BIBLIOTHÈQUE CHOISIE DE MÉDECINE *

Numéro

0151

Titre(s)

Bibliothèque choisie de Médecine, Tirée des Ouvrages périodiques, tant François qu'Etrangers. Avec plusieurs autres Pièces rares, et des Remarques utiles et curieuses. Par M. Planque, Doct. Méd.

Modification du titre au tome X: Par M. Planque, Continuées et achevées par M.J. Goulin, M. Des Académies royales de La Rochelle, d'Angers, de Nismes, de Villefranche en Beaujolais, de Lyon, et de la société littéraire de Châlons-sur-Marne.

Titre indexé

BIBLIOTHÈQUE CHOISIE DE MÉDECINE *

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

10 volumes: 1748-1770. Privilège du 15 juin 1746.

Datation des volumes: 1748 (t. I), 1749 (t. II), 1750 (t. III), 1753 (t. IV), 1759 (t. V), 1761 (t. VI), 1762 (t. VII), 1763 (t. VIII), 1766 (t. IX), 1770 (t. X).

Description de la collection

Chaque volume compte en moyenne 725 p.; le premier tome (532 p., tables) est le plus court; le dernier (1052 p., tables) le plus long. 195 x 250, in-4°.

Devise: Spiritus ubi vult spirat.

Emblème: un oiseau entouré de deux plantes; 221 planches réparties irrégulièrement dans les dix volumes.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Publié à Paris chez d'Houry père (t. I-IV) puis chez sa veuve (t. V-X), rue de la Vieille Boucherie, puis, à partir du t. VI, «rue Saint Severin, près la rue St Jacques».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Fondateur: François PLANQUE (1696-1765). Auteurs: F. Planque, puis, pour le t. X, Jean GOULIN (1728-1799).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu annoncé: extraits des journaux français et étrangers concernant la médecine. Contenu réel: anatomie, maladies physiques et mentales, médicaments (surtout les produits chimiques), nourriture, difformités.

Principaux centres d'intérêt: descriptions anatomiques exactes, observations empiriques, guérisons vérifiées.

Tables à la fin de chaque tome.

Historique

Le docteur Planque, nouvellement diplômé, se consacrera à partir de 1746 à la théorie médicale. Il s'était déjà rendu compte de la difficulté, pour les médecins, d'accéder à tous les journaux, livres et traités, en français et en langue étrangère, qui s'étaient multipliés depuis la fin du XVIIe siècle. Etant donné l'utilité de ces observations, il paraissait souhaitable de les résumer dans un format clair et facile à consulter. A peu près au moment où Diderot entrait en pourparlers avec Le Breton, le docteur publia la première section de l'œuvre, qu'il envisageait comme une encyclopédie alphabétique de la médecine.

Sur chaque sujet, il fournit d'abord des extraits tirés de journaux ou de livres, qui se comptaient par centaines. Il y en a qui reviennent régulièrement: Journal d'Allemagne, Journal des savants, Journal de Trévoux, Journal de Verdun Mercure,les mémoires de l'Académie royale des Sciences, les œuvres de Blégny et de La Roque. Des auteurs et des journaux danois, hollandais, italiens, anglais, et d'autres encore, s'ils sont moins cités, y tiennent une grande part. Le compilateur semble tenir plus à l'utilité qu'à la modernité, car beaucoup d'articles datent de la fin du siècle précédent. Il termine toujours la discussion par des remarques où il donne des observations supplémentaires et ses propres théories et conseils. Cette partie de l'article devient plus étendue dans les derniers volumes, et se voit nettement augmentée dans le tome X, de Goulin. L'exposé de certains articles est complété par des renvois, et par 221 belles planches, réparties inégalement parmi les dix tomes.

Une vingtaine d'articles comptent 75 pages ou plus, et valent par les aperçus qu'ils donnent sur le domaine médical de l'époque: Accouchement, Accouchement monstrueux, Acide, Air, Eaux minérales, Fièvre, Fracture, Hydropsie, Imprégnation, Matière fécale, Mercure, Monstre, Muscle, Nerf, Œil, Os, Peste, Petite vérole, Saignée, Sépulture, Suffocation, Taille. On comprend que les problèmes de l'enfantement et les épidémies furent un souci constant, que les monstres furent une énigme pour le médecin aussi bien que pour le philosophe, que la chimie ne fut point étrangère à la médecine, et que les connaissances anatomiques se perfectionnaient. Les observations et les cas réels sont racontés dans un style précis, parfois mêlé de notations descriptives ou sensibles. Quand il s'agit de théologie, Planque se montre circonspect mais croyant. Il rapporte sans critique des cas extraordinaires (la jeune fille qui cracha des épingles et montra un message divin au bras, par exemple [«Corps étranger»]) tout en soulignant d'autre part qu'il ne faut pas recourir trop vite au miracle comme explication.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Coll. étudiée: Université de Minnesota, History of Medicine Collection, B610.3-B471. Coll. complète: B.N., 4° T 26 3.

Bibliographie

Réédition in-12 en 31 vol., contemporaine de l'édition in-4°. – Mention dans H.G.P.

Date indexée

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