LA MUSE ROYALE

0970
1656
1659

Titre(s)

La Muse royale. A la princesse Palatine. Continuation de La Muse héroï-comique.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

3 janvier 1656 - 23 mars 1659. Recueil factice non daté. Les lettres devaient être hebdomadaires, mais la collection conservée ne présente pas de continuité.

Description de la collection

Pas de pagination suivie. Chaque lettre est formée d'une double feuille, de 210 x 345 environ, ornée d'un bandeau gravé.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Quelques lettres seulement portent la mention «Au Palais, chez Jean Pale, à la Palme d'or, dans la gallerie des Prisonniers».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Anonyme.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu annoncé: «Historiettes sérieuses ou follettes... ramages tout divers» (3 janv. 1656). Contenu réel: nouvelles de la cour et de la guerre, sans place à la vie littéraire.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Maz., 296 A2 rés; B.N., Fol Lc2 26.

Sur cette suite manifestement incomplète, on ne possède pas plus de renseignements que sur La Muse héroï-comique. D'après une note manuscrite sur la lettre du 5 août 1658, l'exemplaire de la B.N. proviendrait du couvent des Minimes de Paris. Les traces de pliure que portent les lettres de ces deux séries montrent qu'elles ont été réellement expédiées et que la forme épistolaire n'est pas seulement un artifice de présentation.

Titre indexé

MUSE ROYALE

Date indexée

1656
1657
1658
1659

LA MUSE HISTORIQUE

0966
1658
1659

Titre(s)

La Muse historique à...

Dédicataires divers : Marcillac, Beaufort, Bouillon, chevalier de Lorraine, duc de Wuittemberg, Grammont, duchesse de Chaune, abbé de Richelieu.

Contemporaine de La Muse historique de J. Loret.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

9 mars 1658-avril 1659. Un volume où l'ordre chronologique des lettres est bouleversé et où certaines ne sont qu'approximativement datées. Pas de privilège. 33 lettres de périodicité irrégulière.

Description de la collection

Un volume in-4° sans pagination, ni signature. 2 feuilles de 150 x 230 pour chaque lettre.

Le frontispice gravé porte dans le cartouche central : «Recueil de ce qui s'est fait et passé de plus remarquable en France depuis l'année 1658».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

LA GRAVETTE DE MAYOLAS (signature à la fin de chaque lettre).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu réel : nouvelles politiques et militaires ; fêtes de cour.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Ars., 4° BL 3991 ; Würtembergische Landesbibliothek, Stuttgart.

Bibliographie

D.P. 2, art. «La Gravette de Mayolas».

Historique

Le fait qu'un frontispice gravé ouvre le volume, et que deux exemplaires identiques aient été conservés semble prouver que ce groupe de lettres a pu connaître une diffusion plus large que La Muse héroï-comique ou La Muse royale, mais elles appartiennent exactement à la même veine. La Gravette de Mayolas, futur successeur de Loret, a-t-il, grâce à l'identité du titre, bénéficié du même privilège avec son accord ?

Titre indexé

MUSE HISTORIQUE

Date indexée

1658
1659

LA MUSE HÉROÏ-COMIQUE

0965
1654
1655

Titre(s)

La Muse héroï-comique. Au Roy. Contemporaine de La Muse historique de J. Loret. Continuée par La Muse royale. A la princesse Palatine.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

7 décembre 1654 – 13 décembre 1655. Recueil factice non daté. Pas d'indication de privilège sur les lettres conservées. Lettre hebdomadaire publiée le dimanche, à l'exception de celle du 8 novembre 1655, publiée un lundi. Dans la collection conservée, les séquences hebdomadaires sont séparées par des intervalles de plusieurs semaines.

