CORRESPONDANCE POLITIQUE DE L’EUROPE

0240bis
1780 ?

Titre(s)

Correspondance politique de l’Europe. Ouvrage périodique. Par une Société de Gens de Lettres. / « Liberté, Vérité. »

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Ce « périodique » est daté de Londres en 1780, mais sous-titré « II. Partie ». Comme toutes ces indications sont plus ou moins parodiques, rien n’autorise à  les prendre à la lettre ; l’unique numéro connu est paginé à partir de la p. 150 ; comme il ne compte que 42 pages, on peut difficilement le considérer comme la seconde partie d’un ouvrage de 150 pages ; mais plutôt qu’une première partie était composée de 4 numéros de 36 pages. Le prospectus se trouverait dans la première partie, p. 3. En fin de numéro, on lit cette annonce en note : « à propos de Jésuites, ce n° outrepassant les précédents d’une feuille, nous sommes forcés de rejeter au prochain ce qui concerne ces autres Sauvages » (p. 185).

Description de la collection

Un volume in-12 de 42 pages, paginées de la page [149] à la page 191.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

« À Londres, et se trouve par tout le monde. MDCCLXXX. ». L’adresse supposée est « de l’imprimerie de Sir Jarramas-Barrabas » à la Chambre des Communes, présentée comme un repaire de voleurs : son secrétaire est nommé « Cartouche ». 

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

« Nous sommes François et bons François » (p. 153). Le profil du rédacteur correspond assez bien à celui de Théveneau de Morande : fréquentation de la Chambre des Communes, activité d’espion français, style satirique du Gazetier cuirassé, relations avec Beaumarchais (Voir la notice 766 du Dictionnaire des journalistes, par M. et G. von Proschwitz).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

L’auteur se présente comme le « Spectateur du pays où nous sommes », inspiré par Steele (p. 152), mais il s’agit surtout d’une satire des Anglais, dénommés « Sauvages ». Un vaste programme est annoncé : « Dans cet ouvrage très savant et fort intéressant seront consignées des choses très savantes et fort intéressantes. La guerre de l’Amérique, par exemple : les conquêtes et glorieuses campagnes des Anglais des années 1775, 76, 77, 78, 79 et 80, la victoire complète du Général Bourgoyne, général américain, sur le général Gates, général anglais ; l’histoire des banqueroutes des négociants de la ville de Londres, des trois royaumes, y comprise la banqueroute d’État qui ne tardera pas à se faire » (p. 155). Autant de sujets qui doivent être compris a contrario : Gates a remporté à Saratoga une éclatante victoire sur Bourgoyne. L’auteur s’inspire des pamphlétaires français, Linguet, Beaumarchais, il attaque les gazetiers « anglomanes » de Hollande, les gazetiers jésuites de la Gazette de Cologne

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Un exemplaire à la Bibliothèque royale des Pays-Bas.

Historique

Durant toute la Guerre d’Indépendance, la France est en état de guerre latente avec la Grande-Bretagne, et l’opinion souhaite une revanche de la Guerre de Sept Ans. Cette opinion se manifeste essentiellement dans la presse : à la suite du Courrier de l’Europe (1776-1792), on voit paraître toutes sortes de courriers et de correspondances politiques, telles les Lettres hollandaises ou Correspondance politique de l’état présent de l’Europe (1779-1781) de Damiens de Gomicourt, la Correspondance politique, civile (1781-1783) de Briatte ou ce « Correspondeur politiqueur » que dénonce notre auteur, car il le soupçonne de vouloir lui « tailler des croupières » (p. 163) ; il pourrait s’agir de la Correspondance politique de l’Europe. Quant aux liens de notre Correspondance politique avec l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, ou avec un jésuite qui aurait rédigé le prospectus du journal avant de fuir en Russie, ils sont probablement imaginaires.

Auteur

FEUILLE DU JOUR

0457a
1784

Titre(s)

Feuille du jour ou Annonces générales de l’Europe. Succède à La Feuille sans titre (1777).

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

53 numéros d’un quotidien conservé à la Bibliothèque universitaire de Gand (exemplaire unique).

