LE RÉPERTOIRE

1191
1735

Titre(s)

Le Repertoire, ouvrage périodique. «Par M. le Chevalier de Mouhy».

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

«Tome premier», limité à un seul numéro, «avec approbation et privilège du Roi» ; l'approbation de Maunoir est datée du 24 octobre 1735. Périodicité annoncée : «tous les quinze jours» (Avertissement).

Description de la collection

Un numéro de 36 p., cahiers de 24 p. in-12, 180 x 178 broché.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«A Paris, Chez les Freres Dupuis, Grande Salle du Palais, et rue S. Jacques, à la Fontaine d'or».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Charles de Fieux de MOUHY.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

«Le titre que je donne à ce petit ouvrage, qui paraîtra tous les quinze jours, annonce ce qu'il contient [...]. Ce qu'il est important de sçavoir, c'est que je ne suis que compilateur, et que tous les faits dont il est rempli appartiennent à ceux qui me les communiquent ; l'on y verra de grands sentimens, des choses plaisantes et des traits singuliers» (Avertissement, p. 3). L'auteur se réclame de la circonspection du Pour et Contre, mais se défend, dans un second avertissement, de la réputation scandaleuse que l'on a faite à son journal, avant même qu'il paraisse. Le contenu réel donne une large place aux «grands sentiments» dans deux nouvelles, dont l'une («Aventures d'un officier») occupe la moitié de la brochure. L'intérêt de ce numéro, qui n'eut probablement pas de successeur, réside tout entier dans deux comptes rendus placés en fin d'ouvrage : le premier fait l'éloge du Doyen de Killerine de Prévost, «ce livre où tout est grand, noble et naturel» (p. 32) ; le second est consacré à La Mère confidente de Marivaux, comédie remarquable «par le sentiment dont elle est remplie, et par le tour ingénieux dont les scènes sont assemblées» (p. 34) ; Marivaux «a un talent extraordinaire pour fouiller jusques dans le rempli du cœur, et pour faire parfaitement connoître les personnages» (p. 34).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Z 58 564.

Bibliographie

D.P. 2.

Auteur

Additif

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s): Le Répertoire, qui a reçu sa première approbation le 24 octobre 1735, n’a probablement paru qu’en 1736. La Gazette d’Amsterdam l’annonce à partir du 6 avril 1736 : C. de Rogissart et soeurs, libraires à La Haye, impriment le Répertoire, ouvrage périodique qui paraîtra tous les 15 jours régulièrement et commencera à se débiter chez les dits libraires le lundi 16 avril, ainsi que chez les principaux libraires de ces provinces.  Et le 17 avril 1736: C. de Rogissart et sœurs, libraires à La Haye, débitent le Répertoire, ouvrage périodique, par le chevalier de Mouhy, qui paraîtra régulièrement tous les quinze jours, et se trouve à Amsterdam chez Uytwerf et Ryckhoff fils, à Rotterdam chez Beman, à Leyden chez J.H. Langerak, à Utrecht chez E. Neaulme, et chez les principaux libraires des autres villes.  Mêmes annonces à la même date par le Leidse courant.

L’exemplaire de la BnF Z 58564 ne contient qu’un seul numéro de 36 p. ; la Bibliothèque d’Art et d’archéologie de Paris conserve un volume daté lui aussi de 1735 et comptant 276 p., soit environ 8 numéros et 4 mois de publication. Les annonces des libraires hollandais vont du 6 avril au 24 octobre (publication du volume 8°).

Titre indexé

RÉPERTOIRE

Date indexée

1735

RÉFLEXIONS JUDICIEUSES

1183
1736
1737

Titre(s)

Reflexions judicieuses sur les Nouvelles ecclesiastiques de l'année courante M DCC XXXVI [-M DCC XXXVII].

En tête de chaque numéro, on trouve le titre : Suite des Reflexions judicieuses, etc. ; à partir du 10 janvier 1737 s'ajoute le sous-titre : «Lettre aux Auteurs des nouveaux Ecrits contre le pouvoir du Démon».

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

1er mai 1736–20 octobre 1737, régulièrement deux fois par semaine (le 1er et le 15 du mois), avec parfois une périodicité plus rapide : trois fois par semaine (le 1er, le 10 et le 20) en particulier d'août à décembre 1736 ; 21 numéros ont été publiés en 1736, 22 en 1737.

Description de la collection

Les 43 numéros publiés ont été rassemblés en un volume de pagination continue (p. 3-575), avec une page de titre. La publication est conçue elle-même, comme les Nouvelles ecclésiastiques, pour former un volume : chaque numéro est composé d'un certain nombre d'articles avec numérotation continue sur l'ensemble de la collection (de I à CCXI). Cahiers de 8 p. in-4°, 200 x 270.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Les Réflexions judicieuses forment une suite ininterrompue de critiques des Nouvelles ecclésiastiques, article par article. Cette critique est méticuleuse, opiniâtre, agressive ; elle s'en tient constamment à l'argumentation théologique, à grand renfort de citations et de références (l'Evangile, les Pères de l'Eglise, saint Thomas, etc.). Elle refuse toute interprétation figurative et symbolique, et se cantonne souvent dans une critique rationaliste et historique. La plus grande partie des livraisons de 1736 porte sur les convulsions, dont le caractère surnaturel est nié point par point ; à partir de janvier 1737, le débat tend à se porter sur le pouvoir du Démon et sur la critique du Traité de la venue d'Elie, de J.B. Desessarts. Cette controverse théologique est liée à l'évolution des Nouvelles ecclésiastiques, qui tendent, à la même époque, à échapper aux excès des convulsionnaires et à approfondir leur recherche théologique.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.M. Grenoble, C 3289 (exemplaire apparemment complet, non coupé) et C 3284 (lacunes).

