ANALYSE DES PAPIERS ANGLAIS
Numéro
Titre(s)
Analyse des Papiers Anglois.
Les deux premiers numéros comportent une page de titre avec le titre complet suivi d'une devise: Analyse des Papiers Anglois, «numéro premier. Depuis le 14 jusqu'au 27 novembre». Possunt, quia posse videntur. Apartir du n° III, le titre paraît seulement en tête de la première page de texte: Analyses des Papiers Anglois. «Depuis le 7 jusqu'au 11 décembre. Numéro IV». A partir du numéro LXII, le mot «Depuis» est remplacé par «Du».
Titre indexé
Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)
Novembre 1787-novembre 1788. 102 numéros en 4 tomes. Le premier numéro (nov. 1787) semble avoir servi de prospectus.
Périodicité annoncée: «deux fois par semaine, le Mardi et le Vendredi». Périodicité réelle: 102 numéros entre novembre 1787 et novembre 1788, soit deux fois par semaine. Les dates mentionnées dans le journal étant celles des «papiers anglais» analysés, il est impossible de savoir si les jours de publication étaient réellement ceux annoncés dans le premier numéro. La numérotation de 1 à 102 formerait donc un seul volume.
Description de la collection
Le volume est divisé en quatre tomes. T. I: n° 1 - 24 (603 p.); t. II: n° 25 - 49 (600 p.); t. III: n° 50 - 76 (648 p.); t. IV: n° 77 - 102 (624 p.). 125 x 201, in-8°.
Devise: Possunt, quia posse videntur (dans les deux premiers numéros seulement).
Illustrations: sur les pages de titre des deux premiers numéros, et occasionnellement à la fin d'un article, apparaît un petit motif décoratif.
Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)
Publié à Paris. «Lejay fils, Libraire, rue de l'Echelle-Saint-Honoré, vis-à-vis le passage des Tuileries».
Vendu par abonnement ou par numéro séparé. On pouvait s'abonner par trimestre, demi-année ou année. Chaque numéro vendu séparément coûtait 12 s. Le premier numéro contient la mention «2 louis (franc de port)» pour la souscription.
Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)
Fondé et dirigé par Honoré Gabriel Riqueti, comte de MIRABEAU. A partir d'avril 1788, BRISSOT DE WARVILLE a eu la charge complète de la rédaction de la dernière section de chaque numéro: «Mélanges».
Collaborateurs réguliers: J. P. Brissot de Warville, Etienne Clavière.
Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables
Contenu annoncé: «un extrait raisonnable des Papiers-Anglois [pour] fournir une connoissance utile de tous les événements qui éveillent la curiosité ou intéressent l'attention». Chaque numéro contiendra trois sections: 1) débats parlementaires; 2) principales nouvelles étrangères; 3) «des Mélanges extraits des Papiers Nouvelles Anglois».
Contenu réel: sous le couvert d'un résumé du contenu de la presse anglaise, les rédacteurs font œuvre de propagande en faveur de la convocation des Etats généraux, des libertés civiles, de l'abolition des privilèges, de la lutte contre le pouvoir arbitraire, et de l'abolition de l'esclavage. Les principaux sujets traités sont les procès de Warrent Hastings (modèle d'une justice excluant tout pouvoir arbitraire); la création de la constitution américaine (modèle d'un gouvernement qui garantit les libertés de l'individu); les luttes civiles aux Pays-Bas (combat d'un peuple pour sa liberté contre un pouvoir arbitraire); les activités de la Société des Amis des Noirs (abolition de l'esclavage). Le journal reflète l'optique d'une certaine bourgeoisie intellectuelle qui dénonce les privilèges de la noblesse et le pouvoir arbitraire aussi bien que les tendances anarchiques du peuple.
Principaux auteurs cités: J. H. Bernardin de Saint-Pierre; Edmund Burke; Benjamin Franklin; Tom Paine; plus les deux collaborateurs, J. P. Brissot de Warville et Etienne Clavière, qui se citent abondamment.
Historique
Lancée par Mirabeau dans le but de préparer l'opinion publique à la convocation et à la réunion des Etats généraux, l'Analyse des papiers anglais paraît pendant un an. Attiré par l'exemption de censure accordée à Mirabeau pour ce journal, Brissot lui offre d'y collaborer gratuitement et de mettre à sa disposition sa connaissance de la langue et de la politique anglaises. Avec l'aide d'Etienne Clavière, Brissot exploitera l'Analyse comme organe de propagande du mouvement antiesclavagiste. Le journal ne cessera cependant jamais de réclamer les libertés civiles et d'attaquer les régimes arbitraires, tout en offrant comme modèle les constitutions anglaise et américaine.
Localisation(s), collections connues, exemplaires rares
B.N., 8° Nd. 4 (coll. complète); Opéra, 679 (n° 1-48). Yale University Library (coll. complète).
Bibliographie
Mentionné positivement dans Les Ephémérides du citoyen, et attaqué par Le Journal de Bruxelles.
H.P.L.P., t. IV, p. 424-426; t. V, p. 30-32; H.G.P., . 1, p. 424, 426; B.H.C., p. 66.
Date indexée
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