Description de la collection

Le journal commence au 1er novembre 1784 (n° 1) et s’achève sans doute au milieu de 1785. La numérotation de 1 à 53 pour novembre-décembre, signifie en elle-même que ce quotidien commence en cours d’année, peut-être pour une période d’essai. Les appels à renouvellement en fin d’année (n° 40, 48, 49, 50, 51) portent à la fois sur l’ordinaire quotidien et sur l’année 1785; on ne possède aucun numéro pour l’année 1785, mais Ulysse Capitaine mentionne une collection (privée) en 3 vol.: « T. I, nov. et déc. 1784, n° 1 à 55; T. II, janv. et févr. 1785, n° 1 à 50; T. III, mars, n° 50 à 77. Le volume de 1784 compte 455 p. de pagination continue. Numéros de 8 pages in-8°, puis, d’après U. Capitaine, in-4° sur deux colonnes. Cahiers numérotés A, A2, B, B2, C, C2, etc., correspondant au numéro. Les numéros 5-6 et 34-36 manquent; les numéros 29 et 44 sont incomplets. Des suppléments semblent avoir été consacrés aux nouvelles liégeoises.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

« On souscrit pour cette Feuille à Liège, Chez J.J. Tutot, et dans tous les Bureaux des Postes Impériales où l’on souscrit pour l’Esprit des Journaux, au prix de 18 liv. par an, ou 30 sous de France par mois ».

Le journal semble avoir eu une diffusion essentiellement locale, et le rédacteur annonce en fin d’année que le tirage ne dépassera guère le nombre des souscripteurs (n° 48).

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Les journaux mis à contribution sont pour l’essentiel le Mercure, le Journal de Paris, le Journal de Monsieur, la Gazette de France: ceux qu’un lecteur irrité appelle « vos docteurs » (n° 26). Toutefois, l’information est moins cosmopolite que celle de L’Esprit des journaux. À l’avantage de la Feuille du jour,on note un intérêt soutenu pour la médecine, pour l’économie et le commerce, pour les arts « méchaniques » et, à l’égal de toute la presse d’information en 1784, pour les montgolfières et le mesmérisme. Les « lettres aux rédacteurs » sont nombreuses; souvent longues, documentées et bien écrites, elles donnent à croire qu’elle émanent des rédacteurs eux-mêmes.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Universiteit Bibliothek Gent, 126 S135.

Bibliographie

Capitaine, U., Recherches historiques et bibliographiques sur les journaux et les écrits périodiques liégeois,Liège, Desoer, 1850, p. 91-92.

Historique

Jean-Jacques TUTOT reprend en 1784 son projet de quotidien inspiré du Journal de Paris. Il avait en février 1773 obtenu un privilège pour l’Indicateur, supplément hebdomadaire à L’Esprit des journaux, puis en juin un « octroi » de vingt ans pour publier les deux journaux (U. Capitaine, ouvr. cité, p. 91 et DP1, n° 614, notice de C. Rimbault). En février 1777, Tutot abandonne L’Indicateur et lui substitue La Feuille sans titre, quotidien comportant, outre les modes, les rubriques suivantes: Belles-Lettres, Tribunaux, Vers, Énigmes, Variétés, Médecine, Lettres aux Rédacteurs, Spectacles, Anecdotes, logogryphes et petits vers. C’est à peu de chose près le programme de la Feuille du jour. La Feuille sans titre fut interdite à la fin de1777 (DP1, n° 475, notice de M. Fabre), et Tutot revint à L’Indicateur, « sous le titre de Bruxelles, avec privilège ». Ces fluctuations suggèrent la grande difficulté, dans les Pays-bas autrichiens, soumis à la censure catholique, de publier un quotidien. L’affaire était cependant tentante pour Tutot, qui possédait, avec le fonds des périodiques utilisés pour L’Esprit des journaux, une source incomparable d’informations et d’articles. Avec la Feuille du jour, dont le titre manifeste l’intention claire de publier un quotidien, Tutot étend le programme de La Feuille sans titre: il ajoute aux rubriques générales des informations récentes analogues à celles que publiait la Gazette d’Amsterdam: cours des changes, prix des marchandises à Amsterdam (n° 9), arrivage d’une cargaison de thé (n° 2), équivalences des poids et mesures en Europe, cours des vins de Beaujolais (n °14) ou de Champagne (n° 24), spectacles de Paris, quitte à s’excuser auprès de ses abonnés liégeois au sujet de ces nouvelles qui ne les concernent pas (n° 26). Il multiplie les anecdotes dans le goût du Mercure ou tirées de la Gazette des tribunaux. Cet intérêt pour les faits de société n’est pas sans danger: le n° 22 du 25 novembre fait allusion aux lettres d’injures ou de « censure » que reçoivent les rédacteurs; on leur reproche d’avoir « élogé » deux cas de suicide et un cas de prostitution (p. 171). Les rédacteurs déclaraient dans leur prospectus (disparu) s’intéresser « à tout ce qui peut contribuer au bonheur de l’humanité » (cité, p. 73); on perçoit cet intérêt à travers divers articles sur la justice (n°1). sur la condition des nègres (n°13, 23), sur les enfants trouvés (n° 26).