Description de la collection

Pas de pagination suivie. Chaque lettre est formée d'une double feuille, de 210 x 345 environ, ornée d'un bandeau gravé. Format in-4°.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Pas d'adresse. L'initiative de ces lettres reviendrait au libraire Alexandre Lesselin.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Anonyme.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Nouvelles de la cour et de la guerre, sans chronique littéraire. Chaque lettre comporte une apostille à l'adresse de la princesse Palatine.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Maz., 296 A2 rés; B.N., Fol Lc2 25.

Bibliographie

H.P.L.P., t. I, p. 374.

Historique

Ces lettres semblent avoir doublé celles de J. Loret avec lesquelles elles voisinent dans le recueil factice de la Mazarine. L'auteur les nomme «poème épistolaire» (1er déc. 1655), soulignant qu'elles appartiennent au moins autant à la poésie de circonstance propre à la vie de cour qu'à une authentique littérature périodique. Mais le périodique naît précisément à l'ombre des salons et apparaît comme «une forme de la vie de société relevant des loisirs»: «La presse va tout à la fois relever ces conversations et les alimenter, satisfaire une curiosité de salon, devenir le loisir de l'honnête homme, le divertissement de la mondaine [...] Le journal est le prolongement de la correspondance» (M. Varin d'Ainvelle, La Presse en France, Paris, 1965).

Titre indexé

MUSE HÉROÏ-COMIQUE

Date indexée

1654
1655

LA MUSE DE COUR

0964
1665
1667

Titre(s)

La Muse de cour, dédiée à Mgr le Dauphin.

Devient, à compter de la 5e semaine, La Muse de la cour, dont les onze premières lettres sont adressées à des dédicataires divers (aux courtisans, au duc de Valois, à Mlle, au duc d'Orléans, au duc d'Enghien, à Mlle Boreel, à Mlle de Berthillat, au cardinal Orsini, à Mgr de La Motte Hodencour).

Devient La Muse dauphine à compter de 1667 (3 févr. 1667 : «Quand j'étois l'an passé La Muse de cour») .

Continuation de La Muse historique de J. Loret.

Continué par les Lettres en vers de J. Laurent et C. Robinet.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

15 novembre 1665 – 7 avril 1667. Deux volumes. Privilèges du 14 avril 1666 et du 11 octobre 1666.

Livraison hebdomadaire, mais avec des lacunes dans les collections conservées. Volumes datés de 1666 et 1667.

Description de la collection

Deux volumes respectivement de 252 et 206 (290) p., in-4° et in-16. Cahiers de 160 x 225 et 82 x 152.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Paris, Alexandre Lesselin, au coin de la rue Dauphine, devant le Pont Neuf ; et Claude Barbin, au Palais, sur le second Perron de la Sainte Chappelle.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

PERDOU DE SUBLIGNY.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu annoncé : «Illustres curieux d'une galante cour / Voilà tout ce que sait cette même causeuse / Qui prenait autrefois son jour / Pour débiter quelque action fameuse / Ou quelque aventure d'amour. / Quand vous en voudrez davantage, / Un bal galant, un mariage, / Tout autre sorte de cadeau / En sont les sujets les plus beaux. / Faites en tout exprès pour grossir mon ouvrage.» (Aux courtisans, 15 nov. 1665).

Contenu réel : nouvelles politiques, sociales et surtout galantes ; éloquence religieuse, anecdotes et faits divers.

Principaux auteurs cités : Boyer, P. Corneille, Donneau de Visé, Lesclache, Molière, Racine.

Table dans Les Continuateurs de Loret, éd. J. de Rothschild, Paris, 1881-1889.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Ars., 4° BL 3986 rés (page de titre manque) : 8° BL 15575 ; 8° BL 15576 (Barbin, 1667 ; Th. Jolly, 1668 ; Pierre Le Mounier, 1667) ; Maz., A 11082 (4°, 1666) ; B.N., 8° Lc2 27 (1668) et 27A (1667) ; Institut catholique ; Sorbonne ; Aix-en-Provence ; Amiens ; Dijon ; B.L. ; La Haye.

