BIBLIOTHÈQUE DES SCIENCES ET DES BEAUX-ARTS

Numéro

0160

Titre(s)

Bibliothèque des Sciences et des Beaux-Arts, pour les mois de...

Titre indexé

BIBLIOTHÈQUE DES SCIENCES ET DES BEAUX-ARTS

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Janvier 1754-décembre 1778. Trimestriel, 50 tomes en 96 livraisons (2 livraisons en 1777: janv.-juin et juil.-déc.). Les t. XXV et L sont des tables.

Description de la collection

Le volume, en deux parties, a une pagination continue. Les premiers tomes comptent environ 500 p. chacun (250 + 250). Ce chiffre augmente par la suite: 580 p. (t. XX) et dépasse les 600 p. (t. XXIII-XXVI) pour revenir aux 500 p. (t. XXXI-XL). Les derniers tomes ont souvent 550 p.

Table sommaire, par articles, au début de chaque livraison, et table analytique, par ordre alphabétique des matières, à la fin de chaque tome. Après cela on trouve souvent un errata, des prospectus, et des nouvelles des dernières publications disponibles chez l'éditeur du journal. A partir de 1771, on trouve, chaque année, un dépliant contenant des statistiques sur le nombre des morts à La Haye et les causes de leur mort.

La vignette de la page du titre représente l'agriculture avec cette devise: «Le plaisir des beaux-arts est le plaisir des sages». On remarque des renouvellements et des changements dans cette gravure, probablement à cause de l'usure. Le dessin du t. XXVIII et suivants insiste davantage sur les différents aspects de l'art agricole: labourer, planter, tailler, cueillir. A partir du t. XXXV, et à l'occasion d'un renouvellement de la vignette, la devise devient: «Le plaisir des beaux-arts est plaisir des sages», l'article «le», omis, réapparaît au t. XLVIII. La page du titre est en rouge et noir à partir du t. XXXI (1769).

Dimensions du cahier: 95 x 160, format in-16.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A La Haye. Chez Pierre Gosse junior, libraire de son Altesse royale. A partir de 1761, chez Pierre Gosse junior et Daniel Pinet, libraires de son Altesse royale le prince Stadhouder héréditaire. A partir de 1774, chez Pierre Frédéric Gosse, libraire de [...]

Le prix de l'abonnement est de 3 fleurons de Hollande par année (t. I et XX).

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Charles CHAIX, à la tête d'une «société de gens de Lettres». Parmi les collaborateurs les plus actifs de Chaix, citons: Elie de JONCOURT et Jean Daniel LA FITE qui sont, tout comme Chaix, «pasteurs de l'Eglise wallone à La Haye». On remarque également la participation de Madame La Fite, Marie-Elisabeth Boué, de Charles-Guillaume-Frédéric Dumas, ainsi que de H. Hop, J. Guiot, L'Héritier... (cf. Haag).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

L'Avertissement du t. I, la devise et la vignette de la page du titre annoncent une prédilection pour les sciences, exactes et appliquées. On s'intéresse dans les premiers tomes à la médecine, à l'agriculture, aux mathématiques, à la physique, mais aussi aux voyages, histoire ecclésiastique et belles-lettres. Les mémoires des sociétés savantes, de Hollande notamment, sont très souvent publiés.

On remarque une importante évolution et un intérêt de plus en plus grand pour les belles-lettres à partir de 1760. L'évolution de la rubrique «Nouvelles littéraires» confirme cette tendance. On y donne aussi bien des nouvelles scientifiques que des nouvelles de la «République des Lettres». Les nouvelles des belles-lettres l'emportent largement par la suite, ainsi que le nombre des pages consacrées à cette rubrique. D'une vingtaine de pages dans les premières livraisons, on approche la centaine quelquefois (t. XXVI et XXVII), presque le tiers du contenu. Des nouvelles de toutes les villes d'Europe attestent l'existence d'un important réseau de correspondants.

Historique

Ce journal qui rappelle à la fois des aspects du Journal des savants, du Journal étranger, et du Mercure présente à notre avis un grand intérêt dans les domaines de l'histoire littéraire et de l'histoire de l'édition. Ses «Nouvelles littéraires» contiennent de précieux renseignements sur la vie littéraire en Europe pendant un quart de siècle très riche.

Les nombreux extraits du Catalogue de Gosse insérés dans le journal, ainsi que les prospectus et les annonces de souscriptions permettent de suivre l'évolution du marché de l'édition à La Haye et en Europe. Un extrait du Catalogue peut atteindre 34 p. (1765) où figurent des livres en français, en anglais, en hollandais et en latin. A l'occasion d'une importante souscription de L'Histoire militaire de Brunsvic sur la dernière guerre entre la Grande-Bretagne et la France, en Allemagne, on trouve une impressionnante liste de presque tous les libraires de l'Europe (t. XXI, II, 1764).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Z 43030-43079; B.M. Lyon, 807-181 (coll. incomplète, 34 livr.).

Additif

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables: Marc Béghin a souligné l’importance de cette revue comme lieu d’échanges culturels entre la France et l’Allemagne («Que M. Palissot apprenne l’allemand!» Diffusion et traduction des lettres allemandes dans la Bibliothèque des sciences et ces beaux arts », DHS, n° 30, 1998, p. 473-488). Dans les années 1760, la revue s’ouvre largement aux belles-lettres dans toute l’Europe, mais particulièrement aux œuvres allemandes. Alors que les pasteurs protestants, et en particulier Formey, s’étaient surtout préoccupés de répandre l’usage de la langue française en Prusse, les pasteurs Chaix, Lafite et et Joncourt attirent l’attention sur l’éveil de la littérature allemande au milieu du XVIIIe siècle, et ils plaident inlassablement en faveur de bonnes traductions. S’appuyant sur la thèse de François Genton, La Découverte du théâtre allemand (1750-1772), Marc Béghin montre à travers les comptes rendus de la B.S.B.A. un constant souci de la traduction exacte et élégante. Elle fait l’éloge des traductions de Wieland ou de Gellert, elle raconte les déconvenues de Winckelmann devant la traduction de son Histoire de l’art. Rendre justice à la littérature allemande, tel est le souci constant des auteurs, qui prennent vivement à partie Palissot pour son mépris de la poésie allemande.

Auteur additif

Date indexée

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