NOUVELLES LETTRES HOLLANDAISES

1037
1781
1783

Titre(s)

Nouvelles Lettres Hollandaises.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

La collection que nous avons pu consulter étant tout à fait lacunaire, il est difficile de savoir quand le journal a commencé. Il semble qu'il y ait eu deux tomes. Les premiers numéros du t. I sont numérotés 10 et 12, et datés de novembre et décembre 1781, ce qui pourrait indiquer une périodicité mensuelle. Et le dernier numéro marqué 16 est daté de mars 1783. Il semble donc que la périodicité fut irrégulière. Mais le t. II eut au moins 360 p.

Description de la collection

Chaque numéro a environ 20 p. La collection de la B.N. répond à trois cotes: M 29085 bis, M 30396 et 30397, mais les livraisons ne sont pas reliées et à peine coupées. Format in-12, 110 x 190.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Pas de nom d'imprimeur (mais nous n'avons pas les premières pages des tomes). On trouve une publicité pour deux libraires bruxellois: p. 264, Boubers et p. 312, E. Flon. Ainsi qu'un prospectus pour un hebdomadaire, L'Ami des commerçants dans les Pays-Bas autrichiens.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

DAMIENS DE GOMICOURT.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Ce périodique présente une correspondance entre Paris et Amsterdam, entre un Hollandais et un Français. Les nouvelles concernent la guerre, les alliances, les traités de paix, le commerce. Il publie page 299 dans la Lettre XIX le texte du Traité d'amitié et de commerce entre les Etats-Généraux des Pays-Bas Unis et les Etats-Unis d'Amérique. Il discute sur les relations entre les divers peuples d'Europe et les moyens de les faire vivre en paix. Un texte curieux, un remembrement de la carte, les grands peuples absorbant les petits, et, naturellement un démembrement de l'empire britannique, l'Irlande et l'Ecosse faisant sécession après l'Amérique.

Ce journal est, semble-t-il, le dernier de Gomicourt et marque la fin de son activité de journaliste.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., M 29085 bis, M 30396-30397 (févr. 1782 – mars 1783).

Titre indexé

NOUVELLES LETTRES HOLLANDAISES

Date indexée

1781
1782
1783

NOUVELLES DU TEMPS 3

1026
1788

Titre(s)

Nouvelles du temps récentes et intéressantes.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Deux numéros pour août 1788 (en sous-titre : I. Nouvelles du temps ; II. Suite aux Nouvelles du temps), respectivement de 8 et 40 p. Format in-8°.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

N° I : Discours de la Noblesse du Béarn à M. le comte de Guiche (p. 1-3) ; Arrivée et discours de M. le comte de Vaux (p. 3) ; Réponse de M. de Pons et discours de M. de Vaux (p. 5) ; Résultat de l'Assemblée de la Province de Dauphiné tenue à Vizille le 21 juillet 1788 (p. 6) ; Remontrances concernant les Etats généraux, les trois ordres, etc. (p. 7-8).

N° II : Liste des membres de l'Assemblée de Vizille par ordres (p. 1-22) ; Procès-verbal de la séance (p. 23-34) ; Très respectueuses représentations au Roi des trois ordres du Dauphiné (p. 23-34) ; Supplications au Roi des notables citoyens de Grenoble (p. 35-40).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.L., 910f 14 (recueil consacré surtout à des pièces dauphinoises de 1788).

Titre indexé

NOUVELLES DU TEMPS 3

Date indexée

1788

NOUVELLE BIBLIOTHÈQUE ANGLAISE

1001
1756
1757

Titre(s)

Nouvelle Bibliothèque Angloise.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Janvier 1756-juin 1757; 3 volumes; périodicité bimestrielle; 6 livraisons par an en 2 volumes. Vol. 1 et 2: 1756; vol. 3: 1757.

Description de la collection

Chaque volume est divisé en trois parties. Ils comportent 449, 446, et 447 p.

Cahiers de 16 p. in-8°, 95 x 150.