Bibliographie

Compte rendu dans le Supplément des Nouvelles ecclésiastiques (du père Patouillet) du 8 juin 1736. – Sgard J., «La presse militante au XVIIIe siècle : les gazettes ecclésiastiques», Cahiers de textologie, n° 3, 1990.

Auteur

Titre indexé

RÉFLEXIONS JUDICIEUSES

Date indexée

1736
1737

RECUEIL DE PIÈCES CURIEUSES ET NOUVELLES

1170a
1694
1697

Titre(s)

Recueil de pièces curieuses et nouvelles tant en prose qu’en vers.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Janvier 1694-1697. Adrian Moetjens décide en 1694 de compléter ses Lettres historiques par un recueil périodique de pièces en vers et en prose (voir la notice n° 822 de Philip Stewart). Ce recueil paraîtra en tomes ou volumes composés de six parties, qui correspondent à une périodicité mensuelle. La collection complète de la Bibliothèque de Versailles comprend les 5 volumes ou tomes, avec chacun leurs six parties ou livraisons. Cette répartition imite celle des Lettres historiques, sans en avoir eu, semble-t-il, la régularité. A partir du tome V, l’éditeur annonce qu’il donnera une partie tous les deux mois. La notice de Gallica pour ce journal (cote Z 1638) annonce 5 tomes en 10 volumes, de 1694 à 1701 ; mais le volume 10 et dernier (V iv) est daté de 1697.

Description de la collection

Chaque partie compte de 100 à 360 pages, l’éditeur publiant au fur et à mesure les textes qui lui sont envoyés. Même devise que pour les Lettres historiques : Amat libraria curam. Tables à la fin de chaque partie, index à la fin de chaque tome.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A La Haye, Chez Adrian Moetjens, Marchand Libraire, près la Cour à la Librairie Françoise.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

L’auteur semble bien être Adrian Moetjens lui-même : c’est lui qui appelle les textes, les rassemble, compose les recueils et signe les avis au lecteur.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Dans l’«Avis du Libraire» du tome I, première partie, en 1694, Moetjens écrit : «Comme il y a deux ans que je continue d’imprimer les Lettres historiques, etc. je reçois tous les jours des pièces très curieuses, tant en prose qu’en vers...» (p. 2). Dans le tome II, première partie, en 1694, il précise : «Il y a six mois que je commençai de donner au public le Recueil des pièces curieuses et nouvelles, et j’ai continué d’en donner une partie tous les mois, jusqu’à la sixième, donnée le mois passé, et qui est la dernière du premier tome». Tout en se flattant du succès de son recueil, Moetjens invite régulièrement son public à lui fournir des textes. Et visiblement, il puise à des sources plus directement accessibles, et notamment des éditions récentes. C’est le cas pour les contes de Perrault, qu’il réédite en quasi-totalité : dans le tome I i, «Peau d’âne» et «Les souhaits ridicules» ; dans le tome I iii, «Grisélidis» ; dans le tome V iv, «Le Petit Chaperon rouge», «La Barbe bleue», «La Belle au bois dormant», «Le Maître chat», «Les Fées», «Cendrillon ou la petite pantoufle de verre», «Riquet à la houpe», «Le Petit Poucet». On a cru longtemps que le Recueil fournissait la première édition de ces contes ; il n’en est rien, Moetjens reproduit le texte du Mercure galant, ou celui de l’édition Barbin (Voir l’édition de G. Rouger, Classiques Garnier, 1967, p. LXIX).

Le Recueil contient également des poèmes de Robinet, de Pavillon, de Mme Des Houlières, de Boileau, et des histoires galantes.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Bibliothèque de Versailles, Réserve Lebaudy, 361-365. – BnF, Z 1638. - Ars., 8° BL 15883.

Auteur

Titre indexé

RECUEIL DE PIÈCES CURIEUSES ET NOUVELLES

Date indexée

1694
1695
1696
1697

LE PREMIER COURRIER DES PRINCES 2

1143
1652

Titre(s)

Le Premier Courrier des Princes. Aportant toutes les nouvelles, tant de la Cour que de l'Armée de Son Altesse Royale et d'ailleurs.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Annonce d'un véritable périodique: «comme en cela on a voulu satisfaire à ta curiosité, on s'est advisé d'observer les nouvelles de l'estat présent de cette guerre selon le raport qui s'en peut apprendre des Courriers des Princes, que nous te donnerons d'oresenavant à mesure qu'ils arriveront» (Au Lecteur). «Avec Permission de son Al. Royale». Il semble que ce numéro ait été le seul à paraître.

