LETTRES EN VERS [DE LAURENT]

Numéro

0818

Titre(s)

Lettres en vers ou relations de ce qui s'est passé de plus remarquable au mois de... A leurs AR Monsieur et Madame.

Le titre se modifie pour rendre compte d'événements particuliers: par exemple, Estreines de la Muse historique pour l'année 1678; Relation des particularitez du carrousel dauphin, 1685.

Continuation des Lettres en vers de C. Robinet.

Titre indexé

LETTRES EN VERS [DE LAURENT]

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

19 décembre 1676 – janvier 1689. Publiées avec permission. Hebdomadaire, puis bimensuel en 1678, irrégulier ensuite.

Description de la collection

Recueils artificiels non paginés où les lettres ne sont pas toujours rangées selon l'ordre chronologique.

Format variable: 95 x 155, 100 x 165, 100 x 175, 158 x 225, 220 x 346.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Paris, Antoine de Raflé, rue de Petit-Pont, proche le petit Châtelet, au chaudron.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Jacques LAURENT.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu réel: vie de cour, vie militaire et diplomatique sans nouvelles littéraires.

Auteur mentionné: Fléchier.

Historique

Bien que ces lettres de J. Laurent soient un peu plus nombreuses qu'il n'est dit dans l'avant-propos des Continuateurs de Loret (p. IX, «nous n'avons retrouvé aucune gazette rimée se rapportant aux années 1675 et 1676, 1679 à 1683»), il est pourtant exact qu'elles sont les «dernières productions d'un genre de poésie désormais abandonné».

La preuve en est dans l'espacement même des lettres qui en viennent à perdre tout caractère périodique, et ne sont plus que poésie de circonstance. La lettre sur la naissance du dauphin (B.N., Ye 25683) va jusqu'à passer du genre épistolaire au genre dramatique («Pièce en musique, machines et ballet», dit le sous-titre).

Cet essoufflement tient sans doute moins à un changement social ou au vieillissement de traditions nées au milieu du siècle (J. Laurent joint par exemple aux lettres des 9 mars, 20 juin et 8 août 1677 une clé des noms propres déguisés) qu'à la concurrence d'un véritable périodique comme le Mercure galant, aux fonctions plus diverses et plus larges, ou à la naissance de périodiques d'un genre nouveau comme les Nouvelles de la République des lettres de Bayle depuis 1684 et L'Histoire des ouvrages des savans de Basnage de Beauval depuis 1687. En tout cas, autour des années 1680, la chronique épistolaire ne fait que se survivre et cède la place à des périodiques qui ne sont plus seulement «une forme aristocratique de la curiosité» (M. Varin d'Ainvelle, La Presse en France, 1965), mais commencent à servir d'organes d'opinion.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Ars., Fol. BL 859, 860 et 1386.

Les collections conservées sont dispersées et incomplètes: B.N., Fol. Lc2 30; Ye 8132 (4 mars 1685); Ye 8134 (25-30 août 1688); Ye 3286 (s.d.); Ye 25681 (oct. 1680); Ye 2682 (févr. 1681); Ye 25683 (Lettre en vers ou le triomphe de la France par l'heureuse naissance de Mgr le duc de Bourgogne); Ars., Fol. BL 858 rés; 8° BL 15573; Maz., 3318 Z 7e pièce (19 déc. 1676 – 12 juin 1679; les premières lettres sont éditées à Paris, chez Gilles Tampère, rue Chartière, près du Puits certain, au Treillis «verd»); 36004 5e pièce (oct. 1680); 58188 2e pièce (9 nov. 1681); Amiens, BL 1 610, t. II, pièce 32, Estrienes de la cour pour 1689; Versailles, Muguet, 1688; Rouen, Mont Br 11122 (févr. 1681); Library of Congress, Washington, PQ 1817 L 32 L 4 (mai 1680).

Bibliographie

B.H.C., p. 23; D.P. 2, art. «Laurent».

Date indexée

1676
1677
1678
1679
1680
1681
1682
1683
1684
1685
1686
1687
1688
1689