APOLOGIE DES FEUILLES LITTÉRAIRES

Numéro

0121

Titre(s)

Apologie des trois Feuilles littéraires, Par une Dame de la ville, puis Apologie de la quatrième Feuille littéraire, adressée au critique des trois premières, puis Lettre de la Dame Apologiste à l'Auteur des Feuilles.

Titre indexé

APOLOGIE DES FEUILLES LITTÉRAIRES

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Trois livraisons: fin janvier - février 1760. Périodicité annoncée: hebdomadaire (tous les mercredis).

Description de la collection

Volume factice qui contient, outre les 3 livraisons (12 p., chaque livraison étant de 4 p.), les Feuilles littéraires et d'autres pièces.

Cahiers in-4°, 190 x 230.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«A Toulouse, chez MeJ. H. Guillemette, Avocat, Imprimeur-Libraire, vis-à-vis l'Eglise Saint Rome».

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu annoncé: titre à valeur évidemment antiphrastique. Contenu réel: critique des 5 premières Feuilles littéraires dont sont dénoncés les obscurités, banalités, répétitions, erreurs, ridicules, et le caractère ennuyeux et pédantesque.

Centres d'intérêt: l'ironie dans l'exercice critique des 2 premières livraisons (la 3e étant une critique ouverte); la polémique littéraire soulevée à Toulouse par les Feuilles à une époque riche en productions périodiques plus ou moins éphémères.

Auteurs évoqués: parmi les auteurs mentionnés dans les 5 premières Feuilles littéraires, citons Voltaire et Rousseau.

Historique

Lancée sur le mode de l'ironie contre la Feuille littéraire sur les sciences et les beaux arts (Toulouse, 1760), distribuée la veille même du jour où paraît la Feuille, cette publication est sans doute due, par-delà le masque d'«une Dame de la ville» devenue amoureuse de l'«incomparable auteur», à la plume d'un confrère jaloux qui se plaît de façon significative à retourner l'allusion satirique et injurieuse à l'écrivain «gâte-métier». Dans son quatrième numéro, l'auteur des Feuilles déclare, en effet, que celui qui exterminerait les écrivains «gâte-métier» rendrait un bon service à l'Etat. Et la Dame de commenter: «n'a-t-il pas peur que quelque Toulousain né avec l'âme romaine se fasse un héroïsme de le sacrifier au salut de la Patrie?» (n° 2). Mais, avec la troisième livraison, le critique change de ton: à l'ironie succède l'attaque ouverte qui s'achève sur ces adieux platement désabusés: «je ne prendrai plus la peine de vous critiquer puisque vous ne voulez pas profiter de mes leçons». Marque d'essoufflement de la verve satirique? Echec de l'entreprise périodique? Il est vrai qu'une autre production pareillement hebdomadaire est alors publiée, visant la même cible: la série Carnavalade-Carêmade-Paschade.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.M. Toulouse, Rés. C XVIII 246 (2).

Bibliographie

Mention dans les Feuilles littéraires sur les sciences et les beaux arts (n° 5, 6, 7), Carnavalade.

Date indexée

1760