Vignette en frontispice représentant un savant installé à son écritoire dans sa bibliothèque, auquel un petit messager ailé apporte des livres. Fenêtre ouverte sur la mer et un voilier.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

La Haye. Pierre Gosse junior et Nicolas Van Daalen.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Elie de JONCOURT, docteur et professeur en philosophie.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

La préface se réfère au Journal britannique de Maty. Ne veut pas être critique des nouveautés seulement mais parler aussi d'ouvrages antérieurs dont le Journal britannique n'a pas parlé. Se propose de plaire, édifier, instruire.

Contenu: les œuvres et les idées des savants anglais, présentées et analysées. Travaux des sociétés savantes. L'histoire de la Grande-Bretagne. Extraits. Un article de Nouvelles littéraires par numéro. La critique littéraire du vol. 3 est entièrement traduite du Critical Review et du Monthly Review.

Centres d'intérêt: mathématiques, poésie, théologie morale, philosophie, physique, astronomie.

Auteurs: Pope, Saunderson, Dryden, Hume.

Table à la fin de chaque volume, très détaillée et classée par ordre alphabétique des auteurs et des matières.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Ars., 8° H 26667 (provient de la bibliothèque de La Vallière); B.M. Aix, 8° 7751 (2 vol.).

Bibliographie

Haag. D.P. 2.

Additif

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s): La Nouvelle Bibliothèque anglaise a paru à partir de mai 1756. Voir la Gazette d’Amsterdam, 9 et 16 mars 1756: «Nicolas van Daalen, libraire dans le Hoogstraat, et Pierre Gosse junior, libraire de S.A.R. à La Haye, impriment et débiteront vers le 1er du mois de mai 1756 la première partie de la Nouvelle Bibliothèque angloise, par M.E. de Joncourt, docteur et professeur en philosophie, in-12° pour les mois de janvier et de février 1756. La suite de ce journal de littérature paraîtra régulièrement à la fin de chaque deux mois de l’année».

Et le 30 avril 1756: […] «Tome I, première partie pour les mois de janvier et février 1756. Au 1er juillet la seconde et la troisième partie de ce journal pour les mois de mars, avril, mai et juin; et dans la suite régulièrement une partie de deux en deux mois».

Auteur additif

Titre indexé

NOUVELLE BIBLIOTHÈQUE ANGLAISE

Date indexée

1756
1757

MERCURE POLITIQUE ANGLAIS

0947
1762

Titre(s)

Mercure politique anglais. Continuation présumée de: L'Europe littéraire.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Un volume non daté mais sans doute de 1762 puisque faisant suite à L'Europe littéraire. Périodicité annoncée: mensuelle, à raison d'un cahier de 3 feuilles, grand in-12 (Préface, 4 p.).

Description de la collection

72 p.; cahier de 18 p., 90 x 160, in-12.

Devise: Accipe nunc Danaum insidias Virg.

Illustration: vignette au titre représentant Mercure avec ses attributs.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Amsterdam, pas de nom d'éditeur. Souscription en France au Bureau des Gazettes étrangères, ailleurs, chez le Sr Boitte, à Amsterdam (Préface).

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Directeur: BOITTE, maître de pension française.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu annoncé: il faut que les Français soient informés sur leur ennemi anglais, «nation qu'on ne peut trop connaître». On donnera des «morceaux piquants dans ce goût que les Anglais nomment humorous; pièces choisies en tout genre et qui seront frappantes par les idées ou la diction; fugitives, singulières, en prose ou en vers, des auteurs les plus célèbres et qui souvent ne dédaignent pas de s'égayer dans les pamphlets; observations neuves, importantes ou bizarres sur quelques points d'histoire ou de philosophie, satire des mœurs des nations, dont on supprimera les traits cyniques; [...] anecdotes [...], nouvelles littéraires».

Contenu réel: essentiellement des nouvelles politiques anglaises tirées des journaux britanniques (Monitor, etc.); en outre, quelques anecdotes plaisantes, des réflexions économiques et financières, de rares comptes rendus.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

Ars., 8° H 26651.

