LETTRES D'UN SAUVAGE CIVILISÉ

Numéro

0806

Titre(s)

Lettres d'un Sauvage Civilisé pour servir de continuation à celles d'un Sauvage Dépaysé, Paris, Joubert, 1747-1750.

Titre indexé

LETTRES D'UN SAUVAGE CIVILISÉ

Bibliographie

Ouvrage de Joubert de La Rue, annoncé par la Gazette d'Amsterdam du 9 août 1746, sans doute en livraisons séparées; t. I signalé le 14 mars 1747. D'après F.L., 1769, p. 368, l'ouvrage aurait compté 3 vol. in-8° (1747-1750). Non retrouvé.

Auteur

Additif

Titre(s): Lettres d’un sauvage civilisé à un correspondant en Amérique. Pour servir de continuation  aux Lettres du Sauvage dépaysé.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s): Hebdomadaire paraissant le jeudi. Les 22 premières lettres sont datées de 1746. Annoncées par la Gazette d’Amsterdam du 9 août 1746, elles ont dû paraître à partir de septembre ou octobre 1746. Le tome III de 1750 est donné comme étant le dernier.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s): À Amsterdam, chez Jean Joubert, Libraire dans le St. Lucy Steeg. T. I en 1746, t. II en 1747, t. III en 1750. L’auteur se plaint d’avoir été spolié par son libraire, et d’avoir dû en changer ; les deux tomes suivants devraient paraître avec la mention «revu et corrigé par l’Auteur» (Lettre I, p. 7). Si le fait est véridique, on  ne garde pas de trace d’un premier tome d’adresse différente. Le tome I comporte 30 lettres, le tome second 24 lettres, le tome troisième, publié «par le même auteur» en 1750, contient 25 lettres. Table des matières des trois tomes à la fin du tome III.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s): Jean Joubert de La Rue. La France littéraire de Formey le désigne par la mention suivante : «L.R. [J.J. de], né en France, âgé d’environ 60 ans, demeurant à Amsterdam». Voir D.P.2, n°422, notice de Robert Granderoute (Berlin, 1757).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables: «Je ne suis plus ce rustre sauvage, qui se faisait un plaisir de contrecarrer les dogmes et les pratiques de la raison civilisée, j’en suis le plus zélé adorateur…» (Lettre I, p. 1). Néanmoins, le Sauvage continue de dénoncer les pratiques et les préjugés européens. Les sujets sont très variés : usage du tu et du vous, faiblesse du Pape, fragments d’histoire d’Angleterre, d’Italie, des Pays-bas, pouvoir des femmes à Paris, histoire du Prétendant écossais, embellissements de Paris, etc. Une grande partie des lettres concerne la guerre de Succession d’Autriche (1740-1748).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares: Bibliothèque royale de Munich, Epist. 493-m tome I, Amsterdam, 1747; tome II, 1747; tome III, 1747. Un exemplaire en trois tomes reliés en un volume à la Médiathèque Montpellier-Agglomération.

Bibliographie: La France littéraire de Formey, Berlin, 1757. La France littéraire de 1769 mentionne les Lettres d’un sauvage civilisé «par M. de L.R.» , 1747-1750, 3 vol. in-8°.

Historique: Joubert de La Rue reprend, dix ans plus tard, la formule qui lui avait réussi en 1738 : dialogue épistolaire entre un sauvage résidant à Paris, Zakara, et son ami Karokajo, demeuré en Amérique. L’imitation des Lettres persanes est toujours flagrante, mais le ton volontiers sérieux et philosophique rappelle souvent le marquis d’Argens. Joubert tente d’élargir son domaine à toute l’Europe. Son goût personnel le ramène souvent à l’histoire récente : guerre de Succession d’Autriche, échec du Prétendant en Écosse et bataille de Culloden. Le patriotisme hollandais et l’hostilité au papisme  restent ses convictions les plus fortes.

 

 

 

Date indexée

1747
1748
1749
1750