NOUVELLE GAZETTE

Numéro

1010

Titre(s)

Nouvelle Gazette contenant les mensonges des jansénistes.

Titre indexé

NOUVELLE GAZETTE

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Le recueil de l'Arsenal ne garde que trois feuilles de cette Gazette pour août et septembre 1714, octobre-novembre 1714 et décembre 1714–mars 1715. L'Avertissement du premier numéro déclare: «On donnera cette petite Gazette de deux mois en deux mois, à moins que les Jansénistes ne cessent de mentir, ce qui n'est nullement à présumer». Nouvelle déclaration au début de la 3e feuille: «L'Auteur de cette Nouvelle Gazette a d'abord fait aller les mois deux à deux; et aujourd'huy il les fait aller quatre à quatre. C'est que la matière est devenue moins abondante, et que les Jansénistes ont commencé à se corriger».

Description de la collection

Trois feuilles de 4 p., format in-4°, 150 x 220.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A Liège, chez Pierre Le Vrai, à l'Enseigne de la Sincérité.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Barthélémy GERMON et Jacques Philippe LALLEMANT. Ces auteurs ont été identifiés par l'abbé de Margon, comme le rappelle l'auteur anonyme (l'abbé Louail, selon F.L., 1769) de l'Histoire du livre des Réflexions morales sur le Nouveau Testament et la Constitution Unigenitus (Amsterdam, chez Nicolas Potgieter, 1re partie, 1726, p. 440-441): «Nous avons trois lettres de l'abbé de Margon qui ont été imprimées séparément, à la fin de 1715 et au commencement de 1716. Nous ne dirons rien de la première [...]. Une fausse édition qui parut de cette lettre où il y avoit des fautes et des changemens considérables, avec un avertissement à la tête, et des vers à la fin [...] donna lieu à la 2. lettre, qui est encore adressée au P. Tournemine. M. de Margon y désavouë cette fausse édition [...]. Le mystère qu'il y développe en particulier, [...] c'est celui de la Gazette des mensonges des jansénistes. La première de ces gazettes avoit paru vers la fin de 1714 avec ce titre: Nouvelle gazette contenant les mensonges des jansenistes. Août et Septembre 1714. On y ramassoit les fausses nouvelles qu'on pretendoit que les Jansénistes repandoient dans le monde touchant la Constitution et touchant les Jesuites mêmes [...]. On avoit promis dans l'Avertissement, qu'on en donneroit une semblable de deux mois en deux mois, à moins que les Jansenistes ne cessassent de mentir; ce qui, disoit-on, n'étoit nullement à présumer. Mais on n'avoit pas tenu parole, et on s'etoit arrêté après la troisième gazette: les deux dernières n'avoient même suivi que d'assez loin la première. Le public [...] ignorait de quelle main précisément partoient ces nouveaux libelles [...] M. de Margon [...] explique que les premiers auteurs de ces gazettes étoient le P. Lallemant et le P. Germont, qui se servoient pour les faire imprimer et pour les distribuer, d'un Docteur leur éleve, nommé Richard [...]. Que le P. Tellier entrait dans cette manœuvre» (renseignement transmis par P. Burger). G. Plantavit de La Pause, abbé de Margon, a publié effectivement une «Seconde lettre de M. l'abbé de *** au P. Tournemine, par laquelle il désavoue une fausse édition qui a paru de sa première lettre et donne une idée de la politique et des intrigues des Jésuites» (s.l., 1716). Malgré le caractère très polémique de cette brochure, les renseignements fournis paraissent très vraisemblables, compte tenu des initiatives prises à cette époque par le P. Lallemant à l'encontre des jansénistes.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

La Gazette se présente comme un simple recueil de témoignages: «D'autres ont paru vouloir exiger que l'Auteur de la Nouvelle Gazette prouvât que ce qu'il donnoit pour faux, l'étoit effectivement. Mais un Gazetier n'est point un Avocat» (Avertissement, oct.-nov.). La Nouvelle Gazette rassemble des lettres envoyées de Lyon, Rennes, Toulouse, Paris, Nancy, Rouen, Lille; elle cite souvent en long des articles des gazettes de Hollande sans leur répondre, d'où une ambiguïté qui nuisit certainement au journal.

Historique

Cette feuille peu connue et de médiocre intérêt représente la première tentative des Jésuites pour imposer en France la constitution Unigenitus et répondre aux arguments des jansénistes de Hollande. La constitution promue par Clément XI en septembre 1713 avait été enregistrée par le Parlement le 15 février 1714, mais la vieillesse du Roi et la mort de ses héritiers directs laissaient présager un renversement de la politique religieuse en France. Les Jésuites, forts de leurs appuis à Liège (voir le Supplément à la Gazette d'Hollande), lancèrent ce premier pamphlet, ambigu et mal informé qui devait toutefois devenir le modèle de toute une série de publications, en particulier du Supplément aux Nouvelles ecclésiastiques.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Ars., 4° H 8905. Ce recueil contient en outre le Supplément à la Gazette d'Hollande (1718-1721) et le Supplément des Nouvelles ecclésiastiques (1733-1736), dont l'inspiration est très semblable.

Auteur

Date indexée

1714
1715