LETTRES HISTORIQUES SUR LE COMTAT VENAISSIN *

0826
1768

Titre(s)

Lettres historiques sur le Comtat Venaissin et sur la seigneurie d'Avignon.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Deux «lettres» réunies en un volume, publié en 1768. Première lettre, p. 1-18; Seconde lettre, p. 19-182. Il ne semble pas que cette publication ait été périodique.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Amsterdam.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Une indication manuscrite portée sur la page de titre de l'exemplaire d'Avignon 8 14991 donne le nom de «Moreau» (Jacob-Nicolas Moreau, cf. Cior 18, n 47212).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Dissertation historique sur les droits du roi de France sur Avignon et le Comtat.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.M. Avignon, 8° 30656, 8° 26574, 8° 14991; une réédition datée de 1769, en 128 p., est attestée par les ex. 8° 26575 et 8° 14992.

Titre indexé

LETTRES HISTORIQUES SUR LE COMTAT VENAISSIN *

Date indexée

1768

LETTRES HISTORIQUES SUR LA RÉUNION *

0825
1768
1769

Titre(s)

Lettres historiques sur la réunion de la Ville d'Avignon et du Comté Venaissin au domaine de la Couronne et Comté de Provence, en 1663, 1688 et 1768.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

1768-1769. 24 lettres, publiées selon un rythme qu'il n'est pas possible de préciser, mais probablement mensuel; les deux tomes qui les rassemblent ne portent que la date de l'année: 1768, lettres 1 à 12; 1769, lettres 13 à 24.

Description de la collection

Deux tomes en un volume de 395 p.; cahiers de 16 p. in-16, 115 x 180. Frontispice sur la 1re p. de chaque lettre; bandeau en haut de la p. 3.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

[Avignon]. Imprimeurs: «Avignon, Jouve et Chaillot».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

François MORÉNAS.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Récit des occupations temporaires, sous la forme de lettres écrites par une femme à une autre. Nombreuses digressions sur l'histoire de la ville d'Avignon, ses monuments, ses promenades, les inondations, etc.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.M. Avignon, 8 28070 (24 lettres brochées), 8 26576 (vol. relié), 8 14992 (idem), 8 31858 (idem), 8 30656 (ne contient que les 6 premières lettres, reliées à la suite des Lettres historiques sur le Comtat Venaissin et sur la seigneurie d'Avignon, Amsterdam, 1768, 182 p.).

Bibliographie

Moulinas R., L'Imprimerie, la librairie et la presse à Avignon au XVIIIe siècle, P.U.G., 1974, p. 324 et 419.

Historique

En 1768, pour contraindre le pape à supprimer la Compagnie de Jésus et à renoncer à ses prétentions à la suzeraineté sur le duché de Parme, Louis XV fait occuper Avignon et le Comtat et prononcer leur réunion à ses Etats. A partir de juin 1768, les lois françaises doivent donc s'appliquer dans les anciens Etats du pape officiellement annexés. Par conséquent, le monopole de la Gazette interdit de continuer à Avignon la publication du Courrier rédigé par F. Morénas: sur l'ordre de l'intendant d'Aix, il cesse de paraître le 15 juillet 1768. Réduit au chômage par cette suppression de son gagne-pain, Morénas entreprend alors la rédaction d'une feuille hebdomadaire d'Affiches, annonces et avis divers à partir de novembre 1768, et il fait paraître, chez Jouve et Chaillot, une série de brochures sous le titre de Lettres historiques sur la réunion de la ville d'Avignon et du Comté Venaissin.

Titre indexé

LETTRES HISTORIQUES SUR LA RÉUNION *

Date indexée

1768
1769

JOURNAL DU GRAND CONSEIL *

0718
1764

Titre(s)

Journal du Grand Conseil par M. *** Substitut de M. le Procureur Général au Grand Conseil.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Un volume publié en 1764; privilège du 26 septembre 1764, cédé à Knapen le 9 octobre 1764. D'après l'avertissement, la publication devait être annuelle, mais il n'y a pas d'autre volume répertorié sous ce titre. Les arrêts cités vont du 6 août 1760 au 8 février 1762.