Bibliographie

D.P. 2, art. «Subligny» ; H.G.P., p. 122 ; H.P.L.P., t. I, p. 374-377.

Rééditions dans Les Continuateurs de Loret, Paris, 1881-1889.

Historique

Sous deux titres différents, il s'agit là d'un même ensemble de lettres en vers irréguliers. Le titre de Muse de la cour pourrait avoir été repris d'une feuille qui aurait circulé sans privilège quelques années plus tôt ; on lit en effet dans une apostille à la Muse royale du 19 décembre 1656 : «La Muze qui rode et qui court / Soi disant Muze de la cour / Fort mal à propos se dit telle, / C'est une pure bagatelle». Selon le privilège accordé à Subligny, et plus tard cédé par lui à Barbin et à Jolly, cette feuille était distribuée tous les jeudis matins.

Le changement de titre qui s'opère en 1667 ne concerne pas les seules lettres écrites à partir de cette année-là, mais couvre aussi les rééditions de La Muse de la cour. Ainsi les volumes publiés chez Barbin en 1667 et chez Jolly en 1668 portent tous deux le titre de La Muse dauphine bien qu'ils recueillent les lettres du 3 juin au 24 décembre 1666. Le volume de T. Jolly n'est qu'une reprise des exemplaires de Barbin, avec nouvelle page de titre et amputés de l'épître à Mlle de Toussi et de l'avis du libraire au lecteur qui figuraient en tête.

Cet avis de Barbin éclaire l'histoire du texte et de sa diffusion : «La Muse dauphine est si connue sous le nom de Muse de la cour, qu'il est inutile de vous entretenir du progrès qu'elle a fait dans le monde, ny des raisons qui l'ont obligée de changer de nom, puis que chacun sait que tel a été le plaisir du Roi [...] Mais comme j'ai remarqué que Paris n'avait pas moins d'estime pour elle que pour le Louvre, j'ai pris soin pour satisfaire à la curiosité des uns et des autres, d'en faire un petit recueil».

Barbin conçoit son rôle comme celui d'un diffuseur et d'un recruteur ; par son intervention, la feuille confidentielle d'un milieu restreint devenait un véritable périodique destiné à circuler et appelé à séduire des correspondants, bref à être au centre d'un réseau : le recueil pourra en effet «être augmenté tous les jeudis de deux feuilles, que je vendrai ensemble ou séparément, tant pour la commodité de ceux qui veulent porter ces ouvrages, que pour les envoyer avec plus de facilité dans les pays étrangers... Au reste ceux qui voudraient lui envoyer des mémoires qui méritent qu'on en fasse part au public toutes les semaines, s'adresseront s'il leur plaît à moi».

C'est le Mercure galant qui à partir de 1672 assumera les diverses fonctions dont rêve ici Barbin ; mais il n'est pas douteux que son initiative n'ait assuré aux lettres de Subligny une diffusion plus large que celle qu'ont connue les lettres du même genre ; le nombre des exemplaires localisés en fait foi.

Titre indexé

MUSE DE COUR, LA MUSE DAUPHINE

Date indexée

1665
1666
1667

LETTRES EN VERS [DE LAURENT]

0818
1676
1689

Titre(s)

Lettres en vers ou relations de ce qui s'est passé de plus remarquable au mois de... A leurs AR Monsieur et Madame.

Le titre se modifie pour rendre compte d'événements particuliers: par exemple, Estreines de la Muse historique pour l'année 1678; Relation des particularitez du carrousel dauphin, 1685.

Continuation des Lettres en vers de C. Robinet.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

19 décembre 1676 – janvier 1689. Publiées avec permission. Hebdomadaire, puis bimensuel en 1678, irrégulier ensuite.

Description de la collection

Recueils artificiels non paginés où les lettres ne sont pas toujours rangées selon l'ordre chronologique.