Auteur

LETTRES SUR LE NOUVEAU SYSTÈME DES FINANCES

0836a
1720

Titre(s)

Lettres sur le nouveau Système des finances

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Trois lettres datées (en colophon) du 21 février, du 11 mars et du 18 mai 1720. Ces trois lettres ont paru séparément et sont publiées simultanément par le Nouveau Mercure en février, mars, avril (réponse)  et mai 1720. Les lettres I et II annoncent, en fin de numéro, le numéro suivant et forment donc une série sous un même titre. Ce journal s’interrompt le 18 mai.

Description de la collection

Pagination distincte pour chaque numéro : 8 p., 16 p., 53 p., format in 4°.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Aucune adresse mentionnée, mais Mathieu Marais en donne la raison dans son Journal de Paris, le 10 juin suivant : « Coustelier. Le bureau de la librairie pour les privilèges et permissions d’imprimer et censures de livres a changé. C’est M. l’abbé d’Aguesseau qui a repris son ancien poste. Coustelier, libraire, craignant d’être recherché pour les Lettres sur le système, sur l’arrêt du 21 mai et sur la réponse aux remontrances du Parlement qu’il a imprimées, a rapporté les ordres de Law, les minutes apostillées de sa main et les ordres du Garde des sceaux à son fils, lieutenant de police. Ainsi on ne peut plus douter que ces pièces ont été faites par ordre public. Cela pourra servir en temps et lieu ». (Journal de Paris, éd. H. Duranton et R. Granderoute, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2004, 2 vol., t. I, p. 129). Les Lettres sur le nouveau Système ont donc été imprimées par Antoine Urbain Coustelier (mort en 1724), « par ordre public ».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

L’auteur, Jean TERRASSON, est nommé en toutes lettres par Marais en juin (ouvr. cité, t. I, p. 113). En septembre 1722, Marais le cite encore parmi les thuriféraires des frères Pâris : « Misérables pensionnaires des Pâris, qui louent leur esprit et le mettent à gages pour prêcher le grand effet des liquidations, et ces liquidations perdent les trois quarts sur la place ! Voilà une réponse bien courte à ces beaux écrits qui viennent des La Motte et des Terrasson » (ouvr. cité, t. II, p. 560). La Motte venait de publier en janvier 1720 une Ode au Régent.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Chaque lettre comporte un titre de départ qui en désigne le contenu : I. « Lettre écrite à M*** sur le nouveau système des Finances, et particulièrement sur le remboursement des Rentes constituées » ; II. « Lettre où l’on traite du Crédit et de son usage » ; III. « Lettre où l’on traite encore des Constitutions et du Crédit ; et où l’on explique l’usage des Monnaies en général, et les avantages de la Monnaie de Banque en particulier ». Le Nouveau Mercure publie en outre en avril une réponse, probablement de la même main. Il s’agit de bout en bout  d’une apologie du Système de Law, d’un point de vue exclusivement théorique et « philosophique ».

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

BnF, Gallica. Rééd.  dans la « Collection des principaux économistes », 1841. Reprint AediLivre, Livres du Patrimoine.

