ÉPHÉMÉRIDES SALUTAIRES

Numéro

0379

Titre(s)

Ephémérides salutaires, ou recueil de tout ce que les différentes branches de l'art de guérir offrent de plus nouveau, de plus utile, et de plus certain, chez les nations savantes. Ouvrage destiné à servir aux progrès et à l'histoire de la médecine et de la chirurgie, et utile à ceux qui cultivent ces arts par état, par nécessité, et par goût.

Titre indexé

ÉPHÉMÉRIDES SALUTAIRES

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

On ne connaît ce périodique que par son prospectus publié dans le Nouveau Journal helvétique de novembre 1775, p. 3-151. «Ce nouvel ouvrage périodique commencera au premier janvier prochain. Il en paraîtra régulièrement toutes les six semaines un volume de 450 p. in-8°». Pour la seule année 1776, la collection aurait donc dû comprendre déjà 8 volumes de 450 p., soit un total de 3600 p.! Le projet était manifestement trop ambitieux pour ne pas avorter.

D'après le Prospectus, le titre du périodique devait porter en épigraphe ces deux vers de Virgile (Enéide, XII, 396-397):

Scire potestates herbarum, usumque medendi

Maluit, et mutas agitare inglorius artes.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Le périodique était annoncé par la Société littéraire et typographique d'Yverdon2 et une lettre imprimée, signée par ses directeurs, accompagnait la distribution du Prospectus3. Le prix de l'abonnement annuel était de 24 £ de France pour les particuliers et de 15 pour les libraires.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

D'après ses lettres à Albrecht von Haller4, on sait que le naturaliste vaudois Philippe-Rodolphe VICAT (1742-1783)5 aurait dû être le principal rédacteur de la publication.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Les Ephémérides salutaires devaient être en somme un «Journal des journaux médicaux»: «L'ouvrage que nous offrons au public, déclare d'emblée le Prospectus, ne sera point, à proprement parler, une production de notre plume. Notre mérite se bornera à recueillir, à traduire, et à ranger les choses de manière à rendre le tout utile et agréable. [...] Nous diviserons chaque volume des éphémérides en quatre sections. La première sera destinée à la médecine pratique, la seconde à la chirurgie, la troisième aux institutions de médecine, et la quatrième aux nouvelles médicinales et chirurgicales».

Bibliographie

Mentions dans la presse de l'époque: Nouvelles de divers endroits («Gazette de Berne»), 21 oct. 1775; Nouveau Journal helvétiquenov. 1775, p. 3-15. – Perret J.-P., Les Imprimeries d'Yverdon au XVIIe et au XVIIIe siècle, Lausanne, F. Roth, 1945, p. 312-313.

Additif

Bibliographie : Le prospectus a également paru en décembre 1775  au t. XLIV du Journal de médecine (P. 565-566). Le projet de l'ouvrage est attribué à "M. Verdeil, Docteur en médecine de l'université de Montpellier, et l’un des médecins de la direction des habitants à Lausanne". François Verdeil (Berlin, 1747-Lausanne 1832, voir Dictionnaire historique de la Suisse)

Auteur additif

Date indexée

1775

Notes

1. Aucun exemplaire du Prospectus original ne s'est retrouvé.

2. L'histoire de cette maison a été magistralement retracée par Jean-Pierre Perret, p. 248-317.

3. Un exemplaire de cette lettre, datée à la main du 14 octobre 1775, s'est conservé dans les archives de la Société typographique de Neuchâtel (B.P.U. Neuchâtel, ms. 1219, f° 58), mais le prospectus qui devait y être joint a malheureusement disparu.

4. Citées par J.-P. Perret (p. 313, note 2).

5. Sur ce personnage, voir en dernier lieu Le Refuge huguenot en Suisse, Lausanne, Musée historique de l'Ancien-Evêché, 1985, n°  555 et 556.