NOUVEAUX MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE ROYALE DE BERLIN *

0999
1770
1786

Titre(s)

Nouveaux mémoires de l'Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres.

Continuation de : Histoire de l'Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres [de Berlin], 1745-1769 (voir la notice des Mémoires de l'Académie Royale de Berlin).

Continués par : Mémoires de l'Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres depuis l'avènement de Frédéric-Guillaume II au throne (août 1786-1804).

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

1770-17 août 1786 ; 17 tomes. Périodicité annuelle. Datation des volumes : t. I, 1772 ; t. II, 1773 ; t. III, 1774 ; t. IV, 1775 ; t. V, 1776 ; t. VI, 1777 ; t. VII-VIII, 1779 ; t. IX, 1780 ; t. X, 1781 ; t. XI, 1782 ; t. XII, 1783 ; t. XIII, 1784 ; t. XIV, 1785 ; t. XV, 1786 ; t. XVI, 1787 ; t. XVII, 1788.

Description de la collection

Chaque tome s'ouvre sur une partie intitulée : Histoire de l'Académie royale des sciences et belles-lettres. Suivent les Mémoires ordonnés par classe.

Le nombre des pages des tomes varie de 464 à 572 (t. XVI : 424 p., Histoire et Mémoires n'allant que jusqu'au 17 août). Cahier de 8 p., 198 x 255, in-4°.

Illustration : vignette en page de titre (un aigle volant vers le ciel) avec devise : Cognata ad sidera tendit nombreuses planches et figures.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A Berlin chez Chrétien Frédéric Voss (t. I-VI). A Berlin. Imprimé chez George Jacques Decker, imprimeur du Roi (t. VII-XVII).

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Rédacteurs des Mémoires (qui peuvent l'être aussi des morceaux de l'Histoire): Achard, D'Anières, Beausobre, Beguelin, Bernoulli, Bitaubé, Borrelly, Cassini de Thury, Castillon, Catt, Cochius, Cothenius, Delaval, abbé Denina, Formey, de Francheville, Gerhard, Gleditsch, Henckel, Hertzberg, Kruster, de Lagrange, Lambert, de Lambre, Le Sage, Lhuilier, Marggraf, Mérian, Messier, Moulines, Dom Pernety, Prévost, Schultze, Schwab, de Secondat, Sulzer, de Tempelhoff, Thiébault, Toussaint, Walter, Weguelin.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu réel (Histoire) : listes des membres, assemblées, prix, discours et réponses, éloges ; nouvelles littéraires ; ouvrages, machines et inventions présentés à l'Académie ; observations, remarques, rapports et extraits de lettres relatifs à différents sujets (physique, médecine, astronomie, chimie, histoire naturelle, météorologie...) ; Mémoires présentés en quatre classes : philosophie expérimentale, mathématiques, philosophie spéculative, belles-lettres. Parmi les auteurs qui sont l'objet d'un Eloge : marquis d'Argens (t. II, année 1771), Toussaint (t. IV, année 1773), Voltaire (t. IX, année 1778), Achard et Francheville (t. XIII, année 1782), Beausobre (t. XV, année 1784).

Table contenue dans chaque volume.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Collections étudiées : t. I-XI, B.M. Bordeaux, H 5 178 ; t. XII-XVII, B.N., R 5450 (collection complète).

En 1770, l'Académie de Berlin entreprend ces Nouveaux Mémoires, imitant en cela l'exemple de maintes Académies qui, devant des suites trop volumineuses, préfèrent commencer de nouvelles séries et faciliter ainsi l'acquisition des collections. La partie historique qui précède les Mémoires est présentée comme une innovation par rapport aux volumes antérieurs. Par ailleurs, la typographie se veut plus soignée. Comme le remarque le Journal des gens du monde (1784, n° 65) rendant compte du volume de l'année 1781, il y a là «d'excellentes recherches dont les Bibliothèques doivent s'enrichir».

Titre indexé

NOUVEAUX MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE ROYALE DE BERLIN *

Date indexée

1770
1771
1772
1773
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1786

LE NOUVEAU SPECTATEUR 1

0990
1758
1760

Titre(s)

Le Nouveau Spectateur, par M. de Bastide. Continué par Le Monde comme il est.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

10 septembre 1758–janvier 1760. Huit volumes. Permission tacite (ms. f. fr. 22160, f° 120, et 22161, f° I). Périodicité annoncée: un cahier tous les dix jours, soit trente-six cahiers par an. Cette périodicité est respectée pendant un an (6 volumes, chacun comprenant 6 livraisons). Au début de la seconde année de la publication, un débit de quarante cahiers par an est prévu. Six cahiers paraissent au cours des mois de septembre et d'octobre 1759 (7e volume). Cependant, en novembre, il est annoncé que la distribution ne se fera plus par cahier, mais par volume, à raison d'un volume tous les deux mois. Le 8e volume paraît en janvier 1760. 1758 (t. I et II), 1759 (t. III-VII), 1760 (t. VIII).

Description de la collection

Les t. II-VIII, à la différence du t. I, sont divisés en Discours avec très souvent une épigraphe (citation et traduction s'il y a lieu). Le t. II est composé de 17 discours, le t. III de 21, le t. IV de 20, le t. V de 15, le t. VI de 10, le t. VII de 18, le t. VIII de 13. T. I-VII: 432 p., t. VIII: 443 p. avec Epître. Le t. VIII porte la devise: «A noi nostra la via che al Ciel conduce».

Cahier de 24 p., 95 x 160, in-12.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A Amsterdam et se trouve «à Paris, Bauche, attenant les Grands Augustins, à Sainte Geneviève et à S. Jean dans le Désert; Rollin, près la rue Gît-le-Cœur, au Palmier» (t. I, II, III) et Lambert, rue et à côté de la Comédie-Française, au Parnasse (t. IV). T. V et VI: Bauche..., Rollin..., Lambert... et la veuve Bordelet, rue Saint-Jacques, près le collège des Jésuites. T. VII: le nom de Rollin disparaît. T. VIII: Duchesne, rue Saint-Jacques, au dessous de la Fontaine Saint Benoît, au Temple du Goût.

De septembre 1758 à fin août 1759, prix du cahier: 15 s.; les 36 cahiers coûtent pour les souscripteurs parisiens 21 £ 12 s. (distribution à domicile) et pour les souscripteurs provinciaux 29 £ 12 s. (envoi franco de port). A partir de septembre 1759, le prix du cahier est toujours de 15 s., mais les souscripteurs parisiens paient 24 et les provinciaux 32 £ . Quand Le Nouveau Spectateur paraît en volume, le prix de celui-ci est de 3 £ 12 s. Il est possible de retenir d'avance les 6 volumes d'une année (21 £ 12 s. à Paris, 29 £ 12 s. en province). Ceux qui ont renouvelé leur souscription en septembre 1759 recevront les volumes «jusqu'à concurrence du déboursé».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Jean-François de BASTIDE.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

A la suite des Addison et des Steele (mais ceux-ci ont peint les mœurs anglaises), à la suite de Marivaux (mais celui-ci n'a écrit qu'un volume), Bastide entreprend un ouvrage moral périodique, revendiquant le titre de Spectateur, c'est-à-dire d'homme qui regarde êtres et choses en réfléchissant et raconte en approfondissant ce qu'il a vu dans le monde. Il entend représenter fidèlement (et sans reculer devant le détail circonstancié) les Français dans leurs actions, leurs sentiments, leurs intrigues, leurs systèmes (cf. Avis des libraires), hors de tout esprit de haine et de mépris et de tout désir d'offenser. Vérité et utilité: l'auteur qui se présente comme un homme honnête et sensible, poli et équitable, souhaite réformer les mœurs corrompues de la société de son temps et rendre les hommes de sa nation plus justes, plus sages et plus heureux.

Persuadé que les exemples font plus d'effet que les raisonnements (t. III, p. 122) (on rencontre cependant des «pensées» et des «maximes»), Bastide entasse sans plan déterminé anecdotes et histoires (galantes, plaisantes, piquantes, sérieuses, tragiques, singulières...), portraits et tableaux, lettres et «réflexions» ou «conclusions», scènes de comédie et dialogues... où l'imagination a sans doute plus de part que la vérité prétendue. Bastide puise également dans les livres: anciens (Xénophon, Pline...), étrangers (Milton, Shaftesbury, Rabener, Martinelli...), français (Lettres, Mémoires, Eloges, Voyages...), sans oublier ses propres romans et contes, ses articles du Mercure ou encore des extraits d'autres périodiques: Spectateur anglais (qu'il annote pour éviter le reproche de compilation), Spectateur français, Bibliothèque raisonnée, Nouvelles de la République des Lettres. De ces sujets variés se dégagent une peinture des caractères (plaisants, ridicules, vicieux ou singuliers) et une histoire générale des mœurs du siècle: dénonciation des usages, défauts et vices dans l'ordre des choses de l'esprit, des choses de l'amour, dans l'ordre des relations, des conditions et des institutions.