Historique

Au début de l’année 1720, John Law se préoccupe de faire connaître à un vaste public, notamment provincial, les avantages du Système. Le Nouveau Mercure de François Buchet s’y emploie depuis 1719, et durant l’année 1720, ses campagnes de publicité en faveur du Mississipi font du bruit (l’abbé Prévost en montrera l’inanité dans le dénouement de Manon Lescaut en 1731). Pourtant, ce n’est pas Buchet qui publie en premier  les Lettres de Terrasson dans le Nouveau Mercure : les Lettres  sont datées du 21 février, du 11 mars et du 18 mai en édition séparée, alors que les tomes du  Nouveau Mercure ne paraissent qu’au début du mois suivant et parlent des Lettres de Terrasson comme d’un ouvrage qui vient de paraître. Et comme on l’a vu, c’est bien Coustelier, et non Buchet, qui  craint une condamnation du Parlement. On peut toutefois penser que le même texte est donné dans le Nouveau Mercure à destination du public parisien, et en édition séparée pour la province, avec une composition différente. On notera que la réponse supposée du provincial ne paraît que dans le Nouveau Mercure. Tout en s’essayant à la forme épistolaire, fréquente à cette époque dans la presse, Terrrasson apparaît ici comme un pédagogue cherchant à familiariser les lecteurs avec des notions économiques très abstraites, pour les encourager à convertir leurs rentes en actions. Son entreprise fut compromise très rapidement par les mesures prises par Law pour enrayer l’inflation : ses propos exagérément optimistes ont été immédiatement démentis par la réalité de la spéculation, et sa revue n’a pas survécu à l’arrêt de réduction des actions du 21 mai. Coustelier, en habile commerçant, publie aussitôt une critique du même arrêt.

Auteur

NOUVELLES DE DIVERS ENDROITS

1012a
1635

Titre(s)

Description de la collection

Une feuille in-4° de 8 p., s.l., s.n., de format gazette, non paginée ; mais la dernière page porte le mot «FIN». La page de titre comporte des armoiries impériales : entre deux colonnes antiques, la couronne impériales au-dessus des deux aigles noirs, encadrés par la toison d’or. Initiales : P.O.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Cote BnF, M-11710

Historique

Auteur

Titre indexé

Nouvelles de diverses [sic] endroicts touchant les affaires presentes de l’Europe

Date indexée

1635

MERCURE ANGLAIS 3

0912a
1649
?

Titre(s)

La Bibliothèque de Gand possède une dizaine de numéros d’un Mercure anglois qui ne se confond pas avec le Mercure anglois publié par Robert White, même si la présentation et le contenu des deux périodiques sont comparables.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Le Mercure anglais 3 est un hebdomadaire paraissant le vendredi. Les numéros connus sont datés du 12 janvier, 29 janvier, 5 février, 19 février, 26 février, 5 mars, 26 avril, 26 juin et 17 juillet 1649. Ils relatent les faits survenus dans la semaine précédente ; la mention «depuis Vendredi le 25 de décembre, jusqu’à Jeudi le 2 january 1649» apparaît avec le numéro 1. Cette mention suggère que le titre copie un original anglais, et que le journal commence avec l’année 1649, non sans un léger retard car il est daté du 12 janvier 1649. Le dernier numéro connu est daté du 17 juillet 1649.

Description de la collection

«Imprimé à La Haye par Samuel Brown, libraire anglais demeurant à l’Acter-om à l’enseigne de l’Imprimerie anglaise». Feuille de 4 p. in-4°. Une pagination continue donne à croire que le journal était destiné à être publié par volumes annuels. Samuel Brown a été imprimeur-libraire à La Haye de 1647 à 1662 ; son enseigne était «In de Engelsche druckery». Il s’est fait connaître par la publication de pamphlets relatifs à Charles Ier ; il a publié des ouvrages  anglais, hollandais, français, latins.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Le Mercure anglais 3 relate l’actualité politique anglaise à l’époque de Cromwell, tout particulièrement à l’approche du procès de Charles Ier. Le Roi est enfermé à Windsor (n°1), on prépare son procès (n°6), il rédige ses dernières volontés (n°7), cependant que son fils Charles est proclamé roi d’Écosse (n°8 et 9) ; on condamne à mort plusieurs des grands dignitaires du règne (n°15) ; Cromwell envisage d’envahir l’Irlande (n°26). Comme le Mercure 1, le Mercure 3 s’astreint à une relative impersonnalité et rend compte avant tout des débats du Parlement ; pourtant, il lui arrive une fois, au moment des condamnations à mort de grands seigneurs, de prendre parti ouvertement : «De sorte qu’on va répandre toujours du sang en abondance, et c’est chose étrange de voir qu’ils ne s’en saoulent point du tout» (n°15, p. 57). On est amené à penser que le Mercure anglais 3, tout en suivant de près le Mercure anglais 1, comme le veut l’imprimerie «anglaise» de Samuel Brown à La Haye, l’adapte à un public français attentif au sort du roi Charles. Cependant, ce Mercure anglais paraît au moment où l’on perd la trace du Mercure anglais de Londres (17 décembre 1648). Celui-ci s’est-il poursuivi sans qu’on ait gardé d’exemplaire ? Ou le Mercure anglais de La Haye a-t-il cherché à le remplacer en s’adressant à d’autres sources ? Sur l’accueil de la nouvelle de la mort du roi Charles en France, voir Hubert Carrier, Le Labyrinthe de l’État, Champion, 2004, p. 85-95.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Bibliothèque de Gand, 3370. La Bibliothèque royale de La Haye possède, sous la cote 0864, 5 numéros du Mercure anglais 3 publiés entre janvier et avril 1649.

