GAZETTE [DE FRANCE]
Numéro
Titre(s)
Gazette (1631-1761), Gazette de France (janvier 1762-15 août 1792), puis Gazette nationale de France. De novembre 1631 à décembre 1682, la Gazette est chaque semaine accompagnée d'un cahier annexe intitulé Nouvelles ordinaires. A côté de ces numéros ordinaires sont publiés des Relations et des Extraordinaires, très nombreux jusqu'au milieu des années 1670, époque où ils disparaissent presque complètement pour le plus grand profit de Donneau de Visé qui multiplie les Extraordinaires de son Mercure galant à partir de 1678.
Titre indexé
Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)
30 mai 1631 – 15 septembre 1915. De 1631 à 1791, 161 volumes annuels.
Hebdomadaire daté du vendredi (mai 1631-déc. 1632), puis du samedi (janv. 1633-déc. 1761). Paraît deux fois par semaine, le lundi et le vendredi (janv. 1762-nov. 1778), le mardi et le vendredi (déc. 1778-déc. 1791). Quotidien à partir du 1er mai 1792. N'a pas paru le 11 août 1792.
Description de la collection
En 1631, chaque cahier (Gazette et Nouvelles ordinaires) est paginé 1 à 4. A partir de l'année suivante, les volumes sont paginés annuellement, et à partir de 1633, les livraisons (Gazette, Nouvelles ordinaires, Relations, Extraordinaires)sont numérotées. Entre 1632 et 1634, le total annuel des pages ne dépasse pas 600 : (1634 : 596). La guerre avec l'Espagne provoque un gonflement immédiat des volumes qui passent de 742 p. (1635) à 974 (1641), puis de 1216 (1642) à 1290 (1647) : à partir de 1642, la Gazette a régulièrement 8 p., les Nouvelles ordinaires 4 p. Avec les premières années de la Fronde, les Extraordinaires pouvant constituer à eux seuls jusqu'aux deux tiers du volume, la Gazette atteint : 1768 p. (1648), 1296 (1649), 1720 (1650). De 1651 à 1662, la pagination annuelle varie entre 1524 et 1200. Puis de 1663 à 1678, c'est le reflux, progressif et définitif : 1716 p. (1663), 1352 (1668), 1240 (1673), 1034 (1678). En 1679, le volume de la Gazette s'effondre : 680 p. Pendant la guerre de Hollande (1672-1678), les rédacteurs ont modifié la structure de leur ouvrage. En 1673, la Gazette contient encore de nombreux Extraordinaires: 151 numéros. A la fin de 1674, on préfère publier moins d'Extraordinaires, tout en allongeant le texte des numéros ordinaires : les Nouvelles ordinaires conservent 4 p., mais la Gazette proprement dite passe de 8 à 12 p. Jusqu'à la fin de juillet 1678, les numéros ordinaires de 16 p. (4 + 12) deviennent de plus en plus nombreux et régnent sans partage en 1677. Avec la paix, les numéros ordinaires de 12 p. (4 + 8) redeviennent la règle, mais les Extraordinaires sont en voie de disparition : en 1679, la Gazette n'a plus que 125 numéros. Par la suite, les volumes dépassent rarement 700 p. : 760 (1681), 808 (1682), 732 (1683), 810 (1684), 748 (1685), 786 (1686), 704 (1688), 740 (1691), 756 (1722). La norme s'établit à 624 p., parfois 632 ou 636.
A partir du 29 avril 1752, sont publiées deux éditions parisiennes. L'édition traditionnelle, aux longues lignes de caractères Saint-Augustin (12 à 13 points) imprimées sur 12 p., soit une feuille et demie (format in-4°, moyen et rogné : 150 à 155 x 215 à 220), puis sur 8 p. à partir de janvier 1762, soit une feuille (même format), dure jusqu'en décembre 1778. Nombre annuel des pages, de 1762 à 1778 : entre 808 (1763) et 980 (1773). L'édition d'abord réservée aux provinciaux, est imprimée en caractères petits romains (9 à 9,5 points) sur 2 colonnes et 4 p., soit une demi-feuille (format in-4°, moyen et rogné : 145 à 165 x 230 à 235). Cette dernière édition, seule distribuée à partir de 1779, est alors imprimée en caractères philosophie (10 à 11 points). Nombre annuel de pages, y compris les quelques suppléments : entre 416 (1765) et 534 (1789).