Description de la collection

Un numéro de 16 p. in-4°, en 4 cahiers de 4 p. (A-D).

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«A Paris, Chez André Chouqueux, rüe Sainct André des Arts».

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Mazarinade: contre le Cardinal, qui «fait profession de violer toute foi» (p. 4), sur les «deportemens violents, barbares et inhumains» de ses troupes à Angers, Saumur, Tours et Blois; nouvelles de Tours, Amiens, Bruxelles, Auxerre et Sens.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., 8° Lb37 5251, n° 30, p. 284.

Auteur

Titre indexé

PREMIER COURRIER DES PRINCES 2

Date indexée

1652

LE PREMIER COURRIER DES PRINCES 1

1142
1652

Titre(s)

Le Premier Courrier des Princes aportant toute sorte de Novelles.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Un numéro. 1652.

 

Description de la collection

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Bibliographie

Moreau, t. I, n° 2847.

Auteur

Titre indexé

PREMIER COURRIER DES PRINCES 1

Date indexée

1652

LE POUR ET CONTRE

1138a
1733
1738

Titre(s)

Le Pour et Contre publié par P. Van der Kloot à La Haye de 1733 à 1738 est plus qu’une contrefaçon ; c’est une revue parasite qui s’est développée aux dépens du Pour et Contre. Elle est née probablement un an après le P.C. : le Leidse courant l’annonce le 3 août 1734.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Van der Kloot, dans son Avertissement, annonce qu’elle paraîtra en «deux demis-feuilles par semaine, sçavoir Lundi et Jeudi», les deux feuilles couvrant la totalité d’un «nombre» de Prévost. Elle est donc, en principe, diffusée au même rythme et peut-être par les mêmes voies que les gazettes, dans toutes les grandes villes des Pays-Bas. Chaque feuille, de format un-8°, comptera 8 pages ; toutefois, à partir du n° 2, la pagination est continue et la revue sera donc vendue essentiellement par tomes ou volumes. Le premier est daté de 1733, le second de 1733-1734, etc. Le Leidse courant précise les dates de sortie de plusieurs des tomes : 3 août 1734 pour le tome I, 19 juin 1734 pour le t. II, 27 septembre 1734 pour le tome III, et le 10 mars 1738 pour la collection complète en 10 volumes. Rien ne signale une publication par feuilles séparées. Dans le nombre 47 du P.C., Prévost s’est indigné de cette contrefaçon : «Ayant appris il y a quelque temps par les Annonces de la Gazette d’Amsterdam, que le sieur Vanderklotten, Libraire à La Haye, avait entrepris de réimprimer le Pour et Contre», il lui a demandé un éclaircissement, auquel le libraire a répondu insolemment, en vrai corsaire des Lettres (t. II, p. 25 et suiv.). On note toutefois que ce numéro du P.C. date de juin 1734. Il est possible que Prévost n’ait pris connaissance de cette entreprise rivale qu’après la parution du tome I de Kloot ; cela confirmerait que la distribution en feuilles a été confidentielle ; mais on peut remarquer aussi que ce n° 47 suit de peu la rentrée de Prévost après une interruption de cinq mois, suite à sa faillite anglaise ; or c’est sur cette interruption que Kloot a fondé son entreprise.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Jusqu’au n° 17, Van der Kloot a exploité les premiers numéros du P.C. en les répartissant dans ses «feuillets» de 8 pages ; à partir du n°18, il profite des premières absences de Prévost : «Mais des incidens imprévus, dont le détail seroit ennuyeux, ayant terminé, ou du moins interrompu le travail de l’auteur, nous suppléons à ce défaut...» (t. I, p. 147). Les feuilles «suppléées» porteront une nouvelle devise. On constate effectivement qu’à de nombreuses reprises, il crée ses propres feuilles pour assurer la continuité de sa revue ; mais il donne en entier les comptes rendus par Prévost des Lettres anglaises de Voltaire, et ne manque jamais de publier les contes et nouvelles du romancier ; c’est ainsi qu’il publie en totalité l’Histoire de Donna Maria, publiée dans 5 nombres du P.C. sur plus d’une année. Au cours du tome II, quand Prévost, entré en clandestinité, est remplacé par des hommes de plume de Didot, Kloot utilise lui-même ses écrivains pour continuer la revue, développer certains thèmes de Prévost, garder ses histoires mais «égayer» la matière, et finalement se substituer à Prévost. Au total, le P.C. de Van der Kloot comptera 398 articles, au lieu des 296 «nombres» de Prévost. Sa revue est estimable, et pour l’essentiel, elle est restée fidèle à l’esprit du Pour et Contre, à ses choix littéraires (traductions, histoire, débats moraux ou religieux, contes et nouvelles), à ce mélange de sérieux et de «bizarreries» qui ont fait le succès du romancier.

Bibliographie

Robertson, Mysie : «Quelques notes sur la contrefaçon hollandaise du Pour et Contre», Revue de littérature comparée, vol. 15 (1935), p. 111-118.