Auteur

Titre indexé

MERCURE ANGLAIS 3

Date indexée

1649

LE ROSSIGNOL OU JOURNAL DE CHANSONS

1196b
1765 ?
1766

Titre(s)

Le Rossignol ou journal de chansons, «Contenant Ariettes, Vaudevilles, Rondeaux, et Airs à boire, avec la Basse-continue chiffrée. Par le sieur Delange».

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

À Liège, «Chez l’Auteur de ce Journal, sur le Pont-d’Isle, aux Armes d’Angleterre»; J.E. Phillippart, Imprimeur-Libraire, sur le Pont-d’Isle.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Henri Hamal, dans les Annales de la musique et du théâtre à Liège de 1738 à 1806 (Liège, 1969) décrit brièvement «ce périodique musical à l’existence éphèmère (1765-1766)».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Journal édité par Herman François Delange qui, selon Hamal, y aurait publié «beaucoup de jolis airs» écrits par lui-même (p. 114). Herman François Delange (1715-1781) fut violoniste et compositeur liégeois, membre de l’orchestre du théâtre de Liège, auteur d’un opéra-comique, Nicette. H.F. Dulaurens aurait conttribué, en tant que correcteur, au Rossignol (S. Pascau, Henri-Joseph Dulaurens (1719-1793), une réhabilitation, Champion, 2006, p. 76). Daniel Droixhe a évoqué cette collaboration dans Une histoire des Lumières au pays de Liège (éditions de l’Université de Liège, 2007, p. 128).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Un exemplaire de l’année 1766 à la Bibliothèque du Conservatoire royal de Liège (22.DELAN, n°26804).

Auteur

Titre indexé

ROSSIGNOL OU JOURNAL DE CHANSONS

Date indexée

1765
1766

JOURNAL GÉNÉRAL DE FRANCE 3

0738a
1785
1790

Titre(s)

Les Annonces, affiches et avis divers, ou Journal général de France annoncent leur changement de titre et de périodicité par un premier prospectus du 10 décembre 1783: le journal traitera dorénavant de 19 articles différents. En janvier 1785, le titre est réduit à Journal général de France, et un nouveau prospectus développe le succès de la nouvelle formule. (Voir G. Feyel, L’annonce et la nouvelle, p. 996-997).

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

La date du 1erjanvier 1785 peut être retenue comme début du J.G.F. Désormais, le journal paraît le mardi, le jeudi et le samedi, en 4 pages format in-°4; à partir de 1787, l’agriculture puis la météorologie feront l’objet de suppléments de 4 pages.

Description de la collection

Les 3 numéros hebdomadaires sont réunis en volumes de 630 pages environ, regroupant 156 ou 157 numéros. La pagination est continue. 5 vol.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A Paris, au Bureau du Journal général de France, ou Affiches, rue neuve S. Augustin.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

L’abbé Bonafous de Fontenay  est «l’Auteur» du J.G.F.  jusqu’en janvier 1791, année où le journal devient Journal général (Voir M. Gilot, DP2, n°88).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Le plus souvent,  les Affiches provinciales ont été accompagnées d’un Journal, publié séparément. Bonafous de Fontenai, tenu par son contrat ou par les dimensions de son réseau, opère progressivement la même transformation, mais en gardant un seul titre.

