BIBLIOTHÈQUE GERMANIQUE
Numéro
Titre(s)
Bibliothèque Germanique ou Histoire Littéraire de l'Allemagne et des Pays du Nord (1720-1740).
Devient : Journal Littéraire d'Allemagne, de la Suisse et des Pays du Nord (1741-1742), et puis : Nouvelle Bibliothèque Germanique ou Histoire Littéraire de l'Allemagne, de la Suisse et des Pays du Nord (1746-1759).
Titre indexé
Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)
1720-1759. Trimestriel ; deux ou trois fois par an (Bibliothèque germanique); trimestriel (Nouvelle Bibliothèque germanique).
Bibliothèque germanique, par tomes en 50 vol ; Journal littéraire, en 4 vol ; Nouvelle Bibliothèque germanique, par parties en 25 vol. ; 220 à 250 p. en moyenne, in-8°.
Gravures intégrées.
Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)
Amsterdam, Pierre Humbert, Beauregard, Jean Schreuder, Pierre Mortier.
Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)
Jacques LENFANT (1720-1728), Berlin ; Isaac de BEAUSOBRE (1728-1738), Berlin ; Alphonse DES VIGNOLES (1720-1742), Berlin ; Paul-Emile MAUCLERC (1728-1742), Stettin ; Jacques PÉRARD (1746-1749), Stettin ; Jean Henri Samuel FORMEY (1746-1759), Berlin.
Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables
Bibliothèque germanique, Préface, 1 (1720) ; Nouvelle Bibliothèque germanique, Préface, 1 (1746), Avertissement de l'Auteur, 25, 2 (1759). Articles de théologie, de droit, d'histoire, de philosophie et de géographie. Exposé sommaire des nouvelles parutions dans tous les domaines scientifiques (pièces, lettres, dissertations, éloges, mémoires).
La Bibliothèque comprit dès le début 10 à 15 articles : ceux des rédacteurs et ceux des collaborateurs occasionnels. Le droit naturel, public et civil, l'histoire naturelle, religieuse et profane, de même la philosophie et la géographie constituaient les principaux centres d'intérêt de ces articles ; ils furent publiés sous forme de pièces, lettres ou dissertations, d'éloges ou de mémoires. Les exposés et les écrits des Académies des sciences connurent un succès exceptionnel, en particulier les Commentarii Academiae Scientorium Imperialis Petropolitanae rédigés par le célèbre physicien et mathématicien suisse, Leonhard Euler à Saint-Pétersbourg. Outre la Russie, on prêta aussi une attention particulière à la Pologne grâce à la collaboration de l'évêque Andréas Zakuski, référendaire de la couronne, qui fonda en 1747 avec le soutien du journal la bibliothèque publique de Varsovie. Les «Nouvelles littéraires» faisaient toujours l'objet du dernier article et comprenaient les correspondances des villes universitaires et des villes d'édition les plus importantes de la Suisse, de la Pologne, de la Russie, du Danemark et de la Scandinavie.
Historique
«La Société de Gens de Lettres de Berlin, qui prenoit le nom de Société Anonyme» décida en 1720 de fonder la Bibliothèque germaniqueCette décision fut prise à l'initiative du prédicateur de la Cour de Berlin, Jacques Lenfant, à la suite du succès obtenu par la Bibliothèque anglaise qui paraissait depuis trois ans. Jacques Lenfant prit la direction de la Bibliothèque germanique lors de son impression à Amsterdam chez l'éditeur Pierre Humbert. Dès le premier tome, la Bibliothèque germanique se plaça dans la ligne d'esprit des Nouvelles de la République des Lettres. Par la suite elle conserva toujours son caractère philosophique et théologique, ainsi que son esprit rationaliste d'un haut niveau intellectuel. Journal érudit, il resta fidèle jusqu'à la fin à son programme engagé et devint l'organe principal du protestantisme français en exil. Cependant, «Les Controverses de Religion n'auront que fort peu de part ici, à moins qu'il n'y entre quelque chose d'Historique ou de Critique».
Après la mort de Lenfant (1728), la direction du journal passa aux mains de deux prédicateurs de Cour: Isaac de Beausobre, surnommé par Frédéric II «la meilleure plume de Berlin» et Paul-Emile Mauclerc appartenant à Stettin au cercle intime de la princesse de Anhalt-Zerbst, la future Catherine II de Russie. En 1734 Jean Henri Samuel Formey vint s'ajouter au cercle des éditeurs du journal en qualité de secrétaire permanent de l'Académie des sciences de Berlin et resta fidèle au journal jusqu'à son dernier numéro.
Après la parution du t. L en 1740, la Bibliothèque germanique eut un nouvel éditeur, Beauregard à Amsterdam, et elle prit provisoirement le titre de Journal littéraire d'Allemagne sous lequel quatre tomes parurent jusqu'en 1742. A la mort de Mauclerc en 1742, Jacques Pérard, prédicateur de la Cour de Stettin, prit sa succession ; grâce à lui la Nouvelle Bibliothèque germanique put paraître à partir de 1746 trimestriellement chez les libraires Jean Schreuder et Pierre Mortier d'Amsterdam. Les responsables du contenu, Formey et Pérard (Formey resta seul responsable à partir du t. VI en 1750), écrivirent dans la préface de leur premier tome : «Nous proposons de dire la vérité avec toute l'impartialité possible, mais nous espérons en même temps de n'offenser personne, et de ne blesser jamais les bienséances sagement établies dans la République des Lettres».
Localisation(s), collections connues, exemplaires rares
Bayerische Staatsbibliothek, Munich ; Herzog August Bibliothek, Wolfenbüttel.
Bibliographie
Kämmerer J., «Die Nouvelle Bibliothèque Germanique und die Warschauer Biblioteka Zaluskich», Die Welt der Slaven, n° 21, 1976, p. 112-118. – Idem, «Zur Rezeption von Russica und Polonica in einer Gelehrten-Zeithschrift des 18. Jahrhunderts», dans Buch-und Verlagswesen im 18. und 19. Jahrhundert : Beiträge zur Geschichte der Kommunikation in Mittel-und Osteuropa, Berlin, 1977, p. 347-366 (Studien zur Geschichte der Kulturbeziehungen in Mittel-und Osteuropa, n° 3).
Additif
Bibliographie: Häseler, Jan, «Entre République des lettres et République des sciences : les correspondances scientifiques de Formey» dans DHS n° 40, 2008, p. 93-103. – Schillings, Jan, «Nouvelle Bibliothèque germanique, 1746-1760 ; een atypisch geleerdentijdschrift» dans De Achttiende Eeuw 34 (2002), 2, p. 159-175.
Date indexée
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