ÉPHÉMÉRIDES DES MOUVEMENTS CÉLESTES *
Numéro
Titre(s)
Ephémérides des mouvements célestes pour le méridien de la Ville de Paris, où l'on trouve les mouvements diurnes des Planètes en Longitude; leurs latitudes, aspects et médiations visibles; celles des Etoiles, leur lever, coucher, apparitions et occultations. Avec les immersions et emersions du premier satellite de Jupiter pour les mêmes années pour le méridien de Paris, «par le Sieur de Beaulieu».
Les titres portent ensuite «depuis 1702 jusqu'en 1715» puis «pour les années 1715 jusqu'en 1725» etc., la dernière année étant exclue des tables.
Le t. IX, datant de 1792 va de 1793 à 1800. Les auteurs changent (voir 5). Publié pour une année puis pour dix ans, jusqu'au t. VIII qui ne couvre que huit ans, il est conçu en même temps que le périodique annuel Etat du ciel.
Titre indexé
Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)
Description de la collection
Onze volumes. Tomes premier à neuvième à partir de 1716.
Vol. séparé: 1-28 (pour 1702) puis 354 p. (1703 à 1715, en fait 1714). T. I (1715-1725): 280 p.; t. II: 342p.; t. III: 280 + Ivj p.; t. IV: 259 + Ixxij p.; t. V: Ixij + 260 p.; t. VI: Ixxvij + 259 p.; t. VIII (1785-1792): cxvj + 208 p.
Cahiers de 8 p. in-4º. Dimension moyenne: 190 x 255 sauf les exemplaires du Roi (215 x 290). Exemplaires de la Réserve: 210 x 290 et 197 x 265 pour le t. V.
Frontispice avec pendule, globe, sphère armillaire, ensuite le soleil, un quart de cercle, etc. Figures pour expliquer les éclipses. 5 planches dans le t. VIII.
Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)
«A Paris, chez Guillaume Valleyre, rue Saint Jacques au dessous de Saint Yves à la ville de Riom» (achevé d'imprimer pour la première fois le 16 janvier 1703) puis «A Paris, chez Jacques Collombat, Imprimeur et Libraire ordinaire du Roy,
Maisons, Batimens, Arts et Manufactures de Sa Majesté, rue S. Jacques au Pélican».
Le t. VI est «du fonds Collombat» et imprimé par Jean-Thomas Hérissant. Le t. VIII a pour adresse la veuve Hérissant (qui a les mêmes titres), rue Saint-Jacques.
Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)
J. de BEAULIEU, puis à partir de 1716 (t. I à III), le sieur DESPLACES, puis l'abbé de LA CAILLE, puis LALANDE pour les deux derniers tomes (datés de 1783 et de 1792). Voir D.P. 2.
Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables
Le contenu annoncé dans le titre est respecté. Le volume séparé de 1702, commence par une épître à J.P. Bignon du 1er novembre 1702. Dans les autres volumes, outre les tables, une longue introduction en explique le maniement. On propose aussi au début des «règles pour conjecturer des temps propres à faire des remèdes, propres à l'agriculture, à la navigation». Desplaces s'inspire de Beaulieu, mais l'abbé de La Caille devient un peu plus technique et Lalande fait dans son introduction un véritable cours d'astronomie, allant jusqu'à dénoncer les «erreurs de M. Bradley», à corriger la table de Jeaurat dans la Connaissance des temps, à préciser les nouveautés en astronomie, et donner une bibliographie.
On donne en 1727 une table des matières.
Historique
Beaulieu dit avoir donné ces tables les deux années précédentes dans l'Avertissement de 1702. Il dit avoir utilisé les tables de La Hire Tables astronomiques dressées et mises en lumière par les ordres et par la magnificence de Louis le Grand) publiées mi en français, mi en latin en 1702 et rééditées, même en 1735. Cette commande royale semble avoir été de tradition: on trouve des Ephémérides pour les années 1684 et 1685 ... par le Sr Le Febvre. L'auteur avait été sollicité par l'Académie des sciences et s'était servi des travaux de La Hire, Picard et a «suivi les ordres de M. Cassini». Il ne semble pas qu'on ait publié ce genre de tables entre 1685 et 1700. D'après la rédaction du privilège sous Louis XV, la tradition s'est établie de faire calculer ces tables et d'en donner, d'une part l'édition in-4° tous les dix ans, décrite plus haut et d'autre part une édition annuelle et beaucoup plus maniable – mais aussi moins savante – sous le nom Etat du ciel (voir à ce titre). Ces Ephémérides deviennent une publication de l'Académie des sciences à partir du moment où l'abbé de La Caille prend la publication en mains (t. IV: certificat de Dortous de Mairan du 2 mars 1743).
Localisation(s), collections connues, exemplaires rares
B.N., V 8505-8512, V 8519. V 8414 (1702); V 1259-1262 (exemplaires de la maison du Dauphin: les trois tomes de Desplaces et le t. V, de La Caille). Les t. I et II sont les exemplaires personnels de Louis XV, reliure aux armes, avec les deux «L» entrelacés à chaque coin. Le t. VII (de 1775 à 1785) n'a été trouvé dans aucune des bibliothèques parisiennes consultées.
Bibliographie
Réédition en 1727 du volume de 1702.
Auteur
Date indexée
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