En 1631, le titre des cahiers (Gazette ou Nouvelles ordinaires) ne porte aucun décor. Pendant toute l'année suivante, la première lettre du titre est décorée d'une vignette, cependant que les autres caractères, évidés, sont tordus ou perlés. Dans ce décor baroque, le lecteur retrouve constamment trois livres reliés et une paire d'éperons, dont l'un est cassé : symbole du courrier qui vient apporter au gazetier des nouvelles de toute l'Europe. En janvier 1633, les titres reçoivent leur forme définitive. Les caractères, redevenus droits et pleins, sont précédés de la nouvelle et célèbre vignette : un «G» ou un «N» évidé, accompagné d'un globe terrestre et de l'aiguille d'une boussole, le tout sommé par les sept étoiles de la Petite Ourse, l'aiguille indiquant l'étoile polaire. Tout autour, une devise : française pour la Gazette, «guidée du ciel, j'adresse et par mer et par terre», latine pour les Nouvelles ordinaires: hanc Polus, inde salo dirigit atque solo. Sans qu'on sache pourquoi, la Gazette abandonne cette véritable image de marque, peut-être jugée trop vieillotte, en janvier 1689. Se succèdent alors d'autres vignettes. C'est d'abord un «G» sur fond de grotesques et d'arabesques (1689), puis le même «G» semble posé sur un joli feuillage (1693), ensuite apparaît un cadre où la lettre est sommée de draperies d'où pend un bouquet de fruits (1696). En 1712 apparaît une Renommée ailée, sonnant de la trompette, alternant à partir de 1736 avec une autre Renommée assise et casquée. En janvier 1748, la Gazette reçoit deux nouvelles images : un Mercure alterne avec une Renommée ailée sonnant de la trompette au-dessus d'un paysage parisien symbolisé par la cathédrale Notre-Dame et quelques maisons. A partir de 1752, l'édition traditionnelle garde ses deux vignettes, cependant que l'édition de 4 p. fait alterner deux Renommées : l'une vêtue, survole un paysage de maisons, l'autre, nue, un port maritime. En 1762 et sur l'édition de 4 p., trois grandes vignettes aux armes royales, de dessin différent, alternent au-dessus du titre Gazette de France. De 1763 jusqu'à la Révolution, le titre est inséré dans un cadre plus ou moins épais et plus ou moins orné. En 1763, dernière année de la guerre de Sept Ans, un épais cadre est sommé par les trompettes de la Renommée. Entre 1764 et 1778, il s'agit d'un double cadre, constitué de filets assez minces ; le cadre intérieur est orné de guirlandes, cependant que des fleurs de lys sont présentes sur les quatre angles du cadre extérieur. A partir de janvier 1779 et jusqu'au 15 août 1792, la Gazette porte un cadre qui, avec la Révolution, devient une véritable déclaration de fidélité à la monarchie : cet épais cadre est sommé de deux angelots soutenant les armes royales. Accès de prudence ? Prétextant le manque d'espace alors qu'elle revient aux caractères petits romains pour accroître son contenu, la Gazette se débarrasse de ce cadre encombrant, le 26 octobre 1790. Mais dès le 12 novembre suivant, les armes royales réapparaissent sous forme d'un fleuron isolé, puis le 7 décembre revient le cadre originel, toujours présent jusqu'à la chute de la monarchie.
Depuis 1631, le début du texte est toujours décoré : soit d'une simple majuscule située dans un de ces cadres historiés que les typographes appellent un «passe-partout», soit d'une de ces lettrines ornées de feuillages ou d'arabesques qu'ils appellent une «lettre grise». Les volumes de la Gazette sont précédés de frontispices décorés des armes royales ou de fleurons, paniers de fleurs et de fruits, etc. Comme l'indique son frontispice, «Recueil des Gazettes, de l'année 1631. Dédié au Roy. Avec une préface servant à l'intelligence des choses qui y sont contenues. Et une table alphabétique des matières», l'année 1631 possède, outre une dédicace au Roi, une remarquable préface où Théophraste Renaudot donne une excellente leçon de journalisme, ainsi qu'une table des matières. Le volume de 1632 est lui aussi dédicacé au Roi. Par la suite, de très grands personnages auront droit à ce rare honneur : le maréchal de la Meilleraie, cousin du cardinal de Richelieu (1640), le cardinal Mazarin (1644). Dans quelques collections (B.N., Lc2 1 ; B.M. Versailles, Réserve in-4°, I 124 K à I 327 K), le relieur a inséré, collé au dos du frontispice de 1631, un portrait de Renaudot, gravé par Michel Lasne en 1644.
La table des matières de 1631 n'eut pas de suite. La Gazette dut attendre 130 ans pour disposer à nouveau de cette commodité. Avec le doublement de la périodicité, on se décida en 1762 à livrer des tables semestrielles, au prix annuel de 3 £ les deux tables. Dans le courant des années 1766-1768, une Table ou Abrégé des cent trente-cinq volumes de la Gazette de France depuis son commencement, en 1631, jusqu'à la fin de l'année 1765, rédigée par Edme Jacques Genet (1726-1781), chef du bureau des interprètes au département des Affaires étrangères, fut diffusée en livraisons bihebdomadaires moyennant un supplément annuel de 12 £ (tables des matières comprises). A partir de 1766, un «index des noms français» compléta les tables qui devinrent annuelles en 1768, toujours au prix de 3 £. Domiciliée «au Bureau de la Gazette, rue des Poitevins, hôtel de Thou», c'est-à-dire chez le libraire Panckoucke, la table de l'année 1785 a été manifestement imprimée en 1787 ou plus tard, comme tout naturellement celle de 1786.
Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)
En dehors des cinq premiers cahiers (30 mai – 27 juin 1631), les livraisons de la Gazette portent en bas de la dernière page l'adresse de leur éditeur ainsi que la date de l'impression : «Du Bureau d'Adresse, au grand Coq, rue de la Calandre, sortant au Marché neuf, près le Palais, à Paris, le …», adresse abrégée par la suite : «A Paris, du Bureau d'Adresse, le...». En mai 1648, Renaudot reçut le privilège d'installer son Bureau au Louvre, et pour plus d'un siècle, les numéros de la Gazette porteront : «A Paris, du Bureau d'Adresse aux Galleries du Louvre, devant la rue Saint-Thomas, le...». Est-ce avant ou après le déménagement du Bureau ? A la fin des années 1640, le gazetier paraît s'être débarrassé de nombreuses collections d'invendus. Petite curiosité bibliographique : l'année 1631 de la B.M. de Versailles présente, outre quelques exemplaires différents de ceux de la B.N. (impression, vignette), exemplaires que l'on peut retrouver ailleurs (Sorbonne, Maz.), la particularité d'avoir ses cinq premiers cahiers domiciliés et datés par le rajout d'une bande de papier collée en dernière page, bande de papier également collée au bas du portrait inséré en frontispice de la collection de la B.N.. Il n'est pas téméraire de penser qu'entre 1644 (date du portrait de Renaudot) et 1648 ou un peu après, le gazetier ou sa famille ont complété leurs collections d'invendus, datant les cinq premières gazettes, réimprimant tel ou tel cahier, voire tel ou tel frontispice. En dehors de ces détails bibliographiques, une comparaison minutieuse des nombreuses collections des premières années de la Gazette est toujours riche de découvertes, Renaudot ayant eu pour habitude de modifier ses textes au cours même de leur impression.
La Gazette paraît avoir été d'abord imprimée dans plusieurs ateliers différents. L'un des premiers imprimeurs fut Michel Blageart, qui travailla entre 1631 et 1651, d'abord installé rue Neuve Saint-Louis vis-à-vis la petite porte du Palais, puis tout près du Bureau d'Adresse, rue de la Calandre, près le Palais, à la Fleur de Lys. Par la suite, Renaudot parvint à créer sa propre imprimerie, on ne sait exactement quand. En janvier 1643, elle était déjà installée «rue de la Callendre en la maison où est pour enseigne le grand Coq», puisqu'elle fut prisée dans l'inventaire dressé lors du règlement de la succession de Marthe Demoustier, épouse du gazetier. Jusqu'en décembre 1778, la Gazette a eu sa propre imprimerie. Elle fut ensuite imprimée par l'Imprimerie royale (1779-1786), l'imprimerie du Cabinet du roi (janv.-août 1787), l'imprimerie des Bâtiments du roi (4-11 sept. 1787), enfin de nouveau chez elle, à «l'imprimerie de la Gazette de France (à partir du 14 sept. 1787), pour revenir un moment à l'Imprimerie royale (3 janv. 1792) et rentrer enfin dans ses propres murs, à «l'Imprimerie du Bureau de la Gazette de France (1er mai 1792).
En février 1633, Renaudot propose sa gazette aux provinciaux moyennant un abonnement annuel de 20 £. A Paris, il la vend aux colporteurs 1 s. le cahier de 4 p. (1650). Prélevant leur rémunération, ceux-ci revendent 4 s. les Extraordinaires comptant en général 3 cahiers. Selon Loret en 1655, «la Gazette en proze» (3 cahiers : 1 pour les Nouvelles ordinaires, 2pour la Gazette) coûte «quatre sols et demy». Cette même année 1655, la Gazette totalise 175 numéros et 1476 p., soit 369 cahiers : en un an, les Parisiens, lecteurs fidèles de la Gazette auront ainsi dépensé près de 28 £. A la mi-course du siècle suivant (1748-1751), l'abonnement annuel n'est que de 15 £ pour 156 cahiers, puisque les Extraordinaires ont presque disparu. Chaque numéro (3 cahiers) coûte donc alors un peu plus, cinq sous dix deniers, soit une augmentation de plus d'un sou par rapport à 1655. A l'abonnement, les provinciaux devaient ajouter les frais postaux, plus ou moins lourds selon la distance. Ils étaient de 8 s. par semaine pour Aix-en-Provence en 1633, doublant ainsi le prix de la Gazette. Aussi, très rapidement, la feuille de Renaudot fut-elle réimprimée en province par des imprimeurs qui en affermaient le privilège : 61 baux, passés devant notaire, ont été retrouvés. Au total, entre 1631 et 1752, 38 villes ont bénéficié d'une réimpression. Les provinciaux y trouvèrent un double avantage : d'une part, pas de frais postaux, un abonnement ou une vente au numéro beaucoup plus réduit (la Gazette était réimprimée à la va-vite, sur 4 ou 8 p., rarement sur 12), d'autre part une plus grande rapidité dans la diffusion des nouvelles. En 1751-1752, les nouveaux propriétaires de la Gazette firent, non sans mal, une véritable révolution. Ils obtinrent de la Ferme générale des Postes une taxe de port, modérée à 9 deniers l'exemplaire de 12 p., quelle que soit la distance parcourue, interdirent les réimpressions provinciales et proposèrent la Gazette moyennant un abonnement annuel de 18 £ (tarif parisien) ou 21 £ (tarif provincial). Les provinciaux ne pouvant acquitter une telle somme pourraient lire la Gazette dans un Bureau d'Adresse fondé à cette fin dans chaque ville. Aussitôt, les lecteurs des provinces de protester. Les réimpressions étaient beaucoup plus abordables : seulement 4 à 5 £ par an pour celles de Reims et de Toulouse dans les années 1740. Ayant l'habitude d'acheter la Gazette et d'en constituer des recueils, on se refusa à en louer la lecture ; les Bureaux d'Adresse ne purent être créés. Aussi les propriétaires de la Gazette durent-ils reprendre la formule qui avait fait le succès des réimpressions : l'édition sur 4 p. dont le premier numéro parut le 29 avril 1752, à l'abonnement annuel très bas de 7 £ 10 s., franc de port. Tout naturellement, on augmenta les abonnements lorsque la Gazette doubla sa périodicité (1762) : 12 £ (édition de 4 p., en petits caractères), 24 £ (édition de 8 p., en gros caractères). Après la disparition de cette dernière édition, tous les souscripteurs furent assujettis à l'abonnement de 12 £, élevé à 15 £ le 1er avril 1780. Avec la périodicité quotidienne (1er mai 1792), les abonnements passèrent à 25 £ pour Paris et 30 £ pour les provinces. Le 16 août 1792 ils furent fixés à 36 £.
