RÉFLEXIONS PHILOSOPHIQUES SUR L'ORIGINE DE LA CIVILISATION

Numéro

1184

Titre(s)

Réflexions philosophiques sur l'origine de la civilisation et sur les moyens de remédier à quelques-uns des abus qu'elle entraîne.

Modification dans la réédition Belin : de remédier aux abus...

Titre indexé

RÉFLEXIONS PHILOSOPHIQUES SUR L'ORIGINE DE LA CIVILISATION

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Publication en 1778. Des numéros sans date. Trois volumes au total ; 12 livraisons par an.

Description de la collection

Chaque volume est composé de cahiers, divisés en chapitres. Chaque volume fait au moins 315p. Cahiers de 64 p., in-8°, 122 x 215.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Publié à Amsterdam et à Paris par Le Jay, rue Saint-Jacques, puis par Belin, même rue.

L'abonnement était de 5 £ pour six cahiers, c'est-à-dire 10 £ par an. Chaque cahier coûtait 1 £ pour Paris et 1 £ et 4 s. pour la province.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

J.V. DELACROIX, avocat (D.P. 2 et Barbier, t. IV, p. 136).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Droit : droit criminel, organisation de la justice, prisons. Principaux auteurs étudiés : Montesquieu, t. I, p. 26 ; J.J. Rousseau, t. I, p. 13 et 17.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., *E 5152-5154 ; Rz 3805.

Bibliographie

Deuxième édition ? «De 1778 à 1783, l'auteur a publié chez Belin 7 cahiers formant le premier volume d'un second ouvrage, sous le même titre, qui semble n'être qu'une nouvelle édition de celui-ci» (Quérard, t. II, p. 432). Voir les exemplaires E 5152-5153 de la B.N.

Mention dans la presse du temps : Journal de littérature, des sciences et des arts, 1780, t. IV, p. 50.

Les Réflexions sur l'origine de la civilisation soulignent tout d'abord la nécessité, dès 1778, de la réforme du système judiciaire : «Il est universellement reconnu que notre justice criminelle a le plus grand besoin d'être réformée» (t. I, p. 5). Certains passages rappellent l'influence qu'a eue J.J. Rousseau sur La Croix ; ainsi, «plus les hommes se sont éloignés de l'état de nature, plus ils ont multiplié les crimes» (t. I, chap. I).

Après une révérence à Montesquieu (t. I, p. 26), La Croix présente l'objet de son journal : «Je me bornerai à observer les maux de toutes espèces que les diverses passions ont fait naître, les remèdes que les législateurs ont apportés ; [...] si je ne puis pas les guérir, peut-être pourrais-je soulager [la société]. Voilà le but de mon travail» (t. I, p. 26-27).

La Croix propose ainsi tout un ensemble de réformes, d'abord celle des prisons : nécessité de séparer les prisonniers, «les accusés» et «les débiteurs» (t. I, p. 59), nécessité d'un lieu carcéral adapté : «Commençons donc par transférer nos prisons dans un lieu bien aéré ; qu'une cour vaste y entretienne la salubrité et donne à ceux qui ne peuvent que la parcourir le moyen d'y prendre un exercice salutaire» (t. I, p. 61). Enfin, les peines elles-mêmes doivent être revues ; La Croix présente un véritable programme juridique : «De l'infanticide» (t. II, chap. V) ; «Du vol avec effraction» (chap. VI) ; «Des banqueroutes» (t. III, chap. III) ; «Des peines infamantes» (chap. XVIII) ; «Des peines corporelles» (chap. XIX) ; «Des erreurs de la justice» (chap. XX).

Date indexée

1778