Par rapport aux Affiches de province, le J.G.F. marque un progrès : périodicité plus courte, articles plus approfondis, surtout en littérature, en économie et en météorologie.

 

 

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Collection complète sur le Gazetier universel (exemplaires de la Bibliothèque royale d’Autriche et de la B.V. de Lyon).

Bibliographie

G. Feyel, L’Annonce et la nouvelle, p. 996-999.

Auteur

Titre indexé

JOURNAL GÉNÉRAL DE FRANCE 3

Date indexée

1785
1786
1787
1788
1789
1790

CORRESPONDANCE GÉNÉRALE DU CŒUR ET DE L’ESPRIT

0233bis
1755

Titre(s)

Le Leidse courant annonce, le lundi 13 octobre 1755, une feuille périodique intitulée: Correspondance générale du coeur et de l’esprit ou Commerce de lettres politiques, morales, galantes et littéraire entre un Mylord, un philosophe allemand, une marquise italienne et un bel esprit français, n° 1, tome premier. Ce journal est édité par Isaac Buyn Anthz [fils d’Anthoine Buyn] qui l’attribue à Rousset de Missy. la Gazette d’Utrecht du 20 octobre 1755 affirme toutefois que Rousset «après avoir pris formellement congé du public» avec L’Épilogueur moderne, s’étonne de cette attribution. Le Leidse courant annonce, le lundi 13 octobre 1755, une feuille périodique intitulée: Correspondance générale du coeur et de l’esprit ou Commerce de lettres politiques, morales, galantes et littéraire entre un Mylord, un philosophe allemand, une marquise italienne et un bel esprit français, n° 1, tome premier. Ce journal est édité par Isaac Buyn Anthz [fils d’Anthoine Buyn] qui l’attribue à Rousset de Missy. la Gazette d’Utrecht du 20 octobre 1755 affirme toutefois que Rousset «après avoir pris formellement congé du public» avec L’ Épilogueur moderne, s’étonne de cette attribution.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

La Correspondance générale paraît tous les lundis à partir du 13 octobre 1755. Elle a dû cesser au début de janvier 1756, car Isaac Buyn  publie à partir du lundi 12 janvier un nouveau journal: Le Nouvelliste du Parnasse, de Cithère et de la Cour qui, lui, est bien de la plume de Rousset de Missy (voir D.P.1, n°1062).

Ce journal n’a pas été retrouvé.

Auteur

Titre indexé

CORRESPONDANCE GÉNÉRALE DU COEUR ET DE L’ESPRIT

Date indexée

1755

LE VRAI PATRIOTE HOLLANDAIS

1267
1747
1750

Titre(s)

Le Vrai Patriote hollandais ou Reflexions Sur les Affaires présentes de l'Europe Pour servir de suite à l'Avocat pour et contre.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

27 novembre 1747-1er septembre 1749. La collection B.N. comporte 5 tomes en 5 volumes mais l'indication de tomaison en fin du t. 5 prouve qu'elle est incomplète. Un 6e tome existe, connu par la contrefaçon La Cour: il va jusqu'au 19 janvier 1750.

Hebdomadaire paraissant le lundi (t. I, n° 1, Avertissement); d'assez fréquents Extraordinaires le jeudi.

Description de la collection

Tomes de 20 numéros à pagination continue: 164 p. (sauf le t. II de 172 p.). T. I: 27 nov. 1747 – 1er janv. 1748; t. II: 8 avril – 15 juil. 1748; t. III: 22 juil. – 25 nov. 1748; t. IV: 2 déc. 1748 – 14 avril 1749; t. V: 21 avril – 1er sept. 1749.

Cahier (1 livraison) de 8 p. in-12, 97 x 148.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Amsterdam, J. Ryckhoff junior, libraire. 1 florin le tome, 1 sol et demi le numéro (t. I, n° I, Avertissement).

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Jean ROUSSET de MISSY (D.P. 2; voir l'Attestation, t. III, n° IV). Il réside dans son «hermitage de Chaufontaine» (t. VI, n° II, p. 15). Un correspondant à Paris (t. V).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Le Vrai Patriote est une suite de la série inaugurée par Le Magasin des événements (1741-1742). Journal politique à coloration violemment anti-française, favorable au Stadhouder et à la Réforme, informations politiques, nouveautés littéraires, philosophiques, réflexions morales, nouvelles diverses, lettres fictives au «Patriote hollandais».

