SUITE DE LA CLEF OU JOURNAL HISTORIQUE

Numéro

1230

Titre(s)

Suite de la Clef, ou Journal historique sur les matières du temps, contenant aussi quelques nouvelles de littérature, et autres remarques curieuses. Par le Sieur C.J.

Continuation de La Clef du cabinet des princes de l'Europe (1704-1706) et du Journal historique sur les matières du temps (Verdun, 1707-1716).

Titre indexé

SUITE DE LA CLEF OU JOURNAL HISTORIQUE

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Janvier 1717–décembre 1776. 120 tomes. Mensuel, chaque numéro étant composé de 5 feuilles de 16 p. (80 p. environ). Privilège daté du 10 novembre 1716.

Description de la collection

En tout 120 t. in-8°, 100 x 160. Un tome contient 6 numéros de pagination continue, soit environ 450 p., plus une table des matières. T. I-II (1717), III-IV (1718), etc.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A Paris, chez Etienne Ganeau, libraire rue Saint-Jacques, aux Armes de Combes, vis-à-vis la Fontaine de Saint-Séverin, puis chez Ruault, libraire, rue de la Harpe.

Une vignette représentant une ville avec le nom de Verdun – qui figurera sur la page de titre jusqu'à la fin – sert à signaler aux lecteurs qu'il s'agit toujours du journal précédemment édité à Verdun et connu sous le nom de «Journal de Verdun».

Souscription : 8 £ 8 s. à Paris ; en province il faudra payer au total 4 £ 4 s. de poste à l'arrivée (en 1762).

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Claude JORDAN (mort en 1727), puis L.J. de LA BARRE, C.P. de MONTHENAULT D'EGLY (en 1739), Pierre Nicolas BONAMY (en 1749), et l'abbé Hubert Pascal AMEILHON.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Nouvelles politiques et royales, documents, quelques nouvelles littéraires, énigmes et vers. Le journal se caractérise, au dire de Ganeau, par sa diversité : d'abord les faits historiques «sur le grand théâtre de l'Europe», ensuite des «pièces volantes et intéressantes, dont la plupart seraient perdues, pour bien des gens, si l'on ne prenait soin de les insérer dans un ouvrage de la nature de celui-ci». Il est en outre dans ses principes de refuser toute expression d'animosité et toute offense à la religion ou aux «puissances souveraines» («Avis du libraire»).

Table générale, alphabétique et raisonnée en 9 vol. in-8°, due à M. Dreux Du Radier, disponible en souscription en 1762-1763 pour 30 £.

Historique

La Suite de la Clef a une longue histoire sous un format étonnamment constant, qu'évoque l'Avis de sa dernière année : «Ce journal est un des plus anciens ouvrages périodiques sur la littérature et sur l'histoire politique. Il parut pour la première fois en juillet 1704, sous le titre de Clef du cabinet des princes, et ce ne fut qu'au mois de janvier 1717, qu'il prit celui qu'il porte encore aujourd'hui ; c'est peut-être le seul de tous les journaux qui n'ait essuyé aucune interruption depuis sa naissance. Le recueil complet de cet ouvrage forme actuellement une chaîne continue d'événements politiques qui se sont passés sur la scène du monde pendant le cours de 70 ans».

Après avoir publié 25 volumes de la Clef devenue Journal historique ou «Journal de Verdun (imprimé à Verdun, en dernier lieu par Claude Vigneulle), l'auteur Jordan et l'éditeur André Chevalier se séparent, ce dernier pour continuer à publier le Journal historique à Luxembourg. Jordan de son côté passe un contrat avec l'éditeur parisien Ganeau à qui il cède le privilège (15 nov. 1716) et son journal (on continuera de l'appeler «Journal de Verdun»). L'«Avis du libraire» publié en tête des quatre premiers numéros de la Suite de la Clef en 1717 souligne la continuité avec celui «qui paraît tous les mois, depuis treize ans», le «même auteur ayant traité avec moi, pour continuer l'impression de ce Journal». On recommence à numéroter à partir du t. I, mais la collection complète est disponible chez le libraire.

En 1776 le journal paraît toujours avec privilège (l'approbation est renouvelée dans chaque numéro), chez Ruault, libraire, rue de la Harpe. Il consiste surtout en comptes rendus de livres avec extraits, mais aussi en poésies fugitives et documents. «Chaque année est toujours de 14 volumes ; les 2 journaux du 15 juin et 15 décembre renferment une notice avec des édits, déclarations, lettres patentes, etc. qui paraissent dans le courant de l'année». La souscription est de 12 £ 12 s. en province ; de 8 £ 8 s. à Paris.

Avis de l'auteur à la fin du dernier numéro : «Je dois au public, et me dois à moi-même, de l'instruire des vraies raisons pour lesquelles ce journal ne sera plus continué. La suppression des nouvelles politiques à laquelle j'ai été forcé par des ordres supérieurs, l'ayant dénaturé dans une de ses parties essentielles, ce changement lui a fait éprouver une révolution qui, jointe à la modicité du prix des souscriptions, ne lui permet plus de suffire aux pensions ni aux autres charges pécuniaires qu'il était obligé de supporter. En conséquence, j'ai pris le parti, ainsi que le libraire, de l'abandonner».

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., 8° Lc2 62.

Bibliographie

B.H.C., p. 55. H.G.P., p. 251.

Date indexée

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