On pourra consulter sur le site «Le gazetier universel» les tomes I-IV de la collection, conservée par la Taylor Institution à Oxford.

Auteur

Titre indexé

POUR ET CONTRE

Date indexée

1733
1734
1735
1736
1737
1738

LE POUR ET CONTRE

1138
1733
1740

Titre(s)

Le Pour et Contre, ouvrage périodique d'un goût nouveau. «Dans lequel on s'explique librement sur tout ce qui peut intéresser la curiosité du Public, en matière de Sciences, d'Arts, de Livres, d'Auteurs, etc. sans prendre aucun parti, et sans offenser personne. Par l'Auteur des Mémoires d'un homme de Qualité».

La mention «Par l'Auteur des Mémoires d'un homme de Qualité»  disparaît à partir du t. XVIII ; l'auteur est alors désigné par les lettres «M.D.S.M.» [M. de Saint Marc] et la mention «sans prendre aucun parti» est supprimée.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Juin 1733-15 octobre 1740. 296 numéros rassemblés en 20 volumes. Privilège du 17 juin 1733 (en fin du t. I) ; approbations du 17 septembre 1733 pour le n° 11, du 22 septembre pour le n° 12, du 15 octobre pour le t. I.

Périodicité hebdomadaire : «Je commencerai par donner une Feuille tous les quinze jours, pour pressentir le goût du Public ; et si je suis assez heureux pour obtenir son approbation, j'en donnerai dans la suite une par semaine» (n° 1, t. I, p. 12) ; la revue devient effectivement hebdomadaire à partir du n° 4 et paraît chaque lundi (Avis, n° 3, t. I, p. 72). La publication semble avoir été assez irrégulière, même si Prévost arrive le plus souvent à rattraper ses retards. On compte en moyenne par an 40 livraisons en 3 volumes datés comme suit : t. I-II, 1733 ; t. III-V, 1734 ; t. VI-VII, 1735 ; t. VIII-X, 1736 ; t. XI-XIII, 1737 ; t. XIV-XVI, 1738 ; t. XVII-XVIII, 1739 ; t. XIX-XX, 1740.

Description de la collection

Chaque volume de 360 p. contient en principe 15 livraisons ou «nombres» (traduction des «numbers» anglais) ; les «nombres» sont numérotés de I à CCXCVI. Le t. X (approuvé le 21 janvier 1737) ne compte que 288 p., complétées par les tables des dix premiers volumes ; le t. XX compte 336 p. de texte, complétées par les tables des dix derniers volumes (p. 337-392). Cahiers ou «feuilles»de 24 p. in-12, 95 x 163. Devise des volumes, jusqu'au t. XVII inclus : ... Incedo per ignes / Suppositos cineri doloso. Horat.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Paris. «Chez Didot, Quai des Augustins, près du Pont Saint Michel, à la Bible d'Or». Imprimeur : J.B. Lamesle, rue de la Vieille Bouclerie, à la Minerve.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Antoine François PRÉVOST, de juin à novembre 1733 (du t. I au t. II jusqu'à la p. 83) puis des remplaçants temporaires (Desfontaines, Granet, Saint-Hyacinthe ?) jusqu'au t. III, p. 49 (voir la mise au point de Prévost, t. V, p. 24) ; de nouveau Prévost, de mars 1734 à juin 1739 (t. III à XVII, jusqu'à la p. 48) ; Lefebvre de SAINT-MARC pour les t. XVII-XVIII, et Prévost enfin pour les t. XIX-XX, de février à octobre 1740.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Le titre développé du périodique ainsi que le n° 1 annoncent bien le projet de l'auteur : publier une grande revue culturelle (sciences, arts et lettres), sur le modèle des bibliothèques savantes, en se gardant des dangers de la critique ; juger de tous les livres «avec le même poids», traiter les sujets comme des «problèmes» dont le critique abandonnera toujours la décision au lecteur (t. I, p. 9). Prévost propose en même temps un certain nombre de rubriques régulières : 1) l'état des sciences et des arts ; 2) les ouvrages nouveaux ; 3) les journaux ; 4) les mœurs et les usages ; 5) les préjugés vulgaires ; 6) le caractère des hommes illustres ; 7) la comparaison des grands hommes ; 8) «le caractère des dames distinguées par le mérite» ; 9) les nouveaux établissements ; 10) les médailles nouvelles ; 11) les faits avérés ; 12) les inventions extraordinaires. Ce programme ne sera suivi qu'en partie : l'éloge des grands hommes tient peu de place dans la revue, celui des «dames distinguées», encore moins (exception faite de Mme de Lambert, t. I, n° 7) ; il est rarement question des médailles ; les notices sur les journaux sont peu nombreuses. Mais fidèle au «goût nouveau» qu'il annonçait dans son titre, et qui désigne certainement le goût anglais, Prévost accorde une grande place aux lettres et aux sciences anglaises, aux mœurs et usages d'Angleterre, aux faits de civilisation (inventions, établissements, mode de vie en Angleterre) ; la rubrique des «faits avérés» se révélera riche de toutes sortes de faits divers, souvent empruntés à l'actualité londonienne. Cet intérêt de Prévost pour l'Angleterre se maintient après son retour en France en 1734, alors que ses remplaçants l'ignorent à peu près totalement. Lefebvre de Saint-Marc, qui prétendra donner au journal une nouvelle orientation (t. XVII-XVIII) se tournera délibérément vers l'Italie. La revue culturelle de Prévost s'est voulue largement cosmopolite et encyclopédique, et il aborde tous les domaines des sciences appliquées. La plus grande partie du journal reste cependant occupée par les belles-lettres (comptes rendus de pièces de théâtre, de romans, publication de poésies), par l'histoire, la religion, la réflexion sur les mœurs. Les anecdotes, nouvelles, faits extraordinaires et contes y tiennent une place exceptionnelle, qui a certainement contribué, à partir de 1734, à la popularité du fait divers dans la presse (voir R. Favre, J. Sgard et F. Weil, «Le fait divers», dans Presse et histoire au XVIIIe siècle. L'année 1734, C.N.R.S., 1978, p. 199-225).

