MÉMOIRES HISTORIQUES, POUR LE SIÈCLE COURANT

0896
1728
1742

Titre(s)

Mémoires historiques, pour le siècle courant; Avec des Réflexions et Remarques politiques et critiques. Par l'Auteur qui a ci-devant fait les Lettres historiques.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

1er juillet 1728-1er octobre 1742. 42 volumes. Périodicité annoncée: «Ces mémoires paraîtront exactement tous les premiers de chaque mois». Programme presque exactement réalisé.

12 numéros par an. 4 numéros par tome, à partir du t. 2. T. 1-2, 1728; t. 3-5, 1729; t. 6-8, 1730; t. 9-11, 1731; t. 12-14, 1732; t. 15-17, 1733; t. 18-20, 1734; t. 21-23, 1735; t. 24-26, 1736; t. 27-29, 1737; t. 30-32, 1738; t- 33-35. 1739; t. 36-38, 1740; t. 39-41, 1741; t. 42, 1742.

Description de la collection

Tomes à pagination continue divisés en 12 publications mensuelles. La pagination reprend à zéro à partir de chaque premier janvier d'une nouvelle année. Le numéro mensuel fait environ 115 p.

Nombre de pages du cahier: 12; 70 x 130, in-8°.

Devise: Ne qua suspicio gratia fit, ne qua simultatis, Cicero, de Orat.

Le premier tome comprend les mois de juil., août, sept. 1728 (358 p.); le t. 2, les mois d'oct., nov., déc; il s'arrête à la p. 709; le t. 3, qui commence sur la livraison de janv. 1729, débute à la p. 3, etc.; le t. 3 comprend les mois de janv., févr., mars, avril 1729; le t. 4 les mois de mai, juin, juil., août 1729; et ainsi de suite: 4 mois par volume.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«A Amsterdam chez Nicolas Potgieter, Libraire vis à vis de la Bourse». On trouve à partir du t. 3: «A Amsterdam chez Nicolas Potgieter, Libraire, vis à vis de la Bourse et à La Haye, chez Adrien Moetjens, Libraire». A partir du t. 9: «A Amsterdam chez E.J. Ledet et compagnie» (1731). Jusqu'au dernier tome il s'agira toujours d'Etienne Ledet.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Fondateur: Jean-Biaise DESROCHES-PARTHENAY (1690-1766). Né Jean-Biaise Desroches, se fait appeler «de Parthenay».

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

«Ce ne sont pas ici des Mémoires étendus, qui renferment généralement tout ce qui se passe dans l'Europe jusqu'aux moindres circonstances. Ce n'est pas non plus un froid Echo des Gazettes, ni une sèche compilation des Nouvelles Courantes, dont les oreilles du public ont été rebattues dans toutes sortes de Langues. C'est un ouvrage qui sera, à ce qu'on se persuade, moins ennuyeux qu'une simple répétition et plus utile que ces amas confus de faits, où il semble que l'on ait pour principe de circonstancier ce qui n'est pas important et de passer sous silence ce qu'il y a de plus intéressant. En un mot c'est un ouvrage auquel on tâche de donner les qualités que Cicéron demande dans la matière d'une Histoire; savoir: que ce soient de grandes choses et qu'elles soient dignes d'être racontées au Public... Sans s'arrêter à la superficie des choses, on rend compte des motifs, en même temps que l'on parle des événements; sans prétendre fouiller dans les cœurs; pour connaître les pensées, on raisonne seulement sur les actions ou sur les Ecrits des hommes; et sans violer le sanctuaire secret du Cabinet des Souverains on se contente de mettre dans son jour ce qu'ils veulent bien en laisser transpirer, et qu'ils ne se seront pas souciés de cacher au Public. Quant à l'ordre que l'on a suivi, ce n'est qu'après y avoir bien réfléchi, que l'on s'est déterminé à rapporter de suite les événements, qui concernent chaque Etat» (Préface). Desroches, qui, selon sa formule, s'emploie à «satisfaire des désirs raisonnables», y parvient.