Principaux centres d'intérêt: les «originaux»; les rapports entre les sexes (la condition de la femme), les rapports entre parents et enfants (la négligence ou la tyrannie des pères), les rapports entre les classes (injustices et oppressions), les rapports entre l'écrivain, le libraire, le public, les journalistes et la censure; la morale de la raison (lutte contre les préjugés) et du sentiment (valeurs du cœur, nature, vertu bienfaisante, amitié et bonheur); les lettres et les arts (la comédie de caractère et le drame, l'histoire, la musique et ses effets); les confidences et souvenirs personnels.

Auteurs évoqués par le moraliste, non par le «journaliste» («je ne juge point ici comme journaliste; ce n'est point un extrait que je fais», t. IV, p. 203): Montaigne, Furetière, Molière, Saint-Evremond, Fontenelle, Mme de Lambert, Marivaux, Prévost, J.J. Rousseau.

Tables intégrées.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., R. 20147-20154. Ars. 8° S.2181 (1-8).

Bibliographie

H.P.L.P., t. III, p. 133 et suiv.; D.P. 2, art. «Bastide».

Contrefaçon: Amsterdam, Aux dépens de la Compagnie, 1760, 8 vol., in-8°.

Mentions dans L'Année littéraire (1758, t. VII, p. 234-241 et t. VIII, p. 329; 1759, t. III, p. 203-212 et t. VII, p. 109-112); L'Observateur Littéraire (1758, t. II, p. 139-143; 1759, t. I, p. 24-30; 1760, t. I, p. 62-64); le Journal Encyclopédique (1er nov. 1758, t. VII, p. 138; 15 janv. 1759, t. I, p. 120-124; 1er déc. 1759, t. VIII, p. 151-153); Grimm, C.L. (t. IV, p. 67 et t. V, p. 47); La Feuille nécessaire (25 juin 1759, p. 318-319); Le Censeur hebdomadaire (1760, t. I, p. 190-191); le Mercure de France (juin 1760, p. 87-106). – Gilot M. et Sgard J., «Le journaliste masqué. Personnages et formes personnelles», Le Journaliste d'ancien régime, P.U. Lyon, 1982, p. 285-313.

Historique

Dans deux lettres datées des 11 et 24 juillet 1758 (ms. f. fr. 22147, f° 12 et 14), Bastide prie Malesherbes de l'excuser de l'importuner encore sur une affaire dont il lui a déjà parlé (il s'agit du projet du Nouveau Spectateur),mais c'est impatiemment qu'il attend la nomination d'un censeur pour cet écrit périodique dont il tient à souligner le caractère particulier: «je ne veux faire qu'un Nouveau Spectateur dans toute la précision du sens, c'est-à-dire un ouvrage formé de réflexions et d'histoires plus ou moins morales et philosophiques. Cela est assurément bien différent du Mercure et de tous les journaux d'aujourd'hui». C'est, en effet, à la condition expresse de ne pas empiéter sur le privilège du Mercure (et donc de ne faire l'extrait d'aucun livre récemment édité) que Bastide obtient la permission tacite de donner son Spectateur, l'abbé Guiroy ayant été nommé censeur (ms. f. fr. 22147, f° 13). Quand, le 1er septembre 1758, Bastide confie à Malesherbes les difficultés qu'il rencontre auprès de son libraire Lambert à propos d'un droit que celui-ci aurait obtenu «sur tous les ouvrages périodiques qui paraîtraient désormais», il s'empresse de redire: «ce n'est pas un journal que je fais» et ajoute: «vous m'avez même défendu d'en approcher» (ms. f. fr. 22151, f° 57). Malesherbes, d'ailleurs, rappellera cette interdiction à l'écrivain lorsque celui-ci, en janvier 1759, voudra faire l'extrait de son propre roman (Les Aventures de Victoire Ponty) paru six semaines auparavant (ms. f. fr. 22151, f° 53-55).

Pendant plus d'un an, les cahiers se succèdent avec régularité, au rythme rapide initialement prévu. Bastide se montre soucieux d'observer «la fidélité d'exécution» annoncée dans l'Avis des libraires (cf. t. IV, p. 429 et ms. f. fr. 22147, f° 16). Cette exactitude a vivement frappé les contemporains, d'autant qu'elle ne leur a pas semblé nuire à la «bonté du livre». Si, comme l'indique Bastide, qui se plaît à évoquer dans ses feuilles mêmes le sort de son périodique, Le Nouveau Spectateur «n'a point réussi d'abord» («on en parlait mal et les journalistes se taisaient», t. IV, p. 78), il a bientôt remporté «un succès d'estime». Les critiques, par delà d'inévitables réserves (défaut de gaieté et style affecté notamment), ont reconnu la facilité de plume de l'auteur, ses qualités d'imagination, d'esprit et de cœur dans un genre moral difficile. Eloges dont Bastide n'a pas manqué de faire état. Vers la fin de la première année de la publication (35e cahier), il mentionne non sans fierté les «dix-sept ou dix-huit extraits» dont Le Nouveau Spectateur a été l'objet et, à cette occasion, il précise qu'il se tiendra désormais chez lui à la disposition des lecteurs trois matinées par semaine; c'est que, dit-il, «on veut connaître l'homme dont on lit l'ouvrage; on peut avoir à parler à un Spectateur, à le consulter» (t. VI, p. 358, 360), voire à collaborer avec lui...

Cependant, après les six premiers cahiers de la nouvelle année, Bastide décide de recourir à la publication par volume. De ce changement il donne les raisons dans les Réflexions sur le Nouveau Spectateur (t. VII, p. 408-417) qu'il fait d'ailleurs imprimer séparément chez Duchesne: il veut épargner au lecteur la lourde charge de la souscription, parer aux contrefaçons opérées en province ou même à l'étranger («il ne faut que trois jours pour imprimer 72 pages et il faut un mois pour en imprimer 432»), répondre enfin aux invitations qui lui sont faites de se rendre en province pour y saisir des caractères propres à entrer dans son plan. «Projet digne d'un Spectateur philosophe», observe Fréron, mais qui ne sera pas exécuté: Le Nouveau Spectateur cesse, en effet, de paraître après le premier volume de 1760.

Titre indexé

NOUVEAU SPECTATEUR 1

Date indexée

1758
1759
1760

NOTICES ET EXTRAITS DES MANUSCRITS DE LA BIBLIOTHÈQUE DU ROI *

0977
1787
1965

Titre(s)

Notices et Extraits des manuscrits de la Bibliothèque du Roi, lûs au Comité établi par Sa Majesté dans l'Académie royale des Inscriptions et Belles-Lettres (t. I-III).

Notices et Extraits des manuscrits de la Bibliothèque Nationale, lus au Comité établi dans la ci-devant Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (t. IV).

Notices et Extraits des manuscrits de la Bibliothèque Nationale et autres Bibliothèques, publiés par l'Institut National de France ; Faisant suite aux Notices et Extraits lus au Comité établi dans la ci-devant Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (t. V-VII).

Par la suite, le titre varie en fonction des circonstances politiques : «Bibliothèque Impériale», «Bibliothèque du Roi», «Bibliothèque Nationale».

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

1787-1965. 43 tomes ; t. I : 1787 ; t. II : 1789 ; t. III : 1790 ; t. IV-V : an VII ; t. VI : an IX ; t. VII : an XII. Les t. VIII -XXXVI (1re partie) sont publiés de 1810 à 1899 ; les t. XXXVI (2e partie) – XLIII de 1901 à 1965.

Description de la collection

T. I : CII + 603 p. ; t. II : VIII + 730 p. ; t. III : VIII + 650 p. ; t. IV : XII + 715 p. ; t. V : XIV + 744 p. ; t. VI : XII + 623 p. A partir du t. VII : division en deux parties. Premiers tomes : cahiers de 8 p. in-4°, 190 x 250.

Illustrations soit en frontispice soit à l'intérieur des tomes.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A Paris, De l'Imprimerie royale (t. I-III). A Paris, de l'Imprimerie de la République (t. IV-VII). A partir du t. VIII, l'adresse varie en fonction des circonstances politiques (de l'Imprimerie impériale, royale, nationale).

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Rédacteurs initiaux des notices : Ansse de Villoison, de Brequigny, Gaillard, de Guignes, de Keralio, de Laporte Du Teil, Silvestre de Sacy, Vauvilliers. Parmi les autres rédacteurs : De l'Averdy, de Rochefort, baron de Sainte-Croix.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu annoncé : «notices exactes» et «extraits raisonnés» des manuscrits de la Bibliothèque du roi, traduction et publication dans leur langue originale des pièces jugées dignes d'être imprimées (Préface, t. I, p. II).

Contenu réel : analyse et/ou publication de manuscrits orientaux (arabes, persans, turcs, tartares...), grecs, latins, français, relatifs à l'histoire politique, diplomatique..., à la littérature, aux sciences (géographie, astronomie, histoire naturelle, sphère...).

Centre d'intérêt : faire connaître le contenu et l'intérêt de pièces qu'un Catalogue se contente de répertorier ou dont il ne peut donner qu'une idée sommaire.

Table des notices dans chaque tome.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.M. Bordeaux, Coll. 958.