Tables partielles à la fin des t. I, II, X (pour les t. I-X) et XX (pour les t. XI-XX). Tables des comptes rendus et index des noms cités dans J. Sgard, Le Pour et Contre  de Prévost. Introduction, tables et index.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Collections dans toutes les grandes bibliothèques : B.N., Z 12827-12846 ; Ars. (3 coll.) ; Maz. ; Opéra ; Ste G. ; B.M. Bordeaux, Grenoble, Lyon, Toulouse, etc. . Exemplaires rares : B.M. Lyon, Rés. 303579 (notes ms., sans doute autographes, pour les t. I-IV) ; Maz., 34166 (premier tirage et cartons du 2e tirage, p. 71-72, 191-192, 263-264) ; quelques numéros séparés à la Réserve de Ste G.

Bibliographie

Contrefaçon augmentée chez Van der Klotten à La Haye, 1733-1738, 10 vol. in-8° (398 art. au lieu de 296).

Réimpression, Genève, Slatkine, 1967, 4 vol.

Mentions dans le Mercure d'août 1733, dans la Bibliothèque française (t. XVIII, 2, p. 360), la Bibliothèque raisonnée (t. XVII, 1, p. 232). – Robertson M., «Quelques notes sur la contrefaçon hollandaise du Pour et contre» R.L.C., vol. XV, 1935, p. 111-118. – Labriolle M.R. de, «Les sources du Pour et contre (1733-1734)», R.L.C., vol. XXXIII, 1959, p. 239-257.

– Noack R., Prévost als Journalist und Kritiker, thèse de Leipzig, 1962. – Labriolle M.R. de, Le Pour et contre et son temps, Studies on Voltaire, t. XXXIV-XXXV, 1965.

– Mattauch H., Die literarische Kritik der frühen französischen Zeitschriften (1665-1748), München, Hueber, 1968.

– Sgard J., Le Pour et Contre de Prévost. Introduction, tables et index, Paris, Nizet, 1969. – Weil F., «La bibliographie matérielle, pour quoi faire ? L'exemple du Pour et Contre», Etudes et recherches sur le XVIIIe siècle. Université de Provence, 1980, p. 209-220. – Sermain J.P., éd. de la critique du roman tirée du Pour et Contre, dans les Œuvres de Prévost,Grenoble, P.U.G., t. VII, 1985, p. 471-525. – Berthiaume P., éd. des nouvelles et contes tirés du Pour et Contre dans les Œuvres de Prévost, t. VII, p. 103-280, et notes dans le t. VIII, 1986, p. 528-578.