Evolution majeure : la lecture de la Gazette s'est progressivement élargie à tout le territoire national, indice de la lente émergence d'une opinion provinciale et de l'élaboration d'un espace culturel national. Autre phénomène constamment vérifié : les guerres de l'ancien régime ont multiplié les lecteurs de la Gazette, cependant que la paix paraît les avoir démobilisés. Le 1er mai 1638, Renaudot déclarait publier 1200 «copies» de la Gazette chaque semaine. Il faut ajouter au tirage de l'édition parisienne celui des réimpressions provinciales. A partir des années 1670-1680, ces dernières se multiplient, notamment lors des guerres menées par Louis XIV, ainsi que beaucoup plus tard pendant les guerres de Succession de Pologne (1733-1738) et de Succession d'Autriche (1740-1748). Les tirages provinciaux et parisiens s'ajoutant, 3400 à 4800 ex. de la Gazette auraient été diffusés dans tout le royaume vers 1670 ; 40 à 45 % de ces gazettes auraient été publiées à Paris, les autres réimprimées en province. En 1749, 6800 à 8800 ex. auraient été distribués en France, dont 80 % seraient à mettre au compte des réimpressions provinciales. Et pendant les années de guerre, ces tirages atteignirent des sommets, ainsi que le prouvent les chiffres que nous possédons pour 1758 : une édition destinée aux provinces diffusée à 12000 ex., probablement plus encore dans les années suivantes ; ainsi qu'une édition parisienne certainement elle aussi en croissance, peut-être 3000 ex., au total 15000 ex. ! Par la suite, la paix dut démobiliser une partie des lecteurs, rebutés par l'augmentation de l'abonnement qui accompagna le changement de périodicité. La guerre d'Indépendance américaine permit de nouveau au tirage de remonter à 12000 ex. (1781). La paix le fit ensuite revenir à 6950 (1785) puis 6250 (1788).
Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)
Pendant l'année 1631, la Gazette eut à lutter contre la concurrence des Nouvelles ordinaires de divers endroicts (voir la notice consacrée aux Nouvelles). Il est actuellement impossible de savoir qui des deux compétiteurs fut la première feuille hebdomadaire jamais imprimée en France.
Privilège de la Gazette: lettres obtenues en chancellerie le 31 mai 1631 (où les mots et Gazette ont été rajoutés sur rature), mentionnées le 11 octobre suivant dans la lettre du roi Louis XIII au bailli du Palais, enjoignant à ce dernier de cesser d'importuner Théophraste Renaudot, confirmées par les arrêts du Conseil des 27 octobre et 18 novembre 1631, 11 mars et 14 juin 1633, 4 août 1634, tous arrêts définitivement entérinés par les lettres patentes de février 1635. Par la suite, au cours de la Fronde puis lors des changements successifs de titulaire, le privilège fut constamment confirmé par lettres patentes, les dernières datées d'août 1761 l'accordant au ministère des Affaires étrangères. Le privilégié jouit du monopole de l'impression, réimpression et distribution des «Gazettes, Relations et Nouvelles, tant ordinaires qu'extraordinaires, lettres, copies ou extraits d'icelles, et autres papiers généralement quelconques contenant le récit des choses passées et avenues ou qui se passeront tant dedans que dehors le royaume» (lettres de févr. 1635). Au milieu du XVIIIe siècle (lettres patentes d'avril 1751), les Affiches sont explicitement indiquées comme dépendant du privilège de la Gazette, qui a alors une très grande étendue. Jusqu'à la Révolution, aucune feuille d'information générale, politique ou économique ne fut créée sans l'assentiment du propriétaire de la Gazette à qui il fallait payer redevance. Les Affiches furent assez rapidement disjointes du privilège par la cession de leur exploitation au fermier général Le Bas de Courmont (juin-juil. 1756), mais comme la Gazette, elles restèrent sous la censure du ministère des Affaires étrangères.