Historique

Cette «collection», qui répond au désir de révéler à la France ses propres richesses et de les faire partager à l'Europe, s'inscrit dans le prolongement des établissements littéraires d'utilité publique fondés par Louis XIV. C'est le baron de Breteuil qui, en 1785, dans deux lettres successives adressées au prince de Beauvau, président de l'Académie des belles-lettres, fait part de l'intention du Roi de charger huit académiciens autoritairement désignés (les places vacantes seront ensuite pourvues par voie d'élection) de faire connaître les manuscrits de sa Bibliothèque : trois se consacreront à l'étude des manuscrits orientaux, deux à celle des manuscrits grecs et latins, et trois à l'examen des manuscrits relatifs à l'histoire de France et du Moyen- Age. Le roi invite d'ailleurs tous les académiciens à concourir à l'entreprise et appelle tous les savants à dépouiller les dépôts publics et privés. Par là, Louis XVI entend ranimer «l'étude des langues savantes et des monuments historiques» et aider à l'avancement des lettres et au progrès des connaissances. Lancée et poursuivie avec ardeur, la collection subit le contrecoup des événements révolutionnaires : l'impression du t. IV, commencée en 1791, est interrompue en 1792 (l'Académie est supprimée en 1793) et n'est reprise que dans le cours de l'an VI, à la demande de Silvestre de Sacy et grâce à l'appui de Ginguené, directeur général de l'Instruction publique. C'est l'Imprimerie de la République dirigée par P.D. Duboy Laverne qui achève l'impression du volume lequel paraît en l'an VII. Cependant, dans l'intervalle, l'Institut national des sciences et des arts prend la relève de l'académie défunte, est expressément chargé de continuer le travail (loi du 15 germinal an IV, art. 25), et publie le t. V l'année même où est publié le t. IV.

L'Empire et les divers gouvernements qui, depuis, se sont succédé ont eu à cœur de poursuivre l'entreprise.

Titre indexé

NOTICES ET EXTRAITS DES MANUSCRITS DE LA BIBLIOTHÈQUE DU ROI *

Date indexée

1787
1788
1789
1790
1791
1792
1793
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1795
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1797
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1800
1801
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1965

LA NATURE DÉVELOPPÉE

0973
1760

Titre(s)

La Nature Développée.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

15 juin 1760 – fin octobre 1760, si du moins on s'en tient à la collection étudiée. Cinq volumes.

Périodicité annoncée: bimensuelle (les 15 et 30 de chaque mois). 24 volumes sont ainsi prévus pour une année. La périodicité semble bien avoir été respectée. Volumes datés de 1760.

Description de la collection

Chaque volume comprend 2 tomes. T. I: 153 p. (y compris Dédicace, Avant-Propos, table des matières) + Avis non paginé. Le nombre de pages des autres tomes varie de 141 à 150 (y compris Avis, Errata, et parfois table des matières).

Cahiers de 24 p. in-12, 95 x 165.

Devise: Ab his oriuntur cuncta duobus. Ovid. Metam. L.I.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«A Paris, chez Sébastien Jorry, Imprimeur-Libraire, ruë et vis-à-vis la Comédie Françoise, au Grand Monarque et aux Cigognes».

Prix du tome: 1 £ 4 s. Abonnement par souscription de 24 £ pour Paris et de 30 £ pour la province (port franc).

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

DUVAL-DESMAILLAITS.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu annoncé: selon le titre même, l'objet du périodique est de «développer la nature» qui, à en croire l'auteur, demeure «inconnue» à son siècle en dépit des «lumières» dont celui-ci se targue. Il s'agit, en observant «la vraie simplicité», de recouvrer des connaissances que «l'art» nous a fait perdre, et ce en dehors de tout penchant à la satire. L'auteur entend écrire à la portée de tout le monde à partir d'extraits d'ouvrages périodiques ou de livres qui traitent des matières relatives à la science de la nature (Avant-Propos).

Contenu réel: à la suite de citations plus ou moins longues, tirées de périodiques (Mercure de France, Journal de commerce, Journal de Verdun, Journal de Trévoux, Journal des savants, Journal étranger, Journal encyclopédique, Annales typographiques, Recueil d'observations de médecine, de chimie et de pharmacie, Mémoires de l'Académie des sciences) ou de traités scientifiques anciens (Questions naturelles de Sénèque) et modernes (Entretiens physiques d'Ariste et d'Eudoxe, Spectacle de la nature, Eléments de la philosophie de Newton, Médecine de l'esprit, Curiosités d'histoire naturelle, Leçons de physique expérimentale...), un commentaire en général très critique qui se fonde sur la croyance en deux principes explicatifs (à partir desquels la science des trois règnes se développe d'elle-même): le principe qui produit et régénère («Esprit universel») et le principe qui corrompt et divise («Protée»). Domaines abordés: physique (problèmes de la matière, du mouvement, du vide, de l'attraction, de la lumière...) chimie, histoire naturelle, botanique, minéralogie, anatomie, chirurgie, médecine.

Centres d'intérêt: le retour aux principes d'explication de la physique des Anciens et la dénonciation des systèmes des Modernes (de Gassendi et Descartes à Locke, Newton, Nollet, Réaumur), jugés chimériques.

Principaux auteurs évoqués: sans reprendre les noms déjà cités et sans énumérer les philosophes anciens, mentionnons: Bernoulli, Gautier, Hill, Hume, Le Camus, Le Cat, Macquer, Maubec, Philippe, Pluche, Rohault, J.J. Rousseau, Scott, Shaw, tous objet d'une réfutation plus ou moins vive.

Table des matières pour chaque tome paginée ou non.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Collection étudiée: Ars., 8° S 7124 (1-5).

Bibliographie

Mentions dans L'Avant- Coureur (23 juin 1760, p. 371-372), Le Censeur hebdomadaire (1760, t. III, p. 127), L'Année littéraire (1760, t. V, p. 67-70), le Mercure de France (juil. 1760, p. 111-115).

Historique

«Cet ouvrage est encore une de ces productions périodiques dont le nombre s'accroît tous les jours»: c'est ainsi que Fréron commence son compte rendu de La Nature développée, dédiée au comte de Saint-Florentin et paraissant avec approbation et privilège. Auteur d'un Traité de mathématiques (1756) (cf. La Nature développée, t. IV, p. 109), connu pour avoir annoncé antérieurement dans les journaux (Mercure de France, La Feuille nécessaire, n° 33, 24 sept. 1759, p. 521 et suiv., n° 36, 15 oct. 1759, p. 567 et suiv.) divers projets, découvertes et spécifiques, établi à Paris, rue d'Orléans, faubourg Saint-Marcel, Duval-Desmaillaits (ainsi le nomme La Feuille nécessaire) adopte, dès son Avant-Propos, une attitude assez provocante puisqu'en ce siècle de physique expérimentale il prétend remettre en honneur la physique des Anciens.

Quand le 23 juin, L'Avant- Coureur signale le lancement du périodique, il refuse d'en juger avant que l'ouvrage ait pris «quelque consistance». Mais, très vite, la presse prend position et ne ménage pas ses critiques, telle L'Année littéraire ironisant sur les «découvertes» et les «miracles» que l'auteur promet et dénonçant l'absence de plan et de raisonnement suivi et progressif. «Amas indigeste de propositions enveloppées encore dans l'embryon»: l'appréciation ne manque pas de blesser Desmaillaits qui insère dans le 2e tome de juillet (t. IV, p. 80 et suiv.) une «Lettre» fictive, «à l'Auteur de la Nature développée pour servir de réponse à M. Fréron» où il repousse les accusations lancées et raille la totale incompétence du journaliste en matière scientifique. Mais les critiques ne désarment pas et, de nouveau, en septembre (t. VII, p. 5 et suiv.), Desmaillaits éprouve le besoin de se justifier. A cette occasion, il juge bon de procéder à un «Exposé général» en corps de doctrine et de reprendre les articles du 1er tome de juin afin d'en développer les vues. Nouvelle justification en octobre (t. IX, p. 142-143), cette fois-ci plus spécialement dirigée contre Le Censeur hebdomadaire selon lequel La Nature développée «n'apprend rien». Et le tome suivant (t. X, le dernier que nous possédions) s'ouvre sur de «Sérieuses réflexions» (p. 5-6) où Desmaillaits affirme, pour rassurer des lecteurs prétendument inquiets, qu'il a «de l'étoffe pour fournir longtemps de ses journaux». Il est possible que la collection de la bibliothèque de l'Arsenal ne soit pas complète. La France littéraire de 1769 parle de «4 parties» (?). Ce périodique ne dura sans doute pas longtemps. «On ne s'élève pas impunément contre un aussi grand homme que Newton...» (Année littéraire). Par ailleurs, en promettant de dévoiler les mystères de la nature, l'auteur reste celui qui, en 1759, dans ses annonces «publicitaires», promettait des «merveilles» que le rédacteur de La Feuille nécessaire était obligé de reconnaître comme fort éloignées de la vraisemblance... Néanmoins l'idée de consacrer un périodique à l'étude de la nature ne sera pas perdue. Que l'on songe aux Lettres de Buchoz et notamment à La Nature considérée sous ses différents aspects (1771-1781).