Les Mémoires couvrent, pour chaque mois, les articles suivants: article I, Mémoires d'Italie, de Piémont, de Suisse; article II, Mémoires des Pays du Nord, Pologne, Suède, Danemark, Russie; article III, Mémoires de Turquie et d'Allemagne; article IV, Mémoires de la Cour de France et de différentes villes de ce Royaume; article V, Mémoires de la Grande-Bretagne; article VI, Mémoires d'Espagne et de Portugal; article VII, Mémoires des Pays-Bas. Desroches suit tout au long de ses Mémoires cet ordre.

Chaque publication débute sur les nouvelles de Rome, de la santé et des actions du pape (exemple: «Le Pape a été depuis quelque temps fort incommodé de la goutte», février 1735). L'élection d'un nouveau pape constitue bien sûr l'événement essentiel du moment, même si Desroches note son atmosphère étrangement dépassionnée: «On peut dire qu'on n'a jamais vu pendant les vacances du Saint Siège une tranquillité pareille à celle qui règne ici depuis la mort de Clément XIII. Il n'y est pas encore arrivé le moindre désordre, tout y est fort soumis, et le Peuple attend paisiblement l'élection d'un nouveau Pape» (mai 1740). Les nouvelles de la Cour de Versailles sont feutrées, elles s'alignent sur l'observance stricte de l'Etiquette: «Le 2 de ce mois, le Roi quitta le deuil qu'il avait pris le 12 du précédent pour la mort de la Reine Première Douairière d'Espagne. Le 6, il eut Concert chez la Reine, et Mgr. le Dauphin alla tirer dans le Parc» (sept. 1740). Les Mémoires s'attachent également aux nouvelles militaires, et des relations entre les Cours, en particulier des cours italiennes.

La table des matières est donnée à la fin de chaque publication mensuelle.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., 8° G 8636 (manque janv.-juin 1742).

Bibliographie

Sur Jean-Biaise Desroches-Parthenay, voir D.P. 2 .

Historique

Dans une lettre de Jean-Baptiste de Boyer, marquis d'Argens à Prosper Marchand, vers le 17 mars 1737, on trouve l'aveu de l'auteur de sa collaboration anonyme aux Mémoires historiques pour le siècle courant. «Je fus prié par Voltaire d'en faire trois feuilles qu'on inséra avec l'ouvrage de deroche [sic] ces trois feuilles étaient comme une émétique qu'on voulait lui donner pour l'empêcher de mourir» (cf. Studies on Voltaire, t. CCXXII, p. 132). Ces trois feuilles sont dans le t. 26 des Mémoires. D'Argens avait déjà collaboré à la publication de Desroches en 1736.

Additif

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares: La Bibliothèque d’État de Bavière possède une collection (Eur. 501) plus complète que celle de la BnF, et qui va jusqu’en décembre 1745 ; les volumes de 1743, 1744 et 1745 gardent la distribution en trois trimestres (janvier-avril, mai-août, septembre-décembre) réunis en un volume annuel.

Auteur additif

Titre indexé

MÉMOIRES HISTORIQUES, POUR LE SIÈCLE COURANT

Date indexée

1728
1729
1730
1731
1732
1733
1734
1735
1736
1737
1738
1739
1740
1741
1742

MÉLANGES DE LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE

0864
1785
1787

Titre(s)

Mélanges de littérature étrangère.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

10 mars 1785-25 janvier 1787 (dates des approbations). Nombre total de volumes: 6. Date du privilège: 11 mars 1785. Périodicité annoncée: irrégulière. «Le Rédacteur de cet ouvrage n'a voulu imposer ni à ses lecteurs ni à lui-même, les entraves d'une souscription. Les volumes ne paraîtront donc point périodiquement; ils se succèdent cependant avec promptitude» (Avertissement).

T. I, 10 mars 1785 (date de l'approbation); t. II, 30 juin 1785; t. III, 30 nov. 1785; t. IV, 30 mars 1786; t. V, 28 juil. 1786; t. VI, 25 janv. 1787.

