ENTRETIENS SUR LES AFFAIRES DU TEMPS

0370
1707

Titre(s)

Entretiens sur les affaires du tems. Avec des considérations sur leurs principales circonstances. Les suites qu'elles peuvent naturellement avoir. Et les écrits qui les regardent.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Janvier – juin 1707, six livraisons mensuelles, un volume, sans privilège, sans prospectus.

Description de la collection

Un volume comportant six numéros; chaque numéro d'environ 120 p., ce qui fait un total de 725 p. de numérotation continue avec «Table des Matières traittées dans les 6. premiers Mois de l'année 1707», table alphabétique.

Cahiers de 12 p. in-12, 78 x 129. Vignettes à la une des numéros: janvier, un globe; février-juin, pots de fleurs.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«A Cologne, Chez Jean Henry.» [Amsterdam, cf. Barbier].

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Casimir FRESCHOT (cf. Barbier).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu: nouvelles politiques et militaires parfois commentées par le journaliste. Chaque numéro est composé de plusieurs «Entretiens sur les affaires...» des pays d'Europe: Italie, Allemagne, Espagne, France, Angleterre, Pologne et Suède «ou le Nort». Cette structure ne varie que légèrement. Dans la livraison de mars il y a «Entretiens sur quelques autres affaires», c'est-à-dire l'histoire d'un homme qui dort depuis plus d'un an, d'un homme qui a fait la grève de la faim (avant la lettre) et une dispute sur P. Bayle. L'auteur donne une seule fois un Avertissement (avril):

«Quoy qu'on ne se fût proposé dans ces Entretiens que de parler des plus grandes nouvelles, qui attirent la principale attention de l'Europe, neantmoins comme il s'est trouvé des personnes qui ont désiré qu'on touchât encore d'autres afaires moins importantes, on veut bien à l'avenir parler de celles-ci et non seulement les rapporter, mais les éclaircir autant qu'on le pourra, pour contenter la curiosité de ceux qui ne lisent souvent qu'un Journal, et qui voudraient cependant être informés de tout. Si on apprend avec le temps qui d'autres souhaittent raisonnablement du plus ou du moins en cet Ouvrage, on est dans la disposition d'y avoir les mêmes égards; Car pour ce qui est de l'avis de ceux qui paraissent se plaindre de ce qu'on pousse un peu rudement certain journaliste, défendu hors de France, qui n'écrit que pour dévier et noircir tout ce que font les ennemis presens de cette couronne, on ne croit pas leur plainte assés raisonnable, pour devoir en ceser autrement.» (p. 386).

Chaque livraison est dotée d'une table.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Sächsische Landesbibliothek, Dresde, Eph. hist. 301.

Bibliographie

Barbier (t. II, 2) mentionne: «entretiens sur les affaires du temps, avec considérations sur leurs principales circonstances depuis la fin de 1706 jusqu'au mois d'août 1707 etc. (par Casimir Freschot) [...] Cologne (Amsterdam) [...] 2 vol.» et se réfère au Catalogue du cardinal Du Bois, La Haye 1735 (1725), t. III (IV), p. 660 qui, sous le n° 10818, mentionne le titre tel que Barbier le transcrit. – Kirchner 1969, n° 1573.

Additif

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s) : La Clef du Cabinet des Princes dit le périodique imprimé à Amsterdam (t. VII, nov. 1707, p. 368). Le même périodique en avait annoncé la publication en juin (t. VI, p. 431)

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s) : Casimir Freschot auteur des Mémoires de la Cour de Vienne selon La Clef du Cabinet des Princes (t. VII, nov. 1707, p. 368)

Auteur additif

Titre indexé

ENTRETIENS SUR LES AFFAIRES DU TEMPS

Date indexée

1707

CORRESPONDANCE POLITIQUE ET ANECDOTIQUE

0241
1780
1789

Titre(s)

Correspondance politique et anecdotique Sur les Affaires de l'Europe, Et particulièrement sur celles de l'Allemagne depuis l'année 1780 jusqu'à présent.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Séries de nouvelles à la main publiées en 1789 (t. I-IV) et 1790 (t. V), couvrant la période du 1er juillet 1780 au 14 décembre 1789.

Description de la collection

Cinq volumes. Les divers tomes se répartissent ainsi: T. I: 1er juil. 1780 – 29 juin 1782; t. II: 6 juin 1782 – 6 août 1784; t. III: 6 août 1784 – 25 janv. 1786; t. IV: 27 janv. 1786 – 3 oct. 1787; t. V: 6 oct. 1787 – 14 déc. 1789 (les correspondances provenant de villes parfois très éloignées sont classées selon leur ordre d'arrivée au rédacteur, ce qui trouble un peu la stricte chronologie).