Titre indexé

NATURE DÉVELOPPÉE

Date indexée

1760

LE MONDE COMME IL EST

0961
1760

Titre(s)

Le Monde comme il est. Par l'auteur du Nouveau Spectateur. Continuation du Nouveau Spectateur (1758-1760). Continué par Le Monde.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Jeudi 20 mars 1760 – mardi 5 août 1760. Deux tomes. Périodicité annoncée et réelle: trois fois par semaine, les mardi, jeudi et samedi. Soixante livraisons en tout. 1760 (t. I: 20 mars-27 mai; t. II: 29 mai-5 août).

Description de la collection

Chaque tome est composé de 30 feuilles: 360 p. Cahier de 12 p., 95 x 160, in-12.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A Amsterdam et se trouve à Paris, chez Bauche, quai et attenant les Grands Augustins, Duchesne, rue Saint-Jacques (au Temple du Goût, précise l'Avis initial), Cellot, imprimeur-libraire au Palais. Selon l'Avis, on trouve également l'ouvrage au Bureau du Mercure, rue Sainte-Anne, Butte Saint-Roch, et chez M. Rollin, quai des Augustins, près la rue Gît-le-Cœur.

Prix de la feuille: 2 s. On peut s'abonner pour un an ou six mois. La feuille est, à Paris, distribuée et portée à domicile «avant deux heures après midi». Les provinciaux recevront les feuilles de semaine en semaine, moyennant 2 s. de port; mais ceux qui paieront d'avance 10 £ 8 s. tous les six mois les recevront franco de port. Le samedi 26 avril (17e feuille, t. I, p. 204), une souscription de six mois ou d'un an est offerte à ceux qui partent «pour l'armée ou pour la campagne». Le jeudi 5 juin (34e feuille, t. II, p. 48), il est annoncé qu'en raison de l'absence de «près de 200 personnes parties depuis un mois pour la campagne ou pour l'armée» la distribution à Paris de deux jours en deux jours, «pénible et fastidieuse», est interrompue et qu'elle se fera seulement une fois par semaine, le mardi, mais avec le nombre de feuilles convenu, c'est-à-dire 3 feuilles, soit 36 p. «Après la belle saison, on pourra reprendre l'ancienne manière de distribuer».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Jean-François de BASTIDE.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Bastide reprend ici le propos qui le guidait dans le Nouveau Spectateur: propos de moraliste qui veut, par le biais de petits faits singuliers et «vrais», saisir et faire connaître tous les caractères de l'homme et les aventures qu'ils produisent, avec l'espoir de rendre l'«âme» de son lecteur «tendre», son «esprit droit» et son «goût sûr» (13e feuille, t. I, p. 151). Comme l'indique le titre lui-même, ce nouveau périodique prétend être un tableau du monde («universel», 27e feuille, t. I, p. 315) représenté dans ses traits les plus fidèles.

Sans viser à plus d'ordre que dans le Nouveau Spectateur, Bastide mêle dans un désir avoué de variété les différents genres: lettres supposées ou vraies (cf. la lettre de Fontenelle à la lune transmise à l'auteur par l'abbé Trublet, 9e feuille), souvent suivies de commentaires et réflexions et parfois assorties de réponses, billets, placets, discours, nouvelles, portraits, entretiens, récits d'aventures sérieuses, tragiques, attendrissantes, plaisantes, galantes ou extraordinaires, faits divers d'actualité (épisode de Ramponeau), scènes de rues. Et aussi pièces de vers, chansons, romances, vaudevilles...«Amas... considérable de parties» «qui toutes ont quelque chose de relatif avec l'intérêt de la société» (13e feuille, t. I, p. 154) et de l'humanité et qui constituent une sorte d'«école universelle» (16e feuille, t. I, p. 185) où sont peints les défauts, les ridicules, les vices, mais aussi les vertus des hommes.

Principaux centres d'intérêt: l'amour et les femmes; problèmes d'éducation (éducation et nature, l'allaitement maternel); étude des conditions (l'homme de lettres, le militaire et le négociant); thèmes du sauvage, du luxe et de la civilisation. Evocation de Prévost présenté comme «un exemple de modération» face à des accusations calomnieuses (reproduction de la défense de Prévost contre les accusations de Gordon de Percel: 57e-59e feuilles, t. II, p. 313-339; cf. Le Pour et Contre, t. IV, Nombre XLVII, p. 32-48).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., R 20155-20156; Sorbonne, L. Fr. 8; Ars., 8° S 2264 (1-2); 8° 2265 (1-2).

Bibliographie

D.P. 2,art. «Bastide» par M. Gilot; H.P.L.P., t. III, p. 133.

Mentions dans le Mercure de France (avril 1760, vol. II, p. 142), Grimm, C.L. (1er juin 1760, t. IV, p. 243), Le Littérateur impartial (1760, art. 17, p. 346-352), Le Censeur hebdomadaire (1760, t. II, art. XI, p. 124). Couperus, p. 199.

Historique

«Il est d'usage de promettre beaucoup lorsqu'on commence un ouvrage périodique et l'on tient rarement parole: les miens peut-être ne l'ont que trop prouvé. J'ose cependant espérer que celui-ci deviendra chaque jour plus intéressant» (t. I, n° 1, p. 12); propos prudent d'un auteur déjà expérimenté et sur qui va peser la lourde obligation de «six pages de composition par jour» (t. I, n° 22, p. 253). «Vous n'imaginez pas que je puisse vous donner tous les deux jours des choses bien extraordinaires» (t. I, n° 27, p. 315); Bastide fait patienter le lecteur qui attend qu'on lui donne «le caractère de tous les hommes ou du moins les aventures de tous les pays». «Il faut, ajoute Bastide, un temps plus heureux pour établir des correspondances solides avec l'étranger...». Cependant les feuilles paraissent dans leur diversité avec cette régularité qui a frappé les contemporains au temps du Nouveau Spectateur. L'auteur laisse même entendre qu'il reçoit «beaucoup de lettres» et qu'il les publie sans les remanier (t. I, n° 22, p. 253). Mais, le 5 août, un Avis inséré à la fin de la 60e feuille annonce l'interruption de la publication. Bastide, s'il reconnaît que son périodique «a attaché quelques personnes... sensibles», déclare ne pouvoir oublier qu'il écrit «peut-être inutilement pour le reste de [ses] lecteurs». C'est que, précise-t-il, «depuis que j'ai commencé cet ouvrage, on a vu naître des guerres littéraires pour lesquelles le public a pris généralement parti: ces guerres ont fait naître des libelles et ces libelles n'ont cessé un moment d'occuper et d'emporter les esprits [...] Vainement espérerait-on, en ce moment, de se faire lire par des écrits même infiniment supérieurs aux miens». Allusion aux démêlés qui, en ces mois de 1760, opposent les Encyclopédistes à leurs adversaires et à la succession d'attaques (Le Franc de Pompignan, Palissot...) et de ripostes (Morellet...) qui effectivement retiennent l'attention du public. Mais sans doute n'est-ce là qu'un prétexte avancé par Bastide qui se dit décidé à attendre «la paix des esprits» et... «une meilleure saison» (le mois de novembre) pour continuer son ouvrage dont il assure que le troisième tome est «déjà prêt». Le 15 décembre, paraîtra le premier cahier du Monde avec une explication différente de l'interruption du journal en août.

Titre indexé

MONDE COMME IL EST

Date indexée

1760

LE MONDE

0960
1760
1761

Titre(s)

Le Monde, Publié par M. de Bastide. Continuation de: Le Monde comme il est. Continué par: Le Journal de Bruxelles ou le Penseur.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

15 décembre 1760 - fin février 1761. Deux tomes. Avis du projet de publication inséré dans la Lettre 9 du 10 novembre 1760 de L'Année littéraire (t. VII).

Périodicité annoncée et réelle: bimensuelle, le 15 et le dernier de chaque mois. Six livraisons en tout. Les deux volumes (t. III et IV: numérotation en continuité avec Le Monde comme il est)sont datés de 1761.

Description de la collection

Chaque tome est composé de 3 cahiers: 360 p., chaque cahier étant divisé en chapitres (t. III: 18 chapitres, mais il y a 2 chapitres 6; t. IV: 11 chapitres, il y a 2 chapitres 11...).

95 x 160, in-12.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A Amsterdam et se trouve à Paris, chez Bauche, quai des Augustins; Duchesne, rue Saint-Jacques; Cellot, imprimeur-libraire au Palais. A la fin du premier cahier (t. III, p. 120), un Avis précise que la distribution sera assurée à Versailles par le sieur Fournier, libraire, rue Satory et au château.