Description de la collection

Chaque publication correspond à un volume. Chacun de ces 6 volumes a un nombre de pages sensiblement égal; t. I, 268 p.; t. II, 240 p.; t. III, 239 p.; t. IV, 238 p.; t. V, 238 p.; t. VI, 243 p. Dimensions: 95 x 167.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A Paris. Chez Gogue et Née de La Rochelle, libraires, rue du Hurepoix, près du pont Saint-Michel. Chez Belin, libraire, rue Saint-Jacques. Chez Hardouin, libraire au Palais-Royal, sous les arcades à gauche, n° 14. Pour les t. V et VI; seulement chez Née de La Rochelle, libraire, rue du Hurepoix, près le pont Saint-Michel.

Pas d'imprimeur mentionné pour le t. I, ni pour le t. II. Pour les t. III et IV: à Orléans de l'imprimerie de Couret de Villeneuve, impr. du Roi, 1785. Pour le t. V: à Sens, de l'imprimerie de la veuve Tarbé, impr. du Roi, 1786. Pour le t. VI: à Orléans, de l'imprimerie de Couret de Villeneuve, impr. du Roi, 1787.

Prix: «Chaque volume d'environ dix feuilles d'impression, coûtera trente-six sols, pris à Paris, et quarante sous [...] en Province» (Avis).

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Auteur: M. de MILLIN DE GRAND-MAISON.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

«Ce recueil est destiné à contenir des traductions, ou des extraits des ouvrages étrangers les plus intéressants, concernant les lettres, les Sciences et les Arts, et des mémoires sur la Littérature étrangère. Ceux qui désireront y faire insérer quelques morceaux sont priés de les adresser, francs de port, chez Hardouin, Libraire de S.A.S. madame la duchesse de Chartres, sous les arcades du Palais-Royal à gauche, n° 14. Ils seront imprimés avec le nom du Traducteur ou de l'auteur, à moins qu'il n'aime mieux garder l'anonyme» (Avertissement).

Chaque recueil contient des textes d'origine géographique et linguistique, et de forme stylistique tout à fait diverses, comme en témoignent les tables des matières en fin de volume (avec cependant une préférence accordée aux écrivains anglais et italiens):

T. I: notice sur Parnell. La vie de Zoïle. Fables persanes. Léonce à Erotique son ami. Observations sur le Bohon-Upas ou Arbre-Poison de l'île de Java, tirées des voyages de M. Forsoëck, hollandais. Poésies d'Erinne. Histoire d'Opsinous. Des trois unités dramatiques: traduction de l'italien de Métastase. Lettre de Yarico. La vie de Cowley, traduit de l'anglais de Samuel Johnson.

T. II: notice sur Basil Kennet. Essai historique sur la littérature romaine, traduit de l'anglais de Basil Kennet. Notice sur Léon Baptiste Alberti. Hécatomphile, traduction de l'italien d'Alberti. Essai historique sur l'ancien état des arts, des manufactures et des connaissances chimiques en Asie, traduit de l'anglais de M. Laval. Rachel ou les Amours d'Alphonse VII, poème espagnol de Don Louis de Ulloa y Pereyra. Discours choisis du Rambler. Mémoires biographiques sur Linné.

T. III: la vie de Jean Crichton, traduit de l'anglais de M. Pennant. De la taille de l'Homme, traduit de l'italien. Traduction de quelques poèmes espagnols (Don Joseph Vasquez). Description d'un Taureaudore ou combat de Taureaux, traduit du voyage en Espagne de R. Twiss. Observation sur un passage de Lucien. Notice sur Rolli. Histoire du Travail, traduit du Tatler. Histoire de Minorque (Armstrong). Du bon sens (Memmoth). Lettres de M. de Willemont, médecin de Nancy. De l'Honneur, discours tiré du Mentor. Notice sur Platon. Lettre d'un Valétudinaire. Détails exacts de l'assassinat du Roi de Pologne en 1771 (Coxe). Hésiode ou l'Origine des femmes (Thomas Parnell). Essai sur l'origine et les progrès de l'écriture (Hugues Blair).