Description de la collection

Un volume in-4° de 487 p.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«A Paris, chez Knapen, Grand'Salle du Palais, à l'L couronnée et au bas du Pont S. Michel, au Bon Protecteur».

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

«L'avantage que l'on retire de la connoissance des Arrêts est le motif qui a déterminé à donner au Public le Journal du Grand Conseil; on rend compte dans chaque Arrêt du fait de l'affaire, des moyens des Parties, du dispositif de l'Arrêt, et le plus souvent qu'il a été possible, des motifs qui l'ont déterminé. [...] On a donné à ce Journal, suivant l'usage ordinaire, l'ordre chronologique.»

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.M. Avignon, 4° 4782.

Titre indexé

JOURNAL DU GRAND CONSEIL *

Date indexée

1764

ENTRETIENS HISTORIQUES SUR LES AFFAIRES PRÉSENTES

0369
1743
1748

Titre(s)

Entretiens Historiques sur les Affaires présentes de L'Europe pour servir de continuation aux mémoires sur l'origine et les progrez de la présente Guerre

Le 8e Entretien (25 janv. 1744) porte le titre: Entretiens Historiques sur les affaires présentes de l'Europe et sur divers autres sujets.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Août 1743 – juin 1748. 18 vol. Privilège accordé en octobre 1744 par le vice-légat Acquaviva, révoqué en novembre 1747. 18 Entretiens par an, soit au total 108 Entretiens en 18 tomes de 1743 à 1748.

Description de la collection

Chaque Entretien compte 64 p.; cahiers de 8 p. format in-8°, 120 x 180.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

La Haye [Avignon, Paul Offray], puis Avignon, puis Arles. Imprimeurs: en nov. 1744, F. Girard et D. Seguin; en janv. 1748, Gaspard Mesnier à Arles.

Prix: 12 s. par Entretien; abonnement de 9 £ par an.

Tirage prévu par la convention signée le 20 juin 1744 avec Offray: 300 ex.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

François MORÉNAS.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

«Son Plan, au sujet des Entretiens, est d'y insérer tout ce qui pourra regarder indifféremment l'Histoire Ancienne Générale, ou particulière, à mesure que les événemens présens fourniront l'occasion d'en rappeler quelques traits. Une conversation réglée telle que la supposent des Entretiens entre deux personnes, quoique sur les affaires présentes de l'Europe, est susceptible de toute sorte de matière» (Avertissement).

Récits, nouvelles et commentaires sur les événements politiques et la guerre; quelques annonces de livres nouveaux; quelques rares pièces littéraires insérées à la fin.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.M. Avignon, 8° 12192: de nombreux numéros manquent, par ex. dans le t. I, les n° 1, 6, 7, 14, 20, 24; les t. VI-XIII sont absents, les t. XIV-XVI ne sont représentés que par un numéro; B.M. Lyon, B 508695 (t. I).

Bibliographie

Au début du 26e Entretien (15 janv. 1745) est signalée la réimpression des quatre premiers volumes pour le prix de 10 £ chacun. – Moulinas R., L'Imprimerie, la librairie et la presse à Avignon au XVIIIesiècle, P.U.G., 1974, p. 306-315 et p. 419.