Titre indexé

MERCURE POLITIQUE ANGLAIS

Date indexée

1762

MERCURE HISTORIQUE, POLITIQUE

0943
1750

Titre(s)

Mercure historique, politique, littéraire et galant.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Janvier 1750. Un volume. La périodicité annoncée est mensuelle mais un seul numéro est connu.

Description de la collection

156 p., in-8. Devise: Colligit ut spargit. Frontispice: Mercure, ailes aux pieds avec caducée.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Imprimé à Londres. Sur la première page on lit: «Chez: M.P. Vaillant in the Strand; M.W. Meyer in Mays Buildings; Mrs Nutt at the Royal Exchange; M. Jollife in St James street; M.G. Jones in Ludgate street».

18 sous.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Anonyme.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Contenu annoncé: état présent de l'Europe et des Cours. Discours des savants prononcés dans les Académies de l'Europe. Pièces d'éloquence en vers et en prose en français ou en latin. Expériences physiques, mathématiques, algébriques avec leurs figures. Dissertations et discussions de savants. Pièces galantes. Chansons, «veaux de ville», fables, énigmes, logogryphes.

Contenu réel: séances de l'Académie de Bordeaux, de l'Académie royale des Sciences, de la Société royale de Londres. Petites fables en français et latin. Vers à la louange de Louis XV. Poème sur la vengeance. Critique de livres d'histoire, de médecine, de mathématiques, de physique, de musique, de religion. Nouvelles de Turquie, d'Italie, de Vienne, de Moscou, de Paris, de Madrid, de Lisbonne, des Pays-Bas, de Grande-Bretagne.

Centres d'intérêt: les sciences, la médecine, la poésie, la musique, l'histoire.

Principaux auteurs étudiés: Voltaire, Berkeley, Newton, Hérissant. Pas de table.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.L., PP 4502

Titre indexé

MERCURE HISTORIQUE, POLITIQUE

Date indexée

1750

LE MERCURE ANGLAIS 2 *

0912
1649

Historique

Le Mercure anglois, ou Recueil succinct des Affaires d'Angleterre, «traduit par J. Ango, interprète des langues angloise et ecossoise. Jouxte la copie imprimée à Londres par R. Lesbourne. 1649, du jeudy 25 février jusqu'au jeudy 4 mars 1649».

La B.N. possède deux exemplaires de ce texte: 4° Nc 492 et 4° Lb7 5232, ce dernier étant inclus dans un ensemble d'écrits relatifs à la mort de Charles Ier. Faut-il le considérer comme un périodique? Il y a ambiguïté sur le titre et sur la forme: Le Mercure anglois se présente comme les périodiques anglais de l'époque; et c'est ce qui a conduit les bibliothécaires à le répertorier comme tel (en particulier dans le Catalogue collectif); d'où une confusion fréquente avec Le Mercure anglois qui parut à Londres de 1644 à 1648. Or ces deux Mercure n'ont pas de rapport entre eux: le Mercure anglois de J. Ango est postérieur à l'autre et doit être traduit d'un journal royaliste; le Mercure anglois de Londres, rédigé en français et non en anglais, a toujours été favorable au Parlement. Ajoutons que le Mercure de J. Ango, «recueil succinct» dont on ne connaît qu'une livraison, peut difficilement être considéré comme périodique.

Additif

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s): Comme le notait Madeleine Fabre, il ne s’agit pas d’un périodique, mais d’un occasionnel publié après l’exécution de Charles Ier. Jean-Dominique Mellot, dans L’Édition rouennaise et ses marchés (École des Chartes, 1998, p. 175) remarque qu’il s’agit de l’un des rares imprimés publiés «jouxte la copie de Londres», et non de la «copie de Paris». Il le considère comme un produit de l’édition rouennaise. Ce petit récit de 12 pages s’apparente aux mazarinades, et Moreau l’a classé comme tel (Bibliographie des mazarinades, n° 2451) ; il le rapproche d’une autre publication de Jacques Ango : Récit véritable de tout ce qui s’est fait au procès du Roi de la Grande Bretagne, son arrêt et la matière de son exécution…, paru également en 1649.