T. IV: De la poésie des Hébreux, traduit de l'anglais par M. Blair. Edit de conseil impérial de la Régence donné à Florence, le 11 novembre 1743. Précis de l'Histoire des plus grands poètes anglais. Notice sur Lucien. Dialogues des Courtisanes, traduits du grec de Lucien. Détail des formalités observées dans la diète d'Election des Rois en Pologne, traduit de l'anglais de M. Coxe. Anatomie du cœur d'une femme galante, traduit de l'italien de Lorenzo Pignotti, docteur florentin, par M. Berenger.

T. V: Lettres sur la Musique (Métastase). Observation sur une Hydropisie extraordinaire de l'Ovaire (Philippe Meadows Martineau, chirurgien). Essai sur les habitants de la Pologne (Coxe). La toilette, Conte poétique (Pignotti), Menexène ou l'oraison funèbre, traduit du grec de Platon. Mémoire sur la quantité d'eau qui s'évapore de la surface de la terre pendant l'été, traduit des Essais de chimie de M. Watson, évêque de Laudass.

T. VI: Essai sur les Mœurs des premiers Grecs, traduit de l'anglais de M. Mitford. Observation sur la sensibilité des végétaux, traduit de l'anglais de Percival. Notice sur Saadi, poète persan. Observations sur la logique d'Aristote (Lord Monboddo). Voyage en Suède, traduit du latin de Huet. Epître sur les Anciens Historiens, traduction de l'anglais de M. Hayley. Notice sur Ellis. Mémoires sur les Gorgones, traduit de l'anglais de Ellis. Dissertation sur l'Egide, traduite de l'italien de Philippe Venuti.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Z 27425.

Titre indexé

MÉLANGES DE LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE

Date indexée

1785
1786
1787

MAGASIN DES MODES NOUVELLES

0860
1786
1789

Titre(s)

Magasin des modes nouvelles françaises et anglaises décrites d'une manière claire et précise, et présentées par des planches en taille-douce enluminées.

Continuation du: Cabinet des modes, dont il garde la feuille de titre pendant la première année.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

20 novembre 1786 – 21 décembre 1789. Approbation par Sauvigny le 7 novembre 1786, et permis d'imprimer signé De Crosne le même jour. «L'abondance des matières nous oblige à augmenter d'un tiers [par rapport au Cabinet des modes] le nombre des cahiers. Au lieu de 24 nous en donnerons 36. Chaque cahier sera composé de 8 pages in-8° de discours et de trois planches enluminées en taille-douce. Il paraîtra un cahier tous les 10 jours, à commencer au 20 novembre 1786» (Avis, t. I).

Description de la collection

3 tomes comptant chacun 36 cahiers: t. I, 288 p., 1786-1787, dernier cahier daté du 10 nov. 1787; t. II, 290 p., 1787-1788, dernier cahier du 10 nov. 1788; t. III, 286 p., 1788-1789, dernier cahier du 21 déc. 1789.

Cahiers en général de 8 p., format in-8°, 120 x 195. Devise: «L'ennui naquit un jour de l'uniformité».

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«L'on s'abonne à Paris, chez Buisson, libraire, rue Haute-feuille, hôtel de Coëtlosquet, n° 20 et à Londres, chez Joseph de Bosse, Librairie Française, Gerrard-Street, n° 7, Soho, qui le met en vente trois ou quatre jours après la publication faite à Paris».

«Le prix des 36 cahiers sera de 30 liv. pour Paris et pour la Province, rendus franc de port par la poste, dans tout le Royaume».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

François BUISSON et Edme Billardon de SAUVIGNY.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

«Pour distribuer les matières avec plus de méthode, nous partagerons notre Journal en quatre parties ou époques relatives aux Saisons. Car chaque Saison a ses modes et son costume, et ne suit point la marche et l'ordre du Calendrier» (t. I, p. 4). Chaque cahier comporte un certain nombre de planches accompagnées de commentaires, dont voici un exemple:

T. I, 1er cahier (20 nov. 1786): «La femme représentée dans la PLANCHE 1ère porte une redingote de drap vert foncé, brodée en or sur les devants, aux poches de côté, coupées en long, et aux parements. Sous cette redingote, un jupon de satin rose glacé; sur le col, un ample fichu de gaze, en chemise, à deux colets [...]. A ses pieds, des souliers roses, falbassés d'un ruban vert» (p. 1-2). La planche II suscite les commentaires suivants au sujet des bonnets «à la Randan»: «Ces bonnets doivent leur naissance au goût exquis de l'Actrice célèbre [Mademoiselle Contat] qui a joué le rôle de Madame de Randan dans les Amours de Bayard, Comédie nouvelle de M. de Monvel. Mais qu'on y prenne garde, avec ces coiffures, il faut le ton le plus modeste, le plus décent, le plus ingénu, le plus circonspect: la moindre liberté, la moindre prétention marquée, la moindre affectation donnerait un air fille (p. 2-3).

Le journal s'adresse aux femmes de tous les âges, comme le précise le cinquième cahier (30 déc. 1786): «Quelques Dames nous ont fait l'honneur de nous écrire depuis peu, pour savoir s'il y a une mode différente en robes, en bonnets, pour les femmes de cinquante et soixante ans; nous leur répondrons ici [...] que la Mode est une, qu'elle est la même pour tous les âges, et qu'elle est suivie ici par les femmes de cinquante et de soixante ans, comme par celles de dix-huit et de vingt ans» (p. 39). Le journal concerne également les enfants: «Les petites filles suivent presque toujours les modes des femmes; mais les petits garçons que l'on habille en matelots en ont de particulières» (24e cahier, 10 juil. 1787, planche II; Mode pour les Enfants). «Deux petits enfants. Ils sont tous deux vêtus en été, en automne, en printemps ou en hiver comme on le voudra; parce que, depuis les leçons données par le grand Rousseau, dans son Emile, on n'a plus guère qu'une manière d'habiller les enfants»; le petit garçon est «habillé d'un matelot de basin blanc», la petite fille est «habillée en fourreau de mousseline blanche» (32e cahier, 30 sept. 1788, planche III).

La mode est fonction des saisons et des mœurs. Le rédacteur déclare, le 1er février: «Le Carnaval sera long cette année; il est réputé commencé au lendemain des Rois, et il se prolongera jusqu'à la fin de ce mois; la Mode conséquemment aura le loisir de varier ses habits de bal» (7e cahier, p. 49). La planche présente «un caraco à longue queue, de satin blanc, relevé en draperie sur les côtés, par des fleurs d'argent (p. 49). Le journaliste rappelle qu'il souligne «ce qui est nouveau ou renouvelé dans les habits, dans les chapeaux, dans les frisures, etc.» (p. 57). Le 11e cahier (11 mars 1789) porte spécifiquement sur le deuil: «C'est toujours à l'occasion d'un deuil remarquable, que nous donnons des personnages en deuil [...]. Notre compte ne peut jamais être que pour un deuil à la seconde période au moins, parce que la première étant le grand deuil, ne varie point. C'est aussi de la seconde période, susceptible de modification et même de mode, que nous traitons ici [...]. Celui-ci a des bas de soie noire. Même à la première époque, on ne portait que des bas de soie noire. Plus de bas de laine, ou de filoselle, à moins que ce ne soit pour les deuils de père ou de mère, d'aïeul ou d'aïeule, ou de Roi du Royaume ou de Dauphin, ou de Reine; en un mot que pour les deuils de six mois» (p. 81-82). Le 25e cahier (1er août 1789) rappelle, à l'occasion de la mort du Dauphin, que les «variations» portent sur la «garniture des habits» et sur les «bonnets» (p. 194).

Le Magasin consacre quelques passages à des faits qui ne relèvent pas de la mode, notations d'histoire naturelle (18e cahier), faits divers souvent relatifs à des femmes: mort de Mme de Zuckmandes, «une des grandes héroïnes de l'amour maternel» (12e cahier, 21 mars 1789, p. 95), supplice d'une Anglaise qui avait assassiné mari, mère, père et enfants (23e cahier). L'actualité politique de 1789 se manifeste çà et là: «Depuis qu'en France nous sommes devenus tous Soldats, nos habits, ou plutôt les ornements de nos habits, sont très simples» (28e cahier, 11 sept. 1789). Un cahier est retardé jusqu'au 21 juillet 1789 par des «circonstances trop fameuses et trop malheureuses» (p. 185). Le 21 décembre, le journal cessera définitivement.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Rés. 8° Lc14 3.