Historique

En 1742, pour des raisons inconnues, F. Morénas abandonne la rédaction du Courrier d'Avignon. Pour gagner sa vie, il entreprend d'écrire une Histoire de la présente guerremais cet ouvrage ne pourra paraître que plusieurs mois plus tard et, sans plus attendre, il lance un périodique sous le titre d'Entretiens historiques sur les affaires présentes. Le premier numéro paraît en juillet 1743 sous la fausse adresse de La Haye. Le véritable imprimeur est probablement Paul Offray d'Avignon, avec lequel Morénas passe une convention à ce sujet, par devant notaire, le 20 juin 1744. Paul Offray meurt quelques jours plus tard, mais la convention est renouvelée par ses héritiers, son fils Antoine Georges Offray et sa sœur Angélique, en juillet 1744. Quelques mois après, en novembre 1744, Morénas passe un nouveau contrat avec deux autres imprimeurs-libraires d'Avignon, F. Girard et D. Seguin. Il a obtenu pour son journal, en octobre 1744, un privilège du vice-légat Acquaviva, mais il doit affronter l'hostilité des propriétaires du Courrier, le libraire Charles Giroud puis son frère Alexandre, qui veulent se débarrasser de ce concurrent. Après beaucoup de contestations, Giroud finit par obtenir satisfaction: le contrat signé entre lui et la Révérende Chambre lui accorde le privilège exclusif d'imprimer et débiter à Avignon tout ouvrage concernant les nouvelles publiques ou littéraires. Un règlement du vice-légat du même jour révoque expressément le privilège donné à Morénas en 1744 (16 nov. 1747). Morénas dut alors transporter son entreprise hors des Etats du pape en faisant imprimer ses Entretiens chez Gaspard Mesnier à Arles, mais il fut rapidement obligé de l'abandonner. En juin 1748, prenant prétexte de la fin prochaine de la guerre, il interrompit la publication des Entretiens. Il essaya de les remplacer par un nouveau Courrier, publié lui aussi à Arles, mais cette feuille fut presque immédiatement interdite par l'intendant de Provence.

Titre indexé

ENTRETIENS HISTORIQUES SUR LES AFFAIRES PRÉSENTES

Date indexée

1743
1744
1745
1746
1747
1748

LE COURRIER D'AVIGNON 3

0263
1775
1793

Titre(s)

Le Courrier.

Devient à partir du vendredi 4 avril 1788: Courrier d'Avignon.

Continuation du Courrier de Monaco continué par le Journal politique d'Avignon en janvier-février 1790, puis de nouveau Le Courrier.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

4 juillet 1775 – 1793, deux fois par semaine. Privilège et prospectus de 1775.

Description de la collection

Un volume par an, de 400 à 500 p. Cahiers de 185 x 235, in-4°.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Avignon. Imprimeur: J.J. Niel de 1775 à 1782, A. Aubanel de 1782 à 1790.

Abonnement: 12 £ à Avignon, 18 £ dans le reste de la France. 2000 abonnés en 1775, 4000 en 1778, 3100 en 1784, 2850 en 1787, près de 6000 en 1789.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Propriétaire du privilège: Joachim Le Blanc (mort en 1782), puis sa veuve. Directeurs successifs: l'abbé ROUBAUD en 1775; ARTAUD de 1775 à 1784, Sabin TOURNAL de 1784 à 1793.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Informations générales et politique internationale. Pas de rubrique littéraire.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.M. Avignon, 4° 3704 (jusqu'en 1789), puis 4° 4852 et 4° 4853 (période révolutionnaire).

Bibliographie

Mentions dans la presse et bibliographie: voir Le Courrier d'Avignon 1.

Historique

Après une interruption de sept ans, pendant laquelle il a été remplacé par Le Courrier de Monaco, le Courrier dit d'Avignon ressuscite en 1775. Mais si le titre est le même, il s'agit en fait d'un nouveau journal car ni le propriétaire, ni le rédacteur, ni l'imprimeur ne sont ceux de 1768.

En 1774, après six ans d'occupation française, Avignon avait été restituée au Pape. Un certain Joachim Le Blanc ou Leblanc, sujet du roi mais directeur des postes à Avignon, sollicita du Saint-Siège l'autorisation de reprendre à Avignon la publication d'une feuille sous le titre célèbre de Le Courrier. Cette permission exclusive lui fut accordée dans un bail signé le 23 mars 1775, pour neuf ans, moyennant une redevance annuelle de 4000 £.

La concurrence du Courrier de Monaco qui continuait à paraître fut éliminée facilement par la suppression des avantages consentis à cette feuille par les postes françaises. Il cessa sa publication à la fin d'août 1775 alors que le Courrier dit d'Avignon avait commencé sa nouvelle carrière le 4 juillet et bénéficiait des mêmes conditions de diffusion que son prédécesseur.

Très rapidement le nouveau Courrier retrouva une large audience. Dès janvier 1776 il dépassait un tirage de 3000 exemplaires. Son rédacteur en fut d'abord l'abbé Roubaud, un ex-jésuite, puis Artaud jusqu'en 1784.

