. I, p. 143) et dans la Nouvelle bibliothèque germanique (t. VI, p. 233; t. VIII, p. 230; t. X, p. 235). – Kirchner 1969, n° 440.

Auteur

Additif

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s) : La revue de J.H.S. Formey obtient un permis d’imprimer (à Mérigot fils) à une date indéterminée, mais sans doute en 1752 (ms. fr. 21994, n° 145) ; le journal d’Hémery signale cette permission à la date du 27 janvier 1752 (ms. fr. 22157) (FW).

Description de la collection : Bien que l’Abeille du Parnasse soit annoncée par le libraire comme une « Feuille périodique » paraissant régulièrement tous les samedis et distribuée « dans les bureaux de poste de l’Empire », on n’en connaît pas de feuille séparée. On connaît L’Abeille uniquement par des collections reliées, conservées notamment en Allemagne et en Autriche  (Munich, Oldenburg, Göttingen, Dresde, Halle). La collection conservée à la  Bibliothèque royale de Munich donne la répartition complète en volumes: deux tomes par  volume pour les années 1750 (t. I-II), 1751 (t. III-IV), 1752 (t. V-VI), 1753 (t. VII-VIII), 1754 (t. IX-X), soit au total 10 tomes en 5 volumes. Chaque tome garde la trace des feuilles initiales (datation de chaque samedi, depuis la première semaine de janvier jusqu’à la dernière semaine de décembre, feuilles de  8 ou 16 p.  in-8°), mais la pagination est continue, et chaque tome semestriel est précédé d’un sommaire. À partir de 1752, la pagination est  continue par semestre et non par année (JS).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables: Comme le dit le titre, l’Abeille butine dans tous les journaux et parmi les pièces fugitives imprimées à Berlin et le plus souvent à Paris. La Lettre sur une jeune dame nouvellement mariée, « qui a paru en feuille volante à Paris, et ensuite dans le n° 4 de la Bigarure a été universellement goûtée, et on nous a prié de la faire reparaître dans l’Abeille » (28 février 1750, p. 65). Les « Réflexions sur les Romains » de Marivaux (décembre 1751) sont empruntées au Mercure d’octobre, comme beaucoup d’autres pièces (JS).

Auteur additif

Date indexée

1750
1751
1752
1753
1754