LE JOURNALISTE IMPARTIAL

Numéro

0792

Titre(s)

Le Journaliste impartial.

Titre indexé

JOURNALISTE IMPARTIAL

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

1750 (?) – 1751 (?). Nous possédons quatre livraisons, non reliées: juillet, septembre 1750, janvier-février 1751. Périodicité mensuelle.

Description de la collection

Le nombre des pages de chaque livraison varie de 66 à 72. Cahiers de 24 p. in-12, 110 x 170.

Vignette: dans une chambre meublée d'un lit et d'une table, un personnage accoudé écrit à la lueur d'une bougie. Des feuilles sont dispersées sur le lit.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A Lucerne, chez Christophe Pistorius, Imprimeur-Libraire, au Mercure Suisse (adresse fictive pour Bordeaux?).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu et centre d'intérêt: cf. Mercure historique et politique contenant l'état présent de l'Europe... (t. CXXIX-CXXX) dont Le Journaliste impartial est une contrefaçon, avec certaines omissions.

Historique

Comme les Nouvelles historiques pour le siècle courant, avec des réflexions et remarques politiques (1744), et à leur suite, Le Journaliste impartial est une contrefaçon du Mercure historique et politique contenant l'état présent de l'Europe, ce qui se passe dans toutes les cours, les intérêts des Princes et généralement tout ce qu'il y a de plus curieux [...] Le tout accompagné de réflexions politiques sur chaque Etat (nov. 1686-1782). On sait que le journal de Rousset de Missy a été maintes fois contrefait, ce que rappelle et déplore l'auteur lui-même notamment dans un Avertissement qui ouvre le t. CXX (janv. 1746): le Mercure historique et politique, écrit Rousset, a été «réimprimé dans divers endroits au grand préjudice du libraire, et de la réputation de l'auteur, parce que les contrefacteurs y ont ajouté ou retranché ce qu'ils ont cru faire plaisir à leurs Cours, ou leur déplaire». De fait, Le Journaliste impartial ne se prive pas de retrancher (ainsi, dans le cahier de juillet 1750, les nouvelles en provenance d'Espagne, d'Allemagne... sont considérablement tronquées) et les livraisons mensuelles que nous possédons n'ont pas l'ampleur et l'étendue de celles de l'original. Cette contrefaçon a été, selon toute vraisemblance, imprimée à Bordeaux. Dans une lettre du 15 avril 1751, Malesherbes annonce à Tourny que Ganeau, détenteur du privilège du Journal de Verdun, «prétend qu'il s'imprime à Bordeaux un journal daté de Lucerne qui va directement contre son privilège» et que distribuent les maîtres de poste de la Généralité (A.D. Gironde, C. 3.315). S'agit-il véritablement d'une contrefaçon du Journal de Verdun ? Ou le journal visé n'est-il que le Journaliste impartial ?Quoi qu'il en soit, l'adresse est significative, et, sous le couvert de Lucerne, doit se cacher un imprimeur bordelais. Sans doute le Journaliste impartial a-t-il connu une existence assez éphémère, mais il n'est pas interdit de penser que le Mercure historique et politique a pu, par la suite, être à Bordeaux de nouveau contrefait sous un autre titre et sous une autre adresse.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.M. Bordeaux, D. 41.716 Rés.

Bibliographie

Granderoute R., Catalogue des périodiques anciens (1600-1789) conservés à la bibliothèque municipale de Bordeaux, Bordeaux, Société des bibliophiles de Guyenne, 1987, p. 6. – Idem, «Les contrefaçons bordelaises de la presse au XVIIIe siècle», dans Les Presses grises, la contrefaçon du livre (XVIe-XIXe siècles), textes réunis par F. Moureau, Paris, Aux Amateurs de Livres, 1988, p. 333-343.

Date indexée

1750
1751