SUPPLÉMENT DES NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES 2

Numéro

1244

Titre(s)

Supplément des Nouvelles ecclésiastiques. Chaque numéro porte en titre : Suite du Supplément.

Titre indexé

SUPPLÉMENT DES NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES 2

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

5 janvier 1734–10 décembre 1748. Hebdomadaire ; sans périodicité annoncée, sans autorisation. Il paraît environ 50 numéros par an, rassemblés en 16 tomes annuels, regroupés en 4 volumes : 1734-1738, 1739-1742, 1743-1746, 1747-1748.

Description de la collection

La pagination est continue pour l'année et va de 144 p. à 234 p. Chaque numéro est fait d'un cahier de 4 p. in-4°, 180 x 250, sur deux colonnes ; exceptionnellement le numéro peut compter deux cahiers (21 avril et 22 nov. 1735) ; des comptes rendus sont parfois répartis sur deux numéros.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Aucune indication de provenance. Une note manuscrite ancienne sur l'exemplaire de l'Ars. déclare : «Une anecdote singuliere sur son impression est que les jésuites le faisoient imprimer chez un nommé Luceux demeurant pres St Etienne des Grey [près de Saint-Rémy de Provence] ; et que l'on découvrit à la mort de cet imprimeur que c'etoit lui qui imprimoit aussi les Nouvelles Ecclesiastiques dont cet Ouvrage est la réfutation». On a parfois nommé Lyon comme lieu d'impression, mais sans preuve, il n'est pas impossible que le Supplément ait été imprimé et diffusé dans le midi, où les jésuites disposaient de solides bases de propagande (Marseille, Avignon, Arles).

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Le Père Louis PATOUILLET serait le principal auteur du Supplément (Feller, Sommervogel).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

«Le titre de Supplément qu'il porte, en marque précisément la fin. On s'y propose en effet de suppléer la vérité qui manque à cette Gazette, dans laquelle elle est presque toujours, ou artificieusement dissimulée, ou positivement détruite par le mensonge que l'Auteur y substitue» (Avertissement, t. I). Chaque numéro est composé, à la manière des Nouvelles ecclésiastiques, de lettres envoyées de différentes villes, mais par des partisans de la constitution Unigenitus. On y relate des querelles entre les évêques et leur chapitre, entre curés et paroissiens, entre les moines (bénédictins, carmes ou capucins) et leur supérieur. On y donne de «nouvelles preuves de la mauvaise foy et de la fourberie du Gazetier Janséniste» (30 juin 1734), des «traits de l'histoire courante du Jansénisme» dans chaque ville (5 avril 1734). On y dément minutieusement les miracles annoncés par les N.E., on ironise sur les prétendues convulsions et les «extases prophétiques» des miraculées et des «aboyeuses» saisies de «vapeurs hystériques» (7 juil. 1734). Entre les informations fournies par les N.E. et leur réfutation dans le Supplément, on compte en général deux mois d'intervalle. A partir de 1735, la polémique se développe sur l'interprétation des convulsions et fait longuement état des divisions du parti janséniste, du conflit entre Mme Mol et l'abbé Duguet d'une part, Poncet et Le Gros d'autre part (22 nov. 1735), des différentes tendances qui se font jour entre «simples Convulsionnistes» conduits par Boursier, Vaillantistes (du R.P. Vaillant) et Augustinistes, «dont le frère Augustin est auteur» (30 juin 1735). On se moque du «système du Mélange» de Boursier, selon lequel les convulsions sont dues à la fois à l'Esprit saint et à «l'Esprit impur» ou des «extravagances des Figuristes», développées par Vaillant (22 oct. 1734, 31 mars et 30 juin 1735). Le Supplément contient aussi de longues réfutations des ouvrages jansénistes : Lettres curieuses sur le personnage d'Elie (1er nov. 1734), Lettres théologiques de La Taste (15 sept. 1735), œuvres de Nicole, thèses, mandements et pastorales (en particulier de l'évêque d'Auxerre). Ces longues argumentations à base de traités de théologie donnent au Supplément une lourdeur que n'ont pas les N.E. à la même époque ; le Supplément, qui s'adresse visiblement à des gens d'Eglise, ne se fait pas faute de dénoncer le côté populaire et le «langage des Halles» de son rival (10 déc. 1748).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Ars., 4° H 8906 ; B.N., 4° Lc3 5 ; Institut Catholique, 9863.

Auteur

Date indexée

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