Titulaires du privilège : – Théophraste Renaudot (1586-1653), médecin philanthrope, commissaire général des pauvres du royaume (1618), fondateur du Bureau d'Adresse (1630), d'un mont-de-piété («Bureau de vente à grâce, troc et achat de meubles et autres biens quelconques», 1637), et des «Consultations charitables» destinées aux pauvres (1640), historiographe du roi (lettres patentes de mai 1646), anobli en juillet 1649. – Théophraste II Renaudot, sieur de Boissemé (1611-1672), deuxième fils du fondateur, avocat au Parlement de Paris, conseiller en la Cour des Monnaies. – François Renaudot (né en 1654), neveu du précédent et fils du médecin Eusèbe Renaudot (1613-1679), devenu chanoine régulier en l'abbaye de Sainte-Geneviève (1676), démissionna du privilège en faveur de son frère aîné Eusèbe (1679). – Eusèbe Renaudot (1648-1720), oratorien, grand orientaliste, membre de l'Académie française (1689), titulaire du privilège entre 1679 et 1720. – Eusèbe Jacques Chaspoux, seigneur puis premier marquis de Verneuil (1695-1747), neveu du précédent et arrière-petit-fils du fondateur, secrétaire de la chambre et du cabinet du roi, introducteur des ambassadeurs et princes étrangers, investi du privilège en 1717 pour en jouir à la mort de son oncle (1720). – Eusèbe Félix Chaspoux, deuxième marquis de Verneuil (né en 1720), fils du précédent et remplissant les mêmes offices, dut vendre assez rapidement le privilège de la Gazette. Dès la mort du premier marquis de Verneuil, Madame de Pompadour s'était imaginée disposer du privilège en faveur du futur cardinal de Bernis, à titre de «récompense littéraire». L'affaire ne s'était pas faite, car l'héritier des Renaudot avait demandé 200 000 £ d'indemnité que Bernis ne pouvant payer, le Contrôleur général s'était refusé à donner (Lettres de M. de Marville, 30 mars, 8, 30 avril et 7 mai 1747). En position très inconfortable, le marquis de Verneuil dut réduire ses prétentions et se résigna à vendre le 20 février 1749, au prix de 97 000 £. – Pierre Nicolas Aunillon (1684-1758), premier président de l'élection de Paris, acquéreur du privilège. Rapidement disgracié, il le conserva tout juste deux ans. – Louis Dominique Le Bas de Courmont (mort en 1777), financier devenu fermier général en 1758, et Denis Louis de Rabiot, chevalier, seigneur de Meslé (mort en 1761), tous deux associés pour reprendre le privilège en avril 1751. En juin-juillet 1756, Meslé devient seul propriétaire de la Gazette, cependant que Courmont est investi des Affiches.
Après la mort de Meslé, le ministère des Affaires étrangères obtient la propriété du privilège (lettres patentes d'août 1761) qu'il va désormais exploiter en régie directe ou en l'affermant. – Régie : 1762-1768, sous la direction de Pierre Remond de Sainte-Albine (1699-1778), «chef du Bureau établi au département des Affaires étrangères pour la composition et administration de la Gazette de France», remplacé le 1er octobre 1762 par l'abbé François Arnaud (1721-1784) et son ami Jean-Baptiste Suard (1732-1817). – Ferme : 1768-1771, sous la direction de ces deux derniers. – Régie : 1771-1786 ; le 27 septembre 1771, François Marin (1721-1809), censeur royal, est chargé de la direction et de la composition de la Gazette de France ; il est remplacé le 30 septembre 1774 par l'abbé Jean-Louis Aubert (1731-1814), censeur royal, «directeur général de la Gazette de France», chargé de protéger les droits du ministère des Affaires étrangères contre tout empiétement sur le privilège et investi d'une censure générale sur toutes les feuilles qui en dépendaient, y compris les Affiches publiées en province. – Ferme : 1787-1791 ; le privilège est exploité par le libraire Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), mais l'abbé Aubert reste le directeur très vigilant de la Gazette jusqu'en 1792. Panckoucke se décide à abandonner la feuille, dont un avis, paru le 28 octobre 1791, annonce la disparition : «On prévient MM. les souscripteurs de la Gazette de France, que cette feuille cessera de paraître, à compter du 1er novembre prochain. Les pertes considérables qu'elle a éprouvées depuis trente mois, ne permettent plus de la continuer». – Régie : dans le numéro suivant, un nouvel avis rectifie et indique que le département des Affaires étrangères reprend l'exploitation directe de la Gazette : «C'est par erreur, que l'on a imprimé l'avis qui se trouve à la tête de la Gazette de France de vendredi dernier. Le département des Affaires étrangères, ancien propriétaire de cette gazette, annonce qu'il la reprend à compter du premier de ce mois, et que cette feuille continuera à paraître régulièrement les mardi et vendredi de chaque semaine. Le département va aussi s'occuper des moyens de la rendre plus intéressante qu'elle ne l'a été jusqu'ici» (4 nov. 1791).
