LETTRES ESPAGNOLES
Titre(s)
Lettres espagnolles et hollandoises entre Dom Juan, & le Comte de Haagenduyn sur différens point d’histoire, de critique, de morale, et de poésie.
Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)
Annonce du n° 1 par le s’Gravenhaagse Courant de H. Scheurleerle 22 janvier 1751. Nouvelle annonce, plus courte, le 3 mars 1751. Les Lettres espagnoles paraissent le mardi et le vendredi. La collection complète comprend 20 numéros; l’annonce du 3 mars 1751 doit donc précéder de peu la cessation.
Description de la collection
La collection de la Bibliothèque universitaire de Leyde comprend 20 livraisons non datées, rassemblées en un volume de 164 p., avec table des matières, suivie du mot «Fin».
Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)
À La Haye, «Se vend pour l’Auteur», MDCC. LI. «Le Prix est un Florin». Sans doute publié par H. Scheurleer, qui donne son catalogue en tête des Lettres espagnoles. En colophon: «On trouve ces Lettres dans la Boutique à Londres, Chez Henri Constaapel, & Mr. F. Stamper Bookzellers, in Popes head alley, Cornhill».
Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)
Les deux auteurs nommés sont des pseudonymes: Don Juan d’Espagne, grand séducteur de novices dans les couvents, et le comte de Haagenduyn, «patriote» hollandais. Dom Juan, resté catholique par «grimace d’habitude», dénonce dans la préface le papisme et les couvents.
Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables
La tonalité générale de ce bref recueil est un libertinage antireligieux, où l’on retrouve l’influence de Vénus dans le cloître, ou la Religieuse en chemise, de Chavigny de La Bretonnière (1683), mais surtout celle du marquis d’Argens. On y trouve de violentes attaques contre les jésuites et contre le pape, mais aussi un plaidoyer pour la liberté de pensée et la philosophie. Le séducteur, introduit dans le couvent de Sainte-Pélagie, séduit la novice et la mère abbesse, mais se heurte à des directeurs de conscience jésuites. La Table des matières en fin de volume souligne certains faits divers burlesques: «Secrétaire qui égorgeait ses amis. Tête d’homme cuite dans un pot; Officier conduit par une Demoiselle pour être égorgé, et sauvé par elle, etc.». Elle met en valeur, en fin de volume (art. XX), le côté anti-catholique de la publication: «Dieu des Hottentots qui se change en un morceau de pain; sacrifice offert par leurs prêtres; massacre de ceux qui ne croient pas à cette superstition; Malades qui mangent leur Dieu», etc. Le patriotisme hollandais se manifeste en particulier dans un long poème dédié à Caroline d’Orange et de Nassau (art. XII, p. 91-94).
Localisation(s), collections connues, exemplaires rares
B.U. Leyde, 652 F7: 2.
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