Bibliographie

Quelques contrefaçons, dont se plaint le rédacteur (4e cahier, 20 déc. 1786). – Sullerot E., Histoire de la presse féminine en France des origines à 1848, A. Colin, 1966.

Titre indexé

MAGASIN DES MODES NOUVELLES

Date indexée

1786
1787
1788
1789

LE JOURNALISTE AMUSANT *

0790
1731

Titre(s)

Le Journaliste amusant, ou le monde sérieux et comique.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Un volume publié en 1731. Avec approbation et privilège du Roi. Date du privilège, avril 1731.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«A Paris au Palais, Chez Grégoire-Antoine Dupuis, au cinquième Pillier de la grande Salle, au Saint Esprit». De l'imprimerie de la Veuve Paulus-du-Mesnil, 1731.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Le Journaliste amusant n'est pas le titre d'un journal, mais d'un livre, recueil d'anecdotes, de portraits, d'historiettes, qui composent un tableau de la «comédie perpétuelle» du monde. «Cet ouvrage est divisé par journées, que je partage en quatre parties, qui sont: le matin, le dîner, l'après-midi, le souper. Cela fait les entre-actes pour le repos du lecteur [...] Si ce premier tome est reçu favorablement, et si l'on veut bien, en faveur de ce genre d'écrire, avoir quelque indulgence, on donnera promptement sa suite. On se flatte que la variété des Historiettes, dont les sujets sont plus relevés, ainsi que les portraits, pourra contribuer davantage à l'amusement du lecteur» (Avertissement).

Le Journaliste amusant présente tout un éventail de personnages dessinés sur le vif: un Avare, un Prodigue, l'Homme sage, le Fou, le Suffisant, l'Homme à bonne fortune, le Fourbe, le Menteur, le Fat, le Petit-Maître, un Abbé de bel air, un Marquis impertinent, la Coquette, la Prude, les Magistrats et Savants, etc.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Z 16778

Titre indexé

JOURNALISTE AMUSANT *

Date indexée

1731

LE CROUPIER LITTÉRAIRE

0335
1760

Titre(s)

Le Croupier littéraire, feuille périodique.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Un seul numéro, publié comme prospectus en 1760.

Description de la collection

Un numéro de 14 p. in-8°, 105 x 160.

Devise: Ibimus / Ut cumque praecedet, supremum / Carpere iter comites parati. Horace. Ode.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«Chez Chassecol, Imprimeur à l'Enseigne du Pot au Lait. Et se trouve à Paris, au Bureau de la Littérature Etrangère».

«On souscrira pour plus grande sûreté chez moi, et entre mes mains [....]. L'ouvrage ne commencera à paraître que quand je verrai par le nombre des souscriptions, que la chose vaut la peine de se mettre en frais. Du reste je donnerai toutes les facilités possibles. Il y aura des volumes à tout prix, et le tout en conscience...».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

SAINT-AULAS, selon la France littéraire de 1769 (t. II, p. 186). Saint-Aulas, «Officier de Marine, né à Aiguesmortes» est aussi l'auteur du Flibustier littéraire et des Considérations sur quelques abus de l'esprit ibid., t. I, p. 396).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

«Ma teinte tiendra un juste milieu entre la manière de faire du tranchant Diogène, et celle du moelleux Platon [...]. Comme la géométrie est mon fort, j'essaierai de géométriser la Philosophie». L'auteur renonce à nommer les nombreux collaborateurs et «tous les savants de l'Europe» avec lesquels il est en relation. Le ton de sa préface, les clauses humoristiques sur la souscription et l'allégorie plaisante de l'adresse obligent à se demander si l'auteur eut réellement l'intention de publier un second numéro.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Ars., 8° H 26363 D.

Titre indexé

CROUPIER LITTÉRAIRE

Date indexée

1760