Historique

Au cours de son premier séjour en Angleterre, de novembre 1728 à octobre 1730, Prévost avait découvert la richesse de la presse anglaise ; le t. V des Mémoires d'un homme de qualité était déjà, d'une certaine façon, une chronique journalière de la vie anglaise ; mais c'est lors de son second séjour, en 1733, qu'il lança, sans doute pour se procurer quelques ressources à la suite de sa faillite en Hollande, Le Pour et Contre. L'approbation de la première feuille, par Souchay, est datée du 24 mars ; Didot obtient un privilège le 17 juin, au moment où les quatre premières feuilles se répandent à Paris. A partir de septembre, la publication commence à devenir régulière : le n° 11 est approuvé le 17 septembre, le n° 12 le 22 septembre, le t. I (n° 15) le 15 octobre. Mais à la fin de l'année, Prévost est menacé par la ruine, arrêté pour usage de faux et libéré sous promesse de rentrer en France ; de décembre 1733 à mars 1734, le P.C. est rédigé par des remplaçants (Desfontaines, Granet, Saint-Hyacinthe), ou complété par des articles tirés des Lettres sérieuses et badines (cf. Labriolle-Rutherford, Le Pour et contre et son temps, I, p. 36-39). Revenu à Paris en avril 1734, Prévost garde des relations étroites avec l'Angleterre, et les t. I-IV de son journal font une grande place à l'actualité anglaise. Sans doute a-t-il projeté à cette époque de donner de son journal la version autorisée et une version non censurée, sous le titre : Le Critique français, Ouvrage périodique d'un goût nouveau «orné de réflexions, de citations des auteurs anciens et modernes et de tout ce qui peut rendre une lecture utile et agréable». Le nouvelliste Gastellier écrit en 1738 : «Lorsqu'il entreprit cette carrière il était à Londres, d'où il envoyait son manuscrit à Paris. On en retranchait souvent des phrases et des articles entiers à l'examen. Je voyais ces premiers manuscrits et comme les retranchements n'étaient pas ce qu'il y avait de moins curieux, j'ai eu soin de les recueillir» («Lettres sur les affaires du temps», fragments édités dans Cahiers Prévost d'Exiles, n° I, 1984, p. 105). Ce projet, annoncé dans la Bibliothèque raisonnée (t. XII, I, janv.-mars 1734, p. 232-233) n'a pas eu de suite et l'on n'a pas gardé de trace des feuilles recueillies par Gastellier, si ce n'est peut-être les feuillets manuscrits insérés dans l'exemplaire de la B.M. de Lyon. Prévost, qui est redevenu le directeur officiel du journal depuis le n° 33 (t. III, p. 49), redouble de prudence. Il subit encore de vives attaques des autorités religieuses, aussi bien jésuites que bénédictines, qui parviennent à lui imposer silence au cours de l'été 1735 (cf. Sgard, Le Pour et Contre  de Prévost, p. 13-15) ; mais de juin 1736 à avril 1739 (t. IX -XVI), il publie assez régulièrement sa revue. A partir de cette date, menacé de faillite et de prise de corps, il doit renoncer à la direction de son journal, que Didot confie à Lefebvre de Saint-Marc. Celui-ci annonce, dans le n° 239 (t. XVII, p. 49-51), son intention de donner plus de place à la littérature ; mais pressé par le temps, il se contente, à partir du n° 255, de traduire les Osservazioni letterarie de Vérone. Prévost, après avoir évité de justesse la ruine et la prise de corps grâce à un travail forcené, refait surface en février 1740 et annonce discrètement le retour à l'ancienne forme du Pour et Contre dans le n° 268 (en tête du t. XIX). Dans les deux derniers tomes, il revient à sa manière habituelle, à vrai dire inimitable.

Dans Le Pour et Contre, Prévost essaie de donner un ton nouveau, plus personnel, plus vivant, aux bibliothèques littéraires, ces grandes revues culturelles que Bayle, Leclerc, Basnage avaient mises à la mode. Comme ses illustres devanciers, il donne une grande part à l'histoire, à la religion, à l'évolution des idées ; sa vaste culture lui permet effectivement de donner un tableau assez complet de la pensée anglaise ou française de son temps, d'engager à l'occasion un dialogue avec Voltaire (t. I), d'intervenir dans la querelle des Anciens et des Modernes au sujet des rapports entre la poésie et la prose (t. X), de faire connaître à un public réticent le génie de Swift ou de Dryden. Nul doute que si la censure ne s'y était opposée, il n'eût réussi à donner accueil aux grands débats intellectuels de son temps. Contraint à marcher, comme le dit sa devise, sur des cendres mal refroidies, il lui arrive souvent de se cantonner dans l'anecdote ou dans la variété un peu bavarde des «spectateurs». Mais il y fait valoir alors ses dons de romancier : on a lu Le Pour et Contre pour y trouver des «nouvelles anglaises», des «contes singuliers», des détails curieux sur les mœurs anglaises, de brefs récits tirés des vieilles chroniques anglaises ou françaises. On l'a lu aussi parce qu'on y trouvait l'expression d'une personnalité originale, au destin bizarre. Les pages qu'il consacre à sa vie aventureuse (t. IV, p. 32-48), à ses voyages en Angleterre (t. VI, p. 241-243) ou à la défense de ses romans (voir les textes recueillis par J.P. Sermain dans le t. VII des Œuvres de Prévost) donnent à sa revue un ton qu'on ne trouve dans aucun des journaux savants de ce temps-là. Après Marivaux, dont il a admiré le talent, Desfontaines, son rival détesté et complice à la fois, avec d'Argens ou La Barre de Beaumarchais, Prévost fait partie de ces écrivains qui ont trouvé dans le journal un nouveau moyen d'expression, qui ont su donner à la presse le style personnel qui lui manquait encore.

Prévost abandonne Le Pour et Contre en octobre 1740, pour les mêmes raisons sans doute qu'un an plus tôt. Couvert de dettes, lancé dès octobre dans une affaire de gazettes clandestines, il a sans doute abandonné son journal pour courir à des activités plus lucratives mais plus dangereuses, qui le précipitent en exil en janvier 1741. Ce n'est pas qu'il ait renoncé pour autant au journalisme. Gastellier affirme en décembre qu'il est prêt à écrire un Espion turc à Francfort (en réalité de Francheville) ; Bonardy le dit prêt, en avril 1745, à relancer Le Pour et Contre sous le titre d'Année littéraire (lettre du 12 avril 1745, dans la Correspondance littéraire du président Bouhier, éd. H. Duranton, Université de Saint-Etienne, n° 5, 1977, p. 119) ; mais c'est seulement en 1755 que Prévost reviendra au journalisme, avec la prise en charge du Journal étranger. Encore n'assume-t-il cette tâche que pendant huit mois ; en septembre 1755, il confie le journal à Fréron, en qui il avait reconnu sans doute son plus digne successeur.