Leblanc, pour conserver son privilège fort convoité fut obligé, en 1779, d'accepter de porter la redevance annuelle à 6200 £, par un nouveau bail signé par anticipation. Un désaccord entre le propriétaire et son imprimeur Niel provoqua un procès et aboutit, en 1781, au remplacement de Niel par Aubanel. En novembre 1782, la mort de Leblanc fut suivie d'une véritable ruée de compétiteurs qui sollicitaient tous l'attribution à leur profit du bail du Courrier mais la veuve de Leblanc obtint finalement de conserver le bénéfice de ce privilège jusqu'à l'expiration du bail prévue pour 1793.

Celui qui rédigeait le Courrier depuis 1775, Artaud, fut renvoyé à l'expiration de son contrat en 1784 et remplacé par Sabin Tournai qui devint en même temps directeur des postes à Avignon comme suppléant du titulaire, la demoiselle Leblanc dont il était aussi le fondé de pouvoir. Un nouveau bail signé à Avignon, par anticipation, en janvier 1788, pour la période 1793-1802, porta la redevance à 9300 £ par an.

La fin de la guerre d'indépendance américaine avait porté un coup sensible à la prospérité du Courrier qui, comme son prédécesseur, tenait ses lecteurs informés essentiellement sur les relations internationales, les nouvelles des cours, les traités et les guerres. Depuis la paix de 1783, son tirage était en baisse sensible. La disparition de tout contrôle et la quasi-liberté de la presse qui accompagnèrent, en 1788, l'annonce de la réunion prochaine des Etats généraux lui firent encore plus de tort. Les feuilles d'information se multipliaient et l'avantage que sa situation de gazette étrangère avait donné au Courrier d'Avignon était remplacé par l'inconvénient d'être désormais très éloigné du foyer principal d'intérêt: Versailles et Paris.

Le journal se maintint cependant. Il avait porté sa périodicité à trois fois par semaine depuis juillet 1789 et, en janvier 1790, en changeant son nom pour celui de Journal politique d'Avignon, il annonçait qu'il paraîtrait désormais six fois par semaine. Mais dès la fin du mois de février, il reprenait son ancien nom à la demande de ses lecteurs qui tenaient au titre traditionnel.

Son rédacteur, Sabin Tournai, se lança avec la plus grande ardeur dans la politique locale et devint un des leaders du parti révolutionnaire. En mars 1790, il obtint de la municipalité «patriote» d'Avignon, un arrêté qui lui accordait la propriété du titre au détriment de l'ancienne détentrice du privilège, la demoiselle Leblanc.

Lorsque, un peu plus tard, au printemps de 1791, une scission se produisit entre le parti révolutionnaire avancé, dont Tournai était le porte-parole, et la municipalité modérée, la demoiselle Leblanc se fit rendre le droit d'utiliser de nouveau le titre de Courrier d'Avignon. Il y eut ainsi, de juillet à novembre 1791, deux Courrier d'Avignon concurrents: celui de Tournai Courrieret celui de la demoiselle Leblanc CourierEn novembre 1791, en raison de l'arrestation de Tournai, à la suite des massacres de la Glacière où il est inculpé, le premier s'interrompt avec le numéro 226 du jeudi 10 novembre 1791.

Celui de la demoiselle Leblanc disparaît à son tour en août 1792, mais Tournai relance le sien en septembre. Il en sera le rédacteur jusqu'en juillet 1793, date de l'occupation d'Avignon par les «fédéralistes» marseillais.

Après une interruption, le titre est repris par d'autres en septembre 1793.

Titre indexé

COURRIER D'AVIGNON 3

Date indexée

1775
1776
1777
1778
1779
1780
1781
1782
1783
1784
1785
1786
1787
1788
1789
1790
1791
1792
1793

LE COURRIER D'AVIGNON 2

0262
1769
1775

Titre(s)

Le Courrier.

Devient, à partir du n°  1 de janvier 1771 : Le Courrier de Monaco.