Vers publiés: Pope, Voltaire; nombreuses pièces anonymes.

Auteurs cités: (t. II) Diderot (Pensées philosophiques), La Mettrie (Histoire naturelle de l'âme, L'Homme machine); (t. III) Voltaire, J.-B. Rousseau, Travenol; (t. IV) Algarotti; (t. V) Voltaire, Diderot, etc.

Rapports avec les autres journaux: polémique avec le Courrier d'Avignon (t. II, n° VI; t. III, n° IX et XII; t. IV, n° I et VI; t. V, n° IX); extraits du Craftsman (t. III-V).

Articles curieux: (t. V) réflexions sur le commerce; lettres de Paris.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., G 17310-17314 (maroquin aux armes royales); B.U. Halle.

Bibliographie

B.H.C., p. 89 ; H.G.P., t. I, p. 295; D.P. 2 ; G.H., p. 202.

Contrefaçon La Cour: Bayerische Staatsbibliotek, Munich, 8° H. misc. 230: Le Vrai Patriote hollandais, s.l, 1748-1750, 6 vol., 20 numéros par volume. T. I: 4 déc. 1747 – 8 avril 1748, 164 p. (manquent n° II, XIII); t. II: 15 avril – 22 juil. 1748, 171 p. (manque n° VII); t. III: 29 juil. – [2 déc] 1748, [160 p.] (manquent n° XIII, XVII-XVIII, XX); t. IV: 9 déc. 1748 – 21 avril 1749, 164 p. (n° I numéroté XXI par erreur; manquent n° II, X, XI, XIII, XIV, XVI, XVIII, XIX); t. V: 28 avril – 8 sept. 1749, 158 p. (manquent n° I-III, V, VIII, XVII); t. VI: [15 sept. 1749] – 19 janv. 1750, 158 p. (manque n°I).

7 p. par cahier et par livraison, format in-12, 92 x 160. Pas de nom d'éditeur; ni de lieu, mais très vraisemblablement: Francfort.

Reproduction de l'édition Ryckhoff faite au fur et à mesure de sa parution, d'où la numérotation identique des livraisons et leur postdatation d'une semaine.

Ajouts publicitaires de La Cour pour son Patriote anglais (t. II, n° VIII): N.B. «Le numéro VI de cette feuille ne nous étant pas encore parvenu, nous avons fait écrire en Hollande, pour qu'on nous l'envoie» (t. V, n° VII).

T. VI – Auteurs cités: Voltaire, Montesquieu (L'Esprit des lois). Articles curieux: compte rendu comique de fêtes dramatiques à Belœil; lettres sur la mort de Madame Du Châtelet. Une note en faveur de l'orthographe modernisée (oi passant à ai), qui facilite la lecture des étrangers, est peut-être de La Cour (n° II, p. 11, note b).

Mentions dans la presse: Courrier d'Avignon, 20 mai 1749, n° XL: désigne l'auteur du Le Vrai Patriote hollandais sous l'initiale: «R**». Réplique du V.P.H. (t. V, n° IX).