Auteur

Additif

Bibliographie: Une anthologie du Pour et Contre (Contes singuliers tirés du Pour et Contre, éd. J. Sgard, Classiques Garnier, 2010) donne 70 nouvelles de Prévost et analyse leur caractère original en fonction des modèles anglais. Une chronologie du Pour et Contre présente les quatre époques du journal : période anglaise (1733-1734) – en fait composée pour la plus grande part en France, mais de façon clandestine – ; période de turbulence (péripéties du retour, 1734-1735) ; période «Conti» (1736-1739) ; période finale (1738-1740). Une liste des rééditions partielles de ces contes, en particulier dans le Mercure suisse et dans le Nouveau Choix des anciens Mercures, permet de mieux saisir la notoriété des nouvelles du P.C. au XVIIIe siècle.

Titre indexé

POUR ET CONTRE

Date indexée

1733
1734
1735
1736
1737
1738
1739
1740

POT-POURRI 2

1137
1781
1782

Titre(s)

Pot-Pourri.

Continué par le Journal des gens du monde (1782-1785).

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

1781 – 1782. 24 numéros en 4 volumes, à raison de 12 numéros par an : vol. I (1781), n° 1-6 ; vol. II («1782» pour 1781), n° 7-12 ; vol. III (1782), n° 13-18 ; vol. IV (1782), n° 19-24.

Description de la collection

Chaque volume contient 6 numéros de 64 p. à 72 p. ; la pagination continue a été ajoutée après coup (chiffres en haut de page, entre parenthèses, pour le texte seul, pages de titre ou de garde non comptées) ; vol. I, 386 p. ; vol. II, 384 p. ; vol. III, 374 p. ; vol. IV, 374 p. Les numéros sont composés en général de 4 cahiers de 16 p. in-8°, en vue d'une publication séparée, même si le journal semble s'être vendu surtout par volumes.

Quelques vers en guise de devise sur la page de titre : «Que toujours ma muse fertile / Imite en variant mon stile, / Le vol inconstant des Zéphirs ; / Et qu'elle abandonne l'utile / S'il est séparé des plaisirs. / Bernis».

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

S.l. [Francfort-sur-le-Main]. Libraires associés à Francfort, Mannheim, Maestricht, Hambourg, Bâle, Strasbourg.

«Ceux qui voudroient faire parvenir quelques avis aux Auteurs du Pot-Pourri peuvent adresser leurs lettres, franches de port, à M. Wanberk à Francfort-sur-le-Mein. Elles peuvent être écrites en français ou en allemand» (Avis, vol. I). Le prix est de 24 £ de France pour 24 numéros.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Jean-Pierre de LUCHET, avec la collaboration de Wanberk.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

«Le seul point, par où je tiens peut-être encore à la Littérature du jour, c'est que dans cet ouvrage philosophique, politique, savant, je n'ai ni plan fixe, ni vues bien développées, ni résultats évidents» (Avis, p. 7). Luchet propose une «histoire de l'Europe» écrite de façon humoristique, à la manière de Tristram Shandy, en utilisant essentiellement les autres journaux : «Les gazettes sont mes sources, les caffés mes dépôts, les bulletins mes autorités, les nouvellistes mes oracles» (Avis, p. 13).

Chaque numéro est composé de mémoires politiques, relatifs pour la plupart à la situation de la France après la disgrâce de Necker (19 mai 1781), de réflexions morales, de contes, d'anecdotes, de vers légers. Tous ces textes semblent empruntés – «Nous sommes un peu Corsaires» (vol. I, p. 125) – mais on n'y trouve aucune référence, aucune date précise ; les nouvelles politiques ou littéraires peuvent aussi bien remonter à un mois qu'à six mois, voire à plusieurs années. Luchet choisit donc délibérément le style des «Spectateurs» et se flatte d'une variété illimitée : «Dans les six premiers Numéros, nous avons effleuré cinquante cinq sujets» (vol. II, p. 3).

On peut considérer comme plus originales les notes de lecture publiées à partir du n° 13 sous le titre «Coup d'œil sur l'histoire littéraire de l'Année 1781», quelques exposés sur la littérature allemande (n° 5), une «encyclopédie portative» composée sur le modèle du Dictionnaire philosophique de Voltaire (n° 17-18), un article sur les meilleurs journaux français (vol. IV, n° 24) ; il y commente en particulier Le Persifleur de Rousseau (publié dans les Œuvres de 1781-1782, et selon Luchet, dans le t. III des Mélanges) ; voir également un autoportrait de Luchet, p. 352.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., Z 28957.

Bibliographie

B.H.C., p. 74 ; D.P. 2, art. «Luchet».

Mention dans les Mémoires secrets du 30 juillet 1784.