Principaux rédacteurs : – Théophraste RENAUDOT, aidé dans son travail par de nombreux correspondants : le juge d'arme Pierre d'Hozier, les frères Dupuy qui lui transmettaient les lettres de Peiresc, Jean Epstein, Allemand naturalisé Français en 1640 et traducteur des gazettes allemandes, Chapelain, Bautru, Boisrobert, etc. Renaudot bénéficiait en outre de la collaboration assidue du roi Louis XIII lui-même et de celle du cardinal de Richelieu. Il recevait enfin les comptes rendus militaires rédigés par les généraux commandant les troupes royales. Avant même la mort de son fondateur, la Gazette paraît avoir été rédigée par ses deux fils Isaac et Eusèbe, aidés par Charles Robinet de Saint-Jean (1608-1698), entré au Bureau d'Adresse entre 1638 et 1642, qui aurait réécrit seul tous les Extraordinaires publiés de 1640 au milieu des années 1670, et qui participait encore à la rédaction de la Gazette en 1686 ; ce très fidèle collaborateur s'occupait aussi de l'administration de la Gazette. – Gabriel de Lavergne de Guilleragues (1628-1685) et son ami Bellinzani, marquis de Villeneuve, contrôlèrent le style et le contenu de la Gazette, entre l'été 1674 et l'été 1678. Il faut attribuer aux deux amis la mutation de la Gazette au cours de la guerre de Hollande. Elle était rédigée sous leur direction par Robinet et un nouveau venu, l'abbé Claude Bernou (1638-1716), spécialiste des questions coloniales et portugaises au secrétariat d'Etat à la marine. – L'abbé Eusèbe Renaudot, titulaire du privilège, paraît avoir dirigé ou rédigé lui-même la Gazette à partir de 1683 : la disparition des Nouvelles ordinaires en janvier et le départ pour Rome de l'abbé Bernou en mars de cette même année marqueraient le début des activités journalistiques du grand orientaliste. Lorsque lui-même accomplit à son tour le voyage romain (1700-1701), il confia la Gazette à ses amis Claude Bernou et Nicolas Thoynard.
Incapable de rédiger la Gazette, le neveu de l'abbé Renaudot laissa ce soin au savant chimiste Jean Hellot (1685-1766) qui rédigea la feuille de 1718 à 1732 et fut remplacé par Pierre Remond de Sainte-Albine, rédacteur entre 1733 et mai 1749.
L'intermède Aunillon fut une période de grande instabilité : trois rédacteurs se succédèrent sans plaire au ministère. Le premier d'entre eux, le chevalier de Mouhy (1701-1784), parvint à durer un an (mai 1749 - avril 1750) et fut remplacé par un certain Saint-Mars (s'agit-il de Charles Lefebvre de Saint-Marc [1698-1769] ?) remercié en décembre 1750, puis par Louis de Boissy (1694-1758). En mai 1751, l'inévitable «faiseur de gazettes par excellence», Remond de Sainte-Albine reprenait la rédaction de la Gazette pour la conserver jusqu'en septembre 1762.
Après Arnaud et Suard (oct. 1762 – sept. 1771), puis Marin (sept. 1771 – sept. 1774) qui se fit aider par Collet, l'abbé Aubert, déjà rédacteur des Affiches de Paris et des Mémoires de Trévoux (1768-1775), tout en conservant la direction générale du privilège, abandonna en avril 1775 la rédaction de la Gazette à Antoine Bret (1717-1792), «seul rédacteur et directeur» de la feuille jusqu'à sa retraite en juin 1783. Successeur de ce dernier, Jean-Gaspard Dubois-Fontanelle (1732-1812), ancien rédacteur du Journal de Genève rédigea la Gazette entre juillet 1783 et juin 1790. Il fut remplacé par Jacques Peuchet (1758-1830), rédacteur entre juillet 1790 et décembre 1791, puis par Nicolas Fallet (1746-1801) qui écrivit la feuille pendant quatre mois (janv. – avril 1792). L'arrivée au pouvoir de Dumouriez, ministre des Affaires étrangères, et des girondins (20 avril 1792) eut pour conséquence immédiate un changement du ton de la Gazette, qui à partir du 27 avril ajouta après le millésime de la date de chacun de ses numéros, la formule «l'an 4e de la Liberté». Le nouveau rédacteur, Chamfort (1741-1794), indiqua dans un prospectus :
«La Gazette de France, à dater du mardi 1er mai 1792, sera rédigée sur des principes, et paraîtra sous une forme que désiraient également les bons esprits et les bons citoyens. On souhaitait de ne plus trouver entre cet ouvrage périodique et plusieurs journaux patriotes des différences marquées qui en faisaient soupçonner de plus grandes et de plus essentielles entre le vœu de la nation, et les intentions des ministres. Un attachement obstiné à des formules anciennes, devenues trop étrangères à l'idiôme d'un peuple libre, de fréquents oublis, des réticences suspectes, etc. donnaient lieu à des interprétations fâcheuses ou perfides, redoublaient l'inquiétude publique, alarmaient le patriotisme, alimentaient les espérances perverses des mal-intentionnés, et reculaient l'époque qui doit rendre au gouvernement la confiance de la nation.»