Prix du cahier: 24 s. La souscription pour les 24 cahiers annuels est fixée à 24 £.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Jean-François de BASTIDE. Collaborateurs occasionnels: Mme Riccoboni, Voltaire, J.J. Rousseau.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

«Le but qu'on se propose dans cet ouvrage est de donner l'exemple du véritable esprit philosophique. On espère y parvenir par des maximes et des aventures dont les unes instruisent sans paraître trop sévères et les autres amusent sans être trop frivoles. On est très éloigné de vouloir censurer toujours. Le Monde est-il si laid qu'il n'offre absolument rien de beau?» (Avant-Propos de l'éditeur). Bastide, qui continue à revendiquer le titre de «spectateur» (t. III, n° 1, p. 13) au regard duquel rien n'est indifférent, entend, comme précédemment, «représenter le monde comme il est véritablement». Il compte d'ailleurs associer à ses lumières celles de plusieurs écrivains célèbres.

Même variété de genres que dans Le Monde comme il est: lettres généralement signées d'une initiale et suivies parfois de réponses, mémoires, dissertations, récits d'aventures avec assez souvent une conclusion, maximes, allégories, songes... Signalons de Mme Riccoboni des extraits de l'Abeille (cf. Recueil de pièces détachées, Paris, 1765, p. 112-142), des Lettres de la marquise [sic] de Sancerre (cf. Lettres de la comtesse de Sancerre, Œuvres complètes, nouv. éd., Paris, 1786, t. VI), la Continuation de la Vie de Marianne (cf. La Vie de Marianne, éd. F. Deloffre, 1963, p. 585-607); de Voltaire une lettre (cf. Best. D9023) et un Avis (cf. Best. D9453); de Rousseau une lettre (Leigh 1182); enfin de François Louis Claude Marin un passage démarqué de l'Histoire de Saladin sultan d'Egypte et de Syrie (Paris, 1758, t. I, Livre IV, p. 297 et suiv.).

Principaux centres d'intérêt: l'amour et les femmes; l'éducation (éducation de la femme, mérite et naissance, choix d'un métier); le problème du bonheur (bonheur et liberté, bonheur, modération et vertu, bonheur et bucolique); des réflexions sur les arts (poésie, théâtre, art du comédien, peinture, sculpture, architecture) et sur l'histoire.

Auteurs étudiés: Boileau; J.J. Rousseau; Houdar de La Motte, d'Alembert et Marmontel face à la poésie; Duclos; Montesquieu; Voltaire.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., R 20157-20158; Sorbonne, L Fr 8; Ars., 8° 2264 (3-4); 8° 2265 (3-4).

Bibliographie

H.P.L.P., t. III, p. 133; D.P. 2, art. «Bastide».

Mentions dans L'Année littéraire (1760, t. VII, p. 210 et suiv.), le Mercure de France (déc. 1760, art. 2, p. 113-116 et avril 1761, 2e vol., art. 2, p. 133-134), le Journal encyclopédique (15 févr. 1761, t. II, 1, p. 142), L'Observateur littéraire (1761, t. I, Lettre 4, p. 85-100). – Granderoute R., «Une lettre de Voltaire à Jean-François de Bastide», R.H.L.F., 1984, p. 934-938.

Historique

Dans l'Avis qui ouvre le 1er cahier et que le Mercure, après L'Année littéraire, reproduit en décembre 1760, Bastide donne une nouvelle version des raisons de l'interruption de la publication du Monde comme il est. Il écrit à propos de ce «second Spectateur»: «le jugeant encore plus imparfait peut-être que le premier, j'eus assez de vanité pour l'interrompre à la fin du second volume». «Mais, ajoute-t-il, j'espérais de pouvoir le reprendre avec des secours puissants et nécessairement agréables au public». Or voici que ce projet va s'exécuter: Bastide nous apprend qu'il a pu s'associer «plusieurs des meilleures plumes de la nation dans bien des genres» et qu'ainsi il espère «pouvoir offrir à cette même nation un livre digne tout à la fois de sa curiosité et de son attention». Par respect pour la «grande réputation» de ces écrivains «célèbres», il a songé à un nouveau titre, mais s'y est finalement refusé par «un respect encore plus indispensable pour beaucoup de lecteurs dont le libraire avait reçu l'abonnement».

Déjà, au temps du Monde comme il est, Bastide a tenté (et ces tentatives expliquent sans doute en partie la suspension de la publication) de s'assurer la collaboration d'«hommes illustres». Tel J.J. Rousseau... Le 19 mai 1760, Bastide écrit, en effet, à Rey pour lui faire part de son projet de «faire entrer» dans son périodique La Nouvelle Héloïse et «d'employer à peu près trente six pages par semaine de ce manuscrit» (Leigh 994). Le projet échoue. Bastide envisage alors de publier l'Emile. Nouveau refus de Rousseau qui, le 5 décembre 1760, écrit à Bastide: «J'aurais voulu [...] pouvoir répondre à l'honnêteté de vos sollicitations en concourant plus utilement à votre entreprise; mais vous savez ma résolution et, faute de mieux, je suis réduit pour vous complaire à tirer de mes anciens barbouillages le morceau ci-joint», c'est-à-dire l'Extrait du projet de paix perpétuelle de l'abbé de Saint-Pierre (Leigh 1182). Bastide s'empresse d'insérer la lettre de Rousseau dans son 1er cahier, assurant qu'«on ne fera pas attendre» le morceau annoncé, cependant que, le 9 décembre, il remercie Rousseau: «Je veux me flatter que ce ne sera pas ici le dernier secours dont vous daignerez m'honorer» (Leigh 1187). Mais, le 18 décembre, Rousseau, qui vient de recevoir le premier cahier du Monde, ôte tout espoir à Bastide: «Je ne trouve plus rien parmi mes chiffons qui puisse vous convenir (Leigh 1196). Dans les Confessions (Lettre XI, éd. Ad. Van Bever, Garnier, 1952, t. III, p. 85), Rousseau évoque les «importunités» de Bastide qui «voulait, écrit-il, bon gré mal gré, fourrer» dans son journal «tous mes manuscrits». En fait, comme l'Extrait du projet de paix... sera finalement «banni» du Monde parce que non «relatif aux mœurs» (Leigh 1284) (il sera en mars 1761 l'objet d'une publication séparée), la contribution de Rousseau au Monde se réduit à... une lettre et, le 16 février 1761, Bastide est en droit d'écrire à Rousseau (à qui d'ailleurs il propose d'éditer des réflexions sur La Nouvelle Héloïse avec les réponses du romancier): «vous avez peu fait pour moi» (Leigh 1296).

Voltaire ne fera guère davantage. Le 8 décembre 1760, il écrit à Thiériot: «Je vous prie de dire à M. de la Bastide que, si je trouve quelques rogatons qu'il puisse insérer dans son Monde, je vous les adresserai» (Best. D9449). Mais Bastide ne reçoit aucun «rogaton» et doit se contenter de publier, outre un Avis daté du 12 janvier 1761 (t. IV, n° 4, p. 110-113), une lettre où Voltaire, dans le courant de 1760, l'engage sur le mode ironique à «aborder la critique sociale avec plus de résolution» (M. Gilot, dans D.P. 2, art. «Bastide»). C'est en définitive Mme Riccoboni surtout qui illustre la collaboration hautement et assez imprudemment annoncée et rappelée (cf. fin du 2e cahier). Mais, si importante que soit cette contribution, Bastide n'en reste pas moins le principal rédacteur, désireux de plaire au public tout en prétendant refuser l'«art de séduire par une montre trompeuse»! (t. III, p. 7). Il tient d'ailleurs à préciser sa fonction de «spectateur», distincte de celle de «journaliste», car, si son «travail» est «journalier», son «objet» ne l'est pas: «on était fou, avare, ingrat, curieux, il y a mille ans comme aujourd'hui; c'est ce que je dois dire et ce que je dis tous les jours; j'embrasse tous les temps [...] en un mot, je suis spectateur et non pas journaliste, c'est-à-dire historien et non pas gazetier» (t. IV, n° 4, p. 113).

Cependant, moins de trois mois après la reprise de la publication, Bastide se voit contraint une nouvelle fois de l'interrompre. Selon un Avis paru dans le Mercure de France d'avril 1761, les raisons qui ont poussé Bastide à abandonner son ouvrage sont «de celles que le public ne peut jamais refuser de prendre pour excuse»: «il lui a été défendu de se servir plus longtemps des secours qu'il lui avait été d'abord permis de se procurer. M. de Bastide n'a pas voulu tromper le public en continuant seul un ouvrage auquel des hommes célèbres devaient travailler et dont il ne devait être que l'éditeur». A la lumière des documents recueillis par M. Gilot, il apparaît que Bastide a dû céder devant le tout puissant Mercure. N'oublions pas que l'auteur du Nouveau Spectateur n'a obtenu de Malesherbes la permission de publier qu'à la condition de ne pas empiéter sur le privilège du Mercure... De sa naissance à sa disparition, le périodique lancé en France par Bastide n'a cessé d'être dominé par l'ombre du journal auquel l'écrivain avait auparavant collaboré.