Format variable: 95 x 155, 100 x 165, 100 x 175, 158 x 225, 220 x 346.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Paris, Antoine de Raflé, rue de Petit-Pont, proche le petit Châtelet, au chaudron.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Jacques LAURENT.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu réel: vie de cour, vie militaire et diplomatique sans nouvelles littéraires.

Auteur mentionné: Fléchier.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Ars., Fol. BL 859, 860 et 1386.

Les collections conservées sont dispersées et incomplètes: B.N., Fol. Lc2 30; Ye 8132 (4 mars 1685); Ye 8134 (25-30 août 1688); Ye 3286 (s.d.); Ye 25681 (oct. 1680); Ye 2682 (févr. 1681); Ye 25683 (Lettre en vers ou le triomphe de la France par l'heureuse naissance de Mgr le duc de Bourgogne); Ars., Fol. BL 858 rés; 8° BL 15573; Maz., 3318 Z 7e pièce (19 déc. 1676 – 12 juin 1679; les premières lettres sont éditées à Paris, chez Gilles Tampère, rue Chartière, près du Puits certain, au Treillis «verd»); 36004 5e pièce (oct. 1680); 58188 2e pièce (9 nov. 1681); Amiens, BL 1 610, t. II, pièce 32, Estrienes de la cour pour 1689; Versailles, Muguet, 1688; Rouen, Mont Br 11122 (févr. 1681); Library of Congress, Washington, PQ 1817 L 32 L 4 (mai 1680).

Bibliographie

B.H.C., p. 23; D.P. 2, art. «Laurent».

Historique

Bien que ces lettres de J. Laurent soient un peu plus nombreuses qu'il n'est dit dans l'avant-propos des Continuateurs de Loret (p. IX, «nous n'avons retrouvé aucune gazette rimée se rapportant aux années 1675 et 1676, 1679 à 1683»), il est pourtant exact qu'elles sont les «dernières productions d'un genre de poésie désormais abandonné».

La preuve en est dans l'espacement même des lettres qui en viennent à perdre tout caractère périodique, et ne sont plus que poésie de circonstance. La lettre sur la naissance du dauphin (B.N., Ye 25683) va jusqu'à passer du genre épistolaire au genre dramatique («Pièce en musique, machines et ballet», dit le sous-titre).

Cet essoufflement tient sans doute moins à un changement social ou au vieillissement de traditions nées au milieu du siècle (J. Laurent joint par exemple aux lettres des 9 mars, 20 juin et 8 août 1677 une clé des noms propres déguisés) qu'à la concurrence d'un véritable périodique comme le Mercure galant, aux fonctions plus diverses et plus larges, ou à la naissance de périodiques d'un genre nouveau comme les Nouvelles de la République des lettres de Bayle depuis 1684 et L'Histoire des ouvrages des savans de Basnage de Beauval depuis 1687. En tout cas, autour des années 1680, la chronique épistolaire ne fait que se survivre et cède la place à des périodiques qui ne sont plus seulement «une forme aristocratique de la curiosité» (M. Varin d'Ainvelle, La Presse en France, 1965), mais commencent à servir d'organes d'opinion.

Titre indexé

LETTRES EN VERS [DE LAURENT]

Date indexée

1676
1677
1678
1679
1680
1681
1682
1683
1684
1685
1686
1687
1688
1689

LETTRES EN VERS [DE LA GRAVETTE DE MAYOLAS]

0817
1659
1671

Titre(s)

Lettres en vers à S. A Madame la Duchesse de Nemours.

A partir de 1668: Lettres en vers et en prose dédiées au Roy.

Continuation de La Muse historique de J. Loret.

Continué par Lettres en vers de J. Laurent et C. Robinet et Le Mercure galant de J. Donneau de Visé.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

1er janvier 1659 – 19 septembre 1666; 9 décembre 1668 – 29 décembre 1671. Recueils factices incomplets.

Privilège du 31 mai 1665 (Remerciements à Séguier dans la lettre du 7 juin 1665), puis du 15 juillet 1668. Le privilège accordé à J. Loret le 19 mars 1665 avait été transféré au libraire C. Chenault.