Ainsi apparaît-il que la Gazette de France est demeurée l'organe du gouvernement jusqu'à la fin de la monarchie. Rédigée sous haute surveillance depuis ses débuts, la Gazette subit au temps de Louis XIV la censure préalable des départements de la Guerre, de la Marine et des Affaires étrangères. Après son rattachement aux Affaires étrangères, la feuille bénéficie de la collaboration de quelques grands commis du département, par exemple Gérard et son frère Gérard de Rayneval, l'abbé de La Ville, Genet, Pfeffel, de Pons (J.-P. Samoyault, p. 126-127). Une note rédigée par Marin en juillet 1774 détaille très exactement les différentes étapes de la fabrication de la Gazette rédaction, censures et corrections diverses, enfin impression (voir les Archives des Affaires étrangères, M.D.F., 1377, pièce reproduite dans Histoire générale de la presse française, t. I, p. 194-198 ; voir aussi M.D.F. 1367, note de sept. 1769).
Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables
Comme les «corantos» hollandais et les autres gazettes étrangères de l'époque, la feuille de Renaudot est un journal de type épistolaire : une suite de nouvelles venues de différentes villes étrangères. Les premières nouvelles venues de France sont insérées le 11 juillet 1631, dans le premier cahier portant le colophon du Bureau d'Adresse. Les plus anciennes nouvelles sont d'abord insérées, suivies par les plus récentes. Ayant doublé le volume de son journal dès la fin de 1631 par l'adjonction des Nouvelles ordinaires de ses concurrents Jean Epstein et le libraire Vendosme, Renaudot réserve à ces dernières les informations concernant les pays germaniques et l'Europe du Nord, cependant qu'il consacre la Gazette proprement dite aux nouvelles d'Angleterre, des Provinces-Unies, de Flandre, de France, des pays du Midi, d'Orient. La spécialisation des Nouvelles ordinaires est très probablement le résultat d'un accord passé avec Epstein : Renaudot aurait maintenu ce titre et pour bénéficier des traductions des gazettes allemandes que lui fournissait ce dernier, et pour garder plus sûrement le lectorat de la feuille concurrente. Une analyse statistique du contenu des deux feuilles donne l'impression de se trouver en face de deux périodiques différents. En 1640, par exemple, les nouvelles insérées dans les Nouvelles ordinaires sont plus nombreuses (666), que celles de la Gazette (548). Surtout, leur traitement apparaît dissemblable. Les nouvelles de la Gazette sont en général plus longues, 10 120 lignes, soit en moyenne 18,4 lignes la nouvelle. Celles des Nouvelles ordinaires sont plus courtes, 8262 lignes, soit 12,4 lignes. Entre février 1632 et décembre 1633, Renaudot distribue dans les premiers jours de chaque mois un numéro supplémentaire, La Relation des nouvelles du monde receuës tout le mois. Il y exerce pleinement son métier de journaliste, reprenant les nouvelles les plus importantes du mois écoulé, jugeant des hommes et des événements. Une telle liberté de jugement ayant déplu, le gazetier remplace ces analyses par «les seules et simples narrations des choses qui se trouveront le mériter, à mesure qu'elles se présenteront». Lecteurs habitués des occasionnels, les contemporains de Renaudot furent tout de suite favorables aux Extraordinaires. Deux cahiers ordinaires diffusés chaque semaine, des Extraordinaires publiés quand l'opportunité se fait sentir : le cadre rédactionnel de la Gazette est rigoureusement structuré dans ses grandes lignes, tout en restant souple dans le détail, de manière à s'adapter aux exigences de l'actualité.
Créée quelques mois après la «Journée des Dupes» (nov. 1630), la Gazette est l'arme de propagande du roi Louis XIII et du cardinal de Richelieu. En ces temps difficiles de la guerre de Trente Ans, Renaudot a su se préserver une certaine part de liberté, tout en obéissant à deux maîtres impérieux, et en satisfaisant un lectorat (la noblesse d'épée et la haute robe) régi par les lois de l'honneur, désireux de se complaire à l'image toute d'excellence, de courage et d'abnégation que doit lui renvoyer le miroir de la Gazette. Donnant aux vingt premières années de la Gazette une richesse que l'observateur ne retrouve pas par la suite, Renaudot parvient à dominer ces contraintes tout en montrant un tempérament et un talent journalistiques exceptionnels : les nombreuses préfaces de ses Extraordinaires, les réflexions personnelles dont il émaille souvent ses textes donnent des leçons de journalisme d'une remarquable modernité. Après la grande remise en ordre qui achève la Fronde et précède le règne personnel de Louis XIV, la Gazette est comme normalisée elle aussi, aseptisée. Elle participe au grand culte de la personne royale. En dehors de la disparition des Extraordinaires et des Nouvelles ordinaires, elle garde la même structure rédactionnelle jusqu'à la Révolution : une série de nouvelles venues d'un peu partout, datées du jour de leur émission. Les informations françaises, souvent bien insipides, même en 1788 et 1789, ne sont plus que des nouvelles de la Cour ou de Paris, des communiqués officiels – le texte des décisions royales, certains discours ministériels – ou bien des informations plus menues comme les programmes des concours académiques, la célébration de centenaires, etc. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle viennent s'ajouter, à la fin de chaque numéro, un tableau du «Cours des effets publics» ainsi que l'annonce, très laconique, des nouveautés de librairie.