Titre indexé

MONDE

Date indexée

1760
1761

LE MODERNE POTAMON

0959
1771

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Le Moderne Potamon ou Apostilles de mon Grand-Oncle. Ouvrage Périodique, Philosophique, Historique, Littéraire, Moral, etc. La gazette d'Amsterdam publie, en date du mardi 3 septembre 1771, l'annonce suivante : «Le premier numéro de cette feuille hebdomadaire paraîtra vendredi prochain le 6 septembre et se distribuera ensuite régulièrement tous les vendredis à Amsterdam chez D.J. Changuion, libraire dans le Kalverstraat ; à La Haye, chez Gosse, Pinet et Staatman ; à Rotterdam, chez Beman et Dierick Vis ; à Leide, chez Jaqueau ; à Utrecht, chez H. Spruyt et dans les autres villes chez les principaux libraires». Non retrouvé.

Additif

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s): Les annonces du Leidsen courant confirment l’existence du Moderne Potamon ou Apostilles de mon Grand-Oncle en septembre 1771 : le n° 1 est signalé le 4 septembre, le n° 2 le 14 septembre et le n° 3 le 20 septembre.

Auteur additif

Titre indexé

MODERNE POTAMON

Date indexée

1771

LE MENTOR UNIVERSEL

0910
1784
1785

Titre(s)

Le Mentor Universel Par M. l'abbé Roy, censeur royal etc. Continué par Le Petit Voyageur.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

1er juin 1784-décembre 1785. Quatre tomes. Privilège: 31 mars 1784.

Périodicité annoncée: d'abord mensuel, le 1er de chaque mois (12 vol. pour un an), puis, à compter du 15 septembre 1784, bimensuel, le 1er et le 15 de chaque mois (chaque cahier correspondant à la moitié du volume précédemment prévu, soit 24 cahiers pour un an). Cependant, si, par le fait des circonstances (étendue des matières, par exemple), les 2 cahiers du mois ne peuvent paraître aux deux dates indiquées, ils paraîtront «réunis infailliblement au bout du mois».

Périodicité réelle: juin 1784-mai 1785:12 volumes. Mais, à partir de juin 1785 et jusqu'à déc, 4 vol. seulement. 1784: t. I et II; 1785: t. I et II.

Description de la collection

Chaque tome comprend 4 vol. ou numéros et compte en moyenne 566 p. Nombre de pages prévu du cahier bimensuel: 72 (144 le vol.). Dans l'édition consultée, le nombre de pages des volumes varie de 126 à 156. In-12, 80 x 130. Devise: Lex mea lux.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Paris, Théophile Barrois le Jeune, quai des Augustins. Libraires associés: Le Jay, rue Neuve des Petits-Champs; l'Esclapart, pont Notre-Dame (t. I, n° 1 et 2, 1784).

Prix de la souscription pour un an: 13 £ 4 s. à Paris, 16 £ 4 s. en province (port franc). Il est possible de souscrire également chez l'auteur, M. l'abbé Roy, rue Guénégaud, n° 20, au bureau du Mentor Universel, Guillot, libraire de Monsieur, rue Saint-Jacques, vis à vis la rue des Mathurins et chez les principaux libraires du royaume (Note du prospectus). L'auteur déclare prendre à sa charge les «frais de poste et de brochure doubles» qu'entraîne la distribution devenue bimensuelle.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Jean ROY.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu annoncé: «encyclopédie complète d'éducation»; outre la partie physique de l'éducation de l'enfance, des «notions élémentaires et suffisantes» sur les langues, écriture, lecture, grammaire, religion, histoire, belles-lettres, philosophie, mythologie, géographie, géométrie, anatomie, histoire naturelle, physique, astronomie, blason, tactique, marine, jurisprudence, commerce, arts mécaniques, bref sur «tout ce qui peut convenir à tous les sujets de tous les ordres» (Prospectus). Formation du cœur associée à cette formation de l'esprit. «Analyse exacte et raisonnée» des ouvrages nouveaux, français et étrangers, relatifs à l'éducation. Contenu réel: éducation physique de l'enfance (allaitement et sevrage, pathologie); éducation «morale»; langues, lecture, écriture, prières, chiffres, mesures et monnaies; des extraits tirés des Affiches de province, du Journal de Paris, du Journal de la langue française et d'articles de l'Encyclopédie; des jugements portés sur des livres récents concernant l'éducation. Principaux centres d'intérêt: le problème des langues (langue primitive, langue nationale...); l'attitude de Roy face à Rousseau dont il utilise et critique à la fois l'Emile, «le traité... le plus singulièrement mélangé d'erreurs et de vérités, de possibilités et d'impossibilités» (t. II, n° 5, 1784, p. 72).

Principaux auteurs cités: Beaumarchais, Beauzée, Berquin, Buffon, Court de Gébelin, Diderot, Mme de Genlis, Radonvilliers, Rolland d'Erceville, Rousseau, Voltaire.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Ars., 8° S 2333 (1-4); B.N., R 18602-18611, collection incomplète (1784: n° 1-6; 1785: n° 5-8).

Bibliographie

Mentions dans: Mercure de France (22 mai 1784, p. 187), Journal littéraire de Nancy (1784, n° 9, p. 11-23), Journal des savants (janv. 1785, p. 59 et févr. 1785, p. 122).

Historique

Comme J. Roy le remarque dans son 5e cahier (t. II, 1784, p. 68), Le Mentor universel se différencie des autres écrits périodiques dans la mesure où il ne traite pas «indistinctement» de «sujets divers», mais gravite autour d'un seul problème, celui de l'éducation. Unité fondamentale qui n'exclut pas d'ailleurs toute variété – celle-ci résidant aussi bien «dans les sujets d'instruction» que «dans la manière de les présenter» – et qui fait échapper l'ouvrage à l'inconvénient des périodiques lesquels, si utiles soient-ils à la littérature, tendent fâcheusement à habituer les lecteurs à «des lectures et matières détachées».

Consacré spécialement à l'instruction de la jeunesse, susceptible néanmoins d'intéresser «tout le monde», Le Mentor universel paraît avoir été favorablement accueilli et s'être tôt répandu, si du moins l'on en croit l'auteur, non seulement en France, mais «dans plusieurs pays étrangers» (t. I, n° 4, 1784, p. 72). C'est d'ailleurs cet accueil favorable qui explique le changement de distribution en septembre 1784: Le Mentor universel devient bimensuel parce que le public manifeste le désir «d'en jouir plus tôt et plus souvent» (ibid., p. 143). Cependant J. Roy, qui s'attarde assez longuement sur le problème des langues (le Journal de la langue française pour lequel on souscrit au bureau du Mentor universel est à plusieurs reprises évoqué), est loin d'avoir épuisé les matières initialement énumérées et d'avoir répondu à son titre («une mer sans fond», reconnaît-il, il est vrai... t. II, n° 5, 1784, p. 34) lorsqu'il publie (t. II, n° 8, 1785) le Prospectus du Petit Voyageur qu'il présente comme la suite du Mentor universel et où il se propose, en raison de l'importance du voyage en éducation de traiter successivement de l'Europe et de la France. La parution du premier numéro est prévue pour le 8 janvier 1786.

Titre indexé

MENTOR UNIVERSEL

Date indexée

1784
1785

MÉMOIRES SECRETS 1

0903
1737
1748

Titre(s)

Mémoires secrets de la République des Lettres ou le Théâtre de la vérité par l'auteur des Lettres Juives.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

1er juillet 1737-1748. Six tomes.

Périodicité annoncée: d'abord mensuelle (le 1er de chaque mois), puis, à partir de 1743, trimestrielle. Périodicité réelle: régulière les cinq premiers mois, la parution devient ensuite irrégulière; la 8e livraison est débitée en mai 1738, la 10e en novembre, les 11e et 12e en février 1739, la 13e, annoncée pour juin 1742, en mai 1743 (on y joint les douze premières livraisons). Les 14e, 15e et 16e livraisons paraissent en décembre 1743, les 17e, 18e, 19e au cours de l'année 1748.

T. I et II: 1737; t. III: 1738; t. IV: 1738-1739; t. V: 1743; t. VI: 1748.

Description de la collection

Les t. I-IV et le t. VI sont composés chacun de 3 lettres; le t. V, lui, en comprend 4. Les lettres sont elles-mêmes composées de plusieurs paragraphes numérotés.

T. I: Préface + 442 p. (Lettres I-III + table des matières). T. II: 431 p. (Lettres IV-VI + Lettre du marquis d'Argens touchant un livre intitulé Mémoires de Puineuf). T. III: Lettre VII, p. 435-580 + Lettre VIII, p. 583-753 + Lettre IX, p. 757-907. T. IV: Lettre X, p. 913-1072 + Lettre du marquis d'Argens à l'auteur des Mémoires secrets de la République des Lettres, p. 1073-1076 + Lettre XI, p. 3-202 + Lettre XII, p. 3-130. T. V: 318 p. (Lettres XIII-XVI) + Avis du libraire. T. VI: Lettre XVII, p. 3-98 + Lettre XVIII, p. 3-114 + Lettre XIX, p. 3-108.

Cahiers de 24 p. in-12, 77 x 132.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A Amsterdam, chez Jacques Desbordes (t. I-IV et Lettre XIII du t. V). A La Haye, chez Jean Néaulme (t. V [sauf Lettre XIII] et VI).