Lettres hebdomadaires, avec quelques irrégularités (peut-être dues à l'état des collections).

Description de la collection

Réunion après coup des «Feuilles volantes» (ce sont les termes du privilège).

2 f° pour chaque lettre? 210 x 332 (223 x 340 pour l'ex. de l'Arsenal).

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Paris, Charles Chenault, au bout du pont Saint-Michel, à l'entrée de la rue de la Huchette, aux Armes du Roy.

Puis, Paris, Guillaume Adam, au bout du pont Saint-Michel, à l'entrée de la rue Vieille-Bouclerie, à l'Olivier.

Libraires associés: irrégulièrement, à partir de juin 1670, chez Pierre Colin, rue de la Harpe, près le collège de Justice, aux Quatre Evangélistes. Pour quelques lettres à la duchesse de Nemours, à partir du 27 septembre 1665, Lyon, chez Charles Mathevet, rue Mercière, à Saint Thomas d'Aquin.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

LA GRAVETTE DE MAYOLAS.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu annoncé: «Mais je tâche à suivre la mode / Suivant une bonne méthode / Et vous conte fidelement / La naissance et l'enterrement, / Le baptême et le mariage, / La victoire, combat, naufrage, / Et les événements divers qui se passent en l'Univers; / Etant historien fidèle, / Je débite mainte Nouvelle, / Et, pour contenter chaque goût, / Je vais un peu parler de tout.» (17 oct. 1665).

Contenu réel: nouvelles de la cour et de la ville; vie des cours européennes, vie politico-diplomatique, chronique militaire; anecdotes diverses; phénomènes naturels; chronique dramatique; éloquence religieuse.

Principaux centres d'intérêt: roman feuilleton épistolaire, à raison d'une lettre et de sa réponse chaque semaine, entre le 9 décembre 1668 et le 29 décembre 1671.

Principaux auteurs cités: Beauchamp, Boyer, P. Corneille, Desjardins, R.P. Diez, Gobin, Hauteville, J. Loret, Lulli, Molière, Puget de La Serre, Racine, Ridelle.

Table dans Les Continuateurs de Loret, éd. J. de Rothschild, II et III (jusqu'en décembre 1669).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Fol. Lc2 22; Rés. Lc2 28 et 29.

Les collections conservées sont toutes fragmentaires: Ars., Fol. BL 858 rés., 1126 rés (25 mai 1665 –19 sept. 1666 et janv. 1670 – déc. 1671); B.N., Fol. Lc2 28 a, recueil Thoisy 51, f° 294; bibliothèque Rothschild; Lille, 44273 rés (25 mai 1665 – 4 juil. 1666); Maz., Recueil faisant suite à la Muse historique, 296 A2 rés (7 juin 1659 – 24 avril 1666), 296 A4 et A6 rés (8 janv. 1662 – 30 juin 1663; mai 1669 – 1671); B.R. Stockholm (18 janv. 1659 – 6 déc. 1665).

Un exemplaire de l'Arsenal est relié aux armes du roi et comporte un frontispice gravé avec, dans le cartouche central, l'inscription «Recueil de lettres en vers et en prose dédiées au Roy, par le Sr Lagrevet».

Bibliographie

H.G.P., t. I, p. 122; B.H.C.,p. 23; H.P.L.P., t. I, p. 360-367; D.P. 2, art. «La Gravette de Mayolas». – Beugnot B., «Un feuilleton épistolaire: les lettres de Cliante et de Célidie», C.A.I.E.F., vol. 28, 1977, p. 147-158.