Historique

Devenu bibliothécaire et conseiller des légations du landgrave de Hesse-Cassel en 1777, chargé également de la direction du théâtre et du museum, le marquis de Luchet joue un rôle important à la Cour, mais semble connaître les mêmes difficultés financières que par le passé. Le Pot-pourri est visiblement un ouvrage alimentaire. Luchet y rassemble, en puisant dans la masse des journaux français diffusés depuis Francfort, des mémoires de toutes provenances et à peine triés. Il en profite pour faire valoir ses œuvres passées (cf. n° 13, sur son Histoire littéraire de Voltaire) et pour publier les bonnes feuilles de ses Folies philosophiques (n° 2-7, éd. en 1784). Très habile à devancer la curiosité de ses lecteurs, en particulier au sujet de la crise financière en France, il multiplie les mémoires sur Necker, Choiseul, Turgot. Si ses informations sont de seconde main, son style reste original, très vif, impertinent, satirique ; il lui aurait valu, dès le n° 3, un «déluge de plaintes» (vol. I, p. 187). C'était peut-être se flatter. Le Pot-pourri a pu donner tout au plus à son public des cours de Mannheim, Darmstadt, Berlin, une anthologie de sujets de conversation.

Auteur

Titre indexé

POT-POURRI 2

Date indexée

1781
1782

LE POSTILLON

1131
1735
1736

Titre(s)

Le Postillon, Ouvrage Historique, Critique, Politique, Moral, Philosophique, Literaire et Galant. Pour jeudi 10 Mars [-19 May] 1735.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Le Postillon de Bruys devrait comporter, si l'on s'en fie à un passage de ses Mémoires, 4 volumes. La bibliothèque Sainte-Geneviève en garde deux numéros, du 10 mars et du 19 mai 1735, numérotés respectivement XX et XL: ces 21 numéros parus en 11 semaines laissent supposer une périodicité bihebdomadaire, mais la publication en fut certainement très irrégulière. Privilège de la Cour de Neuwied.

Description de la collection

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Historique

Auteur

Titre indexé

POSTILLON

Date indexée

1735
1736

LE PHILOSOPHE INVISIBLE

1121
1741

Titre(s)

Le Philosophe invisible ou le Genie Nouvelliste, critique et galant.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

1741; un volume; hebdomadaire paraissant le lundi.

Description de la collection

XXVII entretiens. Une première édition en XXIII entretiens (cahier Z et indication de «Fin») fut poursuivie par 4 nouveaux entretiens. Trois feuillets cartonnés (p. 179-184) de l'Entretien XXIII indiquent une réfection.

Volume à pagination continue, précédé de deux Avertissements (vraisemblablement recomposés après tirage); 8 p. + p. 6-216.

Cahier de 8 p. in-8°, 94 x 151. Vignette sur le titre.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Utrecht. Etienne Néaulme. Diffusé à La Haye, par B. Gibert; à Amsterdam, chez Ryckhoff junior; à Rotterdam, chez J.D. Beman, etc. (Avertissement).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Avertissement: «Entretiens d'un esprit et d'un sage cabaliste»; «un esprit amusant, ingénieux, sincère qui cherche à vous procurer un plaisir honnête et utile [...], il veut vous recréer par un nombre d'aventures intéressantes, qu'il promet d'assaisonner d'une morale épurée et de réflexions ingénieuses».

Entretiens entre un Sylphe et un cabaliste, Arbatel. Réflexions morales et philosophiques; histoire; nouvelles galantes presque à chaque numéro; annonce de livres généralement publiés par Néaulme. Quelques comptes rendus.

Article à relever: sur les Quakers (X).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Herzog August Bibliothek, Wolfenbüttel, Lm 4235, ex. cartonné (p. 179-184).

Petit périodique à coloration nettement janséniste, mais qui se préoccupe peu des affaires de religion. Son domaine est le divertissement agréable, sa forme, l'entretien, procédé souvent employé par la presse hollandaise de la première moitié du siècle. Littérairement, il n'a pas grande valeur, car il se limite le plus souvent à un catalogue commenté des productions Néaulme. Les nouvelles galantes ne semblent pas originales.

Auteur

Additif

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s): Cette petite revue publiée par Etienne Néaulme est annoncée par le libraire dès le mois de décembre 1739, et par la Gazette d’Amsterdam le 15 décembre: «E Neaulme, libraire à Utrecht, débite Le Philosophe invisible, ou le Génie nouvelliste, critique et galant, feuille périodique, qui paraîtra régulièrement tous les lundis. On pourra l’avoir à La Haye chez B. Gibert, à Amsterdam chez J. Ryckhoff junior, à Rotterdam chez J.D. Beman, à Leyden chez les frères Verbeek, à Middelbourg chez A. Meerkamp, à Nimègue chez H. Heymans, à Bois-le-Duc chez H. Palier, et à Breda chez J. van de Kieboom». On trouve des annonces de publication dans le Leidse courant en janvier et en avril 1740. L’exemplaire de la Herzog August Bilbiothek est donc incomplet de la première année. La bibliothèque de l’Université d’Utrecht possède également le volume de 1741.

Titre indexé

PHILOSOPHE INVISIBLE

Date indexée

1741