LE RADOTEUR
Numéro
Titre(s)
Le Radoteur ou Nouveaux mélanges de philosophie, d'anecdotes curieuses, d'aventures particulières, auxquelles on a ajouté des pièces fugitives très intéressantes, tant en prose qu'en vers, qui n'avaient jamais paru, entre autres la Critique du Barbier de Séville, etc. «Ouvrage recueilli dans le porte- feuille de plusieurs gens de lettres d'un mérite reconnu, qui ont bien voulu faire part de leurs lumières et de leurs découvertes.»
Titre indexé
Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)
Trois tomes en 2 volumes publiés de 1775 au 22 décembre 1776. Permission tacite donnée à Cerfvol le 27 avril 1775 (Cior 18, t. I, n° 16451). A l'origine, les auteurs voulaient rédiger 12 vol. (t. II, p. 326, note 3). Les deux volumes portent la date de 1777.
Description de la collection
Chaque volume est divisé en «articles». Nombre de pages des volumes : t. I : 428 p. ; t. II : 414 p. ; t. III : 128 p. ; Cahiers de 16 p., in-8°, 126 x 210.
Devise : Non equidem hoc studeo, bullatis ut mihi nugis / Pagina turgescat, dare pondus idonea suma, Pers., Sat. V.
Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)
Paris, chez Jean-François Bastien, rue du Petit Lyon, Faubourg Saint-Germain.
Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)
Le Radoteur était «publié et mis en ordre par M. de C***, auteur de plusieurs ouvrages connus». Les auteurs étaient CERFVOL, P.J.B. NOUGARET et J.H. MARCHAND (Barbier, t. IV, p. 3 ; Quérard, t. II, p. 100 ; t. IV, p. 459 ; t. V, p. 512).
Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables
Principaux centres d'intérêt : littérature, théâtre (drame), réflexions morales («Du jeu», t. I, p. 73 ; «De la corruption», t. I, p. 88 ; «De l'esprit», t. I, p. 94 ; «De l'éducation», t. I, p. 97 ; «Des mœurs», t. I, p. 145). Pièces de poésie.
Principaux auteurs étudiés : Beaumarchais, t. I, p. 273, 289, 292, 307, 337, 373 ; t. II, p. 231-232 ; La Harpe, t. I, p. 134 et suiv.
Une table à la fin de chaque volume.
Localisation(s), collections connues, exemplaires rares
Collection étudiée : B.N., Z 27907-27908. Autres collections complètes : Ars., 8° NF 6801 et 6802.
Bibliographie
B.H.C., p. 57.
Le Radoteur est rédigé sur un ton satirique et badin («Sur les calembours», t. I, p. 369). Le drame, par exemple, est attaqué de façon ironique et plaisante (t. I, p. 30 et suiv.). Mais, à l'occasion, les auteurs ne dédaignent pas des réflexions plus austères : sur les voyages (t. I, p. 170), sur la louange (t. I, p. 193), sur la profession d'avocat (t. I, p. 206) ou sur Mécène (t. I, p. 225).
Enfin, l'un des intérêts majeurs du Radoteur est d'aborder, de toutes les manières, le théâtre du XVIIIe siècle : d'une démarcation critique du Barbier de Séville de Beaumarchais (t. I, passim) à des remarques sur les spectacles forains (t. I, p. 314) en passant par l'évocation des «drames dansants» (t. II, p. 3). On y trouvera aussi une analyse du Vidangeur sensible de J.H. Marchand, parodie dramatique du drame (t. III, p. 96).
Le Radoteur a suscité un Anti-Radoteur ou le Petit Philosophe par Claude Peyssonnel (Londres, 1785. In-12, VIII-288 p.).
Date indexée
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