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Jean-Baptiste de Boyer, marquis d'ARGENS.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu annoncé: juger librement et impartialement les ouvrages des seuls grands hommes de la République des Lettres, tant anciens que modernes, et en signaler non seulement les beautés, mais encore les faiblesses et les défauts; souligner les oppositions qui existent entre les sentiments des meilleurs écrivains, voire les contradictions propres à un même écrivain; dévoiler les manœuvres, intrigues et cabales littéraires, détailler «certaines particularités qui regardent personnellement les savants» (Préface); tout cela non pour diminuer l'estime, le respect et la vénération que les auteurs célèbres ont légitimement acquis, mais pour détruire les préjugés, accoutumer à l'exercice du libre examen, faire régner la vérité – finalité si utile aux hommes et à la société.

Contenu réel: sont tour à tour traitées, à travers l'évocation de leurs principaux représentants anciens et modernes, les trois disciplines suivantes: – théologie (Lettres I-IV): défauts, inutilités, erreurs, contradictions, abus (notamment à propos des miracles et des prophéties); – philosophie (Lettres V-XII): règles de morale, problèmes de Dieu et de l'âme (son essence et son siège), questions de physique (principes généraux et physique expérimentale); – histoire (Lettres XIII-XIX): vie et œuvres des historiens grecs, qu'il s'agisse d'auteurs païens ou d'écrivains ecclésiastiques jusqu'au XIVe siècle après Jésus-Christ, avec rappel des jugements portés sur ces œuvres par les Anciens comme par les Modernes.

Principaux centres d'intérêt: un véritable «cours de philosophie ancienne et moderne» (t. IV, Lettre XII, p. 119) à l'occasion duquel sont effectués des rapprochements entre philosophes de l'Antiquité et philosophes modernes, soulignées les dettes de ceux-ci à l'égard de ceux-là et d'où évidemment n'est pas absent tout esprit de polémique; l'admiration sans réserve de l'auteur pour Bayle, Locke et Newton et l'ambiguïté de sa position philosophique (un déiste qui accorde tant de place à l'exposé de systèmes matérialistes...); une réflexion sur l'histoire véritable, distincte de la fable -ou de la satire- sur son importance et son utilité (l'histoire est une «philosophie du cœur et de l'esprit humain» toute remplie d'exemples), sur les devoirs de l'historien (impartialité, vérité...); d'une manière générale, une entreprise de démystification dans le cadre du combat mené contre les préjugés, les superstitions et les fanatismes.

Principaux auteurs étudiés: sont ici rassemblés les grands noms qui illustrent l'histoire de l'esprit humain: philosophes grecs (de Phérécyde à Plutarque) et latins (en particulier Lucrèce, Cicéron et Sénèque), historiens grecs (d'Hérodote à Nicéphore Grégoras), Pères de l'Eglise (d'Origène et Tertullien à saint Jean Damascène), philosophes du Moyen-Age (Avicenne, Averroès, Albert le Grand, saint Thomas...) et des temps modernes (de Montaigne et Francis Bacon à Voltaire en passant notamment par Gassendi, Descartes, La Mothe Le Vayer, Hobbes, Spinoza...), théologiens jésuites, jansénistes, réformés...

Table des matières intégrée au t. I.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Z 39562-39567. Autres collections: B.N., 8° Z 15137 (ex. en 7 vol. aux armes du marquis de La Vaupalière); B.M. Aix, C 6647; B.U. Strasbourg, A 100461.

Bibliographie

B.H.C., p. 59; H.P.L.P., t. II, p. 312-314; H.G.P., t. I, p. 294; D.P. 2, art. «Argens».

Signalons que les Mémoires secrets de la République des Lettres ont donné lieu, dès 1744, à Amsterdam, chez Néaulme, à une édition qui comprend 22 lettres et 7 volumes avec table intégrée au t. VII. Dans les Lettres XX-XXII, d'Argens poursuit la revue des historiens anciens (latins) et aborde l'étude de la poésie grecque et latine (épique, lyrique, dramatique, satirique...) et de l'art oratoire, n'hésitant pas à établir des parallèles entre écrivains de l'Antiquité et écrivains français (collections: B.N., Z Payen 734-740 et Z 12854-12860; Ars., 8° H 23657, 23658 et 23659 [1-7]; B.M. Bordeaux, B 9387).

Réédition à La Haye chez Jean Néaulme de la Lettre II (édition augmentée) en 1751, des Lettres III, IV et V en 1753.

Réimpression de l'édition d'Amsterdam, 1737-1744 (sic): Genève, Slatkine.

Mentions dans la Bibliothèque française (t. XXV, II, 1737, art. 11, p. 386-387; t. XXVI, I, 1738, art. 12, p. 188 et II, art. 4, p. 274-290); Bibliothèque raisonnée des ouvrages des savants, t. 19, juil.-sept. 1737, art. 11, p. 199-202; Amsterdam (4 juin, 2 et 9 juil. 1737; 21 nov. 1738; 10 et 13 févr. 1739; 5 déc. 1741; 14 mai et 13 déc. 1743), Mercure et Minerve (n° 5, 9 janv. 1738, p. 40 et n° 8, 21 janv. 1738, p. 64), Amusements littéraires moraux et politiques, mai 1738. – Johnston E., Le Marquis d'Argens. Sa vie et ses œuvres. Essai biographique et critique, Paris, 1928. – Molino J., Le Bon Sens du marquis d'Argens. Un philosophe en 1740, thèse dact, Paris IV, 1972 (t. II, chap. III et IV).

Historique

Etabli en Hollande depuis 1735, d'Argens, encouragé par le succès des Lettres juives, décide de continuer à exploiter cette forme privilégiée d'expression qu'est pour lui la forme périodique et c'est à Jacques Desbordes, et non plus à Paupie (cf. D.P. 2, art. cit.), qu'il confie son nouveau périodique qui commence à paraître à peu près en même temps que les Lettres cabalistiques.

S'il se propose de composer un ouvrage de critique, il tient d'emblée à se différencier des autres journalistes (t. I, Lettre I, p. 5-6). Ceux-ci, en effet, qui sont loin d'être exempts de partialité, ne parlent d'ordinaire que des livres nouveaux et «donnent également des extraits des bons et des mauvais ouvrages». D'Argens, lui, souhaite un «tribunal» impartial et qui, sans s'attarder aux «auteurs subalternes», soit capable de déceler les fautes et les erreurs mêmes qui échappent aux grands hommes. «Mais où trouver des juges» qui soient «plus sages que les journalistes?», ainsi que le demandent les rédacteurs de la Bibliothèque française (art. cit.). A tout le moins d'Argens va-t-il s'essayer à ce rôle...

Les lettres qui paraissent en 1737 et 1738 ne sont pas passées inaperçues. Peut-être, comme le suggérera La Morlière dans Angola (Agra, 1746, p. 64), le titre en a-t-il d'abord imposé. Mémoires secrets: voilà un qualificatif bien propre à piquer la curiosité... Dès 1737, alors que la 5e livraison vient d'être débitée, la Bibliothèque française signale que l'ouvrage, comme «toutes les productions de cet ingénieux écrivain», est recherché «avec empressement» et, l'année suivante, elle consacre un commentaire élogieux à ce «livre de critique d'un goût nouveau» qui allie «l'esprit» à «la délicatesse de style». En novembre 1738, Voltaire, écrivant à d'Argens, va jusqu'à lui proposer ses services: «j'apprends que vous donnez une espèce de journal littéraire que Desbordes imprime. Je serai peut-être en état, tout reclus que je suis, de vous fournir de bons mémoires et ce sera de grand cœur» (Best. D1667).

Cependant, après la parution des 11e et 12e livraisons en février 1739, la publication est suspendue. Dans une lettre publiée précisément à cette date par la Nouvelle Bibliothèque (art. 4, p. 237-239), d'Argens fait part de ses ennuis de santé. Etant tombé malade, il se remet difficilement: «je ne puis travailler que très peu», écrit-il, «et je n'ose m'occuper beaucoup de crainte de ne reculer ma guérison». Néanmoins, si le périodique est alors interrompu, c'est sans doute essentiellement parce que d'Argens poursuit la rédaction des Lettres cabalistiques et des Lettres chinoises, et il semble bien qu'il ne se soit remis aux Mémoires secrets qu'après avoir quitté la Hollande et s'être installé en Prusse (juil. 1742).

