ALMANACH DES BEAUX-ARTS *
Numéro
Titre(s)
L'Almanach des Beaux Arts «contenant les noms et les ouvrages des gens de Lettres, des Sçavans et des Artistes Célèbres qui vivent actuellement en France».
Continué en 1755 par La France littéraire ou Almanach des Beaux Arts «contenant les noms et les ouvrages des gens de Lettres, des Sçavans et des Artistes Célèbres qui vivent actuellement en France»; titre modifié en 1759: La France littéraire, «contenant les noms et les ouvrages ... «, puis en 1769: La France littéraire, «contenant, I. Les Académies ...», etc.
Titre indexé
Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)
Quoique cet ouvrage ne soit à ses débuts qu'un périodique annuel et par la suite, avec La France littéraire, une bibliographie rétrospective sans périodicité aucune, il mérite d'être cité pour la place qu'il a tenue dans le développement de la presse bibliographique.
L'Almanach des Beaux Arts, dont la périodicité était en principe annuelle, a paru en 1752 et 1753. La France littéraire devait en prendre la suite en 1755, mais les années 1755, 1756 et le Supplément de 1757 ont paru en même temps en 1757; le volume de 1758 paraît en 1759. La collection est entièrement refondue en 1769: cette dernière édition intègre l'année 1758, les Suppléments de 1760, 1762, 1764 et s'augmente elle-même de Suppléments en 1778 et 1784, pour former une collection de cinq volumes. L'Almanach et La France littéraire ont été édités à Paris par Duchesne, qui en avait acquis le privilège pour six ans en 1751, puis pour trois ans en 1757, et pour neuf ans en 1768; le dernier privilège est au nom de la veuve Duchesne.
François Joachim Duport DU TERTRE (1715-1759) entreprit pour le compte de Duchesne l'Almanach des Beaux Arts, mais entra en conflit avec son éditeur, pour une question de rémunération, en 1755 (voir D.P. 2, art. «Du Tertre»). La publication aurait dû être annuelle (voir Avis, 1752, p. 1), mais Duchesne se préoccupait de vendre les exemplaires en stock; maître de l'entreprise du fait de son privilège, Duchesne se tourna vers l'abbé de La Porte. L'abbé Joseph de La Porte (1718-1779) «a eu part à la France littéraire» (art. «Porte» de la France littéraire de 1769), mais l'essentiel des recensements bibliographiques fut l'œuvre de l'abbé Jacques Hébrail (1716-?); le Supplément de 1778 fut l'œuvre de La Porte, celui de 1784, l'œuvre de l'abbé François Guiot. La première tentative de périodique bibliographique se solda par un échec; Duport du Tertre ne parvint pas à publier un catalogue annuel alors que les Annales typographiques de Morin d'Hé-rouville, conçues sur le modèle des journaux savants, remportaient, de 1751 à 1763, un vif succès. Mais la formule mise au point par Du Tertre (un catalogue des noms et un catalogue des titres) fit le succès de la France littéraire, source essentielle de notre bibliographie pour le XVIIIe siècle (voir à ce sujet R. Estivals, La Statistique bibliographique de la France sous la monarchie au XVIIIe siècle, Imprimerie nationale, 1965, p. 200-206).
Date indexée
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