Historique

Cinquième périodique de la série du Magasin des événements commencée en 1741 par Rousset de Missy, cet ultime avatar possède toutes les caractéristiques de ses prédécesseurs: esprit anti-français, soutien à la politique du Stadhouder et à la Réforme, haine vigilante contre Voltaire. Le Vrai Patriote hollandais soupçonne la France d'aspirer à la «monarchie universelle» (t. I, n° I); il oppose au magistrat, qui «réunit heureusement en soi la science et la piété» (ibid.), les «beaux esprits» courtisans (t. VI, n° XIII), dont l'archétype est Voltaire. Mais le périodique, peut-être à cause des sentiments refroidis de Rousset à l'égard du Stadhouder et de la paix revenue, se fait de moins en moins politique au fil des livraisons: il développe son aspect philosophique, moral et mondain. Pédant à l'occasion et goûtant la référence latine, Rousset n'en apprécie pas moins le plaisir, nécessaire au sage (t. VI, n° IV); il donne à la femme une place dans les actes patriotiques (t. I, n° IX), manifeste un philosémitisme militant (t. VI, n° III) et accorde aux philosophes modernes, fussent-ils soupçonnés de matérialisme, une attention remarquable: Pensées philosophiques (t. II, n° X) et Lettres sur les aveugles (t. V, n° XIX) d'un Diderot qui, pour «quelques réflexions trop libres» a été enfermé à Vincennes (ibid., p. 149); Histoire naturelle de l'âme et L'Homme machine de La Mettrie (t. II, n° X). Il juge L'Esprit des lois un «excellent ouvrage» (t. VI, n° II). Dans le domaine de la polémique où Rousset se signalait habituellement, outre la critique perpétuelle de Voltaire et de Mme Du Châtelet, même sur son lit de mort, et l'éloge parallèle de J.-B. Rousseau, on relèvera le combat assidu qu'il mène contre le Courrier d'Avignon alors dirigé par Alexandre Giroud (D.P. 2).

Obligé de quitter la Hollande au début de 1750 (D.P. 2), le journaliste abandonna Le Vrai Patriote hollandais qui mourut aussitôt. Pendant près de dix ans, Rousset de Missy s'était fait le forçat d'une entreprise hebdomadaire, où, à côté de lassantes haines et d'enthousiasmes frelatés, il avait manifesté une certaine indépendance d'esprit, sinon du style.

Auteur

Additif

Titre(s): L’Épilogueur hollandais du lundi 12 juillet 1751 annonce le Vrai patriote hollandais, qui lui succède. Une note précise: «Cette feuille, qui a commencé le 6 février 1741, a fourni jusqu’à présent 29 tom. de 20 numéros chacun, sous les titres de Magazin, Épilogueur, Démosthène moderne, Avocat Pour et Contre, Vrai Patriote hollandais, auquel a succédé celui d’Épilogueur moderne, le 9 janvier 1750. On peut avoir quelques exemplaires complets. Mais très peu.». Cet avis est conforme à la succession des journaux de Rousset de Missy:

Le Magasin des événements de toutes sortes, 6 février 1741-3 septembre 1742

L’Epilogueur politique, 6 août 1742-28 juin 1745

Le Démosthène moderne, 1745-14 février 1746

L’Avocat pour et contre, 21 février 1746-20 mars 1747

Le Vrai Patriote hollandais, 27 novembre 1747-1er septembre 1749

L’Epilogueur moderne, historique, galant et moral [nommé ici Epilogueur hollandais], 19 janvier 1750-28 juillet 1755 ?.

Auteur additif

Titre indexé

VRAI PATRIOTE HOLLANDAIS

Date indexée

1747
1748
1749
1750

LE TRADUCTEUR

1251a
1754

Titre(s)

La Gazette d’Amsterdam, suite du 11 janvier 1754, annonce : «Copenhague, 22 décembre. Une feuille périodique in 4° intitulée la Traduction [= Le Traducteur] a commencé de paraître ici le 15 de ce mois et l’on continue de la distribuer régulièrement tous les samedis. Ce sera une traduction française de diverses pièces tirées de papiers périodiques anglais. L’auteur sans décliner son nom se désigne en quelque sorte en disant qu’il est attaché à un ministre d’Etat. Mais la beauté de son style, la netteté et l’élégance de sa traduction le feront mieux connaître. La France littéraire de 1769 mentionne Le Traducteur, ou Traduction de diverses feuilles, tirées des papiers anglais, par Roger, 1756, 2 vol. in.-4°. Quérard donne le même ouvrage avec 4 vol. in-4°, à Copenhague, 1753-1757.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

La F.L. écrit à propos de Roger: “Secrétaire de M. le baron de Bernsdorff à Copenhague, auteur du Traducteur et des Lettres sur le Dannemark, né à Genève, mort à Hambourg au mois d’octobre 1758”. Sur Roger, voir Lise Arends Olsen, Regards du Danemark: échanges avec la Suisse aux XVIIIe et XIXe siècles, chap. II: “André Roger à Copenhague, 1752-1759. Le destin tragique d’un Nyonnais”, Cabédita, 2007.

Auteur

Titre indexé

TRADUCTEUR

Date indexée

1754