Auteur additif

Titre indexé

MERCURE ANGLAIS 2 *

Date indexée

1649

MERCURE ANGLAIS 1

0911
1644
1648

Titre(s)

Mercure Anglois.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

7 juin 1644-17 décembre 1648, 2 volumes. Hebdomadaire, tous les jeudis, avec des interruptions.

Description de la collection

2 volumes reliant 3 tomes (coll. B.L.) : Vol. 1 : t. I, 256 p. + début du t. II, 124 p. soit 380 p. en tout. Vol. 2 : t. II, p. 125 à 260 et t. III, 292 p. soit 427 p. en tout. Le t. II est réparti sur les deux volumes. Cahiers de 4 p. in-4°. De temps en temps, après une interruption, on trouve des numéros de 8 p., 120 x 175. Les deux premiers numéros font 140 x 175. La datation indique : «vieux stile». A partir du n° 42 (t. I), on indique les deux «stiles». La numérotation des numéros recommence dans chaque nouveau tome : t. I : 63 numéros ; t. II : 1 à 32, dans le vol. 1 ; t. II : 33 à 65 et t. III : 73 numéros dans le vol. 2.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Londres. «Vendu par Nicholas Bourne, à l'entrée méridionale de l'Eschange Royalle» (Bourse). Imprimé par Robert White, jusqu'au n° 32, p. 128, t. I, puis par Thomas Forcet, Old Fish Street. «Every thursday at 9 o'clock».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

D'après le t. I, n° 10, p. 37, l'auteur est un réfugié d'origine française «né sur les bords de la Loire», non loin de Vendôme. Il est décédé en novembre 1645. Un autre rédacteur prend la suite, et se montre encore plus discret sur lui-même que le précédent. Mais d'après J.B. Williams et Joseph Frank, l'auteur serait Dillingham. A vrai dire ils n'en apportent pas d'autre preuve que le fait que Dillingham publie chez le même éditeur, White, deux périodiques paraissant aussi le jeudi : Parliament Scout et Moderate Intelligencer. Pour le M.A. il aurait confié la rédaction à John Cotgrave (dont le père Randle Cotgrave est l'auteur du French Dictionary).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Le rédacteur présente ainsi son entreprise, au n° 1 : «La principale chose qui m'induit d'entreprendre cet œuvre est l'amour de vérité, désirant que les nations étrangères soient dûment informées touchant les procédures du Parlement et de la guerre et plus spécialement pour donner satisfaction aux Eglises réformées par toute la chrétienté, la prospérité et le bonheur desquelles dépend en quelque sorte des bonnes procédures et succès du Parlement d'Angleterre assemblé à Westminster». Mais une seconde motivation apparaît dans un tract (handbill) qu'on retrouve dans les Thomason Tracts, et qui fut placardé sur les murs de Londres, le 10 juillet 1644, la veille de la sortie du n° 3 :

«These are to signifie, that all merchands and others that are desirous weekly to impart beyond seas the certain condition of affairs here and of the proceedings of the war, they shall have it weekely published in print and in the French tongue. And every Thursday at nine of the clocke in the morning the Reader may have them (if he please) at Master Bourne's shop at the Old Exchange – the title of the thing is Le Mercure Anglais, which a while since was begun and continued for two or three weekes, and finding it much desired during these three weeks past, that the publishing of it (through some occasions) was discontinued, it shall for the future be continued according to the most certaine and impartiall relations of affaires here to come out at the time and place aforesaid».

Le contenu est «événementiel». Ce sont des bulletins de nouvelles politiques, sans commentaire. Aucune nouvelle de France, ni intérêt pour la politique française, il s'agit uniquement de l'Angleterre.