Continue le Courrier d'Avignon 1.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Vendredi 3 février 1769 – 29 août 1775 (le Courrier d'Avignon a repris sa parution le mardi 1er janvier 1775). Privilège du 26 novembre 1768, accordé pour dix ans dans la principauté de Monaco. Deux numéros par semaine, le vendredi et le mardi. La publication est irrégulière au début de 1769, et Morénas doit publier dans le cours de l'année huit «feuilles doubles» pour compenser les feuilles manquantes (Avertissement, 2 juin 1769).

Description de la collection

La composition et la présentation sont identiques à celles du Courrier d'Avignon :104 numéros par an (en fait, de 95 à 104) réunis en volumes annuels de 380 à 408 p. (avec de fréquentes erreurs de pagination). Cahiers de 4 p. imprimées sur deux colonnes de 60 lignes ; format in-4°, 185 x 240. Plusieurs numéros de 8 p. au cours de 1769. La pagination des volumes annuels est continue sur l'année. Dans les collections d'Avignon et de la B.N., les volumes qui précèdent et qui suivent le Courrier de Monaco renferment le Courrier d'Avignon; dans la collection d'Avignon, on trouve un volume pour 1769-1770 ; le volume de 1775 renferme le Courrier de Monaco jusqu'au n°  69 du mardi 29 août 1775, et à la suite, le Courrier d'Avignon à partir du n°  1 du mardi 4 juillet 1775.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

«A Monaco, par le Sr. Fr. Morenas, Historiographe de la Ville d'Avignon. De l'Imprimerie d'Antoine Mossy, Fils. Avec permission et Privilège de S.A.S.».

Abonnement à 18 £. Le nombre des abonnés est de 1200 à 1300 en février 1769, de 2300 à 2400 en avril, de 2700 en mai ; on expédie 3189 exemplaires du numéro du 30 juin (H. Chobert, «Le Courrier d'Avignon à Monaco (1769-1775)», p.  38).

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

François MORÉNAS, avec la collaboration de Pierre-Joseph CHEISOLME.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Le Courrier de Monaco, comme le Courrier d'Avignon, est entièrement consacré aux nouvelles politiques européennes. Il est composé par bulletins des grandes villes d'Europe, avec une préférence évidente pour les villes italiennes (Rome, Naples, Gênes, Venise, Florence). On y trouve aussi, assez régulièrement, des nouvelles de Monaco, et parfois de villes voisines (Antibes).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.M. Avignon (ex-Musée Calvet), P 1000 ; B.N., 4° Lc2 65 (incomplet).

Bibliographie

Chobert H., «Le Courrier d'Avignon à Monaco (1769-1775)», Mémoires de l'Institut historique de Provence, t. V, 1927, p.  32-47. – Moulinas R., L'Imprimerie, la librairie et la presse à Avignon au XVIIIe siècle, Grenoble, P.U.G., 1975.

Historique

A la suite de l'annexion d'Avignon et du comtat Venaissin à la France, le 1er juin 1768, le Courrier d'Avignon fut supprimé, par simple application du privilège exclusif de la Gazette. Sur la proposition d'Honoré III de Monaco, Morénas signa avec l'intendant de la ville, le 29 août 1768, un engagement de six années à compter du 1er octobre pour le transfert du Courrier dans la principauté. Honoré III obtint de Choiseul le maintien du droit d'introduire le Courrier en France, comme le rappellera Morénas en 1775 : «Ces droits, et l'ancienne possession de la Gazette intitulée Courrier d'Avignon, avoient été ménagés et respectés, pour ainsi-dire, dans le Privilège accordé pour la Feuille de Monaco, et dans les conditions faites à ce sujet. Cette gazette, y est-il dit, substituée à celle d'Avignon, qui a été supprimée, pourra, Tant que Durera Ladite Suppression, être introduite dans le Royaume» (prospectus du Courrier d'Avignon précédant le numéro du 4 juillet 1775). L'intendant de Monaco, Daniel, avait traité avec l'imprimeur Mossy de Marseille, qui installa son matériel à Monaco en janvier 1769. Le premier numéro ne put paraître que le 8 février (sous la date du 3). Pierre Joseph Cheisolme assurait la direction technique de l'entreprise ; Mossy se chargeait de fournir les principales sources : Gazette d'Amsterdam, Mercure de France, Avant-Coureur, Courrier du Bas-Rhin, Journal de Bouillon, Encyclopédie militaire et nouvelles à la main. Honoré III veillait de près au texte publié. Morénas étant mort le 3 novembre 1774, le journal fut continué, tant bien que mal, par le bibliothécaire du Prince ; mais une fois la ville d'Avignon restituée au Pape (avril 1774), le Courrier de Monaco ne pouvait de toute façon se maintenir ; il disparut le 29 août .

