JOURNAL DE NÎMES

Numéro

0680

Titre(s)

Journal de Nismes, dédié à Son Altesse Monseigneur le Prince de Rohan-Rochefort. Premiere [Seconde, Troisième] année.

Titre indexé

JOURNAL DE NÎMES

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

5 janvier 1786-décembre 1789. Hebdomadaire. L'introduction du 1er numéro annonce des livraisons de 8 p. format in-8° imprimées en petit romain. Volumes annuels regroupant les 52 numéros.

Description de la collection

Deux volumes de 424 (1786) et 420 p. (1787) à la B.N.; trois volumes de 416 (1786), 428 (1788) et 440 p. (1789) à la B.M. de Nîmes. En tête, une épître à S.A. Mgr. le Prince de Rohan-Rochefort (gouverneur de la ville de Nîmes), signée «Boyer».

Cahiers de 8 p. in-8°, 125 x 200.

Devise de la page de titre, répétée pour chaque numéro: Quid utile? Quid non? Horat. En tête de chaque numéro, un bandeau avec figures et rinceaux pour 1786, arbre et manoir en 1787.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«A Nismes, chez C[astor] Belle, Imprimeur-Libraire, près de l'Hôtel de Ville. Avec privilège du Roi».

«On s'abonne à Nismes au Bureau du Journal, rue de la Trésorerie, et à Paris chez M. Périsse, Libraire, Pont Saint Michel, au Soleil d'Or» (Avis en tête du vol. de 1787).

Abonnement à 7 £ 10 s. pour la ville, 9 £ franc de port pour le royaume.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

BOYER-BRUN (voir D.B.F.).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

L'introduction à l'année 1786 annonce «des articles variés sur l'Histoire, les Belles-Lettres, la Physique, la Chimie, la Botanique, l'Histoire naturelle, l'Agriculture, le Commerce, les Arts et les Métiers [...], la conservation des hypothèques, le prix des différentes denrées, le cours des changes, les Annonces et Avis de toutes sortes [...], des Recettes, des Secrets et des procédés nouveaux ou éprouvés dans les Arts». Le classement des rubriques est conforme à cette énumération.

Le rédacteur proclame son «désir ardent» d'être utile (Introduction, p. 3); comme dans les Affiches provinciales, c'est donc l'économie domestique, l'agriculture, les sciences appliquées que l'on rencontrera le plus souvent au cours de ces pages. Toutefois, la vie culturelle locale tient dans le Journal de Nîmes une place assez remarquable: passage d'une troupe de théâtre, visite de Mesmer à Nîmes, tout étonné, nous dit-on (23 févr. 1786), d'y rencontrer tant d'hommes cultivés, brefs comptes rendus des séances de l'Académie de Nîmes, projet d'établissement d'un musée et d'une bibliothèque dans la ville: «Une Bibliothèque publique, où le Citoyen pourroit s'instruire sans frais, et un Musée dans lequel on feroit des cours gratuits de Physique, de Chimie, de Mathématiques, de Dessin, et des langues Anglaise, Allemande, Italienne et Espagnole, voilà l'objet de cet établissement...» (8 juin 1786, p. 178). On y ajoute naturellement une ou deux salles de lecture pour «les Journaux, les Gazettes, les Papiers-nouvelles, etc.» (p. 180). Les annonces de livres nouveaux sont relativement fréquentes. La partie «Belles-Lettres» reste cependant constituée pour la plus grande part de charades, énigmes, vers; la partie «Histoire» comporte beaucoup d'anecdotes, notamment sur Henri IV et sur Frédéric II. Comme dans les Affiches et journaux provinciaux de cette époque, les problèmes sociaux sont souvent mentionnés: un «abonné qui n'est point fabricant, et qui paye 100 £ de capitation» propose un plan de lutte contre le chômage par la création d'emplois stables (16 août 1787). L'actualité politique (réflexions sur le patriotisme, assemblées provinciales et annonce des Etats généraux) tient une place grandissante au cours des années.

Historique

Il semble que Boyer-Brun ait réussi à donner à une feuille d'Affiches traditionnelle une réelle ouverture sur toutes les formes de la vie culturelle dans la région du Languedoc. Il n'était pas le seul, dans les années 1780, à vouloir transformer l'Affiche en Journal; mais il est l'un des rares à y avoir réussi. Le succès fut sans doute réel, puisque l'éditeur Castor Belle n'hésitait pas à publier, à partir de janvier 1787, un Journal de Languedoc plus ou moins nourri par les sociétés savantes de Nîmes, et qui pouvait donc passer pour un supplément littéraire au Journal de Nîmes. Ce second Journal n'eut pas, il est vrai, le succès du premier et disparut avant la fin de l'année.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., 8° Lc11 758 (1786-1787); B.M. Nîmes, 33640 (1786, 1788, 1789).

Auteur

Additif

Le Journal continue jusqu'au 16 septembre 1790, pendant cette 5e année, il est bihebdomadaire. La Bibliothèque Carré d'Art de Nîmes conserve les  n° 1 (3 janv. 1790) - n° 47 (10 juin 1790) ; n° 49 (29 juil. 1790) - n° 53 (12 août 1790) ; erreur de numérotation (pas de n° 37) ; Seconde partie : n° 1 (15 août 1790) - n° 10 (16 sept. 1790) [cote FRB301896101_33640_1790].

Auteur additif

Date indexée

1786
1787
1788
1789