Centres d'intérêt : les progrès de la lutte du Parlement contre le Roi, et les nouvelles de la guerre civile. Quelques nouvelles religieuses.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.L., E 1252-1253 : cet exemplaire présente quelques notes manuscrites, qui font penser que c'était l'exemplaire du rédacteur. Il provient de la bibliothèque de Georges III (consultable sur microfilm). Le M.A. figure aussi dans les Thomason Tracts (collection de tous les écrits de cette période par un imprimeur de Londres, Thomason, classés chronologiquement), B. L.

Bibliographie

Plomer H.R., Dictionary of Booksellers and Printers in London, 1641-1667, Oxford, 1907. – Frank J., The Beginning of the English Newspapers, 1620-1658, Harvard, 1961. – Knatchel P.A., The Impact of the English Civil War and Revolution on France, 1967. – Williams J.B., History of English Journalism to the Foundation of the Gazette, London, 1908.

Historique

Entre 1641 et 1655, 320 périodiques virent le jour en Angleterre, dont 80 portent pour titre : Mercurius... (accompagné d'un adjectif latin : aulicus, publicus, politicus, britannicus, fumigosus, etc.), dont un seul en français : Mercure Anglois. C'était des feuilles de nouvelles hebdomadaires, mais 33 seulement durèrent plus d'un an, et le Mercure Anglois malgré quelques interruptions, de 1644 à 1648 fut un des plus persistants (cf. Catalogue des Thomason Tracts, t. 2). Ce périodique est inconnu en France. Il a échappé à Hatin, et aux historiens Bastide et Ascoli. Le périodique qui figure au Catalogue collectif des périodiques de la B.N. sous le titre Mercure Anglois,n'est pas celui-là, mais une tentative avortée dont on ne connait qu'un seul numéro, de 1649, édité à Rouen par le sieur Ango.

Mais sur l'identification de l'auteur et le lancement du périodique, J.B. Williams, suivi par J. Frank, ne nous apporte que des hypothèses. Dillingham imprimait ses journaux chez le même imprimeur, et, à la date où le M.A. s'interrompt un peu longuement pour la première fois, au printemps 1645, Dillingham est en prison. Mais pourquoi le M.A., quand il reparaît, a-t-il quitté R. White, l'imprimeur de Dillingham ? L'attribution de la rédaction française à Cotgrave, sur la base d'un texte de Man in the Moon (autre périodique, de 1649) qui dit que Dillingham est «coupled to another of the same [breed] called Codgrave that can read french and translate foreign news», n'est pas plus convaincante, vu surtout la date. De plus, ces affirmations ne tiennent pas compte de ce que le M.A. dit de lui-même. La déclaration de la première page : «s'adresser à tous les réformés parce que leur prospérité et leur bonheur dépendent de ce qui se passe au Parlement d'Angleterre», a échappé à l'attention des historiens. Elle représente une vision politique fort intéressante à l'époque. Pourtant le prospectus ne dit pas la même chose. Il veut s'adresser aux marchands, et souligne l'intérêt des nouvelles pour les échanges commerciaux. D'ailleurs ce prospectus n'a pas servi à lancer le journal, qui a eu d'abord deux numéros, les 7 et le 14 juin puis a été «discontinued». Il est du 10 juillet, précédant d'un jour le n° 3, et sert donc à relancer le périodique, sur d'autres bases, semble-t-il. Que s'est-il passé, et qui est derrière ces publications ? Nous n'avons pas de réponse et ne pouvons que souligner ce que les historiens n'ont ni expliqué ni relevé.

Williams déclare que l'histoire du M.A. a été sans événements («uneventful»). Une note manuscrite au début de l'exemplaire du M.A. de B.L. indique le contraire : «These two volumes of the Mercure Anglois were not orderly and constantly printed as wille appeare by the breaking of their numbers. The reason was because they were diverse times called in for there lavish expressions».