T. I: [4]-360 p.; t. II: [4]-360 p.; t. III: [4]-356 p.; t. IV: 354 p., t. V: 346 p.

Cahiers de 16 et de 8 p., 95 x 167, in-12.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Aucune adresse de libraire.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu réel: nouvelles politiques, surtout de l'Europe centrale et principalement des Etats autrichiens.

Nouvelles de la presse: censure du Briefwechsel de Schlözer, Göttingen (12 juil. 1780), pique contre le Courier du Bas-Rhin (25 août 1780), gazette de Maestricht (la Gazette anglo-française et américainecréée et tuée par Swinton et l'abbé Aubert (21 nov. 1780); Gazette de Cologne (18 nov. 1781 et 13 janv. 1782); le périodique de Schlözer critique l'Université de Vienne (15 oct. 1783), Grossing, rédacteur du Monatsschrift für Damen chassé de Dresde pour Halle (16 mars 1785), contre une gazette viennoise de langue française (29 janv. 1786).

Nombreuses informations sur Raynal et Linguet.

Peu de comptes rendus littéraires: création et interdiction du Mariage de Figaro à Vienne (2, 5 et 12 févr. 1785).

Comptes rendus: [Bouffonidor], Le Procès des trois rois (9 déc. 1780); Paul Jones ou Prophéties sur l'Amérique (20 févr. 1781); [Mirabeau], Des Lettres de cachet (le c.r. semble indiquer que l'ouvrage fut imprimé à Bruxelles; 29 mai 1781); anecdote sur Le Mariage de Figaro et Maurepas (18 nov. 1781); [Doray de Longrais], Faustin ou le Siècle philosophique (22 nov. 1783).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Coll. part., Paris.

Bibliographie

Périodique inconnu à toutes les bibliographies spécialisées.

Mettra, Correspondance littéraire secrète n° 37, 5 sept. 1789 (annonce).

Historique

Bien que les deux premiers volumes de la collection soient annoncés par Mettra comme devant «accompagner» sa Correspondance secrète politique et littéraire («A Londres, chez John Adamson»), on connaît trop mal la filiation entre les textes imprimés par Mettra à Neuwied et l'édition «londonienne» pour en tirer des conclusions concernant notre périodique. L'apparence typographique de la Correspondance secrète et de la Correspondance politique est relativement proche, ce qui signifie seulement qu'on pouvait les confondre. Le contenu uniformément «josephiste» (avec des nuances sur la fin), l'importance des nouvelles de Vienne et de Bruxelles font pencher pour une impression des Pays-Bas autrichiens, sans doute Bruxelles, plus que Vienne elle-même qui avait des traditions «germaniques» d'édition absentes ici.

Le périodique couvre la totalité du règne «éclairé» de Joseph II. Il applaudit aux réformes instaurées dans ses Etats, et au premier chef à sa lutte contre la moinerie et plus généralement l'ultramontanisme et la papauté. Politiquement, le journal est pour l'ordre à l'intérieur de l'Empire; il polémique volontiers avec ses confrères le Courier du Bas-Rhin prussien ou la Gazette de Cologne «jésuite» et pro-russe; dans les affaires des Pays-Bas, il suit étroitement la politique autrichienne. Les nouvelles de France sont rares; la Révolution n'y apparaît, par exemple, que par ses contre-coups alsaciens de juillet 1789. Le périodique se conclut par une réflexion où le journaliste médite sur l'ère nouvelle qui s'ouvre avec la mort de Joseph II et une Révolution qui le fascine (autant que l'Ordre) dans une combinaison assez singulière.

Mais la Correspondance s'intéresse à d'autres sujets; peu à la littérature et presque pas au mouvement intellectuel allemand: on note des allusions aux impressions de «classiques» allemands par Trattner à Vienne (23 avril 1785), la vague de suicides suscitée par Werther (12 juin 1784). En revanche, le périodique est bien fourni en faits divers originaux: meurtre d'un ecclésiastique par sa maîtresse (15 févr. 1786); histoire du riche escroc juif (8 juil. 1786), etc.

Le rédacteur informe de la vie de l'édition, surtout clandestine: tentative de saisie des papiers de Linguet (1er nov. 1780); le libraire bruxellois Villebon persécuté par la police française (23 janv. 1783); à Vienne, interdiction de libelles diffamatoires (2 août 1783) et lutte contre les imprimeurs clandestins (13 mai 1785). Le journaliste se plaint (on s'en doute) de ses confrères nouvellistes à la main qui désinforment leurs lecteurs (19 nov. 1782)...