Historique

Les lettres en vers de La Gravette de Mayolas, successeur en titre de J. Loret, s'interrompent lorsqu'un avis du Conseil lui ôte son «prétendu privilège» qui entrait en conflit avec les lettres patentes accordées au bureau d'adresses depuis 1634 (B.N., ms. f. fr. 21747, f° 81). Mais l'histoire de cette presse aristocratique («presse de l'élite... forme aristocratique de la curiosité» [Varin d'Ainvelle]), dont l'état et le nombre des collections conservées laissent penser que la diffusion fut restreinte, reste en grande partie à faire. Les témoignages manquent, en l'état actuel des dépouillements, pour connaître en détail les milieux touchés, les rivalités entre les différents gazetiers et leurs rapports avec le pouvoir pour l'octroi ou le retrait des privilèges successifs. Née en 1650, la lettre de nouvelles rimée en octosyllabes se maintient manuscrite, imprimée sur feuilles volantes ou réunie en volumes pendant une trentaine d'années.

Titre indexé

LETTRES EN VERS [DE LA GRAVETTE DE MAYOLAS]

Date indexée

1659
1660
1661
1662
1663
1664
1665
1666
1667
1668
1669
1670
1671

LETTRES EN VERS [DE BOURSAULT]

0816
1665
1691

Titre(s)

Lettres en vers à son AS Madame la duchesse d'Enghien, à son AR Mademoiselle, à la Reyne. – Grande lettre à SAS M. le Prince. Nouvelle de Paris. – Grande lettre de différentes nouvelles à Madame la duchesse d'Angoulême.

Continuation de La Muse historique de J. Loret.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

19 juillet 1665 – 1691.

Lettres publiées dans les recueils de Lettres de respect, d'obligation et d'amour, 1669 (privilège du 30 octobre) et de Lettres nouvelles, 1697 (privilège du 12 juillet 1696).

Pas de périodicité régulière.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Volumes in-12 publiés à Paris par Théodore Girard et par la Veuve Girard.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Edme BOURSAULT.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu annoncé: «Les intrigues de l'univers» (19 juil. 1665); «Je vais de Province en Province / Recueillir les contes divers» (27 sept. 1665); «Aller par tous les climats chercher des nouvelles dignes d'être racontées».

Contenu réel: anecdotes, vie de cour, vie militaire, vie religieuse; éloges et vers de circonstance.

Auteurs cités: Corneille, Quinault, Godeau.

Table dans Les Continuateurs de Loret, éd. J. de Rothschild, I, Paris, 1881.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Z 14614 et Z 14619.

Bibliographie

H.G.P., t. I, p. 122; D.P. 2, art. «Boursault».

Huit éditions des Lettres de respect, entre 1669 et 1702, à Paris, Amsterdam et Luxembourg; 13 éditions des Lettres nouvelles entre 1697 et 1739 à Paris, Lyon, Amsterdam, Luxembourg.

Les lettres de 1665-1666 sont réimprimées dans les Continuateurs de Loret, t. I, et celle du 19 juillet 1665 figure à la B.N. dans le recueil Thoisy, VIII.

Historique

Il y a peu à dire de ces neuf lettres isolées, parfois mêlées de prose, qui font expressément référence au modèle de la Muse historique de J. Loret, et changent à diverses reprises de destinataire. Il existe par exemple deux versions de la première lettre: l'une datée du 19 juillet 1665, adressée à son Altesse Sérénissime la duchesse d'Enghien; l'autre datée du 1er août 1665 adressée à son Altesse Royale Mademoiselle.

Seule la longue lettre de 1691 à la duchesse d'Angoulême témoigne d'un projet à long terme, celui d'une Muse enjouée qui s'est vu, et Boursault s'en plaint auprès de la dédicataire, retirer son privilège par le chancelier.

Titre indexé

LETTRES EN VERS [DE BOURSAULT]

Date indexée

1665
1666
1667
1668
1669
1670
1671
1672
1673
1674
1675
1676
1677
1678
1679
1680
1681
1682
1683
1684
1685
1686
1687
1688
1689
1690
1691

LETTRES EN VERS [DE ROBINET DE SAINT-JEAN]

0815
1665
1672

Titre(s)

Lettres en vers à Madame.