En effet, nous pouvons constater un certain nombre d'interruptions. Au début de 1645, entre le n° 32 et 33 (23 janv.-6 mars) le journal ne paraît pas et l'imprimeur change. C'était Robert White, c'est Thomas Forcet. Et le numéro suivant, du 6 mars au 24 avril, couvre aussi une période de six semaines. A ce flottement de quatre mois le rédacteur ne donne aucune explication. Puis, entre le 13 novembre et le 4 décembre de la même année, le journal s'interrompt à cause de la mort de «l'auteur du Mercure». Le journal ensuite est régulier jusqu'au n° 65 du nouveau compte (1er avril 1647). Le suivant porte le n° 4 et la p. 13 d'un nouveau compte. Plusieurs numéros manquent et il n'est pas possible de savoir si le journal fut vraiment suspendu en avril pour ne reprendre qu'en juillet, sans doute avec le n° 1 du nouveau compte, qui n'est pas conservé, pas plus que le n° 2 et le n° 3. La rupture du nombre en pleine année semble bien signifier quelque arrêt de justice. La parution hebdomadaire reprend (manquent les n° 22 de déc. 1647 et 63 d'oct. 1648), jusqu'à la fin de 1648. Le M.A. suit l'arrestation de Charles Ier et la montée de Cromwell, et, un mois avant le procès et l'exécution du Roi, le M.A. s'interrompt définitivement, comme la plupart des autres journaux.

Une étude serrée du texte pour retrouver ces «lavish» expressions qui amenèrent les interpellations du rédacteur est encore à faire, et il est possible que ces interpellations aient laissé une trace dans les archives judiciaires, qui n'ont pas été explorées dans ce but. Il serait bon aussi de faire une comparaison avec la presse anglaise de l'époque, ce qui a été le propos de J. Frank dans son étude chronologique. Mais pour le M.A. certains renseignements de base et des éléments d'appréciation lui manquaient. Il qualifie, un peu vite, le M.A. de journal moyen et ennuyeux. Par rapport à la presse contemporaine, aux trois hebdomadaires édités chez White : Kingdom's Weekly, Mercurius britannicus et Parliament Scout, ou encore Perfect Diurnall, édité chez Coles, que nous avons comparés, date pour date avec le M.A., ce dernier se présente comme un journal modéré, peu critique, jamais ironique ni agressif. Où se cache l'outrance ? En tout cas il est entièrement rédigé, et non pas traduit, ou imité. Il est favorable au Parlement et à Cromwell, il l'a annoncé, mais il donne constamment des nouvelles du Roi, sans commentaire (qui commencent en général par : «le Roi continue...»). Mais quand il insère la traduction de la déclaration faite par le Roi aux églises protestantes de toutes nations, traduction officielle en français, faite à Oxford, il remarque que cette traduction omet la mention de la Sainte Religion et arrange la formulation anglaise : «ces mots de hiérarchie et de liturgie sont un peu forts pour les églises réformées de France et de Hollande». Cette réflexion a pour intention, on s'en doute, de faire apparaître la fourberie du Roi, s'efforçant de se dédouaner de sympathies catholiques et de se gagner l'appui des réformés du continent. Ce passage, qu'il faut lire entre les lignes, est significatif de l'impact souhaité par le rédacteur pour son journal, et on retrouve là la visée primitive : le champion de la cause protestante, c'est le Parlement.

D'une façon générale, il y a dans la rédaction de ce journal une distanciation par rapport à l'événement qui frappe comparée à la passion ambiante. On peut souligner aussi une identification à la cause qu'il soutient : «notre flotte, notre armée, notre Parlement», et pas mal d'anglicismes.

Il reste bien des énigmes : l'identification des rédacteurs, à chercher probablement parmi les huguenots de Londres, et aussi la distribution du périodique, et sa vraie destination : religieuse ou commerciale ? Les deux, sans doute. Enfin, sa nécessité, que seule soutient le fait qu'il ait duré quatre ans, ce qui est une sorte de record, et qu'il ait ouvert la voie à une nouvelle gazette française, 18 mois plus tard : Les Nouvelles ordinaires de Londres.