Titre indexé

COURRIER D'AVIGNON 2

Date indexée

1769
1770
1771
1772
1773
1774
1775

LE COURRIER D'AVIGNON 1

0261
1733
1768

Titre(s)

Le Courrier Historique, Politique, Littéraire, Galant et Moral. Devient à partir du n°  31 du 2 octobre 1733 : Le Courrier. Continué par Le Courrier de Monaco puis par Le Courrier, d'Avignon (1775-1793).

Bien qu'il fût partout connu sous le nom de Courrier d'Avignon, ce titre n'apparut pas sur sa première page avant 1788.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

2 janvier 1733 – 15 juillet 1768. Hebdomadaire, puis bihebdomadaire à partir du 7 novembre 1733. Le privilège n'a été accordé qu'en 1747. La collection comprend 36 volumes annuels.

Description de la collection

La collection d'Avignon regroupe à la suite Le Courrier [d'Avignon] jusqu'en 1768, Le Courrier [de Monaco] de 1768 à 1775, puis Le Courrier [d'Avignon] de 1775 à 1789.

Volumes de 400 à 500 p., cahiers de 185 x 235, in-4°.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A Avignon, chez Giroud. Imprimeur : Fr. Girard, puis, à partir de décembre 1733, Charles Giroud (mort en 1746), puis son frère Alexandre.

Abonnement à 6 £ par an en 1733, à 18 £ à partir de 1748.

Tirage prévu au départ : 1300 ex. ; le tirage s'élève ensuite peut-être jusqu'à 6000 ou 8000 ex. vers 1758-1760, au minimum 2800.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

François MORÉNAS jusqu'en novembre 1742, puis de 1750 à 1768 ; auteur inconnu entre 1742 et 1749 ; FALCONET DE LA BELLONIE en 1749.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Histoire, politique internationale, informations générales, littérature (parution des livres nouveaux) et morale.

Tables imprimées à la fin du dernier numéro de l'année pour les années 1750-1759.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.M. Avignon, 4° 3704.

Bibliographie

B.H.C, p.  58 et 106 ; H.P.L.P., t. III p.  309-310 ; H.G.P., t. I, p.  330, 347, 348, 355, 397. – Moulinas R., L'Imprimerie, la librairie et la presse à Avignon au XVIIIe siècle, P.U.G., 1974.

Historique

Morénas s'était entendu au départ avec l'imprimeur François Girard mais, lorsque, à partir de la fin de 1733, la feuille se révéla comme une excellente affaire financière, le libraire et imprimeur Charles Giroud qui jouissait déjà d'un privilège pour la réimpression des gazettes étrangères et qui avait l'appui des autorités locales, obligea Morénas à rompre avec Girard pour passer un contrat d'association avec lui le 11 décembre 1733. Giroud se chargeait de tout ce qui concernait l'impression, la diffusion et la gestion commerciale de la feuille ; Morénas fournirait la copie.

La prospérité du Courrier fut mise en péril vers 1738 ou 1739 Par les plaintes du libraire Valfray qui avait le privilège de la réimpression de La Gazette à Lyon et s'opposait à l'entrée en France du Courrier qui lui faisait concurrence. Mais, en 1740, Giroud obtint de la direction des Postes la signature d'un traité avantageux qui lui permit d'étendre sa diffusion en envoyant sa feuille franco de port dans les trois provinces de Dauphiné, Provence et Languedoc. En 1750, ces facilités furent étendues à l'ensemble du royaume.

A la fin de novembre 1742, Morénas avait quitté Avignon pour des raisons personnelles. Son absence permit à Giroud de rompre le contrat et de se faire attribuer à lui seul la propriété du journal qu'il fit rédiger par d'autres.