Cependant Jacques Desbordes meurt (le 8 février 1743, Amsterdam annonce pour le 12 février et jours suivants la vente publique de tous les livres de feu Jacques Desbordes). Et c'est Jean Néaulme qui acquiert «le droit de copie» des Mémoires secrets avec tous les exemplaires qui restent (Avis du libraire, t. V). Néaulme a d'abord l'idée de «réduire en corps» les douze lettres publiées de façon détachée et compose ainsi quatre tomes. En décembre 1743, il fait paraître un 5e tome d'«une grosseur proportionnée» (c'est pourquoi ce tome comprend 4 lettres, XIII-XVI) et déclare son intention de continuer à débiter l'ouvrage par volume à raison d'un volume tous les trois mois. En réalité, le t. VI (Lettres XVII-XIX) sera donné en 1748... Mais, dès 1744, sont rééditées, à l'adresse «Amsterdam chez Néaulme», les lettres déjà parues auxquelles sont jointes non seulement les Lettres XVII-XIX, mais trois autres Lettres (XX-XXII) qui ne seront pas reprises en 1748. Dans ses Réflexions sur les disputes littéraires qui ouvrent la 5e édition des Lettres chinoises (1756), d'Argens laisse entendre que c'est la crainte de soulever manœuvres et cabales d'écrivains subalternes et aussi de corps illustres (Universités et Académies) non exempts de mauvaise foi qui l'a empêché de finir ses Mémoires et de consacrer plusieurs volumes aux auteurs modernes.

Pleins de recherche, sinon d'agrément - en dépit de la promesse initiale d'«égayer» les développements (t. I, Lettre I, p. 139) - les Mémoires secrets ont été jugés par certains contemporains comme un ouvrage d'érudition de seconde main. D'Aubert de La Chesnaye des Bois (Correspondance historique, philosophique et critique..., La Haye, t. I, 1737, p. 134) à La Morlière (op. cit.) en passant par «un certain Didrot», pour reprendre l'expression méprisante de la Lettre XIV des Mémoires secrets (t. V, p. 105), revient l'accusation selon laquelle d'Argens doit beaucoup à Bayle. C'est à peine, réplique le journaliste dans sa Lettre XIV, si l'on peut relever «huit ou dix citations de Bayle», d'ailleurs «inévitables», «parmi plus de cinq cents» prises directement «dans plus de deux cents auteurs anciens ou modernes». Déjà il confiait, dans sa lettre adressée à la Nouvelle Bibliothèque à propos de ce Traité de l'existence de Dieu et de l'immortalité de l'âme dont le titre pourrait être celui des Lettres V-XII des Mémoires secrets: «les seules citations m'ont coûté une année de lecture et de recherche».

De fait, qu'il s'agisse de l'exposé des systèmes philosophiques anciens ou modernes ou de la compilation relative aux historiens (et aux poètes, si l'on se reporte à l'édition de 1744), le périodique frappe par l'ampleur du savoir déployé, même s'il est sans cesse parcouru par l'esprit de polémique, et tend à apparaître comme une esquisse de l'histoire de l'esprit humain.

Tel est d'ailleurs le titre que retiendra d'Argens pour son ouvrage entièrement refondu de 1765-1768. L'Histoire de l'esprit humain ou Mémoires secrets et universels de la République des Lettres (Berlin, 14 vol.) n'est pas une simple réédition des Mémoires secrets, bien que les quatre grandes parties – théologie, philosophie etc. – se retrouvent et que les premières lettres soient tirées des Mémoires mêmes. L'œuvre répond à une conception élargie. D'Argens n'hésite pas à envisager les écrivains de toutes les nations et prétend constituer une véritable «bibliothèque universelle». Dans sa Préface, il déclare qu'il livre là le fruit de «quarante années d'une étude assidue». Développement extrême des Mémoires secrets en fonction de l'esprit philosophique d'un siècle soucieux de retracer la marche de l'esprit humain et d'en souligner les progrès.

Titre indexé

MÉMOIRES SECRETS 1

Date indexée

1737
1738
1739
1740
1741
1742
1743
1744
1745
1746
1747
1748

MÉMOIRES HISTORIQUES ET LITTÉRAIRES

0894
1721

Titre(s)

Memoires Historiques et Litteraires Divisez en deux Parties.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Janvier 1721: 1 volume. Périodicité annoncée: mensuelle. On ne connaît pas d'autre livraison que celle de janvier 1721.

Description de la collection

Le volume est divisé en deux parties: Ire part. Contenant les Memoires sur divers genres de Litterature mêlez de Dissertations curieuses de Critique et de Pieces Fugitives):142 p. (dont Epître: 1-6, Avis: 7-14, Préface: 15-47) + I-9 + I-II + I-15; IIe part. (Ou Memoires sur divers ouvrages historiques): 220 p.

Dans la collection étudiée, on trouve deux fois les p. 1-2 et 47-48 de la Ire part.

Cahier de 8 p., 90 x 158, in-12.

Devise: Tenui de origine crescet.

Vignette de la page de titre: représentation allégorique de l'aube du jour: personnage ailé, monté sur Pégase, tenant de la main gauche un flambeau, et chassant les nuages de la nuit.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«A Genève, Chez Fabri et Barillot» (fausse adresse).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu annoncé: ouvrages historiques regardant les vies des grands hommes ou leurs éloges; extraits de livres nouveaux (même de ceux dont d'autres journalistes auront pu parler); pièces fugitives (en extraits seulement si elles doivent être imprimées séparément) relatives aux matières d'histoire, d'antiquité, d'éloquence, de poésie; pièces de critique sur des ouvrages imprimés ou des pièces qui n'ont pas encore paru. Seront écartées les satires qui attaquent particuliers ou public ainsi que les matières qui blessent les gouvernements établis ou la religion (Préface).

Contenu réel: éloges, histoires, vies (notamment de Jean-Etienne Duranti), projets d'ouvrages, catalogues.

Principaux auteurs mentionnés: Bayle, Dupui, Fontenelle, Lafaille, R.P. Edmond Martène, abbé Nazari.

Table des pièces non paginée à la fin de chacune des parties.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.M. Bordeaux, H. 18.822.

Historique

Dédiés à Mgr Delchi, vice-légat d'Avignon, qui «daigne» en «favoriser l'établissement dans la capitale du Comté Venaissin» (Epître), ces Mémoires se présentent comme l'œuvre d'une société d'hommes de lettres, cependant qu'un Avis au Public précise que le journaliste compte, pour le succès de son entreprise, autant sur l'exacte correspondance de ceux qui doivent envoyer les pièces que sur le choix et l'arrangement qu'il en fera. Ce journaliste, c'est «un homme de Toulouse» (l'Epître est signée A.M.) et c'est d'ailleurs à Toulouse que doivent parvenir pièces et Mémoires à l'adresse de l'abbé O Dali, prêtre et théologien au collège des Irlandais. Si l'on se réfère aux pièces liminaires, on est frappé par l'ampleur du projet journalistique. Outre le vaste programme défini (Mémoires sur les hommes qui se sont distingués dans les lettres, les arts et les sciences, sur les sociétés littéraires et les Académies, sur les journaux littéraires et autres ouvrages...), la parution est envisagée de journaux «en différentes langues»: espagnol et italien, si l'on se reporte aux noms des villes où sont établis les marchands-libraires correspondants (à côté de Paris, Lyon et Bordeaux, on relève les villes d'Avignon, de Madrid et de Turin) ou encore aux langues dans lesquelles pourront être écrits les morceaux nouveaux d'éloquence et de poésie: français, latin, espagnol, italien (les Mémoires veulent être en particulier «un lien de société» entre les deux nations, française et italienne). Par ailleurs, des cahiers séparés sont projetés pour les pièces qui paraîtront comporter quelque suite (cf. Ire partie) et aussi des feuilles volantes hebdomadaires, distinctes selon les genres de sciences, pour l'analyse des livres nouveaux... Faconde méridionale ou ... habileté publicitaire? En tout cas, le journaliste, qui est persuadé que le nom de Delchi doit donner «un merveilleux relief» au journal, se targue de l'engagement pris par le neveu de P. Bayle de fournir des œuvres posthumes du «grand homme», un compatriote! La livraison en deux parties que nous possédons, si elle contient une courte «analyse des ouvrages manuscrits de feu M. Bayle», permet surtout au journaliste de régler ses comptes avec l'abbé Archimbaud, l'auteur du Nouveau Recueil de pièces fugitives d'histoire, de littérature etc. (Paris, 1717, 4 vol.). Dans son t. I (p. 55), Archimbaud avait émis un doute sur l'exécution de deux ouvrages annoncés par le futur journaliste: la Vie de Jean-Etienne Duranti et les Vies des illustres Toulousains. Les Mémoires de janvier 1721 tendent à n'être qu'une réponse à ce jugement peu obligeant: tandis que la deuxième partie contient la Vie du premier Président du Parlement de Toulouse et un «Catalogue des Toulousains qui se sont le plus distingués par les sciences et par les arts ou par des ouvrages publics», la première partie présente une vive «Réponse» à Archimbaud, accusé d'avoir prévenu le sentiment du public, soupçonné même d'avoir pu faire obstacle à la parution des Mémoires historiques et littéraires (ils auraient dû être lancés plus tôt) où il aurait pressenti un concurrent dangereux (Ire part., p. 99 et suiv.)... D'autres livraisons ont-elles suivi celle de janvier 1721? On est tenté de penser que les promesses et les plans, trop ambitieux, n'ont pu être tenus.

Titre indexé

MÉMOIRES HISTORIQUES ET LITTÉRAIRES

Date indexée

1721