Titre indexé

MERCURE ANGLAIS 1

Date indexée

1644
1645
1646
1647
1648

MÉMOIRES SUR LA LITTÉRATURE DU NORD

0906
1759
1760

Titre(s)

Mémoires sur la littérature du Nord.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

Juillet 1759-décembre 1760. Revue bimestrielle: «On tâchera de publier de 2 mois en 2 mois un volume de 7 feuilles de ces Mémoires, ce qui fera 42 feuilles pour l'année»; 3 livraisons ou «parties» ont paru en 1759, 6 en 1760.

Description de la collection

Ces 9 parties ont été réunies en 2 volumes; le vol. I réunit les 3 parties de 1759 et une partie de 1760; le vol. II réunit les

5 autres parties de 1760. Chaque partie compte 112 p. Format in-8°, 95 x 150.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

Chez les frères Philibert, à Copenhague et à Genève; se vend chez Petit et Dumoutier à Hambourg, chez Gosse à La Haye.

«Chaque vol. coûtera 24 shillings de Danemark ou 24 sols de France. Ceux qui payeront d'avance ne payeront pour l'année que 6 livres 8 sols de France ou 3 fl. de Hollande, et le surplus à la fin de l'année s'il y a plus de feuilles».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Auteurs inconnus. On notera toutefois que cette revue apparaît peu de temps après la cessation du Mercure danois de Mallet et Roger.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

L'Avertissement laisse bien entendre que la périodicité sera irrégulière et que la collection s'augmentera au gré des contributions réunies. Les Mémoires sur la littérature du Nord ont pour but de faire connaître des ouvrages écrits en danois ou en suédois. Ils rassemblent des études et des traductions. Alors que le Mercure danois devait faire connaître dans le Nord les ouvrages publiés dans le Midi de l'Europe, les Mémoires paraissent assumer la fonction inverse.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.L., 270 a 38.

Titre indexé

MÉMOIRES SUR LA LITTÉRATURE DU NORD

Date indexée

1759
1760

MÉMOIRES LITTÉRAIRES DE LA GRANDE-BRETAGNE 2 *

0900
1768
1769

Titre(s)

Mémoires littéraires de la Grande Bretagne.

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

1768-1769. Deux volumes annuels rendent compte de la production littéraire de l'année précédente: en 1768 pour l'année 1767, en 1769 pour l'année 1768.

Description de la collection

T. I, 230 p., t. II, 286 p. Pagination continue: au t. I, 8 extraits (p. 1-155), spectacles et beaux-arts (p. 156-185), mœurs (p. 186-205), nouvelles littéraires (p. 205-230); au t. II, extraits (p. 1-186), spectacles (p. 184-251), nouvelles littéraires (p. 252-286). Format in-8°, 100 x 158.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

T. I: à Londres, chez T. Becket et P.A. de Hondt, dans le Strand. T. II: à Londres, chez C. Heydinger, dans Grafton Street, Soho; et se vend chez P. Elmsley, vis-à-vis Southampton Street, dans le Strand.

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

J.G. DEYVERDUN (1734-1789) et E. GIBBON (1737-1794). Leurs contributions sont impossibles à distinguer (cf. D.P. 2, art. «Deyverdun»).

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Les deux auteurs s'inspirent du Journal britannique de M. Maty, publié de 1750 à 1757; l'Avis au Lecteur déclare: «L'Angleterre eut, pendant quelques années, un Journal qui a mérité les applaudissements de l'Europe. Le Public ne cesse de regretter le Journal Britannique; nous espérons de le remplacer, sans espérer de l'égaler». A l'exemple de Maty, les auteurs divisent leurs mémoires en grandes parties: «Ces Mémoires seront divisés en trois parties. Nous donnerons, dans la première, des Extraits des Livres les plus intéressans dans chaque genre [...]. Après ce premier objet, nous nous occuperons de deux autres, qui n'ont été que trop négligés. Nous ferons connoître à l'étranger, l'état actuel du Théâtre Anglois, en remontant aussi quelquefois, et en nous élevant jusqu'à ce génie inégal, mais sublime [en note: Shakespear], que l'Angleterre admirera toujours, et qui peut-être n'est pas encore bien connu des autres nations. Les Comédiens sont les Interprètes des Auteurs Dramatiques. Ils trouveront aussi leur place dans nos Mémoires, depuis cet homme unique, qui présente avec tant de vérité toutes les situations [en note: Garrick], jusqu'à l'Acteur qui en rend une seule avec succès. Nous indiquerons ensuite les progrès des Beaux-Arts, et nous les suivrons dans les Expositions Publiques [...]; nous étudierons les mœurs de l'Anglois, et son caractère, en nous étendant quelquefois sur le petit nombre de ceux qui se sont distingués par leurs singularités ou par leurs talens».