En 1747, des libraires avignonnais, éditeurs d'une feuille concurrente, tentèrent de se faire attribuer le privilège exclusif de l'impression d'une gazette à Avignon. Cela obligea Alexandre Giroud, demi-frère et successeur de Charles à surenchérir sur l'offre et à payer 4000 £ par an à la Révérende Chambre (c'est-à-dire au fisc du Pape) pour jouir d'un privilège dont il avait bénéficié gratuitement jusque-là.

En 1750, Morénas, réconcilié avec Giroud, reprit en charge la rédaction du Courrier mais comme simple salarié et non comme associé. En 1760, la possession du privilège par Giroud fut remise en cause par l'abbé Dufour qui contestait la façon quasi clandestine dont s'était faite la concession d'un nouveau bail de neuf ans à Giroud en 1755 et qui offrait de payer une redevance deux fois plus élevée si on lui donnait la préférence. Après une vive controverse dans laquelle Giroud fut soutenu par ses confrères d'Avignon, l'abbé Dufour vit sa demande finalement rejetée et le privilège de Giroud lui fut reconduit à nouveau aux mêmes conditions en 1766.

Mais, en 1768, Louis XV, en conflit avec le Pape, décidait de faire occuper Avignon et le Comtat par ses troupes et le Parlement d'Aix en prenait possession. Puisque Avignon était devenue française, le privilège de la Gazette devait y avoir cours et le Courrier ne pouvait plus subsister. Le dernier numéro du Courrier parut à Avignon le 15 juillet 1768. Mais il eut presque aussitôt un successeur : le Courrier dit de Monaco. Morénas, répondant à une offre qui lui avait été faite, se transporta dans la principauté dès le mois de janvier 1769. Une imprimerie y avait été montée et le premier numéro de la nouvelle feuille qui se présentait ostensiblement comme la suite du Courrier d'Avignon parut le 8 février 1769. C'est à Monaco que Morénas devait achever son existence en 1774.

Titre indexé

COURRIER D'AVIGNON 1

Date indexée

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LE COURRIER D'ARLES

0260
1748

Titre(s)

Le Courrier d'Arles.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Cet hebdomadaire, dont on ne connaît que quatre numéros, a paru entre le 10 février et la deuxième quinzaine de juin 1748.

Description de la collection

Cahiers de 4 p. in-4°.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A Arles, chez Gaspard Mesnier, imprimeur du Roi. Prix du numéro: 2 s.; abonnement: 6 £ par an.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

François MORÉNAS.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Politique générale.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

A.D. Bouches-du-Rhône, C 3337.

Bibliographie

Moulinas R., L'Imprimerie, la librairie et la presse à Avignon au XVIIIe siècle, P.U.G., 1974, p. 314-315.

Historique

En 1742, le fondateur et rédacteur du Courrier dit d'Avignon François Morénas, avait rompu le contrat qui le liait à l'imprimeur Charles Giroud en abandonnant son travail et en quittant Avignon pendant quelques mois. Il avait donc perdu son gagne-pain et, à son retour, il tenta de se procurer quelques ressources en publiant d'autres feuilles comme les Entretiens historiques sur les affaires présentes de l'Europeimprimées à Avignon puis à Arles mais qu'il dut interrompre en juin 1748.

Il essaya aussi de faire concurrence au Courrier d'Avignon en faisant paraître, à Arles, chez Gaspard Mesnier, une gazette semblable et sous le même titre de Courrier. Mais Alexandre Giroud, frère et successeur de Charles, propriétaire du Courrier d'Avignon, se plaignit auprès de l'intendant d'Aix en faisant remarquer que Morénas n'avait obtenu aucun privilège pour publier un journal en France et qu'il se trouvait ainsi en état d'infraction évidente avec la législation française. Cette intervention de Giroud (lettre du 12 juin 1748) provoqua l'interdiction du Courrier d'Arles dès la semaine suivante (lettre du subdélégué d'Arles à l'intendant du 17 juin).

Titre indexé

COURRIER D'ARLES

Date indexée

1748