JOURNAL HELVÉTIQUE
Numéro
Titre(s)
Journal helvetique ou recueil de pièces fugitives de litérature choisie; de poësie; de traits d'histoire, ancienne et moderne; de découvertes des sciences et des arts; de nouvelles de la République des Lettres; et de diverses autres particularités intéressantes et curieuses, tant de Suisse, que des païs étrangers.
Le titre se modifie dès janvier 1767 et devient: Journal helvetique ou recueil de pièces de morale, de politique, d'œconomie, d'agriculture, d'histoire naturelle et civile etc. avec des pièces fugitives de littérature choisie, en prose et en vers; l'annonce des livres nouveaux, les découvertes et l'encouragement des sciences et des arts, des manufactures et des métiers etc.
Dès octobre 1740, le titre est suivi de la mention: Dédié au Roi.
Est publié en jumelage avec le Mercure suisse 2, devenu dès 1748 Le Nouvelliste suisse.
Continuation partielle du Mercure suisse 1.
Continué par le Nouveau Journal helvétique.
Titre indexé
Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)
Janvier 1738-août 1769. 63 tomes et 2 fascicules d'un 64e. Périodicité mensuelle. Chaque livraison est datée du mois et de l'année. Aucune tomaison, aucune numérotation.
Description de la collection
La collection est composée de 380 fascicules mensuels formant 63 tomes et le début d'un 64e. Les tomes (sans tomaison) groupent six fascicules, dont la pagination est donc semestrielle. Anomalies notables: de juillet à décembre 1739, la pagination est mensuelle; elle est annuelle en 1741 (avec un seul tome, de 1232 p., pour cette année-là); elle est quadrimestrielle en 1760 (avec trois tomes de 440, 432 et 430 p. ).
Chaque fascicule compte entre 96 et 128 p. in-8°, environ 105 x 155 (rogné).
Ni devise, ni illustration.
Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)
Adresses successives, telles qu'elles apparaissent sur les pages de titre: Janv. 1738-févr. 1760: «A Neuchatel, De l'Imprimerie des Journalistes». Cette formule désigne les imprimeurs-éditeurs Abraham I Droz (jusqu'à fin 1752), puis son fils Abraham II Droz1. Mars-mai 1760: «Neuchatel» tout court2. Juin 1760-déc. 1761: «Neuchatel, De l'Imprimerie du premier Editeur de ce Journal». 1762-1763: «Neuchatel, De l'Imprimerie des Editeurs». 1764: «Neuchatel, chez Jean Frédéric Hugi». Janv. 1765-juil. 1769: «Neuchatel, De l'Imprimerie des Editeurs». Cette formule continue probablement à désigner Abraham II Droz, puis, après son décès en 1767, sa veuve née Gaudot. Août 1769: «Neuchatel, de l'Imprimerie de la Société Typographique».
Prix de l'abonnement annuel: 5 £ tournois de Berne, soit 7 £ 10 s. de France. On sait que lors de la reprise du journal par la Société typographique de Neuchatel, le nombre des abonnés s'élevait à 4013.
Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)
Le rédacteur principal du périodique reste Louis BOURGUET4 jusqu'à son décès survenu à la fin de l'année 1742. Son successeur n'est pas identifié avec certitude. Il se pourrait que c'eût été tout simplement son gendre Cartier5.
Les collaborateurs les plus réguliers du Journal helvétique sont à cette époque: Baculard d'Arnaud, le bibliothécaire et «antiquaire» genevois Léonard Baulacre6, Elie Bertrand et son neveu Jean-Elie Bertrand, le professeur lausannois Jean-Pierre de Crousaz, le magistrat et érudit bernois Samuel Engel, Laurent Garcin7, le médecin neuchâtelois Jean-Antoine d'Ivernois8, le magistrat et historien vaudois Charles-Guillaume Loys de Bochat, ainsi qu'Etienne Meuron, Gabriel Seigneux de Correvon et Jean-Baptiste Tollot, anciens et fidèles collaborateurs du Mercure suisse9.
Ont également contribué au Journal helvétique : J.G. Altmann, Bernis, Daniel Bernoulli, Jean Bernoulli fils, Fréd. Berthoud, Jean Bertrand, Billon, curé de Hautecour en Bresse, Charles Bonnet, Barthélémy Duvoisin, Fontenelle, Formey, Abraham Gagnebin, le capitaine Charles-Frédéric de Gélieu, Salomon Gessner, S. Jossevel, Samuel Koenig, La Beaumelle, Paul-Henri Mallet, Marcet de Mézières, le docteur Pierre-Samuel Pache, J.G. Pillichody, P.-J de Rivaz l'aîné, I. Rigaud, Abraham Ruchat, Albert Stapfer, Aimé Tollot, G. Tribolet, J.-R. Tronchin-Boissier, Varax, Jacob Vernes, Jacob Vernet, Voltaire, M.-L. Vullyamoz et F.-L. de Watteville de Landshut.
Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables
Contenu: variétés littéraires, philosophiques, morales, religieuses, civiques, économiques et scientifiques; comptes rendus de livres nouveaux; contes, poésies, énigmes, logogriphes; correspondances et nouvelles littéraires, avis divers.
Les principaux auteurs étudiés ou recensés sont: d'Alembert, d'Argens10, Ch. Bonnet, Fontenelle, S. Gessner, Giannone, Haller, Marie Huber, David Hume, Klopstock, La Mettrie, Locke, Montesquieu, Pope, Raynal, Jean-Baptiste Rousseau, Jean-Jacques Rousseau, le Dr Tissot, Jethro Tull et Voltaire.
Localisation(s), collections connues, exemplaires rares
Bibliothèque nationale suisse, Berne, R 6454; Stadt-und Universitätsbibliothek, Berne, H. XVIII. 24; B.M. Chaux-de-Fonds, 4289-4290; B.P.U. Genève, Gf 95; Société d'histoire et d'archéologie, Genève, Ds 37; Société de lecture, Genève, Rc 70; B.C.U. Lausanne, B 1560; Z. B. Lucerne, BB. 10559a. 8°; B.P.U. Neuchâtel, AW 9600; Bibliothèque des Pasteurs, Neuchâtel, P 58.11.2; Bibliothèque cantonale du Valais, Sion, TA 4900; Z.B. Zurich, WB 2821-2902.
Bibliographie
Mentions dans la presse contemporaine: Nouvelles de divers endroits («Gazette de Berne»), 5 févr. 1755, 4 févr. 1761, 9 juin 1762, 21 janv., 23 et 26 déc. 1767.
Bibliographie: voir à l'article du Mercure suisse 1.
Date indexée
Notes
1. Voir la dédicace «Au Roi» du Nouvelliste suisse de janvier 1753, p. 4.
2. Pendant cette période, l'imprimeur pourrait bien avoir été Jean-Jacques Marolf, qui était celui du Nouvelliste suisse au même moment. Sur les causes de ce changement, voir Alfred Schegg, «De la guerre à la paix, 1756-1763», Musée neuchâtelois, 3e série, t. XVII, 1980, p. 20 et n. 59.
3. Chiffre donné par Michel Schlup, «Diffusion et lecture du Journal helvétique au temps de la Société typographique de Neuchatel, 1769-1782», dans La Diffusion, p. 65.
4. Liste de ses propres articles dans F.A.-M. Jeanneret et J.-H. Bonhôte, Biographie neuchâteloise, Locle, 1863, t. II, p. 77-78.
5. «M. Cartier le cadet [...] après divers voyages et 29 ans de travail dans le commerce, a pris le parti de se borner à des occupations plus utiles et plus conformes à son penchant naturel, qui le porte à l'étude et à cultiver les correspondances de feu M. Bourguet son beau-père. Par ce moyen, il s'est trouvé en état de procurer à la République des Lettres l'Edition de divers Ouvrages que le Public a toujours bien reçus ; sans parler ici du Journal helvétique dont il a eu la principale direction jusqu'à présent», écrivait en 1761 le pasteur neuchâtelois de Londres David Durand (dans sa Vie de Jean Fredesric Ostervald, Londres, T. Payne et fils, 1778, p. 296-297 ; pour la date du témoignage, cf. p. xi-xii).
6. Liste de ses articles dans J. Senebier, Histoire littéraire de Genève, Genève, 1786, t. III, p. 45-46 ; reprise dans L. Baulacre, Œuvres historiques et littéraires, publ. Edouard Mallet, Genève-Paris, 1857.
7. Liste de ses articles dans la Biographie neuchâteloise citée, t. I, p.377-379.
8. Liste de ses articles dans la Biographie neuchâteloise citée, t. I, p. 527.
9. Pour leurs contributions, voir à l'article du Mercure suisse 1.
10. Sur la polémique soulevée par les Lettres juives, voir en dernier lieu Rodolphe Zellweger , «Une cause célèbre du Mercure suisse : la défense de la nation hélvétique», dans Aspects du livre neuchâtelois, études réunies à l'occasion du 450e anniversaire de l'imprimerie neuchâteloise, publ. Jacques Rychner et Michel Schlup, Neuchâtel, B.P.U., 1986, p. 37-58, fac-sim.
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