Les auteurs ont suivi dans l'ensemble ce programme, et leur journal donne un tableau très riche et détaillé de la culture anglaise au milieu du siècle. On notera particulièrement, dans le t. II, d'importants comptes rendus sur des œuvres de Walpole, Hume, Sterne, Boswell, un article de synthèse sur le théâtre anglais (art. VII), un autre sur la peinture anglaise (art. VIII). L'article IX reproduit une «Lettre de Mr de S... à l'Auteur des Mémoires littéraires de la G.B.», qui fait place à la fois aux éloges et aux critiques.

Dans ses mémoires, Gibbon a évoqué la cessation du journal, qui fut accidentelle: «The materials of the third volume were almost completed, when I recommended Deyverdun as governor to Sir Richard Worsley, a youth, the son of my old lieutenant-colonel, who was lately deceased...» (The Autobiographies of E. Gibbon, ed. J. Murray, 1896, p. 409, cité dans D.P. 2). Gibbon quitta l'Angleterre pour le «grand tour» et abandonna les Mémoires littéraires.

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.L., C 58 b 35.

Bibliographie

D.P. 2, art. «Deyverdun».

Titre indexé

MÉMOIRES LITTÉRAIRES DE LA GRANDE-BRETAGNE 2 *

Date indexée

1768
1769

LE MAGASIN DES ÉVÉNEMENTS

0859
1741
1742

Titre(s)

Le Magazin des Evénemens de toutes sortes, passés, présens et futurs, historiques, politiques et galans, etc., etc. «Recueillis par une société d'amis».

Continué par L'Epilogueur politique (1742-1745).

Dates, périodicité, privilège(s), approbation(s)

6 février 1741 – 3 septembre 1742. Revue hebdomadaire paraissant le lundi; 52 numéros par an, 86 numéros en tout, réunis en 4 volumes.

Description de la collection

Chaque tome ou volume comprend 20 numéros; certains numéros ont un supplément. Tomes de 160, 160, 170 et 172 p.; dans la collection de la B.N., les 6 derniers numéros (48 p. ) ont été reliés avec l'Epilogueur. Cahiers de 8 p. in-8°, 92 x 150.

Au début de chaque tome, une vignette représentant un couple dans un jardin.

Édition(s), abonnement(s), souscription(s), tirage(s)

A Amsterdam, chez Ryckhoff le Fils, près de la Bourse. «Chez les libraires dans les villes de cette province, et hors du païs au Bureau des Postes».

Fondateur(s), directeur(s), collaborateur(s), contributeur(s)

Jean ROUSSET DE MISSY.

Contenu, rubriques, centres d’intérêt, tables

Comme tous les journaux de Rousset de Missy, le Magasin réunit des nouvelles, des pièces historiques (traités, déclarations), des anecdotes, des pièces fugitives, des réflexions morales et religieuses, des attaques contre le clan catholique de Hollande et contre J.B. Rousseau, des annonces de livres nouveaux (entre autres de Nivelle de La Chaussée et de Marivaux).

Localisation(s), collections connues, exemplaires rares

B.N., G 17280-17281 et G 17439-17442.

Bibliographie

Rééd. du Magasin et de l'Epilogueur en 1743 sous le titre: Le Magasin des événemens de tous genres, ou l'Epilogueur politique, galant et critique, par M.R.D.M., 13 vol.

Titre indexé

MAGASIN DES ÉVÉNEMENTS

Date indexée

1741
1742