Localisation(s), collections connues, exemplaires rares
Il existe de très nombreuses collections, plus ou moins complètes, des éditions parisiennes de la Gazette. La B.N. possède plusieurs collections, dont celle cotée 4° Lc2 1. Les grandes bibliothèques de Paris conservent toutes une collection, parfois deux, qui permettent de très fructueuses comparaisons pour les vingt premières années : Maz., Inst., Sorbonne, Ars., B.H.V.P., Ste G., Chambre des députés, Sénat, A.N., etc. Il faut aussi signaler les deux collections de la B.M. de Versailles. Quelques grandes B.M. ont en province des exemplaires des éditions de Paris : Aix-en-Provence, Bordeaux, Brest, Carpentras, Dijon, Le Havre, Lyon, Troyes, etc.
La Gazette a été réimprimée en province jusqu'en 1752 dans les villes suivantes : Aix-en-Provence, Amiens, Angers, Avignon, Bayonne, Beauvais, Bordeaux, Brest, Caen, Châlons, Chartres, Clermont-Ferrand, Compiègne, Dijon, Dunkerque, Grenoble, Lille, Limoges, Lyon, Meaux, Metz, Montpellier, Nantes, Noyon, Orléans, Poitiers, Le Puy, Saint-Malo, Reims, Rennes, La Rochelle, Rouen, Soissons, Strasbourg, Toulouse, Tours, Troyes, Verdun. Voir à propos de chacune de ces réimpressions (bail du privilège, durée, imprimeur, composition et description des collections conservées, leurs références de conservation) l'ouvrage de G. Feyel cité plus bas.
Bibliographie
H.P.L.P., t. I ; B.H.C.; H.G.P.F., t. I, Des origines à 1814, rédigé par R. Charlet, R. Ranc, L. Trenard, J. Godechot, Paris, 1969. – Lettres de M. de Marville, lieutenant général de police, au ministre Maurepas (1742-1747), éd. A. de Boislisle, 3 vol., Paris, 1896-1905. – Aime-Azam D., «Le Ministère des Affaires étrangères et la presse à la fin de l'ancien régime», Cahiers de la presse, juil.-sept. 1938, p. 428-438. – Dahl F., Petibon F., et Boulet M., Les Débuts de la presse française : nouveaux aperçus. Göteborg et Paris, 1951. – Grand-Mesnil M.-N., Mazarin, la Fronde et la presse, 1647-1649, Paris, 1967. – Samoyault J.-P., Les Bureaux du secrétariat d'Etat des Affaires étrangères sous Louis XV. Administration, personnel, Paris, 1971. – Solomon H.M., Public welfare, science, and propaganda in seventeenth century France. The innovations of Théophraste Renaudot, Princeton, 1972. – Tucoo-Chala S., Charles-Joseph Panckoucke et la librairie française. 1736-1798,Pau-Paris, 1977. – Jubert G., «La Légende dorée de Théophraste Renaudot», Bulletin de la Société des antiquaires de l'Ouest, 4e série, t. XVI, 2e trimestre 1981, p. 141-162. – Feyel, G., «Richelieu et la Gazette», Richelieu et le monde de l'esprit, Paris, 1985, p. 207-216. – Idem, «Richelieu et la Gazette. Aux origines de la presse de propagande», Richelieu et la culture, Paris, 1987, p. 103-123. – «Théophraste Renaudot : l'homme, le médecin, le journaliste, 1586-1986», Cahiers de l'Institut Français de Presse, n° 1, sept. 1987. Colloque tenu le 29 novembre 1986 pour le quatrième centenaire de Renaudot : G. Jubert, «L'homme Renaudot», p. 9-28 ; P. Albert, «Renaudot et le journalisme», p. 29-48 ; F. Lebrun, «Théophraste Renaudot, médecin des pauvres, à travers Les Consultations charitables et La Présence des absens» p. 49-68 ; G. Feyel, «Renaudot et sa pratique du journalisme : la Gazette en 1640», p. 69-114. – Feyel G., «La Gazette au début de la guerre de Sept Ans : son administration, sa diffusion (1751-1758)», dans Diffusion, p. 101-116.
Additif
Bibliographie: Haffemayer, Stéphane, «La Géographie de l’information dans la Gazette de Renaudot de 1647 à 1663», dans Gazettes et information politique sous l’Ancien Régime, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 1999, p. 21-31. – Idem, L’Information dans la France du XVIIe siècle : la gazette Renaudot de 1647 à 1663, Paris, Champion, Genève, Slatkine, 2002.
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