Deviennent en cours de publication Lettres en vers à l'Ombre royale de Madame, à Monsieur, à leurs AR Monsieur et Madame.

Continuation de La Muse historique de J. Loret.

Continuées par les Lettres en vers de J. Laurent.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

25 mai 1665 – 18 juin 1672. Privilège du 10 décembre 1665. Périodicité hebdomadaire, avec quelques irrégularités.

Description de la collection

Recueils factices de livraisons souvent disparates, sans pagination suivie.

Lettres de 2 ff de 220 x 345.

Bandeau gravé à motif variable en tête de chaque lettre.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Paris, chez F. Muguet, puis chez C. Chenault, à compter du 16 juillet 1667, rue de la Harpe, aux Trois Rois, puis rue de la Huchette, aux Armes du Roy.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Charles ROBINET DE SAINT-JEAN.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu habituel des lettres en vers contemporaines: vie de cour (fêtes), vie diplomatique, politique et militaire; vie littéraire, surtout dramatique (théâtre italien); anecdotes et faits divers.

Principaux auteurs cités: Benserade, Boursault, Boyer, Brécourt, Cinzio, P. et T. Corneille, Mlle Desjardins, Donneau de Visé, Gilbert, Hauteroche, Hauteville, D. Jean de Saint-Laurent, La Barre, La Thorillière, Molière, Montfleury, Poisson, Quinault, Racine, R.P. Ridelle, Richesource, Rosimond, Mme de Sévigné, Subligny.

Table dans Les Continuateurs de Loret, éd. J. de Rothschild, Paris, 1881-1889.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Fol Lc2 22 (5 juil. 1665 – 24 janv. 1666); B.N., Fol Lc2 22 rés (25 mai 1665 – 27 déc. 1670, avec lacune de cinq lettres); Recueil Thoisy, 51, f° 292-293 (2 août 1665); Ars., Fol BL 860 (21 juin 1665 – 10 juil. 1667); Maz., 296 A2-A6 (jusqu'au 18 juin 1672); Lille, 44273 rés (25 avril 1665 – 4 juil. 1666); B.R. Stockholm (3 lettres de 1665 dans le recueil de Mayolas).

Exemplaires rares: B.N., Fol Lc2 22 rés. comporte des notes manuscrites; Maz.: portraits gravés de Philippe de Bourbon et d'Henriette Stuart, duchesse d'Orléans joints au recueil factice et 10 lettres manuscrites dans le volume 296 A 5 (22 nov. 1670; 14 févr. et 6 juin 1671; 23 janv., 30 janv., 6, 16, 20 et 27 févr., 5 mars 1672).

Bibliographie

B.H.C., p. 23; D.P. 2, art. «Robinet»; H.G.P., t. I, p. 97, 121, 126; H.P.L.P., p. 367.

Réédition dans Les Continuateurs de Loret, Paris, 1881-1889 (jusqu'en décembre 1669). – Brébeuf G., Œuvres (2e partie, Paris, 1664. Lettre VII. A M. Robinet, pour l'inviter à parler d'un de ses amis dans sa Gazette).

Historique

C. Robinet, qui avait été rédacteur de la Gazette en septembre et octobre 1649, prend avec La Gravette de Mayolas et J. Laurent la suite de La Muse historique de J. Loret, chacun ayant ses dédicataires attitrés. Comme dans les autres séries de lettres du même genre, il y a fort peu de jugements, et en général simplement élogieux. C'est que le gazetier ne cherche ni à exprimer son opinion, ni à former ou influencer celle de ses lecteurs; il n'est que le secrétaire des événements qui règlent la vie de cour (campagnes, fêtes), qui déterminent les carrières ou qui simplement nourrissent une chronique de l'insolite.

Titre indexé

LETTRES EN VERS [DE ROBINET DE SAINT-JEAN]

Date indexée

1665
1666
1667
1668
1669
1670
1671
1672