Périodique bien écrit, où l'on reconnaît une plume qui s'exprime naturellement en français, qui a du style, et une tête bien organisée; périodique anonyme cependant selon les lois du genre des «nouvelles à la main» qui y sont reproduites sans qu'il soit possible d'y repérer des coupures ou des contaminations.

Additif

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s) : La Correspondance littéraire secrète  de Mettra, n° 42, 16 octobre 1789, annonce la parution des t. 1 et 2 et que les t. 3 et 4 sont sous presse, ‘in-12, sur manuscrit’, et diffusés par la Société Typographique de Neuwied

Bibliographie : Un ex. catalogué à la BM de Lyon.

Auteur additif

Titre indexé

CORRESPONDANCE POLITIQUE ET ANECDOTIQUE

Date indexée

1780
1781
1782
1783
1784
1785
1786
1787
1788
1789

LA BAGATELLE

0140
1718
1719

Titre(s)

La Bagatelle ou discours ironiques, Où l'on prête des Sophismes ingénieux au Vice et à l'Extravagance, pour en faire mieux sentir le ridicule.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

5 mai 1718 – 13 avril 1719. 3 vol.

Deux livraisons par semaine ; paraît le jeudi et le lundi 1718 (t. I-II) ; 1719 (t. III).

Description de la collection

T. I, n°  1-35, 280 p. + une livraison de 14 p. non numérotées, du 5 sept. 1718, «servant de Préface aux Bagatelles précédentes» ; t. II, n°  1-33, 264 p. ; t. III, n°  1-30, 240 p.

8 p. par livraison, 105 x 155, 01-8°.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Amsterdam, Henri Du Sauzet et Nicolas Viollet. «Se vend à Amsterdam chez H. Du Sauzet et N. Viollet : à La Haye, chez la veuve Uytwerff ; à Rotterdam chez J. Hofhout ; à Leyde chez Pierre van der Aa, à Utrecht chez W. Appelaar, etc.».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Justus VAN EFFEN. Collaborateur occasionnel : Jean François Potin, consul de France à Rotterdam (t. I, n°  2 et 11).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Préface dans le numéro du lundi 5 septembre 1718 : «ramener les Hommes des ridicules impressions de la Coutûme et de la Mode aux principes éternels et invariables de la Raison,qui doivent être la seule Règle de notre Conduite».

Contenu : Observations morales dans un ton satirique. Centres d'intérêt : mode, religion, mœurs. Auteurs étudiés : Addison, Swift, La Bruyère.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Collection Buijnsters, Nimègue ; B.N., Z 41175-41177 et Z 20694 : B.U. Leyde, 730 F 11 ; Karl Marx Universität, Leipzig, 55-4920.

Bibliographie

Rééditions : Amsterdam, 1722-1724 (B.N.). Nouv. éd. dans J. Van Effen, Œuvres diverses, Amsterdam, H. Uytwerff, 1742, t. III-IV. Lausanne, 1743, 2 vol. (Library of Congress, U.S.A.). Lausanne-Genève, 1743. Amsterdam, 1792.

Bisschop W., Justus Van Effen in zijn leven en werken, Utrecht, 1859, p. 90-103. – Pienaar W.J.B., English Influences in Dutch Literature and Justus Van Effen as Intermediary, Cambridge, 1929, p. 120-139. – Schorr J.H., Justus van Effen and the Enlightenment, Ann Arbor 1981, p. 86-113.

Historique

Depuis 1718, la parution du Journal littéraire subissait des retards par suite de la nonchalance du libraire Johnson. Pour van Effen, cela signifiait une perte d'argent considérable, de sorte qu'il chercha quelque compensation. Il a donc lancé La Bagatelle pour des raisons personnelles.

L'auteur se proposait (cf. Préface) de ramener les hommes des ridicules de la coutume et de la mode, à la Raison ; mais son style ironique n'était pas compris. Persuadé de son erreur, il voulut changer de projet : «je mettrai au frontispice de ma Feuille Volante un I capital, afin que le Public soit au fait» (I, comme Ironie), déclare-t-il à la fin du tome premier. En réalité, van Effen lui-même, homme sérieux, avait de la peine à soutenir le ton satirique. Bref, La Bagatelle n'eut pas de succès.

Additif

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares : Il existe une publication de ce périodique dite "Seconde Edition", à "Amsterdam, Michel Charles Le Cène, 1722", où sont reliés les feuilles originales imprimées par Henri Du Sauzet, auxquelles a été ajoutée une "Conclusion de la Bagatelle" (s.d.) (t. III, p. 241-247) inconnue de l’émission première (Coll. F. Moureau).

Auteur additif

Titre indexé

BAGATELLE

Date indexée

1718
1719